Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 1332

  • Centrafrique : un missionnaire enlevé

    Un missionnaire polonais, le père Mateusz Dziedzic, résidant à Baboua, dans l'ouest de la République Centrafricaine, a été enlevé dimanche par un groupe de rebelles armés agissant pour le compte du chef rebelle Abdoulaye Miskine, ex-allié de la Seleka, qui avait fondé son propre groupe, le « Front démocratique du peuple centrafricain », et qui est aujourd’hui incarcéré au Cameroun. Les ravisseurs veulent échanger le missionnaire contre leur chef…

  • Profanations dans le diocèse de Belley-Ars

    Dans deux églises du diocèse de Belley-Ars, samedi dernier, le tabernacle a été découvert fracturé, et les ciboires ont été emportés, avec leurs hosties consacrées.

    Il convient de remarquer que le communiqué du diocèse dit ce qu’il faut dire :

    « L’Eglise regrette le fait que des objets sacrés comme les ciboires, fussent-ils précieux, soient volés ou dégradés. Elle considère toutefois ces vols comme secondaires car les hosties contenues dans ces ciboires sont pour les chrétiens infiniment plus précieuses que l’objet liturgique lui-même. Nous avons hélas tout lieu de supposer que c’est bien ces hosties qui étaient visées par cette agression. Même s’il est possible que ces actes soient le fait de “déséquilibrés”, nous savons que le vol d’hosties consacrées fait souvent l’objet de cultes sataniques, et que les auteurs sont très conscients d’offenser directement le Christ et le culte catholique. Nous espérons que ce n’est pas le cas et que cette action est seulement un acte irréfléchi. Nous dénonçons en tout cas ces pratiques de ténèbres qui détruisent spirituellement leurs auteurs et qui sont un combat direct et maléfique contre l’Eglise et, au-delà, contre les valeurs de paix et de respect mutuel de notre société. »

  • Ce qui manque

    On a dit que ce qui manque, dans le rapport de mi-parcours du synode, c’est la référence à la loi naturelle.

    On a dit que ce qui manque, c’est une vraie référence au péché, qui n’est signalé que de façon adventice.

    En effet. Mais ce qui manque avant tout, c’est la référence au péché originel. Et à son corollaire, si j’ose dire, la vie éternelle.

    S’il y a un problème du côté de la famille et des comportements sexuels et affectifs, c’est à cause du péché originel. Si l’on ne commence pas par affirmer que l’homme est blessé par le péché originel, et particulièrement en ce qui concerne le sexe et les relations en général, on ne peut rien dire de sensé. On ne peut pas guérir un malade si l’on ne diagnostique pas sa maladie.

    D’autre part la morale que propose l’Eglise, qui est essentiellement la morale de la loi naturelle (transfigurée par la grâce du sacrement) n’est en aucune manière une liste d’interdits édictée pour embêter les gens et les empêcher d’être heureux, mais bien au contraire le minimum vital qui permet de goûter la vie éternelle. Cela aussi, il faudrait le proclamer. L’Eglise n’est ni rabat-joie ni sadique, elle donne le mode d’emploi pour vivre sur cette terre de façon à bénéficier au mieux de la vie éternelle. Il est proprement ahurissant que dans le rapport, un document de l’Eglise catholique, il n’y ait aucune ouverture à la vie éternelle.

    Or, en outre, la vie éternelle commence sur cette terre. On ne se force pas à obéir péniblement à la morale de l’Eglise en espérant en être récompensé dans la vie future. On en est récompensé dès cette vie, qui est déjà une participation à la vie éternelle par la grâce et dans la prière.

