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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1294

  • Angela Merkel se fait dhimmi d’honneur

    Comme elle l’avait annoncé, Angela Merkel a participé hier à Berlin, avec le président Joachim Gauck et divers ministres, à la manifestation contre l’islamophobie organisée par des organisations musulmanes.

    Il y avait officiellement 10.000 personnes.

    On peut remarquer que 10.000 personnes dans la capitale, c’est beaucoup moins que 25.000 à Dresde la veille avec Pegida…

  • Eh oui…

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    Dessin de Romain Dutreix, trouvé sur Fdesouche.

    Il a oublié : « Les foules vous rendront hommage en chantant les louanges de la police et de l’armée. »

  • Un gag de la Bible de Jérusalem

    La lecture biblique de cette semaine (selon le bréviaire traditionnel) est la première épître aux Corinthiens. Et voici que je découvre un véritable gag dans la Bible de Jérusalem. Dans l’édition 2000. Ils ne l’avaient pas encore inventé dans les éditions précédentes.

    Voici la chose (I Corinthiens 4, 6) :

    « En tout cela, frères, je me suis pris comme exemple avec Apollos à cause de vous, pour que vous appreniez, en nos personnes, à ne pas (le « ne pas » est écrit au-dessus du texte) vous enfler d’orgueil en prenant le parti de l’un contre l’autre. »

    Et il y a une note qui dit : « Texte difficile. La phrase entre parenthèses a été ajoutée par un copiste scrupuleux qui signale que la négation a été ajoutée à son exemplaire. »

    Donc, à l’époque où œuvrait ce copiste, il n’y avait qu’un seul exemplaire de cette épître. Puisque tous les copistes ont ensuite recopié ce texte. Et ils ont tous stupidement recopié la parenthèse qui n’avait plus de raison d’être. Mais personne ne s’est rendu compte que c’était une parenthèse avant l’arrivée d’un génial collaborateur de la Bible de Jérusalem… Alors même que pour ses premières éditions les glorieux traducteurs de la Bible de Jérusalem eux-mêmes n’y avaient vu que du feu.

    Mais à qui veut-on faire croire ce grotesque bobard sorti du chapeau d’un « spécialiste » en veine d’originalité à tout prix ?

    Certes, le texte n’est pas facile, mais c’est assez fréquent chez saint Paul. Ce n’est pas une raison pour l’inventer. Le texte dit littéralement : « afin que vous appreniez en nous le ne pas au-dessus de ce qui est écrit ». En grec, la proposition substantivée, qui commence donc par un article défini, ne donne pas la même impression étrange qu’en français. Mais dans ce cas l’article définit un verbe, et le verbe manque. Il est sous-entendu, mais on le trouve dans d’assez nombreux manuscrits : c’est un verbe qui veut dire penser, ou avoir telle ou telle opinion de soi, tel ou tel sentiment… d’orgueil, par exemple, ce qui est le cas ici. Pour beaucoup de traducteurs, saint Paul cite une sorte de proverbe qu’il introduit par l’article. Les anciennes versions de la Bible de Jérusalem le disaient explicitement (sans avoir recours au verbe) : « pour que vous appreniez, en nos personnes, la maxime : “Rien au-delà ce qui est écrit” ».

    Avec le verbe, ces serait : « ne pas penser au-dessus de ce qui est écrit, ne pas élever vos pensées au-delà de ce qui est écrit », ce qui correspond aux mots suivants qui condamnent l’orgueil.

    Reste à savoir de quels écrits parle saint Paul. Dans tous les autres cas où il parle de « ce qui est écrit », il s’agit de l’Ancien Testament. Mais il semble qu’ici il évoque ce qu’il a déjà écrit dans cette lettre à propos d’Apollos et de lui-même. C’est ce que dit explicitement Lemaistre de Sacy : « à n’avoir pas de vous d’autres sentiments que ceux que je viens de marquer ». La Bible Pirot-Clamer a peut-être raison de s’en tenir strictement au texte : « afin que vous appreniez, en nos personnes, le : “Pas au-delà de ce qui est écrit” ».

    Quoi qu’il en soit, le coup du copiste qui trouvé la négation au-dessus du texte et qui le précise dans le texte, sans que personne le remarque, à commencer par les traducteurs latins qui parlaient grec, en passant par tous les pères et exégètes au long des siècles, c’est une blague grotesque qui écorne quelque peu (une fois de plus) le « sérieux » de la Bible de Jérusalem.

