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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1232

  • C’est la guerre

    L’Eglise d’Afrique noire, réunie à Accra sous le commandement du cardinal Sarah, a déclaré la guerre à l’Eglise d’Allemagne, et aux conspirateurs de la Grégorienne (menés par le cardinal Marx).

    Lire l’article de Sandro Magister, qui rend surtout compte de l’excellente analyse du P. Édouard Adé, secrétaire général de l'Université Catholique d'Afrique Occidentale, de la « stratégie des Allemands ».

  • Saint Guy

    Saint Vit (ou Vite, ou Guy), son maître Modeste et sa nourrice Crescence, tous trois martyrs sous Dioclétien, furent célébrés à Rome à partir du VIIe siècle. Ce n’est plus qu’une mémoire dans le calendrier de 1960 ; pourtant la messe est propre, et l’évangile ne se trouve nulle part ailleurs dans le missel. C’est le passage de saint Luc où Jésus dit aux 72 disciples qui reviennent de mission : « Voici que je vous ai donné le pouvoir de fouler aux pieds les serpents, et les scorpions, et toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire. » La raison en est que saint Guy est réputé à Rome, non pas pour guérir la « danse » qui porte son nom, mais pour guérir les gens mordus par des chiens enragés, des serpents venimeux ou des tarentules. Le cardinal Schuster écrit : « La diaconie de Saint-Vite existe encore, et les fidèles la fréquentent toujours, particulièrement s’ils ont été victimes de chiens enragés ou de serpents venimeux ; souvent, ils y obtiennent la santé. »

    Et il cite la postcommunion : « Comblés aujourd’hui d’une solennelle bénédiction, nous vous demandons, Seigneur, par l’intercession de vos martyrs Vite, Modeste et Crescence, que la grâce médicinale du Sacrement soit profitable à notre âme non moins qu’à notre corps. »

    Au VIIIe siècle le prieur de Saint-Denis alla chercher à Rome des reliques de saint Guy. En 836, Hilduin les céda à un monastère de Saxe. Cette translation fut marquée par de nombreux miracles, notamment des guérisons d’épilepsie et diverses autres affections neurologiques, dont une qui ressemble beaucoup aux effets de la… piqûre de tarentule. On organisa dans les pays germaniques des pèlerinages aux sanctuaires dédiés à saint Guy, le jour de sa fête, où les malades dansaient jusqu’à perdre la raison. Des médecins ont constaté que beaucoup de malades étaient guéris, mais que l’année suivante, à l’approche de la fête de saint Guy, il leur venait des crampes, des douleurs, des mouvements convulsifs, et des angoisses, et qu’ils devaient refaire le pèlerinage, et la « danse de saint Guy »…

    L’église romaine de saint Guy (dei santi Vito e  Modesto), à côté de l’arc de Gallien, reconstruite en 1477, est une diaconie cardinalice depuis le XIe siècle. En 1900 on lui a ajouté une façade à l’est, derrière le chœur…

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  • 3e dimanche après la Pentecôte

    L’Évangile est tiré de la collection de paraboles de saint Luc. Au chapitre XVe, nous trouvons trois paraboles qui ont à proprement parler le même sens. Ce sont les paraboles des trois perdus et retrouvés : la parabole de la brebis perdue, de la drachme perdue et de l’Enfant prodigue. Les deux premières paraboles se trouvent dans l’Évangile d’aujourd’hui. Qu’est-ce que le Christ voulait nous dire à tous par ces trois paraboles ? Il nous donne un enseignement très consolant, un véritable message joyeux : celui de la miséricorde de Dieu. Le Seigneur nous l’expose lui-même après chaque parabole : « Je vous le dis, il y aura joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit ». L’Église, elle aussi, veut nous donner cet enseignement consolant.

    C’est ce que nous voyons dans l’antienne de Communion. Au moment où les fidèles reçoivent la sainte hostie, le chœur chante : « Je vous le dis, il y aura joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit ». Nous avons ici une belle antienne de communion. Quand l’Église veut souligner particulièrement un enseignement de l’Évangile, elle extrait cette phrase et la répète dans un de ses chants ; par exemple elle en fait le verset de l’Alléluia ou l’antienne de Communion. Quand elle en fait l’antienne de Communion, elle lui attache encore une autre signification. Elle veut souvent nous dire que c’est précisément dans la communion que cette phrase trouve son accomplissement. Nous sommes, pour ainsi dire, venus à la messe comme des brebis égarées ; mais le bon Pasteur nous a trouvés au Saint-Sacrifice et nous a chargés sur ses épaules. Maintenant, à la communion, nous voyons ses yeux briller de la joie de nous avoir ramenés au bercail. Les cieux s’ouvrent pour ainsi dire au-dessus de nous ; nous voyons les anges rayonner de joie et célébrer avec allégresse notre conversion. A la vérité, cette conversion s’est faite il y a longtemps, au moment de notre baptême. Alors, les cieux s’ouvrirent réellement pour nous et les anges saluèrent avec des transports de joie le nouveau citoyen du ciel. Or, chaque messe renouvelle et perfectionne la grâce du baptême, surtout la messe du dimanche. La sainte communion est pour nous comme le gage et la garantie que le Bon Pasteur nous emporte sur ses épaules vers le bercail.

