Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 1296

  • Il va vraiment béatifier Romero…

    La commission de la Congrégation pour la cause des saints a reconnu à l’unanimité, le 8 janvier, la reconnaissance du martyre formel et matériel de Mgr Oscar Romero, archevêque chouchou de la théologie de la libération et des guérilleros communistes du Front Farabundo Marti, assassiné dans sa cathédrale le 24 mars 1980.

    Extrait du texte de Zenit :

    « Plusieurs témoins de l’assassinat de Mgr Romero avaient déclaré publiquement qu’il était tué à cause de son amour pour la justice et pour les faibles et non pour sa position “politique”. D’ailleurs, le successeur de Romero, Mgr Arturo Rivera Damas, soulignait sa “fidélité à l’Évangile” par la défense des droits des pauvres et des démunis. Au cours des homélies, Mgr Romero dénonçait la violence et l'abus de pouvoir en exhortant tous à la paix et à la réconciliation. »

    C’est exact. Pour en avoir le cœur net, j’avais lu sa dernière homélie. Il y était question de la défense des pauvres et des opprimés, de la justice sociale, etc. Il n’y avait pas un mot de religion.

    Mgr Romero n’a pas été tué en haine de la foi, mais parce qu’il était considéré (en partie à son corps défendant) comme le héraut catholique de la révolution sandiniste.

    Sa béatification va être l’occasion d’un grand cri de victoire de l’extrême gauche latino-américaine. La revanche si longtemps attendue contre Ratzinger et Jean-Paul II.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    De via perversitátis prodúntur dicere: Virgo concépit, sed non virgo generávit. Potuit ergo virgo concipere, non potuit virgo generare, cum semper concéptus præcedat, partus sequátur? Sed, si doctrinis non creditur sacerdotum, credátur oraculis Christi; credátur monitis Angelórum dicéntium: Quia non est impossibile Deo omne verbum; credátur Symbolo Apostolórum, quod Ecclésia Romana intemerátum semper custódit et servant. Audívit Maria vocem Angeli, et, quæ ante dixerat: Quómodo fiet istud; non de fide generatiónis interrogans, respóndit póstea: Ecce ancílla Dómini, contingat mihi secúndum verbum tuum.

    L’esprit d’erreur fait dire aux hérétiques que Marie a conçu étant vierge, mais qu’elle n’est pas demeurée vierge dans l’enfantement. Comment donc se peut-il faire qu’une vierge puisse concevoir, et qu’une vierge ne puisse pas enfanter, puisque l’enfantement est une suite de la conception ? Mais si on n’en veut pas croire les décisions des évêques, qu’on en croie au moins les oracles de Jésus-Christ et qu’on ajoute foi aux paroles des Anges qui disent nettement « Qu’il n’y a rien d’impossible à Dieu ». Qu’on ajoute foi au symbole des Apôtres, que l’Eglise romaine suit et conserve toujours dans sa pureté. Marie écouta elle-même avec docilité la parole de l’Ange ; et elle qui avait dit : « Comment cela se fera-t-il ? » ne fait plus de question pour s’assurer de la manière dont elle enfantera, mais répond humblement : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole. »

    Lecture des matines du samedi de la Sainte Vierge pour le mois de janvier. Extrait de la lettre de saint Ambroise au pape Sirice, traduction du Breviarum benedictinum, 1725. On remarque que saint Ambroise fait dire à Marie « contingat », alors qu’il s’agit de son très célèbre « fiat ». Ce « contingat » (qu’il arrive, qu’il se produise) paraît aujourd’hui très curieux. D’autant qu’on ne le trouve dans aucun manuscrit de la Vulgate, que « fiat » est la traduction obvie du grec « genito », et que saint Ambroise lui-même dit « fiat » dans son commentaire de l’Evangile de saint Luc…

  • Orto crucis sidere

    Orto crucis sidere,
    Quaeramus summopere
     Regem regum omnium.

    L’astre de la croix s’est levé ; à sa lumière, cherchons le Roi des rois.

    Quaeramus humiliter,
    Non panditur aliter
    Cordibus quaerentium.

    Cherchons-le avec humilité : c’est alors qu’il se manifeste aux cœurs de ceux qui le cherchent.

    Jacet in praesepio,
    Spreto regum solio,
    Degens in penuria.

    Il a quitté son trône céleste ; couché dans la crèche, il y réside dans la pauvreté.

    Formam dans quaerentibus,
    Calcatis terrestribus,
    Amare caelestia.

    Pour l’exemple de ceux qui le cherchent, il apprend à mépriser la terre, à aimer les choses célestes.

    Herode postposito,
    Magos cultu debito
    Sequamur celeriter.

    Abandonnons Hérode, suivons en hâte les Mages ; offrons nos vœux avec les leurs.

    Stella duce cursitant
    Ad Regem quem praedicant
    Regnare perenniter.

    A la suite de l’étoile, ils courent vers ce Roi dont ils annoncent le règne éternel.

    Offeramus typice
    Quod illi magnifice
    Tulerunt realiter.

    Offrons-lui mystiquement les dons que leur munificence lui présenta réellement :

    Thus superno Numini,
    Myrrham vero homini,
    Aurum Regi pariter.

    De l’encens comme au Dieu suprême, de la myrrhe comme à l’homme véritable, de l’or comme à un Roi.

    His donis, o lilium,
    Placa nobis Filium
    Repletum dulcedine.

    Lis de pureté ! par ces dons, rendez nous votre Fils propice, ce Fils rempli de douceur ;

    Ut possimus libere
    Secum semper vivere
    Paradisi culmine. Amen.

