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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1292

  • La religion de la République

    Claude Bartolone :

    « Regardez le temps qu'il a fallu pour faire accepter à la religion catholique le fait qu'il y a une religion suprême pour chacun d'entre nous : c'est la religion de la République. »

    C’est la première fois, semble-t-il, qu’un très haut responsable politique, en l’occurrence le président de l’Assemblée nationale, profère ce dogme jaurésien maçonnique.

    Certes, Vincent Peillon l’a plusieurs fois assené et argumenté, mais (sauf erreur) pas pendant le temps (bref) qu’il a été ministre.

  • Irlande : la campagne démarre fort…

    Après le curé de Dublin qui dans son homélie demandait à ses ouailles de voter oui au prochain référendum sur le « mariage » homosexuel en leur apprenant qu’il était lui-même « gay », c’est le ministre irlandais de la Santé, Leo Varadkar (qui pourrait remplacer l’actuel Premier ministre comme chef du parti au pouvoir), qui a révélé, ou du moins confirmé, son homosexualité, sur la radio nationale RTE.

    C’était évidemment pour souligner qu'il ferait campagne en faveur du « mariage entre personnes du même sexe » pour le référendum de mai, expliquant qu'il voulait être « honnête avec les gens » : « Je veux que les gens sachent que je prendrai toutes mes décisions en fonction de ce que je crois être l'intérêt public » : l’intérêt public étant strictement celui du lobby, quitte à violer la loi naturelle et dénaturer le sens des mots. C’est bien ce qu’on avait compris aussi chez nous.

  • L’évêque d’Anvers distingué par un prix LGBT

    Le lobby LGBT d’Anvers Çavaria a décerné son « Campaign Award » 2015 à Mgr Johan Bonny, l’évêque d’Anvers, pour son action en faveur de la reconnaissance ecclésiastique des couples bi et homosexuels.

    Mais voilà notre Bonny gêné aux entournures. Il s’est fendu d’un long communiqué (signé par son porte-parole…) expliquant qu’il avait demandé à Çavaria que son nom soit retiré de la liste des nominés, parce qu’il « se veut berger pour tous les croyants du diocèse d’Anvers », et parce qu’il veut « préserver son indépendance », mais aussi, tenez-vous bien, parce qu’il « ne souhaitait pas recevoir de prix pour ce qui est de sa mission et de sa responsabilité ».

    Car sa mission et sa responsabilité d’évêque, c’est donc de dire le contraire de ce que dit l’Eglise.

    Et, bien entendu, il prétend que ses idées hétérodoxes « suivent une ligne historique du Concile Vatican II jusqu’à aujourd’hui », et que son action se situe « sur les pas du pape François »…

  • Saints Marius, Marthe, Audifax et Abachus

    Le groupe de martyrs persans, le mari, la femme et leurs deux fils, qui reposent maintenant en partie dans la diaconie de Saint-Adrien, et en partie dans le titre de Sainte-Praxède, appartient originairement au douzième mille de la voie Cornelia, ad nymphas Catabassi. Leurs Actes semblent avoir subi de graves interpolations et leur fête, ignorée des anciens sacramentaires romains, se trouve pour la première fois dans un calendrier Vatican du XIIe siècle. Il faut probablement chercher la raison de ce silence dans le fait que, avant Paschal Ier, ces martyrs, ensevelis dans une propriété très éloignée de Rome, n’étaient pas considérés comme romains, en sorte que la Ville n’avait aucune raison de célébrer leur natale. Il est fort vraisemblable que la première insertion de cette solennité dans le calendrier romain aura eu pour cause la translation de leurs corps à Sainte-Praxède.

    La messe a une saveur d’antiquité et révèle une période d’excellent goût liturgique.

    L’antienne d’introït est tirée du psaume 67 et annonce le refrigerium ou banquet céleste que Dieu prépare à ses martyrs, c’est-à-dire à ceux qui, pour son amour, ont supporté en ce monde la faim et la soif de justice, et ont été opprimés en haine du nom du Christ : « Les justes s’assoient au banquet et jubilent en présence de Dieu, et gaiement ils se réjouiront. » PS. 67 : « Que Dieu se lève, et que soient dispersés ses ennemis ; et que fuient devant lui ceux qui le haïssent. Gloire, etc. »

    Dans les collectes suivantes, comme en beaucoup d’autres antiques oraisons, à la différence du goût plus moderne qui préfère résumer en quelques mots, dans la collecte, toute la biographie d’un saint, les martyrs de ce jour ne sont pas même nommés ; la raison en est que les anciens, sans s’arrêter par trop aux détails, aimaient les grandes synthèses théologiques, ne séparant jamais l’individu de la société entière des saints et de Jésus-Christ, source première et centre de toute sainteté. Prière. « Écoutez, Seigneur, les prières de votre peuple, qui y ajoute le patronage de vos saints, afin que vous nous accordiez de goûter la paix de la vie présente et d’obtenir aussi la grâce de la vie éternelle. Par notre Seigneur, etc. »

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Deuxième dimanche après l’Epiphanie

    L’évangile est celui des Noces de Cana, troisième mystère de l’Epiphanie. Voici ce que dit, précisément sur ce thème, le P. André Feuillet, dans son livre “Jésus et sa Mère”.