    Dom Pius Parsch

  • La folie antiraciste est sans limite

    Depuis 2003, une compagnie de transports de Pittsburgh, aux Etats-Unis, affiche sur ses bus des slogans comme « Rockin’ Rollin’  », « Movin’ Groovin’  », « Ziggin’ Zaggin’ ». Ce dernier veut dire « zigzagant », en dissociant « zig » et « zag », ce qui ne se fait pas en français mais peut se faire à l’occasion en anglais.

    Or voici que, douze ans plus tard, une conductrice s’est avisée, en voyant le slogan dans son rétroviseur, qu’à l’envers il fait « niggaz niggiz », et qu’il est donc horriblement raciste, puisqu’il se moque des « niggaz », ce qui se prononce à peu près comme « niggers », les noirs, mot qu’il est strictement interdit de prononcer ou d’écrire aux Etats-Unis (quand on est obligé d’en parler on dit : le « n-word »).

    La conductrice a donc porté plainte. La compagnie s’est immédiatement excusée pour ce « message très préoccupant, blessant et choquant » et a annoncé qu’elle allait le retirer sans tarder. Il reste un problème toutefois : depuis le temps que les slogans sont collés, les lettres (collées l’une à côté de l’autre) vont laisser des traces qui permettront toujours de voir le slogan. Il faudra donc peut-être remplacer toutes les vitres. Ou « poser une sorte de revêtement en vinyle pour être sûr que les traces sont complètement recouvertes »…

    De fait, comme le dit Novopress qui rapporte ce délire, aucune précaution n’est de trop dans une affaire d’une telle importance.

  • Les notes qui ont disparu

    Le site New liturgical movement attire l’attention sur un article fort intéressant de Susan Benofy, dans le nouveau numéro du bulletin Adoremus de l’Association pour le renouveau de la sainte liturgie (La Crosse, Wisconsin).

    Susan Benofy constate que dans le dernier projet de la constitution conciliaire sur la liturgie, Sacrosanctum Concilium, il y avait de nombreuses notes de bas de page faisant référence à des documents pontificaux de saint Pie X (Tra le sollecitudini), Pie XI (Divini Cultus), Pie XII (Mediator Dei, Musicae sacrae disciplina), et aussi à l’instruction De musica sacra et sacra liturgia de 1958. Les renvois les plus nombreux sont naturellement ceux qui concernent Mediator Dei, la grande encyclique liturgique de Pie XII, qui inspire une partie du texte.

    Or, dans le texte final imprimé de la constitution conciliaire, TOUTES ces références aux documents pontificaux antérieurs ont disparu.

    En fait, dès 1964, un des acteurs de la révolution liturgique, le P. Pierre-Marie Gy, avait expliqué la raison de ce phénomène. C’est que, disait-il, dans un document conciliaire, on ne cite que les sources bibliques, liturgiques et patristiques.

    Ce qui est un énorme mensonge, comme chacun peut le constater en allant voir les autres constitutions de Vatican II, qui ont toutes deux de nombreuses références à des documents pontificaux, à commencer par les 12 références bien connues de Lumen gentium à Mystici corporis de Pie XII.

    La vraie raison, comme le souligne Susan Benofy, est bien évidemment qu’on voulait montrer la constitution sur la liturgie comme un document en rupture avec le passé, qui permet donc de faire n’importe quoi, ce qui n’aurait pas été possible si l’on avait gardé les références à l’enseignement liturgique des papes précédents.

  • « La » religion ?

    Remarquable réflexion de Bernard Antony sur « la » religion et « la » radicalisation.

  • Le pape LGBT

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    La conférence épiscopale du Paraguay n’a rien de plus urgent et de plus important à nous annoncer que ceci : au cours de sa visite du 10 au 12 juillet, le pape François rencontrera Simon Cazal, chef du principal lobby LGBT local Somosgay.

    La conférence épiscopale explique : « Il est temps d’apprendre à concevoir une culture qui privilégie le dialogue comme forme de rencontre, la recherche de consensus et d’accords, mais sans séparer cela du souci d’une société juste, mémorielle et sans exclusions. » Sic.

