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Religion - Page 47

  • Gilles Bernheim

    Le grand rabbin Gilles Berheim a été élu Grand rabbin de France à la place de Joseph Sitruk. Il s’était déjà présenté contre le grand rabbin Sitruk en 1994. D’autre part Joël Mergui succède à Jean Kahn à la tête du Consistoire central.

    Gilles Bernheim est considéré comme un homme « d’ouverture », face au « conservateur » Joseph Sitruk. En attendant de voir ce que dira le rabbin Bernheim, on saluera les prises de position du rabbin Sitruk sur les questions de la vie et de la famille, qui ont toujours été remarquables.

    Gilles Bernheim est rabbin de la synagogue de la rue de la Victoire (la plus importante de France) depuis 1997, et grand rabbin depuis 1998. Il a récemment co-signé un livre de dialogues avec le cardinal Barbarin (Le rabbin et le cardinal).

    Il a quatre enfants dont deux sont installés en Israël.

  • Pour soutenir les coptes

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    Les associations des Coptes en France dénoncent avec force et indignation les attaques féroces et bestiales répétées contre les citoyens coptes d'Égypte depuis plusieurs années. Les massacres dont ces derniers sont victimes se déroulent et se répètent quotidiennement en Egypte ; de surcroît, l'insupportable est arrivé le 31 mai dans la ville de Malawy, qui dépend du gouvernorat d'AL MINIA. 60 personnes musulmanes ont attaqué à l'arme automatique le Monastère d'Aboufana , en blessant plusieurs moines, détruisant des cellules et incendiant l'église et d'autres bâtiments pendant 4 heures sans que les forces de sécurité n'interviennent. En partant, les agresseurs, ont enlevé 3 moines, et les ont torturé et humilié d'une manière inhumaine et condamnables. Cet acte barbare fait suite à une série d'attaques et d'agression contre des coptes et contre leurs commerces, de telle sorte que la période du 26 mai au 6 juin est considérée comme «le chemin de croix » pour les chrétiens d'Egypte. Il y a eu :
        * 4 morts, suite à une attaque contre une bijouterie copte au Caire,
        * 12 morts et 9 blessés graves, suite à une collision d'une camionnette « sans chauffeur » contre un bus transportant des Chrétiens à Banisueif, au sud du Caire.
        * Attaque à l'arme blanche et vol de 150.000 LE, d'une bijouterie copte à Alexandrie
    Où est l'égalité de traitement entre les citoyens ? où est la sécurité pour les coptes ? Où sont les droits de l'homme? A quoi sert le changement dans la Constitution du pays si la citoyenneté n'est pas respectée ni assurée par les autorités locales et policières de l'État ? Assez de mensonges, assez de paroles vides, assez d'hypocrisies devant le peuple et devant le monde libre ! Assez de complaisances avec « l'islamisme des frères musulmans »
        * Face à l'injustice et à l'absence de protection de la population Copte et de leurs lieux de culte
        * Face à l'absence de jugement des agresseurs et à l'absence de réparations aux agressés,
        * Face à l'enlèvement des jeunes filles Coptes mineures et à leur islamisation forcée,
        * Face aux insultes et mépris de tout ce qui n'est pas musulman dans les media étatiques,
        * Face aux pillages et incendies des églises, propriétés et commerces des citoyens coptes,
    Les associations coptes en France lancent un appel à se rassembler afin de sensibiliser l'opinion publique française et internationale sur ces agissements incompatibles avec les droits de l'homme et Le respect des droits des minorités, Nous ne réclamons que le respect de la dignité humaine afin que tous les Egyptiens soient égaux devant la loi, qu'ils aient les mêmes droits et les mêmes devoirs, et qu'ils puissent enfin pratiquer leur foi paisiblement et librement.
    Organisation : Visages et Cultures des Coptes, 87, avenue de Wagram, 75017 Paris (contact sobhygress@yahoo.fr) et Association des coptes de France, 15, rue Montmartre, 75001 Paris (coptefrance@yahoo.fr), avec notamment le soutien de Christian Solidarity International.