    Ce qui pousse avant tout Marie à formuler alors sa demande de miracle, c’est que, sachant par sa foi que Jésus est le Messie et le Fils de Dieu, elle devine que le moment est enfin venu pour lui de manifester sa présence dans le monde, et comme Messie et comme Fils de Dieu : la théophanie qui avait accompagné le baptême de Jésus dans le Jourdain, le ministère même du précurseur ne faisaient-ils pas regarder cette manifestation messianique comme imminente ? Comment l’intuition maternelle de Marie ne l’eût-elle pas deviné? Une mère est liée de façon extraordinaire à son enfant, et elle se montre toujours extrêmement attentive à tout ce qui intéresse la vie et la destinée de son enfant.

    Au caractère messianique de la demande de Marie correspond la manière dont Jésus opère le prodige, car il lui donne très nettement le caractère d’une manifestation messianique. C’est là un confirmatur de notre interprétation de la requête de Marie. A juste titre on s’est étonné de l’énorme quantité du vin miraculeux : de cinq a sept hectolitres ! Ce trait serait vraiment incompréhensible si Jésus n’avait voulu que subvenir aux nécessités des gens de la noce. Comme l’observe Lagrange, « la quantité est considérable et dépasse de beaucoup l’usage présentement en vue ». Comme dans le récit parallèle de la multiplication des pains (6, 11-13), il faut voir ici dans la surabondance un symbole de « la somptuosité des temps messianiques... C’est le signe... Voici que s’accomplit le symbolisme vétérotestamentaire du vin, selon lequel, à l’époque messianique, les montagnes suintent le vin et les collines le moût (Am 9, 13-14 ; Jl 2, 23-24 ;-4, 18).

    Ce n’est certes pas pour elle-même que Marie a réclamé une manifestation messianique, sa foi n’en a nul besoin. Mais c’est pour ces premiers disciples que Jésus a emmenés avec lui à Cana et dont les convictions sont encore bien chancelantes. Quand Jésus eut opéré le prodige, l’évangéliste note que « ses disciples crurent en lui ». Il se garde bien de dire que Marie, elle aussi, crut en lui. Par contre, ce qu’il nous suggère fortement, c’est que la foi de Marie, qui selon saint Luc est au point de départ de la réalisation du mystère de l’Incarnation, se trouve ici au point de départ du ministère public de Jésus et de la foi chrétienne : Marie a cru avant tous les disciples, et sa foi a même provoqué le signe qui a conduit les disciples à la foi.

  • Orban : non à l’immigration

    Propos de Viktor Orban, après avoir participé à la manifestation de Paris, sur la réponse à apporter aux menaces terroristes :

    « Nous ne devons pas voir l'immigration économique comme ayant une quelconque utilité, parce qu'elle ne fait qu'apporter des troubles et des menaces aux peuples européens. Par conséquent, l'immigration doit être stoppée. C'est la position de la Hongrie. »

    « La Hongrie ne deviendra pas une destination pour les immigrants. Nous ne le permettrons pas, du moins tant que je serai Premier ministre et que ce gouvernement sera au pouvoir. »

    « Nous ne voulons pas voir parmi nous de minorité significative qui aie des caractéristiques et un passé culturels différents. Nous voulons que la Hongrie reste la Hongrie. »

  • Merci Charlie

    La nouvelle une de Charlie Hebdo a évidemment provoqué des manifestations dans le monde musulman.

    Au Pakistan, à l’issue d’une manifestation d’avocats en costume cravate, leur porte-parole a déclaré que la seule peine pour des caricatures de Mahomet est la décapitation.

    Au Yemen, les manifestants se sont massés devant l’ambassade de France pour proférer des menaces et demander le départ de l’ambassadeur.

    Au Niger les manifestations ont fait hier quatre morts à Zinder, où trois églises ont été saccagées. Aujourd’hui dans la capitale Niamey les locaux de diverses agences françaises ont été dévastés, trois églises ont été incendiées, la cathédrale est gardée par la police anti-émeute qui est la cible des manifestants. Alors que les manifestations anti-Charlie sont interdites.

    Mais on sait bien à Charlie-Hebdo que les provocations anti-musulmanes se retournent d'abord contre les chiens de chrétiens, et contre les sales colonisateurs français qui se trouvent dans les pays musulmans...

     

    Addendum

    A Niamey, vendredi et samedi, il y a eu une vingtaine d'églises et autres lieux de culte chrétiens incendiés. "Sur la cinquantaine d'églises de Niamey, très peu sont aujourd'hui en bon état", écrit Reuters. Il y a eu quatre morts dans les incendies d'églises, et un mort dans l'incendie d'un bar. A Zinder, une cinquième victime a été trouvée calcinée dans une église.