    Il est vrai que la traduction et les notes de cette épître sont particulièrement gratinées. Un sommet est assurément la formulation de cette note : « Paul autorise ici le divorce au plein sens du terme, avec le droit de se remarier. » Sic. (C’est pour le passage où saint Paul évoque le cas où dans un couple un des conjoints devient chrétien, et l’autre ne le supporte pas : la seule solution est que le chrétien laisse partir l’autre.)

    Quoique ce verset soit pas mal non plus : « N'avons-nous pas le droit d'emmener avec nous une épouse croyante comme les autres apôtres (...) ? » Alors que le sens obvie et que lui a donné toute la tradition est qu'il s'agit d'une servante (la bonne du curé), le mot grec se traduisant uniquement par "femme" (la femelle de l'homme, avant d'être son épouse), et accompagné du mot qui ne peut se traduire que par "soeur", à savoir une femme choisie dans la communauté chrétienne, et le mot prend ici un sens de "vivre comme frère et soeur", et surtout annonce l'emploi futur du mot pour dire "religieuse".

    Et ces aberrations anticatholiques sont garanties par l'imprimatur du "cardinal Pierre Eyt, président de la Commission doctrinale des évêques de France", donné, par ironie sans doute, "en la fête de saint Jérôme"...

  • Saint Hilaire

    Adorabilem, populi, beatissimi Hilarii antistitis festivitatem solemniter recurrentem, cujus lingua in saeculo pro sanctae Trinitatis aequalitate sic tonuit, ut hujus mundi Principem miles Christi prosterneret, et in coelestis Regis aula victor intraret, Dominum votis uberioribus deprecemur, ut qui eum inter diversas acies ita fecit esse sollicitum, ut redderet inter bella securum, nobis concedere dignetur, ut quod in ejus honore deposcimus, eo suffragante consequi mereamur.

    Supplions, ô peuples, l’adorable Seigneur, dans l’abondance de nos vœux, en ce retour solennel de la fête du très heureux pontife Hilaire, dont la bouche a tonné au milieu du monde, pour l’égalité des trois divines personnes, avec tant de force, que ce soldat du Christ a renversé le Prince de ce siècle, et est entré vainqueur au palais du Roi céleste. Demandons à Celui qui l’a rendu chef vigilant de ses armées, et calme au milieu des combats, qu’il daigne nous faire la grâce d’obtenir, par le suffrage d’Hilaire, ce que nous sollicitons en son honneur.

    « Allocution » tirée d’un sacramentaire de l’antique liturgie gallicane, dans L’Année liturgique.

  • En Irlande, hélas…

    Dimanche dernier, en l’église Saint-Nicolas de Dublin, le curé de la paroisse, le P. Martin Dolan, a centré son homélie sur les droits des homosexuels, et sur la nécessité de voter oui au référendum qui sera organisé en mai prochain sur le « mariage » entre personnes de même sexe, ajoutant : « Je suis gay moi-même ».

    Et alors, selon les gazettes, toute la communauté s’est levée pour applaudir le prêtre.

  • « Apologie du terrorisme »

    Les condamnations pleuvent, et les enquêtes se multiplient, pour « apologie du terrorisme », envers un certain nombre d’énergumènes qui ne sont pas Charlie et ne sont pas non plus de notre paroisse.

    Manuel Valls a déclaré hier que « l’apologie du terrorisme, le racisme et l’antisémitisme ne sont pas des opinions, ce sont des délits ».

    Mais le ministre de l’Intérieur, celui-là même qui fait la chasse aux apologistes du terrorisme, avait déclaré que « ce n’est pas un délit de prôner le jihad ».

    Il faudra quand même qu’on nous explique, s’il vous plaît, quelle est la différence, quand il s’agit de musulmans, entre terroristes et jihadistes, alors que dans les médias ces mots désignent les mêmes personnes.

    Dans le seul recueil de hadiths (propos du Prophète) de Boukhari, qui est le plus connu et universellement considéré comme « authentique », il y a 308 hadiths sur le jihad, dans le seul chapitre sur le jihad (car tout recueil de hadiths, comme tout traité de l’islam, a un chapitre sur le jihad). Dans un autre recueil, celui d’an-Nasa’i, qui fait également partie de la Sunna, et qui est moins épais, il ya 110 hadiths sur le jihad, dont celui-ci qu’on retrouve sous différentes versions dans les autres recueils :

    « Abou Hourairah lui a dit que le Messager d’Allah a dit : J’ai été désigné pour combattre les gens jusqu’à ce qu’ils disent Il n’y a pas d’autre dieu que Allah. Quiconque dit Il n’y a pas d’autre dieu que Allah, sa vie et ses biens sont en sûreté pour ce qui est de moi, restant sauf ses droits (ceux de la charia), et sa rétribution sera avec Allah. »

    A propos de l’antisémitisme, je rappelle ces quelques autres hadiths.