    Et qu’un jour il nous soit donné de vivre avec lui, au sein de la gloire du Paradis, dans une liberté parfaite. Amen.

    Séquence du missel de Paris 1584, pour un jour de l’octave de l’Epiphanie, traduction dom Guéranger.

  • Ce qui est tragique

    Je ne veux pas commenter ce qui sort des bouches épiscopales ou vaticanesques. C’est trop dur. Ceux qui parlent de Charlie Hebdo avec des trémolos d’éloges et d’hommage sans faire la moindre allusion aux tas d’immondices que déverse constamment cette publication contre ce que nous avons de plus sacré montrent clairement qu’ils ne croient en rien, comme ceux dont ils célèbrent la mémoire.

    Ils ne croient pas que la deuxième personne de la Sainte Trinité, le Verbe de Dieu, se soit réellement incarné et soit devenu petit enfant dans la crèche de Bethléem, que Dieu soit devenu l’un de nous pour que nous devenions l’un de Lui.

    Ils ne croient pas que Jésus le Christ soit mort sur une Croix et ressuscité des morts pour nous pardonner nos péchés et nous donner la vie éternelle.

    Car lorsqu’on croit à cela on ne peut pas ne pas frémir devant les blasphèmes de Charlie Hebdo, et l’on ne peut pas ne pas y faire allusion, au moins par un élémentaire respect envers la Sainte Trinité.

    S’ils ont tellement honte du Christ régulièrement blasphémé dans Charlie Hebdo, et de l’Eglise régulièrement insultée et ignoblement diffamée, ils pourraient au moins marmonner que les dessins de Charlie Hebdo ont blessé beaucoup de croyants, notamment chrétiens et musulmans.

    Mais non. Il n’y aura même pas de service minimum interreligieux.

    Il n’y a que de misérables fonctionnaires d’une ONG en faillite qui ne savent que se raccrocher à la pensée unique pour avoir l’air d’exister encore.

  • Une télé UE russophone anti-Poutine ?

    Le ministre letton des Affaires étrangères Edgars Rinkevics a déclaré à BuzzFeed News que l’Union européenne réfléchissait à la création d’une chaîne de télévision en langue russe pour contrer la propagande de Poutine… Ce ne serait pas une chaîne de propagande européenne, martèle-t-il à plusieurs reprises, mais une « chaîne de télé européenne normale ». Normale mais financée par l’UE et pilotée par le staff de propagande (d’information officielle, pardon) de l’UE…

    La Lettonie préside actuellement le Conseil européen, et selon Edgars Rinkevics, 13 à 15 pays ont déjà exprimé leur soutien à ce projet.

    Mais le Premier ministre letton Laimdota Straujuma a ensuite déclaré à des journalistes qu’elle regardait fréquemment la télévision russe, qu’elle participait même à une émission de débat sur une chaîne locale, et qu’elle doutait qu’il y ait un accord des 28 pour la création d’une telle chaîne à destination de la Russie.

    Les Américains ont déjà lancé, en octobre, un programme russe financé par Voice of America et Radio Free Europe : une émission d’une demi-heure intitulée « Des faits, pas des mensonges » (sic). Mais la télévision lettone refuse de diffuser ce programme parce qu’il est « unilatéral et ressemble plus à une stratégie de communication qu’à une émission de service public ». On peut le voir sur Youtube, où le nombre de vues stagne autour de quelques centaines (celle du 27 octobre n’arrivant même pas à 200 !)…

  • "Je ne suis pas Charlie et..."

    Un remarquable Pasquin, sur le site de L'Homme Nouveau.

  • Pas moi

    Et je ne suis pas en deuil.

  • Quicumque Christum quæritis

    Quicumque Christum quæritis
    Oculos in altum tollite
    Illic licebit visere
    Signum perennis gloriæ

    Haec stella, quae solis rotam
    Vincit decore ac lumine
    Venisse terris nuntiat
    Cum carne terrestri Deum

    Non illa servit noctibus
    Secuta lunam menstruam
    Sed solam coelum possidens
    Cursum dierum temperat

    Arctoa quamvis sidera
    In se retortis mortibus
    Obire nolint attamen
    Plerumque sub nimbis latent

    Hoc sidus aeternum manet
    Haec stella numquam mergitur
    Nec nubis occursu abdita
    Obumbrat obductam facem

    Tristis cometa intercidat
    Et si quod astrum Sirio
    Fervet vapore, jam Dei
    Sub luce destructum cadat

    O vous qui cherchez le Christ, levez les yeux en haut ; là, vous apercevrez le signe de son éternelle gloire.

    Une étoile, qui surpasse en beauté et en lumière le disque du soleil, annonce qu’un Dieu vient de descendre sur la terre, dans une chair mortelle.

    Cet astre n’est point un de ces flambeaux de la nuit, qui rayonnent autour de la lune: seul, il semble présider au ciel et marquer le cours du temps.

    Les deux Ourses qui brillent au Nord ne se couchent jamais ; cependant elles disparaissent souvent sous les nuages :

    L’Astre divin brille éternellement ; cette Étoile ne s’efface jamais ; la nuée dans son cours ne vient jamais couvrir d’ombre son brillant flambeau.

    Qu’elle pâlisse, la comète, messagère de tristesse ; et que l’astre enflammé des vapeurs produites par le Sirius, soit vaincu par le flambeau d’un Dieu.

    (Hymne de Prudence pour l’Epiphanie, traduction dom Guéranger. Il s’agit en fait des premières strophes d’une hymne de 52 strophes dont plusieurs sont utilisées dans la liturgie du temps de Noël. Et aussi à la Transfiguration.)