  • Liberté d’expression

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    La DGSI « conseille vivement » d’annuler les projections (pourtant confidentielles) du film L’Apôtre, qui n’a aucun caractère de provocation (contrairement à Charlie Hebdo).

  • Deux héros de l’islam

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    Ces deux prêtres catholiques ont accueilli les musulmans qui venaient à la mosquée du Mans, hier, et sont restés en faction devant l’entrée pendant tout le temps de la prière. Afin de mourir en martyrs de l’islam et du vivre ensemble si des intégristes catholiques venaient faire un attentat, comme on le voit hélas chaque semaine.

    Grâce à Allah et par miracle il n’y a pas eu d’attentat catholique anti-musulman hier au Mans : les deux prêtres sont sains et saufs. Comme quoi le pire n’est pas toujours sûr.

    On remarque qu’ils sont en vêtements liturgiques. Certains ricaneront en disant que sinon on ne saurait pas que ce sont des prêtres. Ce n’est peut-être pas faux. Mais il convient de considérer tout simplement que lorsqu’un prêtre porte des ornements liturgiques c’est qu’il célèbre un sacrement ou un office.

    Ici, il s’agissait donc à l’évidence du nouvel office "de la porte de la mosquée", qui se célèbre tous les vendredis après-midi.

    Oui, le jour et à l’heure où Notre Seigneur est mort sur la Croix.

  • Saint Antoine

    Etant retourné dans la montagne la plus reculée où il avait coutume de demeurer, Antoine tomba malade quelques mois après. Ayant appelé deux solitaires qui demeuraient avec lui depuis quinze ans et qui le servaient à cause de sa vieillesse, il leur dit : Je vois que le Seigneur m’appelle à lui et ainsi je vais, comme il est écrit, entrer dans le chemin de mes pères. Continuez votre abstinence ordinaire. Ne perdez pas malheureusement le fruit des saints exercices auxquels vous avez employé tant d’années. Mais, comme si vous ne faisiez que commencer, efforcez-vous de demeurer dans votre ferveur ordinaire. Vous savez quelles sont les embûches des démons. Vous connaissez leur cruauté et vous n’ignorez pas aussi leur faiblesse. Ne les craignez donc point, mais croyez en Jésus-Christ et ne respirez jamais autre chose que le désir de le servir. Vivez comme si vous deviez mourir chaque jour. Veillez sur vous-mêmes, et souvenez-vous de toutes les instructions que je vous ai données. N’ayez jamais de communication avec les schismatiques, ni avec les hérétiques ariens, puisque vous savez combien je les ai toujours abhorrés à cause de leur détestable hérésie, par laquelle ils combattent Jésus-Christ et sa doctrine. Travaillez de tout votre pouvoir pour vous unir premièrement à lui, puis aux saints, afin qu’après votre mort ils vous reçoivent, comme étant de leurs amis et de leurs connaissances, dans les tabernacles éternels. Gravez ces choses dans votre esprit. Gravez-les dans votre cœur. Et si vous voulez témoigner que vous m’aimez et que vous vous souvenez de moi comme de votre père, ne souffrez pas que l’on porte mon corps en Egypte, de peur qu’ils ne le gardent dans leurs maisons ; car c’est pour cela que je suis retourné dans cette montagne et vous savez comment j’ai toujours repris ceux qui font ainsi ; je les ai exhortés à abolir cette mauvaise coutume. Ensevelissez-moi donc, et couvrez-moi de terre ; et afin que vous ne puissiez manquer de suivre mon intention, faites en sorte que personne d’autre que vous ne sache le lieu où sera mon corps, que je recevrai incorruptible de la main de mon Sauveur lors de la résurrection. Quant à mes habits, distribuez-les ainsi : Donnez à l’évêque Athanase l’une de mes tuniques et le manteau que j’ai reçu de lui tout neuf, et que je lui rends usé. Donnez mon autre unique à l’évêque Sérapion et gardez pour vous mon cilice. Adieu, mes chers enfants, Antoine s’en va et n’est plus avec vous.

    Lorsqu’il eut achevé ses paroles, ses disciples le baisèrent et il étendit les pieds. Et comme s’il avait vu ses amis venir au devant de lui et le combler de joie, tant il y avait de gaieté sur son visage, il rendit l’esprit et fut mis avec ses pères. Ses disciples, selon qu’il l’avait ordonné, l’emportèrent de là, l’ensevelirent et l’enterrèrent, sans que jusqu’à présent nul autre qu’eux n’en connaisse le lieu. Ceux qui reçurent les deux tuniques et le manteau tout usé du bienheureux Antoine les conservèrent comme des choses de très grand prix, parce qu’il semble, en les voyant, qu’on le voit lui-même. On ne saurait les porter sans en avoir de la joie parce qu’en en étant revêtu, on croit l’être aussi de ses saintes pensées.

    Vie de saint Antoine (ch. 32), par saint Athanase, traduction Arnaud d’Andilly, 1733.

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    Dans les diocèses de l'ouest, c'est la fête de l'apparition de Notre Dame à Pontmain, dont c'est le 144e anniversaire.