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Religion - Page 2

  • La persécution

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    Les fidèles de Kiev sont venus en masse à la divine liturgie, hier, pour soutenir les moines de la laure des Grottes de Kiev. La liturgie était présidée par le métropolite Onuphre, assisté du supérieur de la Laure le métropolite Paul de Vychgorod et Tchernobyl, un grand nombre d’autres évêques et de prêtres. Le métropolite Onuphre a notamment déclaré :

    « Nous ignorons ce qui va se passer. Mais rappelons-nous que la Laure a été construite par l’Église, personne d’autre. À l’époque de l’athéisme militant, elle était tombée en décrépitude, et nous avons reçu un tas de ruines en 1988 à cet endroit. Notre Église a reconstruit ce saint monastère. Nous considérons injuste que l’on nous retire la permission de célébrer dans ce saint lieu. Je vous demande, chers frères et sœurs, de prier afin que le Seigneur fasse changer d’avis ceux qui veulent expulser la communauté monastique de ce lieu. Que continuent à brûler ici les veilleuses de la prière, pour que chacun de vous puisse venir ici, accéder aux saints Sacrements et vénérer les reliques des saints de Dieu de la Laure ! Par les prières de nos saints Pères Antoine et Théodose, de tous les saints de la Laure des Grottes, que le Seigneur bénisse notre Terre par la paix, afin qu’avec les saints nous cheminions ensemble sur la voie du salut menant au Royaume céleste, dans le Christ Jésus notre Seigneur ! ».

    Voici l’émouvant Credo chanté par les milliers de fidèles qui ne pouvaient entrer dans l’église :

    Et voici l’intégralité de la divine liturgie (ça commence juste avant 20' et c'est sublime). Avec une ordination diaconale. A 3h38 le début de la procession vers les grottes.

    L’archevêque de Rovno et Ostrog Pimène a appelé les chrétiens orthodoxes à élever leur voix pour défendre la Laure des Grottes de Kiev. « En tant qu’ancien moine de la Laure des Grottes de Kiev, je ne peux accepter sans douleur ce qui se produit, aussi je demande à tous les chrétiens orthodoxes à se dresser pour la défense du sanctuaire, d’élever leurs voix. Je n’appelle pas aux barricades, aux actions illégales, mais j’appelle à parler de l’iniquité dans la sphère publique, sur le plan juridique, à écrire des lettres aux ministres, aux députés, aux gens qui pensent qu’ils peuvent tout faire. »

    Les fonctionnaires qui expulsent les moines de la Laure, « en fait, laissent le sanctuaire sans prière, laissent des centaines de moines sans leur domicile, laissent les fidèles sans le lieu dans lequel ils cherchent consolation et salut pour leur âme ».

    Actuellement se manifestent des actions qui « étaient autrefois déployées à l’égard de la foi et des fidèles par les militants de formation soviétique ».

    « Comprenant que les athées militants de l’État ont pour but l’anéantissement de l’Église orthodoxe ukrainienne, et qu’ils y aspirent avec persistance, je demande à tous les chrétiens orthodoxes l’unité, pour défendre leur foi ! Je demande de soutenir le supérieur et la communauté monastique de la Laure des Grottes. Ils se trouvent maintenant dans une situation difficile, mais très salvatrice. Allons à l’office, soutenons par la prière, par une bonne parole, élevons nos voix dans la sphère publique. Que se fassent entendre des paroles justes, haut et fort, que le Seigneur nous aide. »

    Le patriarche de Moscou Cyrille a adressé un appel aux Primats des Églises orthodoxes locales, au Pape de Rome François, au Patriarche de l’Église copte Tawadros II, au chef de la Communion anglicane Justin Welby, au secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises Jerry Pillay, au Secrétaire Général des Nations Unies António Guterres, à la Secrétaire Générale de l’OSCE Helga Maria Schmid, à la Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe Marija Pejčinović-Burić, à Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, et Matteo Mecacci, directeur du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE.

