Tel est le titre que donne Vatican Insider à l’article sur l’intervention au synode du cardinal Assis, archevêque d’Aparecida, président de la conférence des évêques du Brésil. A lire l’article, il ne semble pas que l’archevêque l’ait dit littéralement, mais c’est évidemment ce qu’on comprend et ce qu’on retient de son propos, et c’est désormais habituel. On lira l’article chez Benoît et moi, et surtout l’excellent commentaire qui en est fait.
A propos d’« apprendre ensemble l’art de l’accompagnement », j’ajouterai seulement qu’il y en a marre d’entendre quotidiennement cette litanie : qu’il faut accompagner la souffrance des autres, que l’Eglise doit être un hôpital de campagne, etc. Chaque fois c’est une insulte envers ceux qui nous ont précédés. Il faut vraiment ne rien connaître à l’histoire de l’Eglise, ne rien connaître à la vie des saints et des institutions religieuses, c’est-à-dire faire semblant de ne rien y connaître (quand on est évêque ou théologien) pour prétendre que jusqu’ici l’Eglise était rigidement enfermée dans ses dogmes et ne songeait pas à soigner les blessures de l’homme (tiens, on oublie aussi de préciser : « l’homme blessé par le péché originel »…). L’Eglise a toujours été l’Eglise du bon Samaritain, elle a toujours multiplié les initiatives pour sortir les hommes des chemins des ronces et des brigands pour leur montrer le chemin de la miséricorde.
Mais si on le tait sur ces réalités historiques, c’est parce que ce n’est plus ce que l’on veut faire. Ce que l’on appelle miséricorde aujourd’hui, c’est laisser le pécheur dans son péché. Qui suis-je pour juger ? L’Eglise doit accueillir les « couples gays », et ne surtout pas leur parler de péché… Telle est « l’approche pastorale et non légaliste » dont on nous rebat les oreilles.
Le pire est que sur cette lancée, à force de tourner le dos à la vérité, on en vient à traiter la doctrine d’« idéologie ». Là, on entre dans le blasphème. Parce que la doctrine de l’Eglise, c’est le Verbe de Dieu, c’est la seconde personne de la Sainte Trinité. Le Samaritain, précisément. Qui veut nous emmener à l’auberge éternelle, et non nous laisser crever sur place dans nos péchés avec de « bonnes » paroles.
Commentaires
Don Juan José Perez Soba théologien espagnol (Institut JP II d'études sur le mariage et la famille Univ du Latran) répondait à Kasper "non à une miséricorde injuste"
http://infocatolica.com/?t=opinion&cod=20211
J'apprécie particulèrement votre commentaire et celui de "Benoit et Moi"
Quand on vit dans le péché, si on a la ferme volonté de revenir à l'Eglise, pas d'autre solution que de se convertir et changer de vie......sinon c'est du replâtrage sur un mur pourri qui croule. La miséricorde, la vraie, est exigeante et c'est de l'amour pour les pécheurs.
Dans "Que suis-je pour juger" du pape il faut comprendre une chose ! On ne naît pas homo on le devient avant d'arriver à l'âge adulte ! Pourquoi ? Pour des raisons d'environnement (absence de l'autre sexe, ou faisant mauvaise figure) et d'expériences malheureuses avec un ou plusieurs adultes. On ne peut donc pas rendre responsable quelqu'un d'être devenu homo ou autres déviances. Le véritable coupable est toujours l'adulte !
Reste que ce n'est pas parce que quelqu'un est devenu homo qu'il doit en entraîner d'autres à l'être ! Là il devient un coupable ! On peut en dire autant du drogué, de l'alcoolique ou de toute autre obsession (être addict à la pornographie par exemple)
Et dans « L'Eglise doit être une maison paternelle aussi pour les couples gays » cela a un sens si l'Eglise les aide à y voir clair et comprendre qu'ils pèchent ! L'enfant prodigue est bien retourné à la maison du père ! Ce qui serait par contre grave, serait de bénir cette paire !
L'Eglise doit recevoir les homosexuels comme Jésus s'est permis de discuter avec la femme adultère. Mais elle doit leur dire de ne plus pécher ! Le problème, de nombreux prêtres ne comprennent rien à la sexualité !
La différence est que l'enfant prodigue n'est plus du tout prodigue, et regrette terriblement de l'avoir été, lorsqu'il retourne dans la maison du Père.
L'Eglise ne peut donc pas être une maison paternelle pour les COUPLES homosexuels qui vont continuer à y faire chambre commune.
Les quatre religions monothéistes condamnent l'homosexualité parce que c'est une rébellion contre Dieu qui a créé mâle et femelle l'homme et bien évidemment la sodomie.
C'est intéressant de suivre l'évolution de l'Eglise dans ce domaine par rapport au judaïsme,à l'islam et aux Parsis.
Ce matin j'ai eu l'occasion de feuilleter "Paris Match" de cette semaine. J'ai eu la surprise de découvrir un dessin caricatural signé Wolinsky représentant deux homosexuels, assis, les pieds dans une bassine d'eau et devant eux à genoux, le pape François avec un linge dans les mains s'apprêtant à leur essuyer les pieds........et François , très très amusé, leur disait "Qui suis-je pour juger ?"
Voilà une moquerie méritée pour quelqu'un qui ne sait pas que c'est à lui, justement, de juger. Mais ceux qui signent cette blague le savent bien eux.