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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1159

  • Le cardinal Sarah est compétent

    Le pape avait dit qu’il n’était pas compétent pour savoir si une luthérienne peut ou non communier à une messe catholique. Le cardinal Sarah se dit compétent et explique clairement… ce qu’un enfant du catéchisme savait naguère.

    Autre mise au point, celle du cardinal Burke qui répond au P. Spadaro, directeur de la principale revue jésuite et confident du pape, qui a annoncé que le synode a ouvert la porte à la communion des divorcés civilement remariés.

  • Saint François Xavier

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    Le grand missionnaire jésuite est mort le 3 décembre 1552 sur l’île chinoise de Sancian. On érigea une église sur les lieux, autour de son tombeau, où est écrit en portugais, en latin, en japonais, et en chinois : « Ici est enseveli l'homme vraiment apostolique ». Mais ce tombeau est vide ; en 1554, son corps, intact, fut transporté au collège des jésuites de Goa. Puis transféré dans l’église du Bon Jésus de Goa en 1624 (elle avait été consacrée en 1605).

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    L’apôtre des Indes avait été canonisé en 1622, et son corps fut mis dans un cercueil de verre inclus dans une châsse d’argent sur un mausolée de marbre de Toscane offert par Côme III de Médicis.

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    Le corps de saint François Xavier fut exposé chaque 3 décembre jusqu’en 1974. Depuis lors il l’est tous les dix ans. (Photo de 2004).

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  • C’est difficile…

    Donc, le terrorisme jihadiste n’a rien à voir avec l’islam. OK. Même si je n’arrive quand même pas à comprendre comment le « jihad », mot du Coran, n’a rien à voir avec l’islam.

    Le ministre de l’Intérieur, pour qui « ce n’est pas un délit de prôner le jihad », déclare qu’il a fermé trois mosquées où l’on prône le jihad. OK. Si on commençait à vérifier la cohérence des paroles et des actes des gouvernants, on n’en sortirait pas.

    Mais le problème se complique. Car il faut donc désormais comprendre que ces mosquées où l’on prêche l’islam n’ont rien à voir avec l’islam. Et même Bernard Cazeneuve parle d’une école coranique clandestine dans une de ces mosquées. Une école où l’on apprend le Coran qui n’a rien à voir avec l’islam.

    Là ça devient vraiment difficile.

    C’est comme ce mot de « radicalisation » et de « radicalisés ». Il semble qu’il ne s’agisse ni des radicaux de gauche ni des radicaux valoisiens, qui sont pourtant les radicalisés historiques, essentiellement des radicalisés du laïcisme. Qui sont donc les « radicalisés » que l’on recherche ? Car s’ils n’ont rien à voir avec l’islam, qu’est-ce qu’ils peuvent bien radicaliser ? On ne radicalise pas le rien, on ne peut radicaliser qu’une doctrine. Or ça n’a rien à voir avec l’islam, nous affirme-t-on. Quel mystère…

  • Actualité des “réfugiés”

    Lors d’une audition par des commissions de l’Assemblée nationale (française), le commissaire européen aux migrations Dimitris Avramopoulos a déclaré :

    « Les premiers transferts dans le cadre de la relocalisation sont un pas encourageant, mais j'ai été déçu de la réponse donnée par certains Etats. La France y a contribué, mais il faut vite passer à la vitesse supérieure. »

    La « relocalisation » prévoit le transfert de 160.000 demandeurs d’asile. La France s’est engagée à en accueillir 30.000 (en plus de ceux qui sont arrivés ou qu'on est allé chercher en Allemagne), et, nous dit-on, elle est l’un des rares pays à avoir commencé. En effet, elle a accueilli 19 Erythréens.