    Il rappelle que la décision d’expulsion des moines de la laure des Grottes de Kiev vient après toute une série de persécutions, de vexations et une vaste campagne médiatique de désinformation. Il poursuit : « La Laure des Grottes de Kiev est le premier monastère de la Rus’ de Kiev, existant depuis le XIe siècle, l’ancêtre de la tradition spirituelle et monastique commune des peuples russe, ukrainien et biélorusse. C’est le berceau de notre civilisation et des cultures nationales. C’est là que fut écrit le premier document historique de la Russie ancienne, La chronique des temps passés, c’est de là que prennent leur source les lettres et la littérature de nos peuples. Au cours de son histoire millénaire, la Laure, à plusieurs reprises, a souffert des incursions, des conquêtes étrangères et des persécutions pures et simples contre les chrétiens. Mais ce n’est qu’à l’époque du pouvoir athée militant, au XXe siècle, que la communauté monastique de la Laure des Grottes de Kiev a été expulsée du monastère. De nouvelles générations de moines ont fait renaître le monastère, produit des efforts colossaux et consacré des fonds importants – avec une aide minimale de l’État, voire son absence – à la restauration du monastère, à la remise en état des églises de la Dormition et du Réfectoire, qui ont été maintenant enlevées à la communauté – mais, et c’est le principal, à la renaissance des anciennes traditions spirituelles et à la vie monastique complète. »

     « La Laure reste l’un des plus grands monastères orthodoxes du monde, réunissant plus de deux cents moines et novices. Sur son territoire est également situé le centre administratif de l’Église orthodoxe ukrainienne et vivent des centaines de futurs membres du clergé, les étudiants de l’Académie et du Séminaire ecclésiastiques de Kiev ».

    Le primat de l’Église orthodoxe russe a souligné que l’ultimatum des autorités de l’État adressé à la Laure des Grottes de Kiev « fait ressortir l’absence de justifications juridiques suffisantes ». « Il est regrettable que, malgré les déclarations des dirigeants de l’Ukraine quant à leur attachement aux normes démocratiques, à la voie européenne de développement, à l’observance des droits et libertés de l’homme, ces droits et libertés sont piétinés de la façon la plus flagrante. »

  • La persécution

    L’Etat ubukrainien a fait un nouveau pas, décisif, vers l’interdiction et le bannissement de la plus grande Eglise du pays.

    Le 1er décembre, Zelensky avait demandé au « Service d’Etat d’Ukraine pour les affaires ethniques et la liberté de conscience » (mais si, ça s’appelle comme ça), d’examiner les statuts de l’Eglise orthodoxe ukrainienne afin de déterminer ses relations avec le patriarcat de Moscou.

    En bref, le texte de loi actuellement devant le Parlement vise à interdire toute organisation religieuse qui ait des liens avec la Russie, et l’Eglise orthodoxe ukrainienne a modifié ses statuts en mai dernier, proclamant son indépendance de Moscou et supprimant la référence au patriarcat. Il faut donc déterminer que l’Eglise a toujours des liens statutaires avec Moscou pour pouvoir l’interdire, et c’est naturellement la conclusion à laquelle est arrivée le « Service d’Etat d’Ukraine pour les affaires ethniques et la liberté de conscience », qui a mobilisé pour son étude, pendant les deux mois que Zelensky lui avait impartis, « des spécialistes dans le domaine de la religion, de l'histoire de l'Église, de la liberté de conscience, des relations entre l'État et les confessions, et de la théologie, de la religion en général et dans le domaine de la recherche sur l'orthodoxie orientale en particulier ». Sic.

    Conclusion : les statuts de l’Eglise orthodoxe ukrainienne restent inchangés (sic), elle reste une division de l’Eglise orthodoxe russe « qui jouit de certains droits d’indépendance mais ne forme pas une Eglise autocéphale ». Puisqu’elle n’a pas spécifiquement déclaré son autocéphalie, elle « reste dans une relation de subordination vis-à-vis de l’Eglise orthodoxe russe ».