    Comment pouvez-vous parler de « liberté spirituelle », de « liberté des enfants de Dieu », alors que vous vous soumettez à des commandements qui limitent votre liberté de façon drastique, ou même l’annihilent ? Il semble que même des cardinaux soient devenus incapables de donner la réponse, puisqu’ils cherchent de lamentables faux fuyants. Elle est pourtant simple. Le drogué qui est libre de se droguer est en fait esclave de la drogue. Quand il s’en rend compte, et qu’il se rend compte que cette « liberté » l’enchaîne et le démolit, il prend les moyens d’échapper à la drogue. C’est extrêmement douloureux. Mais quand il s’est défait de l’emprise de la drogue, il est libéré, il devient vraiment libre, et heureux, alors qu’il était malheureux quand il croyait aux « paradis artificiels ». Il en est ainsi, mutatis mutandis, pour tout péché et toute libération du péché. C’est pourquoi la morale de l’Eglise n’est pas une liste d’interdits sadiques, mais la recette de la vraie liberté et du vrai bonheur. Qui jaillit de cette vie-ci dans la vie éternelle.

    S’il vous plaît, messieurs les cardinaux, si vous y croyez encore un peu, parlez-nous du péché originel et de la vie éternelle.

  • Les trois illusions

    1 – Le rapport de mi-parcours du synode est, comme l’a dit tel ou tel officiel du Vatican, un « document de travail », et rien d’autre, il est donc indûment médiatisé.

    Réponse : Ce document a été officiellement distribué en six langues aux journalistes par le directeur de la salle de presse du Vatican au cours d’une conférence de presse qui lui était spécialement consacré. Ce n’était évidemment pas pour que les journalistes le mettent à la corbeille en rentrant à leurs rédactions…

    2 – Le rapport n’a rien à voir avec le pape, qui n’en a rien dit.

    Réponse : Il a été lu par le pape, qui a donné l’autorisation de le publier. Et surtout, ce qu’il contient de pire est ce qui est soutenu par le pape depuis son premier Angélus, à savoir la doctrine délirante de la miséricorde selon le cardinal Kasper. Doctrine qu’il a ouvertement et spécifiquement soutenue en faisant du cardinal Kasper le seul orateur du consistoire préparatoire au synode.

    3 – Il est probable que François fasse comme Paul VI. Celui-ci avait laissé parler ceux qui étaient favorables à la contraception, puis il avait surpris tout le monde en publiant Humanæ vitæ.

    Réponse : La situation est radicalement différente. Paul VI n’avait pas privilégié les partisans de la contraception, il n’avait rien dit et se montrait hésitant. Tout le contraire de François, qui depuis son élection se répand contre les « pharisiens » qui veulent faire porter aux chrétiens des fardeaux insupportables, et qui chante les louanges du principal artisan de l’idéologie « pastorale » censée mettre la doctrine au placard.

  • "Tout cela n'est pas acceptable, c'est une trahison"

    C’est ce qu’a déclaré le cardinal Raymond Leo Burke à propos du rapport à mi-parcours du synode. Dans une magnifique interview pour Il Foglio, traduite par Benoît et moi et à lire intégralement.

    Extrait :

    Q. Les réformateurs ne pensent pas à ces catholiques qui ont maintenu leur famille ensemble, même dans des situations dramatiques, renonçant à refaire leur vie?

    R. Beaucoup de gens qui ont fait cet effort me demandent maintenant s'ils ont tout faux. Ils demandent s'ils ont gâché leurs vies dans des sacrifices inutiles. Tout cela n'est pas acceptable, c'est une trahison.

    Q. Ne pensez-vous pas que la crise de la morale est liée à la crise liturgique?

    R. Certainement. Dans la période post-conciliaire, il a eu une baisse dans la vie de foi et de la discipline ecclésiale, mise en évidence surtout par la crise de la liturgie. La liturgie est devenue une activité anthropocentrique, elle a fini par refléter les idées de l'homme plutôt que le droit de Dieu à être adoré comme Lui-même le demande. De là, suit également dans le domaine moral l'attention presque exclusive aux besoins et aux désirs des hommes, plutôt qu'à ce que le Créateur a écrit dans le cœur de toutes les créatures. La lex orandi est toujours liée à la lex credendi. Si l'homme ne prie pas bien, alors il ne croit pas bien et donc il ne se comporte pas bien. Quand je vais célébrer la messe traditionnelle, par exemple, je vois tellement de belles jeunes familles avec de nombreux enfants. Je ne pense pas que ces familles n'ont pas de problèmes, mais il est évident qu'elles ont plus de force pour les affronter. Tout cela doit signifier quelque chose. La liturgie est l'expression la plus parfaite, la plus complète de notre vie dans le Christ et quand tout cela diminue ou est trahi, chaque aspect de la vie des fidèles est blessé.