  • La conversion d’Eduardo Verastegui

    L’agence Zenit publie une interview de l’acteur et producteur Eduardo Verastegui (visible en vidéo, mais Verastegui s'exprime en espagnol et c'est doublé en anglais), dont j'avais évoqué la conversion lors de la sortie du film Bella. Extraits :

    Après 10 ans de carrière je me suis rendu compte qu'il me manquait quelque chose, mais je ne savais pas quoi... je me sentais comme dans un labyrinthe... je voulais trouver la sortie mais je n'y arrivais pas... je ne la trouvais pas... je me sentais totalement vide.

    Tout ce qui aurait dû, je croyais, me rendre heureux, me donner la paix ou aurait du faire de moi un homme complet, un homme comblé, s'est ensuite révélé être un mensonge... j'étais en train de poursuivre un mensonge.

    A un moment donné j'ai pensé quitter Hollywood, partir en mission, deux ans dans la jungle, en Amazonie, aider les pauvres, travailler comme missionnaire pour discerner et voir ce que Dieu attendait de moi, de ma vie, et nettoyer toute la poussière qui recouvrait mon âme après tant d'années de vie mondaine. J'ai tout vendu, mais alors que je me préparais à partir pour la jungle, un grand ami prêtre, le P. Juan Rivas, m'a conseillé de ne pas partir. Il m'a demandé de donner ces deux années que je voulais consacrer à la mission dans la jungle d'Amazonie, à Hollywood car - disait-il - Hollywood aussi est une jungle. Tu dois te donner ici, m'a dit-il, car c'est ici que Dieu t'a touché, c'est ici que Dieu t'a ouvert les yeux et tu n'es pas seul car Dieu plus un, c'est toute une armée, et Hollywood n'appartient pas aux studios mais appartient à Dieu et nous devons le récupérer, et tu restes ici. J'ai obéi, je suis resté ici et au bout de quelques années nous avons créé cette maison de production, Metanoia Films. Le premier fruit de cet engagement et de cette promesse s'appelle Bella.

  • La synagogue de Spire

    La ville de Spire (Speyer) fut le centre de la chrétienté impériale. Dans sa cathédrale (la plus grande église romane du monde) sont enterrés huit rois et empereurs. En 1146, saint Bernard y était allé prêcher la deuxième croisade devant l’empereur Conrad III qui s’était aussitôt croisé. Les autres souvenirs de la France sont moins glorieux. En 1689, la plus grande partie de la ville (y compris la cathédrale) fut incendiée par les troupes de Louis XIV. En 1792, Spire fut conquise par les troupes révolutionnaire et la ville devint… sous-préfecture du département du Mont-Tonnerre (jusqu’en 1814)…

    On nous annonce qu’une église désaffectée de Spire va être transformée en synagogue…

    Les travaux, chiffrés à 2,5 millions d'euros, seront financés à 35% par le Land de Rhénanie-Palatinat, à 35% par la ville et à 30% par la communauté juive.

    Il y avait depuis toujours une synagogue à Spire. Elle fut détruite dans les années 30 par les nazis. On en visite toujours les ruines.

    Pourquoi ne pas avoir reconstruit la synagogue sur son emplacement ?

  • Pour les chrétiens algériens

    A l'appel d'Europae Gentes et de Chrétienté Solidarité, rassemblement de soutien aux chrétiens persécutés en Algérie et en terre d'Islam.

    Samedi 14 juin à 17 h 00- Place Saint Augustin – PARIS

    (Voir le texte de Bernard Antony sur son blog)

    Alors que les élections au Conseil français du culte musulman ont été un nouvel épisode des luttes d’influence entre l’Algérie et le Maroc, on n’a pas entendu parler des luttes d’influence entre la France et l’Italie aux élections du Conseil algérien du culte chrétien...

  • A propos d’une mauvaise dépêche de Zenit

    L’agence Zenit, habituellement remarquable, a publié hier une dépêche intitulée : « Le pape explique les aspects positifs et négatifs des Lumières », et qui commence ainsi : « La liberté religieuse constitue, selon Benoît XVI, un héritage positif du Siècle des Lumières, la dictature du positivisme, en revanche, un danger réel. » Toute la dépêche balance ainsi, par citations du pape, entre les aspects positifs des Lumières, et ses aspects négatifs.

    Inutile de dire que cela a suscité de vives réactions parmi les traditionalistes, comme en témoignent les commentaires du Forum catholique, où plusieurs concluent immédiatement à l’hérésie de Benoît XVI, les plus modérés constatant seulement que nous avons là la preuve que le pape est « libéral ».