    Et sur le fait que bien entendu tout « cela n’a rien à voir avec l’islam », à ce propos de Mohammed Merah.

    Tout à l’heure sur BFM, l’avocat de la femme de Saïd Kouachi citait celle-ci disant que son mari « pratiquait un islam normal ».

  • La liberté d’expression ?

    Extrait d’un communiqué de l’« Observatoire international Cardinal Van Thuân sur la doctrine sociale de l’Eglise » :

    Ceux qui aujourd'hui manifestent dans les rues avec un crayon dans la main et affichant Je suis Charlie sur la poitrine entendent défendre la liberté de parole. Or, en France la liberté d'expression et de parole est désormais entravée même à ceux qui défendent publiquement la famille entre homme et femme et expriment leur propre conviction qu'il n'est pas juste de reconnaître les couples homosexuels et de leur permettre la filiation au moyen de la fécondation par autrui. Sur ce sujet, les lois françaises sont elles-mêmes limitatives de la liberté d'expression. En savent quelque choses ceux qui, nombreux, en ont déjà subi les lourdes conséquences. La société française qui aujourd'hui défend précisément la liberté d'expression doit cependant aller jusqu'au bout de son idée de liberté. Il y a de l'intolérance en plusieurs aspects de cette culture qui manifeste maintenant en défense de la liberté.

  • Commémoraison du baptême de Notre Seigneur Jésus-Christ

    En 1960, l’ancienne octave de l’Epiphanie a été nommée « Commémoraison du baptême de Notre Seigneur Jésus-Christ ». car depuis toujours l’évangile de ce jour était celui du baptême du Christ.

    C’était une excellente initiative, qui mettait ainsi en avant dans le calendrier liturgique le deuxième mystère de l’Epiphanie, qui est l’unique mystère de cette fête pour les orientaux.

    Avant saint Pie V il y avait une liturgie particulière. Dom Guéranger reproduit sept des  antiennes dans L’Année liturgique, avec cette indication : « Les vénérables Antiennes que nous donnons ci-après, restes précieux de l’antique Liturgie Gallicane, ont une origine orientale, et sont encore conservées au Bréviaire de Cîteaux. » Ce sont les 1 à 7.

    La Schola Sainte-Cécile en a publié huit, 1 à 4, 7, 8, 11, 12, avec cette indication : « Stichères de l’ancien office grec de l’Epiphanie, traduits en latin à la Cour de Charlemagne sur leur mélodie grecque d’origine pour servir à l’octave de l’Epiphanie. »

    J’en ajoute deux autres que je viens de glaner sur internet (9, 10). On les trouve notamment dans l’antiphonaire dit de saint Grégoire (antiphonaire de Hartker, Saint-Gall, vers l’an 1000), avec les antiennes 1 à 5, 8, 12.

    1. Veterem hominem renovans Salvator venit ad baptismum, ut naturam quae corrupta est, per aquam recuperaret : incorruptibili veste circumamictans nos.

    Le Sauveur, voulant renouveler l’homme ancien, vient au Baptême, afin de régénérer par l’eau la nature corrompue ; il nous revêt d’un vêtement incorruptible.

    2. Te, qui in Spiritu et igne purificas humana contagia, Deum et Redemptorem omnes glorificamus.

    Vous qui, dans l’Esprit et dans le feu, purifiez l’humaine contagion, nous vous glorifions, notre Dieu et Rédempteur !

    3. Baptista contremuit, et non audet tangere sanctum Dei verticem; sed clamat cum tremore: Sanctifica me, Salvator.

    Jean-Baptiste tremble et n’ose toucher la tête sacrée de son Dieu. Dans sa frayeur, il s’écrie : Sanctifiez-moi vous-même, ô Sauveur !

    4. Caput draconis Salvator contrivit in Jordane flumine, et ab ejus potestate omnes eripuit.

    Le Sauveur a brisé, dans le fleuve du Jourdain, la tête du dragon ; il nous a arrachés tous à sa puissance.

    5. Magnum Mysterium declaratur hodie, quia Creator omnium in Jordane expurgat nostra facinora.

    Un grand Mystère est déclaré aujourd’hui : le créateur de toutes choses lave nos crimes dans le Jourdain.