    Cette rencontre est très importante, dit Cazal, parce que « la grande majorité des personnes LGBT au Paraguay sont également profondément catholiques », et donc « beaucoup de personnes gay, lesbiennes, bisexuelles ou transgenre au Paraguay restent tourmentées par une contradiction fictive que les secteurs réactionnaires de l’Eglise ont établie entre la foi religieuse et l’orientation sexuelle »…

  • Le pape François et ses bénisseurs

    J’ai longtemps hésité à publier ces photos, parce que je les trouve très choquantes, et parce que je ne pensais vraiment pas que Jorge Mario Bergoglio devenu pape oserait refaire ce qu’il avait fait à Buenos Aires en tant qu’archevêque.

    Mais si. Il l’a refait. Se faire « bénir » par des dizaines de « pasteurs évangéliques ». Lui le vicaire du Christ. C’était le 7 mai au Vatican.

    Il y avait déjà eu ces photos choquantes du pape se faisant bénir par un retraité de l’industrie du pétrole qui se dit archevêque de Cantorbéry, mais c’était un peu atténué par le costume du personnage, et le fait que la fonction qu’il usurpe est très vénérable. Ici on voit clairement que ce sont des laïcs, et ces laïcs ne sont pas catholiques, et ils sont anticatholiques. Ils « bénissent » le pape en espérant que le pape devienne « évangélique » - ou en reconnaissant qu’il l’est déjà. Plus grave encore, il ne s'agit pas d'une simple bénédiction, mais d'une imposition des mains. Ce qui indique toujours, d'une façon ou d'une autre, la transmission du Saint-Esprit. Or on ne voit pas comment des laïcs non catholiques, tout "pasteurs pentecôtistes" qu'ils soient, pourraient transmettre le Saint-Esprit à un évêque qui a donc reçu par imposition des mains la plénitude du sacerdoce du Christ.

    Bref, voici ces photos, parce qu’il faut connaître la vérité.  C’était le 7 mai au Vatican. L’entrevue était parrainée par le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. L’homme qui tient le pape dans ses bras est son fameux ami Giovanni Traettino, déjà protagoniste de la triste farce de Buenos Aires) à qui il rendit visite le 28 juillet 2014 à Caserte. Le 28 juillet, et non pas le 26 comme le prétendait Radio Vatican. La visite avait bel et bien été programmée pour le 26, mais au dernier moment quelqu’un s’était aperçu que ça ferait très mauvais effet : le 26 est la fête de sainte Anne, et sainte Anne est la patronne de Caserte. Chez les catholiques. Comme le pape est néanmoins le pape des catholiques et que son voyage avait été programmé pour le 26, il est allé à Caserte le 26… pour fêter sainte Anne... et il est retourné le 28 pour rencontrer la communauté évangélique de son ami Traettino, devant laquelle il a prononcé un discours heureusement « privé » (mais... diffusé par le Vatican) sur l’unité des « Eglises réconciliées dans la diversité »…

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  • Saint Antoine de Padoue

    La passion du Christ attire de très nombreuses personnes à lui, plus que tout le reste de sa vie. Se réalise ainsi son dicton (Jean 13,32) : Lorsque je me soulèverai de terre, j'attirerai tout le monde à moi !

    D'après moi, le Seigneur montra ses mains, son flanc et ses pieds aux apôtres pour quatre raisons.

    Premièrement, pour rendre évident qu'il était vraiment ressuscité et nous ôter tout doute.

    Deuxièmement, afin que la colombe, c'est-à-dire l'Eglise ou l'âme fidèle, puisse faire son nid dans ses plaies et se cacher de l'épervier qui menace de l'enlever.

    Troisièmement, pour imprimer dans nos cœurs, en tant que signaux,les stigmates de sa passion.

    Quatrièmement, pour les montrer, en nous priant de partager ses souffrances, afin que nous évitions de le crucifier à nouveau avec les clous des péchés.

    (Extrait d’un de ces sermons qui ont valu à saint Antoine de Padoue d’être fait docteur de l’Eglise par Pie XII.)

    • Une grande grâce et une grande joie : ce matin, une fois encore, grand-messe (de saint Pie V) célébrée par mon évêque…

  • Au Pakistan

    On sait que la loi sur le blasphème est souvent utilisée par les musulmans pour mettre la main sur des terres ou des bâtiments appartenant à des chrétiens.

    En général on accuse le propriétaire d’avoir insulté le prophète de l’islam ou d’avoir brûlé des papiers contenant des versets du Coran. Et le propriétaire se retrouve pour longtemps en prison, et n’a d’autre choix que de vendre son bien (à bas prix) puisque même s’il est innocenté il ne peut retourner chez lui : il sera un « blasphémateur » jusqu’à sa mort : jusqu’à ce qu’un musulman vertueux le tue.

    Mais à Karachi il semble qu’on passe à la vitesse supérieure… Des spéculateurs ont jeté leur dévolu sur l’église d’une communauté protestante intitulée « Eglise de Jérusalem ». Et depuis un mois les membres de cette communauté reçoivent des lettres de menace afin qu’ils renoncent à la propriété de l’église, sous peine de fausses accusations de blasphème. Sic.