    La lecture du texte intégral du discours du pape (qui n’est pas long, selon son habitude) donne un tout autre son de cloche.

    D’abord, il est nécessaire de souligner que ce discours n’est pas un enseignement pontifical destiné à l’Eglise universelle, mais une allocution aux évêques de Malaisie, de Brunei et de Singapour. Autrement dit à des pasteurs de communautés catholiques ultra-minoritaires dans des pays massivement musulmans.

    Ce discours est, de façon très insistante et appuyée, un appel à l’évangélisation. Puisque le christianisme est considéré dans vos contrées comme une importation étrangère, ajoute-t-il, prenez exemple sur la façon dont saint Paul a prêché la bonne nouvelle aux Athéniens. (Rappelons-nous que saint Paul ne leur a pas dit exactement : Convertissez-vous à l’Evangile qui est la seule vraie religion, sinon je vous envoie l’inquisition, parce que les fausses religions n’ont aucun droit…)

    A la suite de cet appel pressant à enraciner la foi catholique dans ces peuples, Benoît XVI ajoute : « Vous devez vous assurer que l’Evangile du Christ ne se confonde en aucune manière dans leur esprit avec les principes issus des Lumières. » « Au contraire, ajoute-t-il, au contraire, en disant la vérité dans l’amour (Eph 4, 15), vous pouvez aider vos concitoyens à distinguer le bon grain de l’Evangile de l’ivraie du matérialisme et du relativisme. »
    C’est alors, mais alors seulement (comment pourrait-on oublier qu’il s’agit du pape qui fustige assidûment le relativisme), que viennent les phrases « litigieuses » (mais nulle part traduites telles qu’elles sont) :

    « (Ainsi) vous pouvez les aider à répondre aux urgents défis posés par les Lumières, familiers à la chrétienté occidentale depuis plus de deux siècles, mais qui commencent seulement maintenant à avoir un impact significatif dans les autres parties du monde. En résistant à la « dictature de la raison positiviste », qui cherche à exclure Dieu du débat public, on peut accepter les « vraies conquêtes des Lumières », spécialement en matière de droits humains et de liberté religieuse et de sa pratique (cf. Allocution aux membres de la Curie romaine lors des traditionnels échanges de vœux de Noël, 22 décembre 2006).  En mettant l’accent sur le caractère universel des droits humains, fondés sur la dignité de la personne humaine créée à l’image de Dieu, vous accomplissez une importante tâche d’évangélisation, car cet enseignement constitue un aspect essentiel de l’Evangile. »

    Le pape ajoute immédiatement : « En agissant ainsi, vous suivez les pas de saint Paul, qui savait comment exprimer l’essentiel de la foi et de la pratique chrétiennes d’une façon assimilable par les communautés païennes auxquelles il était envoyé. »

    Ces propos posent éventuellement deux problèmes, étroitement liés. Qu’en est-il des Lumières et de l’Evangile ? Quel est le sens de la « liberté religieuse » ?

    En ce qui concerne les Lumières, nous sommes quant à nous, Français, focalisés sur l’aspect très anti-chrétien de Voltaire, et même athée de Diderot ou D’Holbach. Le pape est allemand, et se réfère à l’Aufklärung, qui est quelque peu différent, tout en ayant les mêmes bases : l’émancipation de l’homme par la raison. Mais c’est précisément là qu’on retrouve un des thèmes majeurs de la réflexion de Ratzinger-Benoît XVI.

    Rappelons la définition de l’Aufklärung par Kant :

    « L’Aufklärung, c’est la sortie de l’homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable. L’état de tutelle est l’incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d’un autre. On est soi-même responsable de cet état de tutelle quand la cause tient non pas à une insuffisance de l’entendement mais à une insuffisance de la résolution et du courage de s’en servir sans la conduite d’un autre. Sapere aude! Aie le courage de te servir de ton propre entendement! Voilà la devise de l’Aufklärung. »

    Ce propos est à double sens.

    A l’époque, il veut dire que le chrétien doit se libérer de ses tutelles ecclésiastiques et penser par lui-même (sans imaginer qu’en procédant ainsi le chrétien – ce qui est le cas de tous les convertis – peut précisément découvrir que la « tutelle » ecclésiastique est la condition de sa liberté).