    6. Baptizat miles Regem, servus Dominum suum, Joannes Salvatorem: aqua Jordanis stupuit, columba protestabatur : paterna vox audita est: Hic est Filius meus.

    Le soldat baptise son Roi, l’esclave son maître, Jean son Sauveur ; l’eau du Jourdain s’est émue, la Colombe a rendu témoignage, la voix du Père s’est fait entendre : Celui-ci est mon Fils.

    7. Fontes aquarum sanctificati sunt, Christo apparente in gloria: orbis terrarum, haurite aquas de fonte Salvatoris : sanctificavit enim tunc omnem creaturam Christus Deus noster.

    Les sources des eaux furent sanctifiées au moment où le Christ apparaissait dans sa gloire. Toute la terre, venez puiser les eaux dans la source du Sauveur ; car le Christ notre Dieu sanctifie aujourd’hui toute créature.

    8. Praecursor Joannes exsultat cum Jordane, baptizato Domino facta est, orbis terrarum exsultatio facta est, peccatorum nostrorum remissio sanctificans aquas, ipsi omnes clamemus : miserere nobis.

    Jean le Précurseur exulte avec le Jourdain, en baptisant le Seigneur, la joie est faite sur terre, la rémission est faite de nos péchés par la sanctification des eaux, crions tous : Ayez pitié de nous.

    9. Pater de cælis Filium testificat, Spiritus Sancti præsentia advenit, unum edocens qui baptizatur Christus.

    Des cieux le Père rend témoignage au Fils, la présence de l’Esprit Saint arrive, le Christ qui est baptisé enseignant l’unité.

    10. Baptizatur Christus et sanctificatur omnis mundus, et tribuit nobis remissionem peccatorum, aqua et Spiritu omnes purificans.

    Le Christ est baptisé et le monde entier est sanctifié, et il nous a apporté la rémission des péchés, nous purifiant tous par l’eau et l’Esprit.

    11. Peccati aculeus conteritur hodie, baptizato Domino, et nobis donata est regeneratio.

    L’aiguillon du péché est écrasé aujourd’hui par le baptême du Seigneur, et la régénération nous est donnée.

    12. Aqua comburit peccatum hodie, apparet liberator, et orat omnis mundus divinitatis opem.

    L'eau brûle aujourd'hui les péchés, le Libérateur est apparu, et tous louent la belle œuvre de sa divinité.

  • La présidente « croate »

    Les médias disent tous que les conservateurs ont remporté la présidentielle croate, que c’est une conservatrice qui devient présidente…

    Conservateurs de quoi ? Pas de la Croatie historique, en tout cas. Kolinda Grabar-Kitarovic est tout simplement la personne qui a fait entrer la Croatie dans l’Union européenne. Elle est la représentante de Bruxelles, de l’OTAN, etc.

    Son parcours est éloquent : après avoir passé son enfance et son adolescence aux Etats-Unis, elle devient diplomate. En 2003 elle devient ministre de l’intégration européenne pour s’occuper de la demande d’adhésion de la Croatie à l’UE et pour mener les négociations, qui commencent en 2005 alors qu’elle a désormais le titre de ministre des Affaires étrangères. En 2008 elle est ambassadrice aux Etats-Unis, en 2011 secrétaire générale adjointe de l’OTAN…

  • Hypocrites

    La revue jésuite Etudes, qui proclame être Charlie, va plus loin que cette seule grotesque assimilation au journal anarcho-blasphémateur. Pour bien montrer qu’à Etudes on sait aussi rigoler de tout, et surtout de l’Eglise, la revue publie quatre unes anticatholiques de Charlie Hebdo.

    Mais, comme l’a aussitôt tweeté Arrêt sur images, la revue « publie des caricatures anti-catho (mais pas les pires) ».

    Eh oui. On veut bien participer à la rigolade anticatho, mais on n’ose quand même pas montrer les pires blasphèmes. Ainsi le lecteur (comme la plupart des Français) croit que Charlie Hebdo est un journal satirique qui s’inscrit simplement dans la vieille tradition anticléricale de notre pays.

    C’est d’une hypocrisie qui est typiquement celle qu’on a tant reprochée aux jésuites : une hypocrisie qui se prétend vertueuse et qui cache un vrai mensonge.

     

    Addendum

    Lire dans les "commentaires" ci-dessous la lettre du P. Jean-François Thomas s.j. à la rédaction d'Etudes.

     

    Addendum 2 - le 14 janvier

    Comme l'indique un commentaire, la page a été supprimée...