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Deuxième dimanche après l’Epiphanie

L’évangile est celui des Noces de Cana, troisième mystère de l’Epiphanie. Voici ce que dit, précisément sur ce thème, le P. André Feuillet, dans son livre “Jésus et sa Mère”.

Ce qui pousse avant tout Marie à formuler alors sa demande de miracle, c’est que, sachant par sa foi que Jésus est le Messie et le Fils de Dieu, elle devine que le moment est enfin venu pour lui de manifester sa présence dans le monde, et comme Messie et comme Fils de Dieu : la théophanie qui avait accompagné le baptême de Jésus dans le Jourdain, le ministère même du précurseur ne faisaient-ils pas regarder cette manifestation messianique comme imminente ? Comment l’intuition maternelle de Marie ne l’eût-elle pas deviné? Une mère est liée de façon extraordinaire à son enfant, et elle se montre toujours extrêmement attentive à tout ce qui intéresse la vie et la destinée de son enfant.

Au caractère messianique de la demande de Marie correspond la manière dont Jésus opère le prodige, car il lui donne très nettement le caractère d’une manifestation messianique. C’est là un confirmatur de notre interprétation de la requête de Marie. A juste titre on s’est étonné de l’énorme quantité du vin miraculeux : de cinq a sept hectolitres ! Ce trait serait vraiment incompréhensible si Jésus n’avait voulu que subvenir aux nécessités des gens de la noce. Comme l’observe Lagrange, « la quantité est considérable et dépasse de beaucoup l’usage présentement en vue ». Comme dans le récit parallèle de la multiplication des pains (6, 11-13), il faut voir ici dans la surabondance un symbole de « la somptuosité des temps messianiques... C’est le signe... Voici que s’accomplit le symbolisme vétérotestamentaire du vin, selon lequel, à l’époque messianique, les montagnes suintent le vin et les collines le moût (Am 9, 13-14 ; Jl 2, 23-24 ;-4, 18).

Ce n’est certes pas pour elle-même que Marie a réclamé une manifestation messianique, sa foi n’en a nul besoin. Mais c’est pour ces premiers disciples que Jésus a emmenés avec lui à Cana et dont les convictions sont encore bien chancelantes. Quand Jésus eut opéré le prodige, l’évangéliste note que « ses disciples crurent en lui ». Il se garde bien de dire que Marie, elle aussi, crut en lui. Par contre, ce qu’il nous suggère fortement, c’est que la foi de Marie, qui selon saint Luc est au point de départ de la réalisation du mystère de l’Incarnation, se trouve ici au point de départ du ministère public de Jésus et de la foi chrétienne : Marie a cru avant tous les disciples, et sa foi a même provoqué le signe qui a conduit les disciples à la foi.

Commentaires

  • Hors contexte

    Voici un texte que je viens de poster sur le Forum Catholique :

    Ces jours-ci, j’ai littéralement bondi en voyant une campagne de publicité, dans les abribus ou sur d’autres supports grand format, représentant un homme, en civil, portant un casque, attaché sur une croix, avec le slogan : « Il a vécu un calvaire pour passer sur SYFY ». Le tout sur fond d’un champ de blé doré, et avec la signature de l’annonceur : « SYFY La chaîne du fantastique en exclusivité sur Canalsat ».

    Le rapport à la Crucifixion de Notre-Seigneur Jésus-Christ et à la crucifixion d’innombrables chrétiens d’Orient fait hurler d’indignation. En tant que Catholique je ne peux bien sûr pas appeler à quelques coups de fusils ou quelques coups de pioche bien ajustés sur ces images révoltantes, mais en ces temps-ci où l’on fait grand cas de la liberté des crayons, je souhaite que nous passions à une action nationale en écrivant au gros feutre noir « Blasphème ! » sur tous ces supports de publicité qui sont sous verre. Prenez un marqueur qu’on peut effacer avec un produit pour les vitres pour ne pas être accusés de « dégradation de mobilier urbain ». Et n’écrivez rien d’autre, car tout actuellement est interprété comme « appel à la haine etc. », venant de notre camp chrétien.

    En même temps, boycottons tous les produits de SYFY, et tant qu’à faire de CANALSAT également ! Rappelez-vous, « ces gens-là » (Jacques Brel), ne comprennent que quand on s’attaque à leur porte-monnaie.

    Pour ma part, j’ai apposé mon « tag », le premier de ma vie ; mais trop c’est trop, le blasphème anticatholique, ça suffit ! Et j’ai pris aussi une photo « avant – après » pour ne pas me faire « alpaguer » pour des choses que ne n’aurai pas commises.

    Rhizotomos
    Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat !

  • Comment bien traduire «Quid mihi et tibi est, mulier ?»
    Toutes les bibles et missels y vont de leur traduction. Mais en soit, la formulation intrigue.

  • C'est une de ces expressions sémitiques toutes faites qui sont donc intraduisibles, comme le serment par "si" évoqué vendredi sur le FC. Elle a été transposée telle quelle en grec: "Quoi à toi et à moi?", et le latin a ajouté le verbe être : "Qu'est-ce qu'il y a à toi et à moi?".

    L'expression est clairement désagréable, n'en déplaise aux bisounours. Le plus souvent, dans l'Ancien Testament, elle veut dire: "Mais qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu m'agresse ainsi?" Dans le meilleur des cas: "pour que tu m'embêtes avec cela".

  • Merci.

    Mais pourquoi Christ aurait-il répondu désagréablement à Marie dans ce contexte ?
    Les bisounours doivent penser qu'une telle attitude ne serait pas exemplaire ...

  • Cela ne devait pes êtres si désagréable que cela puisque la Sainte Vierge a demandé aux serviteurs "Faites tout ce qu'il vous dira". Cet épisode nous montre bien que la Sainte Vierge est bien mère de la 2e Personne de la Sainte Trinité, épouse du Saint Esprit et qu'à ce titre elle a autorité sur son Fils et une foi inébranlable dans la mission de son Fils. Et qu'elle peut avancer la date d'entrée dans la vie publique du Rédempteur, par les privilèges de son "fiat". D'où la théologie de Marie co-redemptrice si insupportable à tous les néo-protestants.

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