    Par conséquent la loi qui va être votée lui sera appliquée.

    A noter que lorsque Zelensky a soumis son projet, le « Service d’Etat d’Ukraine pour les affaires ethniques et la liberté de conscience » était dirigé par Elena Bogdan, qui avait dit et répété que les statuts de l’Eglise confirmaient son indépendance, et mettait en garde quant à « l’instabilité sociale » que causerait l’interdiction de l’Eglise.

    Elena Bogdan a alors été virée.

    Et quand on voit que la persécution de l’Eglise orthodoxe ukrainienne n’a jusqu’ici suscité aucune réaction internationale (pas même au Vatican), il est probable que la dictature ukrainienne et son omniprésent SBU pourra se livrer sans dommage à son éradication dans un silence absolu.  Le silence de la Terreur chez les fidèles, le silence de l’indifférence chez les soi-disant défenseurs des droits de l’homme.

  • Orban en profondeur

    Rod Dreher a emmené quelques journalistes rencontrer Viktor Orban à Budapest. Il fait un long compte rendu, passionnant, des deux heures qu’ils ont passé ensemble, sur son site The American Conservative. Voici le passage le plus important.

    J'ai interrogé le premier ministre, calviniste, sur sa conviction que la régénération de la civilisation occidentale passe par le rétablissement de la foi chrétienne.

    "Le christianisme ne peut pas être régénéré par la politique", a-t-il déclaré, ajoutant que la foi est toujours, en fin de compte, une question de conversion du cœur d'un individu. Pourtant, il a ajouté que si les chrétiens ne se réveillent pas et ne résistent pas aux tendances culturelles qui les emportent, la foi va disparaître.

    "Le meilleur espoir aujourd'hui, ce sont les orthodoxes", a-t-il dit. "Ils ne discutent pas, mais ils croient. Nous [protestants et catholiques], nous disputons sans cesse."

    Orban a poursuivi en qualifiant les chrétiens orthodoxes de "réserve la plus importante" pour que les chrétiens de l'Ouest retrouvent leur assise religieuse.

    À propos de l'état lamentable de la vie religieuse en Hongrie, où relativement peu de gens vont à l'église, le premier ministre a déclaré : "Nous ne nous faisons pas d'illusions sur ce à quoi nous ressemblons." Pourtant, si l'Europe veut survivre, elle doit revenir à la foi qui a créé l'ordre sacré sur lequel s'est construite sa civilisation, estime Viktor Orban.

    "Mon analyse est que cette structure sociale construite au cours des trente dernières années est totalement contraire à la nature humaine", a-t-il déclaré. "Elle est vouée à s'effondrer, mais, espérons-le, pas à la manière d'Armageddon".

    Si l'hégémonie de l'idéologie du genre et des autres manifestations de la folie progressiste peut être brisée rapidement, alors "le retour à la tradition sera beaucoup plus rapide que nous ne pouvons l'imaginer. Mais d'abord, nous devons les écraser politiquement".

    Poursuivant sur l'intersection de la religion et de la politique, M. Orban a déclaré qu'il ne comprenait pas comment on pouvait être un leader politique conservateur sans être une personne de foi réelle. Ce n'est pas une coïncidence, a-t-il dit, que la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne mènent le combat pour défendre les valeurs traditionnelles en Europe. Elles font partie d'une Europe qui a été moins touchée par la modernité corrosive.

    Le principal conseiller politique du Premier ministre, Balazs Orban (aucun lien de parenté), est intervenu en disant : "Sans la foi, la politique est très effrayante. Si vous n'avez pas la foi, vous voudrez créer le paradis sur terre".

    Le Premier ministre a déclaré que les hommes politiques peuvent donner aux gens une meilleure vie matérielle, mais que ce n'est pas leur rôle de leur donner une vie heureuse.