    *

    Selon Viktor Orban, un accord "semi-secret" prévoyant de relocaliser au sein de l'Union européenne de 400.000 à 500.000 « réfugiés » syriens en provenance de Turquie pourrait être annoncé cette semaine. Le Premier ministre hongrois dit s'attendre à subir d'intenses pressions pour qu'il accepte que son pays accueille un certain nombre de ces migrants, alors qu’elle ne pourra pas le faire. 

    *

    Le Premier ministre slovaque Robert Fico annonce qu’il a saisi la Cour de justice de l'Union européenne contre les quotas de répartition de « migrants ».

  • Les Russes font sécession

    Le Parlement russe a voté hier en première lecture une loi autorisant la Russie à ne pas appliquer les décisions de la Cour européenne des droits de l'Homme si elles vont à l'encontre de la Constitution russe.

    Le texte a été adopté quasiment à l’unanimité : 434 députés sur 438. Il pose en principe que l’autorité de la Cour constitutionnelle russe est supérieure à celle de la Cour européenne.

    Or la Russie fait partie du Conseil de l’Europe et donc elle est censée reconnaître la primauté de la Cour européenne des droits de l’homme.

    Le porte-parole du secrétaire général du Conseil de l'Europe a fait part de son inquiétude, essayant de se rassurer en soulignant que ce vote n’est pas l’adoption définitive de la loi, et que le secrétaire général Thorbjorn Jagland va poursuivre ses contacts avec les députés russes pour faire évoluer leur position…

  • Israël et l’Etat islamique

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a reconnu hier clairement :

    « Nous menons de temps en temps des opérations en Syrie afin d'éviter que ce pays ne se transforme en front contre nous. »

    Cela veut dire que l’armée israélienne mène des opérations contre le Hezbollah qui se bat (durement) en Syrie contre l’Etat islamique.

    En combattant ceux qui se battent contre l’Etat islamique, Israël soutient donc l’Etat islamique. Contre son ennemi Assad. Comme Israël avait soutenu le Hamas contre l’OLP. Et après ils viennent pleurer.

  • Puer natus est nobis…

    Au début du chapitre 9 d’Isaïe on lit (selon la Vulgate) : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; pour les habitants de la région de l’ombre de la mort s’est levée une lumière. » Et quelques versets plus loin : « Un enfant nous est né, et un fils nous a été donné, et le principat a été mis sur ses épaules, et il sera appelé Conseiller admirable, Dieu fort, Père du siècle futur, Prince de la paix. Son empire s’étendra, et la paix n’aura pas de fin. »

    Ces versets sont un refrain de la liturgie du temps de Noël. « Puer natus est nobis, et filius datus est nobis… » est l’introït de la messe du jour de Noël.

    Un chrétien ne peut pas lire ces versets sans être transporté à Bethléem et ressentir dans son cœur l’émotion des bergers et des mages.

    Mais la longue note de la TOB se garde de faire quelque allusion que ce soit à la Nativité. Au contraire, elle explique… qu’il ne s’agit pas d’une naissance. Sic : « Il s’agit plutôt de l’avènement d’un nouveau roi que de sa naissance, l’adoption par Dieu étant un élément essentiel du rituel d’intronisation. »

    Les titres qui lui sont donnés ? Bof, même s’ils sont divins, ce sont des titres royaux classiques, soit en Israël, soit chez les Egyptiens…

    Il fallait toute la naïveté ignare des premiers chrétiens pour y voir une prophétie christique. C’est tellement stupide qu’on préfère ne pas en parler et jeter un voile pudique sur ces errements de nos pauvres pères…

    N.B. il est remarquable que la prophétie est tellement passée dans la piété chrétienne que l’on dit spontanément : « Puer natus est nobis. » Or la Vulgate dit : « Parvulus natus est nobis. » Un tout-petit nous est né. Et il y a ensuite d’autres différences entre l’antienne d’introït et la Vulgate, car l’antienne existait avant la Vulgate et elle traduit la Septante (c’est pourquoi elle appelle le nouveau-né « Ange du grand conseil »). Cela veut dire que la prophétie d’Isaïe est devenue très tôt partie intégrante de la religion chrétienne. Il aura fallu attendre les exégètes modernes pour nier l’évidence…