  • « Indigne, honteux, complètement erroné »

    Telle est l’appréciation que fait du rapport à mi-parcours du synode le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    C’est du moins, selon la Repubblica, ce qu’il aurait déclaré à la première réunion des circuli minores.

  • Avis à la population

    avis-a-la-population-1827063089-1590803.jpg

    La tourmente qui secoue l’Eglise depuis l’élection du pape François excite, comme c’est naturel, les sédévacantistes historiques et, désormais, de néo-sédévacantistes,  ou franscisco-vacantistes.

    Lesquels avaient déjà la propension de se répandre sur la toile d’une façon totalement disproportionnée à ce qu’ils représentent.

    Toute critique de François les attirant comme des mouches, mon blog est la cible de leurs attaques. Comme des mouches les jours d’orage, ils bourdonnent, ils collent, et même ils piquent.

    Je ne les ai pas attendus pour évoquer l’hypothèse que François ne soit pas pape. Mais tant que ce ne sera pas prouvé, sous le règne d’un de ses successeurs, je le tiens pour le pape légitime. Il n’y a en effet aucune raison de suspecter la légitimité de son élection, même si son prédécesseur a été poussé vers la sortie. On a vu bien pire au moyen âge et à la Renaissance, où le pape était tout simplement un représentant de la famille princière italienne la plus influente du moment, celle qui pouvait acheter le plus grand nombre de cardinaux (voire de troupes…).

    Quant à l’argument selon lequel un pape hérétique ne peut pas être le pape, il ne tient pas une seconde, car il n’y a pas un seul propos de François, en tant que pape, qui puisse être sérieusement qualifié d’hérétique.

    De ce fait, je préviens mes lecteurs que tout commentaire sédévacantiste sera désormais supprimé dès que j’en aurai connaissance (et donc aussi toute éventuelle réponse qui aurait été faite à ce commentaire).

  • Sainte Thérèse

    On célèbre aujourd’hui la naissance au ciel de sainte Thérèse, qui est morte dans la nuit du 4 au 15 octobre 1582… Mais ce jour marque aussi le début de l’année sainte Thérèse, pour le 500e anniversaire de la sainte d’Avila, née le 28 mars 1515.

    *

    Amoureuse du Seigneur, cette illustre femme ne désira rien d’autre que lui plaire en tout. En effet, un saint n’est pas celui qui accomplit de grandes entreprises en se fondant sur l’excellence de ses qualités humaines, mais celui qui permet avec humilité au Christ de pénétrer dans son âme, d’agir à travers sa personne, d’être Lui le véritable acteur de toutes ses actions et ses désirs, celui qui inspire toute initiative et soutient tout silence.

    Se laisser guider de cette façon par le Christ n’est possible que pour celui qui a une intense vie de prière. Celle-ci consiste, avec les paroles de la sainte d’Avila, à «un commerce d’amitié, où l’âme s’entretient seul à seul avec Celui dont elle sait qu’elle est aimée» (Livre de la Vie, 8 et 5). La réforme de l’ordre du Carmel naît de la prière et tend vers la prière. En promouvant un retour radical à la Règle primitive, en s’éloignant de la Règle mitigée, sainte Thérèse de Jésus voulait promouvoir une forme de vie qui favorise la rencontre personnelle avec le Seigneur, pour laquelle il suffit de «se mettre en solitude, qu’elle regarde en elle-même, et qu’elle ne s’étonne pas d’y rencontrer un hôte si bon» (Chemin de perfection, 28, 2). Le monastère de San José naît précisément afin que ses filles soient dans les meilleures dispositions pour trouver Dieu et établir une relation profonde et intime avec Lui.