    Aujourd’hui, ce propos prend un tout autre sens si on l’applique aux pays d’islam. Il se trouve que le pape parle précisément à des évêques en pays d’islam, et qu’il cite explicitement un passage de son allocution à la Curie romaine. Dont voici le texte :

    « A Ratisbonne, le dialogue entre les religions ne fut évoqué que de façon marginale et sous un double point de vue. La raison sécularisée n'est pas en mesure d'entrer dans un véritable dialogue avec les religions. Si elle demeure fermée face à la question sur Dieu, cela finira par conduire à l'affrontement entre les cultures. L'autre point de vue concernait l'affirmation selon laquelle les religions doivent se rencontrer dans le cadre de leur devoir commun de se placer au service de la vérité et donc de l'homme. (…) Dans un dialogue à intensifier avec l'Islam, nous devrons garder à l'esprit le fait que le monde musulman se trouve aujourd'hui avec une grande urgence face à une tâche très semblable à celle qui fut imposée aux chrétiens à partir du siècle des Lumières et à laquelle le Concile Vatican II a apporté des solutions concrètes pour l'Eglise catholique au terme d'une longue et difficile recherche. Il s'agit de l'attitude que la communauté des fidèles doit adopter face aux convictions et aux exigences qui s'affirment dans la philosophie des Lumières. D'une part, nous devons nous opposer à la dictature de la raison positiviste, qui exclut Dieu de la vie de la communauté et de l'organisation publique, privant ainsi l'homme de ses critères spécifiques de mesure. D'autre part, il est nécessaire d'accueillir les véritables conquêtes de la philosophie des Lumières, les droits de l'homme et en particulier la liberté de la foi et de son exercice, en y reconnaissant les éléments essentiels également pour l'authenticité de la religion. De même que dans la communauté chrétienne, il y a eu une longue recherche sur la juste place de la foi face à ces convictions - une recherche qui ne sera certainement jamais conclue de façon définitive - ainsi, le monde musulman également, avec sa tradition propre, se trouve face au grand devoir de trouver les solutions adaptées à cet égard. Le contenu du dialogue entre chrétiens et musulmans consistera en ce moment en particulier à se rencontrer dans cet engagement en vue de trouver les solutions appropriées. Nous chrétiens, nous sentons solidaires de tous ceux qui, précisément sur la base de leur conviction religieuse de musulmans, s'engagent contre la violence et pour l'harmonie entre foi et religion, entre religion et liberté. »

    Il y a ici, me semble-t-il, un double mouvement.

    D’une part, l’Eglise catholique a pris en compte le fait que l’Occident n’était plus une chrétienté, et que l’Eglise est présente dans des pays étrangers à la chrétienté, où elle est minoritaire, elle a donc cherché à définir les principes permettant la liberté de l’Eglise dans ce monde nouveau, à partir du droit naturel : la dignité de la personne humaine. (C’est Dignitatis Humanæ.)

    D’autre part, l’Eglise entend se servir de l’argument de la raison (qui pour elle est une participation au Logos divin) dans le monde musulman. Ce qui en effet consiste d’une certaine façon à introduire les Lumières (l’Aufklärung) dans l’islam, comme le prônent quelques intellectuels musulmans (très minoritaires). Or, en découvrant la raison, les musulmans découvriront le Logos, à savoir le Christ.

    Mon opinion est que nous devons d’abord connaître tel qu’il est cet enseignement de Benoît XVI, et l’accueillir favorablement parce qu’il s’agit du pape. Mon opinion est aussi que cette construction intellectuelle est remarquable, et qu’elle est peut-être extrêmement importante pour l’avenir. La seule objection que je ferais (mais peut-être n’est-ce pas vraiment une objection, c’est simplement un autre point de vue qui n’est pas contradictoire), c’est que les musulmans qui se convertissent le font parce qu’ils découvrent l’Amour de Dieu, et non au terme d’un raisonnement sur la foi et la raison.