  • Sainte Bibiane

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    A l’occasion du jubilé de 1625, Urbain VIII décida de restaurer l’église Sainte-Bibiane. Il confia la réalisation des travaux au Bernin, dont ce fut la première commande pontificale : il avait 26 ans. Il refit entièrement la façade, selon un schéma qui n’avait alors été utilisé que pour des palais civils… Il supprima les fenêtres de la nef (remplacées par des peintures), ajouta deux chapelles au bout des nefs latérales, et refit entièrement le chœur, avec une grande niche où il mit une statue de sainte Bibiane, qui reste une de ses œuvres les plus connues. Lors des travaux on découvrit une antique urne d’albâtre, qui contenait les reliques de sainte Bibiane, de sa sœur Démétria et de leur mère Dafrosa.

    A l’entrée de l’église se trouve une colonne de marbre rouge qui est selon la tradition la colonne où sainte Bibiane (Viviane, Vivienne) avait été attachée pour être fouettée à mort, le 2 décembre 363.

  • A la découverte de la TOB…

    A nouvelle année liturgique, nouvelle Bible : je découvre la TOB. Malgré sa réputation sulfureuse, j’avais un a priori plutôt favorable, surtout parce qu’on n’y trouve pas le pénible « Yahvé ». Sous l’influence des protestants et des orthodoxes, qui tous rejettent cette invention absurde. J’espérais d’autre part que les orthodoxes auraient infléchi les faux dogmes historico-critiques. Mais il n’en est rien, manifestement. En réalité, pour ce que j’en ai aperçu jusqu’ici, cette Bible n’est en rien « œcuménique », ni chrétienne de quelque façon, elle est agnostique (et tout chrétien commence par s’y perdre, puisque l’ordre des livres est celui de la Bible juive…).

    On commence donc par Isaïe, puisque c’est la lecture de l’Avent. Et pas seulement la lecture : la liturgie de ce temps est saturée de citations d’Isaïe, tant il est vrai que le « 5e évangéliste » a annoncé tant la venue du Christ que sa Passion. Ce que l’on ne trouvera pas dans la TOB. Certes, c’est un lieu commun de l’exégèse historico-critique et donc des Bibles modernes que les prophètes ne prophétisent pas, mais ici cela va plus loin encore. Non seulement on interdit aux prophètes de prophétiser, et l’on se gausse des méthodes d’exégèse des premiers siècles (l’exégèse des pères, qui est l’exégèse de saint Paul, qui est l’exégèse… du Christ en personne dans les Evangiles…), mais la TOB pousse le négationnisme jusqu’à son ultime caricature.

    L’exemple arrive très vite : c’est bien sûr Isaïe 7, 14 : « Voici que la vierge concevra, et enfantera un fils, et on l’appellera du nom d’Emmanuel. »

    TOB : « Voici que la jeune femme est enceinte et enfante un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel. »

    C’est un lieu commun de l’exégèse moderne que le mot hébreu almah ne veut pas dire vierge mais jeune femme. On ne prend même pas la peine de discuter les arguments de saint Jérôme expliquant que dans la Bible almah veut généralement dire vierge, d’où sa traduction par virgo. La première particularité de la TOB est que dans sa très longue note elle ne signale même pas la citation de ce verset dans l’évangile de saint Matthieu. Il est tellement impossible que le prophète ait prophétisé la naissance du Christ que la TOB ignore l’évangile. L’évangile qui citant Isaïe dit : « la Vierge ». En latin : virgo. En grec : parthenos. Parce que dans le texte d’Isaïe en grec il y a parthenos. Il est probable que les rabbins hellénisés des IIe et IIIe siècles avant Jésus-Christ, qui parlaient hébreu et grec, eussent une connaissance de l’hébreu et du grec qui ne soit pas totalement négligeable, et que ce n’est pas sans raison qu’ils aient traduit almah par parthenos (et forcément sans arrière-pensée chrétienne).