    Nous avons brièvement parlé de son voyage à Rome pour rendre hommage à Benoît XVI lors de la veillée funèbre de l'ancien pape. M. Orban a déclaré que les calvinistes hongrois reconnaissent que le catholicisme est absolument vital pour l'avenir du christianisme, et que si l'Église catholique est faible, c'est mauvais pour tous les chrétiens. Il est revenu sur l'importance du renouveau religieux pour le renouveau civilisationnel, et a déclaré que c'était la raison pour laquelle il aimait rendre visite aux chefs religieux partout où il voyageait.

    (Traduction DeepL.)

  • "Hitler n’est pas allé aussi loin"

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    Le métropolite Marc de Berlin de l’Eglise orthodoxe russe hors frontières répond à des questions du site Orthodoxie.com.

    « À mon avis, nous assistons à une persécution qui ressemble beaucoup à la persécution des chrétiens dans les premiers siècles de notre ère. Seulement maintenant, la situation est bien pire, car tout cela est fait par d’anciens chrétiens et d’anciens paroissiens de notre Église, qui s’y opposent maintenant. Tous ces efforts visent à déclarer l’Église orthodoxe ukrainienne inexistante ou à interdire ses activités dans toute l’Ukraine. Déjà interdite dans certaines régions, elle est désormais persécutée dans tout le pays. »

    Le métropolite Marc est né en 1941 en Allemagne. On lui demande si l’on peut faire un parallèle avec la persécution des chrétiens sous Hitler. Il répond que Hitler n’est pas allé aussi loin. Parce qu’il s’agit d’une « russophobie totale, dirigée contre tout ce qui est lié à la Russie », y compris la langue russe. Or « les premiers monuments de la littérature créés à Kiev, Tchernigov, ont été écrits en vieille langue russe, et non en vieille langue ukrainienne », pour la bonne raison qu’elle « n’existait tout simplement pas », puisqu’elle est « apparue aux XVIIIe-XIXe siècles ».

    A propos de la laure des Grottes de Kiev et des autres sites menacés d’être interdits à l’Eglise orthodoxe ukrainienne, le métropolite souligne « l’absurdité de la situation » :

    « Après la chute du régime soviétique, ces sites historiques et religieux, qui avaient toujours appartenu à l’Église, ont encore été laissés sous le contrôle des autorités laïques dans l’esprit soviétique. Ils n’ont pas été rendus à l’Église, bien que celle-ci les ait restaurés par ses propres moyens – dans l’espoir que, tôt ou tard, tous ces biens lui soient remis, comme cela s’est produit dans d’autres pays. Mais rien de tel ne s’est produit en Ukraine. »

    Si l’Eglise orthodoxe ukrainienne est interdite, les fidèles peuvent-il temporairement rejoindre l’autre Eglise, « juste pour prier quelque part » ? Réponse du métropolite :

    « Ce serait une erreur, (…) car l’Église orthodoxe d’Ukraine n’est pas une organisation ecclésiale, elle a été créée par les autorités ukrainiennes laïques, l’État, et comme telle n’a pas de réelle communion ecclésiale. Cela se voit même dans le fait qu’ils n’ont pas de moines du tout. »

  • Bonne laïcité

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    Jim DeSana est un nouveau député du parlement du Michigan. Sa première initiative (avant même sa prise de fonction en janvier) est d’organiser une procession du Saint Sacrement, demain 7 décembre, au « capitole » de l’Etat, à Lansing. Il explique :

    "Cette procession eucharistique particulière est d'abord et avant tout un acte de révérence visant à apporter le Saint-Sacrement sur le domaine du Capitole de l'État. Notre paroisse estime également qu'il s'agit de déclarer que Jésus est notre Roi souverain, et nos Pères fondateurs n'ont jamais eu l'intention de séparer complètement Dieu de tous les aspects de la société américaine. Pouvoir prier et vénérer Jésus sur le lieu même où nos lois sont adoptées est ce dont nous voulons témoigner au nom de tous les catholiques romains de l'État du Michigan.