    Quoi qu’il en soit, il est vain de se référer aux anciennes réactions pontificales aux Lumières. Si l’on s’imagine qu’on va convertir les Malais en leur disant que seule la religion catholique a des droits et que les autres religions sont des fausses religions qui n’en ont aucun, car l’erreur n’a aucun droit, autant rester chez soi, ou calfeutré dans sa chapelle intégriste…

  • L’Arabie saoudite et le « dialogue interreligieux »

    Le roi Abdallah d'Arabie saoudite, qui avait lancé en mars le projet de création d'un centre chargé de la promotion du dialogue interreligieux, a défendu son projet mercredi à La Mecque, devant 500 oulémas, au premier jour d’une conférence islamique internationale.

    A l'issue de la conférence, les dignitaires musulmans ont donc avalisé la création du « Centre international du roi Abdallah ben Abdel Aziz pour le dialogue entre civilisations », fait savoir l’agence de presse officielle du royaume wahhabite. Et ils ont émis le souhait de la création d'un « prix chargé de récompenser une personnalité ou une institution » œuvrant à ce dialogue.

    « La différence entre les nations en matière de croyances et de cultures est la volonté de Dieu, elles devraient donc se servir de leurs valeurs communes comme base d'une coopération pour le bénéfice de toutes », déclare le communiqué, non sans préciser que cette démarche ne revenait en aucun cas à renier les principes de sa propre foi.

    Lors de leur rencontre historique en novembre au Vatican, le pape Benoît XVI et le roi d’Arabie saoudite s'étaient engagés pour « un dialogue interculturel et interreligieux ».

    On ne peut que se féliciter de ce début d’ouverture au dialogue, qui est réel, mais en restant lucide. Le roi Abdallah, dans son discours, a présenté son projet comme destiné à… exposer au monde les préceptes de l'islam. « Sans animosité »…

    Le couplet sur les différences de religion selon les nations est d’abord une affirmation que l’Arabie saoudite est intégralement musulmane et qu’elle n’a donc pas à accepter quelque autre culte que ce soit sur son territoire, car c’est « la volonté de Dieu ».

    Sans doute est-ce aussi de par « la volonté de Dieu » que d’autres nations aient une autre religion, mais il n’y a précisément pas d’autres nations qui aient une religion aussi affirmée que l’Arabie saoudite, et il y a dans nombre de nations des musulmans de plus en plus nombreux chargés d’« exposer les préceptes de l’islam »… Jusqu’à ce que par un jihad « pacifique », massivement financé par l’Arabie saoudite, l’islam devienne la religion de ces nations…

    Telle est la raison pour laquelle les oulémas ont accepté sans broncher la proposition du roi, dont le double langage (spécifiquement musulman) va dans les deux sens.

  • Nouvelle attaque du monastère Abou Fana

    Le 31 mai, au moins 60 musulmans armés d’armes à feu ont attaqué le monastère copte Abou Fana, à Al Minia, à 300 km au sud du Caire (fondé au IVe siècle, c’est l’un des plus anciens). Les moines, ayant obtenu l’autorisation, après de longues démarches, de construire un mur autour de leurs terres, ont commencé à construire ce mur. Mais les musulmans du voisinage prétendent que le mur est construit sur leurs terres et porte tort à leurs cultures. Pendant six heures les attaquants ont démoli le mur et tiré sur le monastère et les moines en criant Allahou Akbar.

    Pendant l’assaut, un musulman a été tué (on ne sait pas comment), et deux travailleurs coptes ont été grièvement blessés par balle (ils sont dans un état critique). Une chapelle a été saccagée, et trois moines ont été enlevés et torturés, puis relâchés. Ils sont à l’hôpital. L’un d’eux a une jambe cassée.

    C’est la 18e attaque que subit le monastère ces dernières années. La précédente avait eu lieu en janvier.

    La police n’a procédé à aucune interpellation. Le gouverneur de la région a déclaré qu’il s’agissait simplement d’un conflit entre voisins…

    Plus de 300 coptes ont manifesté dimanche à Mallawi contre l’indifférence des autorités, chantant « Par notre sang et notre âme nous défendrons la croix », et appelant le président Moubarak à intervenir.