    A ce propos, la TOB écrit : « La tradition chrétienne ancienne, y compris orthodoxe, a privilégié la traduction grecque parthenos, interprétée comme signifiant vierge, et l’a appliquée à Marie, mère de Jésus. Mais l’ancienne version grecque a rendu également par le même mot parthenos les termes hébreux désignant une jeune femme (Gn 24,43 ; Es 7, 14…) (….). »

    1- « La tradition chrétienne ancienne, y compris orthodoxe », ça ne veut strictement rien dire. Dans la tradition ancienne il n’y a pas d’orthodoxes. Il y a des traditions latine, grecque, syriaque… Cette expression est mise là pour embrouiller l’esprit du lecteur.

    2 – Car il ne s’agit pas d’abord d’une tradition quelle qu’elle soit, mais de l’évangile de saint Matthieu (qu’on se refuse absolument à évoquer).

    3 – On nous donne deux références de la Bible grecque où parthenos voudrait dire jeune femme. La première renvoie à la rencontre de l’envoyé de Jacob avec Rebecca : la promise d’Isaac est bien évidemment vierge. La deuxième référence renvoie… au verset d’Isaïe dont nous parlons. Sic.

    Et il faudrait prendre au sérieux les guignols qui nous racontent ces misérables farces.

    Retournons à la liturgie de l’Avent…

  • Au bord du suicide…

    « Les générations futures vont se demander, avec un étonnement perplexe, pourquoi le monde du début du XXIe siècle développé est tombé dans une panique hystérique en raison d'une augmentation de la température moyenne mondiale de quelques dixièmes de degré. »

    Le propos est de Richard Lindzen, qui a été l'un des principaux auteurs du troisième rapport du GIEC…

    C’est par ce propos que Riccardo Cascioli commence un article de La Nuova Bussola, où l’on peut lire aussi :

    « Un nombre non négligeable de catholiques, en Italie aussi, se sont vus refiler dans l'homélie du premier dimanche de l'Avent une conférence sur le changement climatique. De sorte que cette période d'attente pour la naissance du Christ a été transformée en attente de l'accord de Paris, les espoirs pour le salut de la planète sont placés dans les chefs d'Etat au lieu de l'être dans notre Sauveur, pauvres humains que nous sommes. A renforcer ce message, à propos du changement climatique, le Pape François lui-même s'y est mis, disant que “nous sommes au bord du suicide”. »

    *

    Présentation du livre L’idéologie du réchauffement, de Rémy Prud’homme, que j’évoquais déjà hier :

    Cet essai ne nie pas le réchauffement de la planète. Au cours du XXème siècle, la température moyenne de la terre a augmenté de 0,6 à 0,8 degrés. Il s’intéresse plutôt au « réchauffisme », néologisme qui rapproche le « réchauffement » et « l’alarmisme »  en une certitude que la hausse des température est anthropique.

    Rémy Prud’homme montre que ce mouvement d’idées présente les cinq caractéristiques d’une idéologie, selon les critères établis par Hannah Arendt :

    -il est monocausal : les rejets de CO2 issus de l’activité humaine expliqueraient à eux seuls le réchauffement de la planète.

    -il est scientifiste : il prétend s’appuyer sur une science unique, irréfutable.

    -il est étatique : le GIEC, l’ONU et les états ont immédiatement capturé et instrumentalisé cette idée

    -il est révolutionnaire : il faut tout changer pour « sauver » la terre.

    -il est populaire : les peuples sont facilement convaincus de la responsabilité de l’homme dans les changements du climat.

    Comme dans toute idéologie, l’auteur démasque au cœur de ce « réchauffisme » les germes puissants d’une tendance dangereusement totalitaire.