    Mon objectif, finalement, est de reconstruire la communauté catholique du Michigan. Le Michigan était, à une époque, l'un des États les plus catholiques d'Amérique - avec le Massachusetts, la Pennsylvanie et l'Ohio. Nous devons ré-évangéliser le Michigan. Nous devons faire comprendre aux gens que la société athée que nous sommes devenus finira par décimer notre grand État."

    Il explique aussi :

    "J'ai décidé de me présenter aux élections après avoir été alarmé par la perte de liberté que nous avons subie en étant aux mains des tyrans gouvernementaux qui dirigent l'État du Michigan. Je n'arrivais pas à croire le nombre de mesures inconstitutionnelles et illégales qui nous étaient imposées."

    Jim DeSana est le père de quatre garçons et quatre filles, et grand-père de 14 petits-enfants. Lui et sa femme Stéphanie sont des militants de la section du Michigan de Droit à la Vie, militants et pratiquants de l’école à la maison, et paroissiens actifs de la paroisse Saint-Etienne de New Boston. C’est le curé de la paroisse qui portera le Saint Sacrement.

  • Ce crucifix qu’il ne faut pas voir

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    Capture d’écran 2022-11-04 à 15.20.30.jpg

    Capture d’écran 2022-11-04 à 16.03.42.jpgAnnalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères, a fait retirer le crucifix de la « Salle de la paix » (où fut signé le traité de Westphalie) de l’hôtel de ville de Münster pour le temps de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7. La croix date de 1540. Personne jusqu’ici ne l’avait enlevée ou demandé à l’enlever. Depuis 1540 tous les conseillers municipaux de Münster prêtent serment devant elle.

    C’est une nouvelle triste première de l’Occident apostat.

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    Capture d’écran 2022-11-04 à 15.56.12.jpgMais tout cela s’accélère. Il y a deux jours, Claudia Roth (verte comme l’autre), déléguée du gouvernement pour la Culture et les Médias, a fait part de son projet consistant à recouvrir les inscriptions bibliques sur la coupole du Bundestag. Car ces inscriptions ne sont pas assez « weltoffen » (ouvertes sur le monde, cosmopolites) et sont donc inappropriées. Elle travaille sur un « projet artistique de superposition temporaire de l'inscription reconstruite avec des textes alternatifs, de commentaire et de réflexion ».

    Les inscriptions avaient été choisies par Frédéric-Guillaume IV : « Il n'y a de salut en aucun autre, et il n’y a aucun autre nom donné aux hommes, que dans le nom de Jésus, à la gloire de Dieu le Père. Qu'au nom de Jésus tous les genoux fléchissent, dans les cieux, sur la terre et sous la terre. »

    Elles ont été restaurées en 2020. Déjà il y avait eu des protestations, et la Fondation Forum Humboldt pour le Palais de Berlin avait fait apposer une plaque disant : « Toutes les institutions du Forum Humboldt se distancient expressément de la prétention à l'exclusivité et à la domination du christianisme qu'exprime l'inscription. »

    Mais cela ne suffit pas aux furies vertes anti-chrétiennes.

    L’archevêque de Berlin Mgr Heiner Koch a fait opportunément remarquer que le propos de saint Paul était qu’il ne fallait s’agenouiller que devant Dieu et pas devant l’empereur de Rome, et que ce message était toujours d’actualité : « Les hommes ne doivent s'incliner que devant Dieu et ne doivent rendre cet honneur à aucun pouvoir terrestre », ce qui fonde la liberté humaine.

    Mais les furies vertes ne veulent justement pas s’incliner devant Dieu. Elles croient que la liberté est d’être l’esclave des idéologies de la culture de mort, et que pour cela il faut éradiquer ce qui reste du christianisme.

  • Délitement

    Il n’arrête pas son travail de sape de ce qui reste de l’Eglise catholique et de la foi catholique. François vient d’inventer encore un nouvel outil de relativisation et diluement : les « témoins de la foi » qui ne sont pas des saints.

    En marge du colloque intitulé « la sainteté aujourd’hui », organisé à l’Institut patristique Antonianum du 3 au 6 octobre, il a créé une « commission permanente » (sic) chargée de mettre en valeur certaines figures historiques qualifiées de « témoins de la foi », mais qui ne peuvent pas être canonisées.