    (freecopts, via e-deo)

  • Des profanateurs en série devant la justice

    Amandine Tatin, 23 ans, et Ronan Cariou, 30 ans, ont comparu hier devant le tribunal correctionnel de Lorient, pour une série de profanations commises en 2005 et début 2006. On se souvient surtout de l’incendie de la chapelle de Saint-Tugdual, chef-d’œuvre du XVIe siècle, qui venait d’être restaurée. Mais le couple avait à son actif une série impressionnante de méfaits macabres. Ils avaient détérioré des calvaires, volé des croix et des ornements liturgiques, et aussi des crânes dans des ossuaires, avaient fracturé des tabernacles, vandalisé des dizaines de tombes, et violé au moins deux sépultures (emportant le sommet du crâne d’un cadavre déterré), laissant souvent derrière eux des inscriptions sataniques.

    Au domicile du couple « gothique » adepte de black metal, on a découvert des insignes SS et un drapeau nazi, et des armes aussi diverses que variées. Lors de leur arrestation, ils revendiquaient leurs actes haut et fort, commis « en haine des religions », comme disait Amandine Tatin, qui a une croix inversée tatouée sur le cou. « Si c’était à refaire, je le referais », ajoutait-elle.

    A l’audience, le discours avait changé du tout au tout. Désormais, ils ont « honte de tout le mal » qu’ils ont fait, se répandent en regrets et en excuses. Ils se défendent d’avoir été jamais satanistes (alors que l’enquête a prouvé le contraire), ils expliquent qu’ils étaient « dans une logique d’autodestruction » qui les aurait conduits au suicide...

    Mais leurs réponses aux questions du tribunal montrent qu’ils se moquent du monde. Le vol de 71 cierges ? « C’était utilitaire, pour bénéficier d’un éclairage plus doux à la maison. » Uriner sur l’autel et copuler sur un drap mortuaire ? « Aucun but... c’était de la stupidité... » Renverser des statues ? « C’était pour rigoler. » Pourquoi appeler les cendriers des « ramasse juifs » ? « C’est de l’humour très stupide. » Pourquoi voler des crânes ? « C’était de la curiosité. On voulait voir à quoi ressemblait la mort. »

    Leurs avocats ont demandé la clémence du tribunal, invoquant leur jeune âge (« ce sont des enfants », sic) et leur peu d’intelligence, leurs regrets, leurs promesses de ne plus recommencer, et soulignant qu’ils venaient déjà de passer six mois en prison. Mais Me René-Marie Bouin, avocat de l’AGRIF (qui est l’une des 21 parties civiles) a souligné que le couple n’est pas si jeune que cela, et que le QI d’Amandine Tatin est « au top niveau » (les experts ayant montré qu’au cours de sa scolarité elle avait fait preuve d’une « intelligence exceptionnelle »).

    Le procureur, constatant que les accusés ont « largement minimisé les faits, leur portée, leur nombre, leur gravité », a requis cinq ans de prison dont trois avec sursis à l’encontre d’Amandine Tatin, « élément moteur » des profanations, et quatre ans de prison dont deux avec sursis à l’encontre de Ronan Cariou. Le jugement sera rendu le 30 juin.

  • Et maintenant une grenouille en croix

    Le musée d’art moderne de Bolzano expose une sculpture d’un mètre, de l'artiste (?) allemand Martin Kippenberger (1953-1997), représentant une immonde grenouille crucifiée, tenant dans une patte une chope de bière et dans l’autre un œuf, et tirant la langue.

    Le président de la région du Haut-Adige, Luis Durnwalder, a protesté publiquement, disant que s’il n’appartenait pas à un homme politique de porter un jugement sur une œuvre d’art, il n’empêche que « la sculpture pourrait être perçue comme une provocation par la population du Haut-Adige qui est catholique à 99% ».

    L’évêque de Bolzano, Mgr Wilhelm Egger, avait dénoncé cette « œuvre » dès l’ouverture de l’exposition.

    Le musée a décidé de distribuer aux visiteurs une « note d’information afin d’expliquer la valeur artistique de l’œuvre et son contexte ». Il paraît que c’est un autoportrait de l’artiste en état de crise profonde...

    Une autre version de cette ignoble sculpture avait été présentée en 2004 au musée de Laguna Beach (Californie) dans le cadre d’une exposition intitulée « 100 artistes voient Dieu ». Il s’agit  donc bien d’une œuvre ouvertement blasphématoire, et non d’un prétendu autoportrait d’un artiste en crise (d'éthylisme).