    Sainte Thérèse propose une nouvelle façon d’être carmélite dans un monde à son tour nouveau. Ce furent «des temps durs» (Livre de la Vie, 33, 5). Et en ces temps, selon cette Maîtresse de l’esprit, «les amis du Seigneur doivent être forts pour soutenir les faibles» (ibid. 15, 5). Et elle insistait de façon éloquente: «Le monde est en feu; on veut, pour ainsi dire, condamner une seconde fois Jésus Christ, puisqu’on suscite mille faux témoins; on veut renverser l’Eglise: et nous perdrions le temps en des demandes qui, si Dieu les exauçait, ne serviraient peut-être qu’à fermer à une âme la porte du ciel! Non, mes sœurs, ce n’est pas le temps de traiter avec Dieu des affaires peu importantes» (Chemin de perfection, 1, 5). Dans la conjoncture actuelle, cette réflexion, qui nous illumine et nous interpelle tant, faite il y a plus de quatre siècles par la Sainte Mystique, ne nous apparaît-elle pas familière?

    L’objectif ultime de la réforme de sainte Thérèse et de la création de nouveaux monastères, dans un monde ayant peu de valeurs spirituelles, était de protéger par la prière l’œuvre apostolique; proposer un style de vie évangélique qui soit un modèle pour celui qui cherchait un chemin de perfection, à partir de la conviction que toute réforme personnelle et ecclésiale authentique passe par la reproduction toujours perfectionnée en nous de la «configuration» au Christ (cf. Ga 4, 19). Ce fut précisément là l’engagement de la sainte et de ses filles. Et ce fut précisément l’engagement de ses fils carmes, qui ne visaient à rien d’autre qu’à «progresser dans la vertu». Dans ce sens, Thérèse écrit: «[Il me semble en effet que] il nous apprécie plus si, à travers sa miséricorde, nous réussissons à lui gagner une âme à travers nos efforts et notre prière, plus que par tant d’autres services que nous pourrions lui rendre» (Livre des fondations, 1, 7). Face à l’oubli de Dieu, la sainte, docteur de l’Eglise, encourage des communautés de prière, qui protègent par leur ferveur ceux qui proclament partout le Nom du Christ, afin qu’ils prient pour les besoins de l’Eglise et portent au cœur du Sauveur le cri de tous les peuples.

    Benoît XVI

  • Je ne suis pas sûr…

    que le rapport d’étape du synode mérite une analyse aussi fouillée que celle que lui consacre Jeanne Smits, mais c’est aussi une façon de prendre date et d’avoir un état de la question très précis.

  • N’en jetez plus, la poubelle est pleine…

    Quelques titres de la presse francophone sur le rapport à mi-parcours du synode :

    Le synode reconnaît des valeurs positives au mariage civil, y compris homosexuel

    Le Vatican change de ton vis-à-vis des homosexuels

    Homosexualité, divorce, concubinage... L'Eglise reverrait-elle son dogme sur la famille ?

    Mariage homosexuel: le Vatican reconnaît qu'il peut représenter une "aide précieuse pour la vie des partenaires"

    Mariage civil, homosexualité... Un air nouveau au Vatican ?

    Homosexualité, divorce, mariage... Le Vatican porte un regard nouveau sur la famille

    Mariage : l’Eglise se montre plus bienveillante à l’égard des unions libres et des homosexuels

    Le Vatican change de ton sur l'union libre, même homosexuelle

    L'Église assouplit sa doctrine concernant les homosexuels

    Le Vatican change de ton à propos de la cause homosexuelle

    Au synode sur la famille un ton nouveau et plus positif sur les homosexuels

    Vatican: le synode affirme les valeurs positives du mariage civil

    Couples gays et unions libres : le Vatican change son discours

    Vatican: une ouverture sans précédent aux unions gaies