    On a demandé au cardinal Semeraro, préfet du Dicastère pour les causes des saints, à qui cela pouvait bien faire allusion. Réponse :

    « L’exemple qui me vient immédiatement à l’esprit est Dietrich Bonhoeffer (1906-1945), un théologien et pasteur d’église luthérien qui a été tué parce qu’il s’opposait au nazisme. »

    Ces « témoins de la foi » ne sont donc pas canonisés parce qu’ils ne sont pas catholiques. Il ne s’agit donc pas de témoins de la foi catholique, mais d’une foi indistincte. Dans le cas de Bonhoeffer il s’agit encore plus ou moins de foi chrétienne, mais on suppose qu’on ne s’arrêtera pas là. Un de ces jours, ce qui reste de la chrétienté va apprendre qu’il faut honorer des « témoins de la foi »… musulmane, par exemple. Ou athée, après tout…

  • Gad Elmaleh

  • Liberté ukrainienne

    Le conseil municipal de Lviv a voté à l’unanimité l’interdiction de l’Eglise orthodoxe ukrainienne (UPC, affiliée au patriarcat de Moscou, c'est celle de la Laure des Grottes de Kiev, de la cathédrale de Kherson, du monastère de Sviatogorsk).

    Le maire Andriy Sadovyi a reconnu que l’interdiction était « politique » et serait sans effet pratique puisque la réglementation des organisations religieuses est une affaire nationale. Mais il a aussitôt appelé les institutions nationales à agir dans ce sens : « C’est une position que nous avons exprimée publiquement, et maintenant les organes de l’Etat doivent s’y atteler. »

    Le 27 mai, l’Eglise orthodoxe ukrainienne avait condamné la guerre, manifesté son désaccord avec le patriarche Cyrille et proclamé sa « complète autonomie et indépendance ». Mais ça ne suffit pas…

  • Avortueurs à l’attaque

    Le groupe radical pro-avortement "Jane's Revenge" a déclaré dimanche dernier sur le site "Puget Sound Anarchists" : « La nuit dernière, nous avons vandalisé quatre églises anti-avortement à Olympia » (capitale de l’Etat de Washington) dans le cadre des protestations contre la possible annulation de l’arrêt légalisant l’avortement aux Etats-Unis. « Toutes ces églises ont des liens avec des 'centres de grossesse non désirée' anti-avortement, de fausses cliniques religieuses qui manipulent principalement des personnes pauvres pour qu'elles gardent des enfants dont elles ne veulent pas ou pour lesquels elles ne sont pas prêtes, et qu'elles épousent la personne qui les a fécondées, que cette relation soit ou non saine ou sûre ».

    Le groupe accuse ces centres d'être des « exploiteurs » dont l’objectif est « le maintien de la famille patriarcale, premier site de violence contre les femmes, les homosexuels et les enfants ».

    Jane's Revenge, qui tire son nom des fournisseurs d'avortements illégaux des années 1970 appelés "Jane's Collective", précise avoir apporté un « lifting » aux quatre églises attaquées : « Nous avons jeté de la peinture rouge sur les entrées et laissé des messages tels que 'Si les avortements ne sont pas sécurisés, alors vous non plus', 'Abandonnez l'Eglise' et 'Dieu aime l'avortement' ».

    Quelques semaines auparavant, Jane's Revenge s'était attribué le mérite d'avoir vandalisé et incendié le bureau d'un groupe de défense de la vie dans le Wisconsin le jour de la fête des mères, déclarant qu'il allait « adopter des tactiques de plus en plus extrêmes pour maintenir la liberté sur nos propres corps ».

    Dans son dernier message, le groupe a écrit : « Si un petit graffiti peut être un petit geste dans la guerre contre le contrôle religieux patriarcal, nous souhaitons souligner qu'il est facile et amusant d'attaquer. Nos ennemis sont vulnérables et faciles à trouver. »