Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique française - Page 167

  • L’explication foireuse

    Le nombre de demandeurs d’emploi à l’ANPE est resté stable au mois d’août. Ainsi, nous disent les médias, la baisse du chômage marque une « pause » pour la première fois depuis le début de l’année, et le taux de chômage calculé selon les modalités du BIT remonte à 9 %.

    « Ce n’est pas brillant », a reconnu Dominique de Villepin, donnant toutefois aussitôt aux Français une explication à cette contre-performance, qui contredit l’annonce maintes fois répétée que le chômage n’allait pas s’arrêter de baisser. Ce sont des « raisons conjoncturelles » qui expliquent la « pause », affirme-t-il. Au premier rang desquelles l’arrivée de jeunes sur le marché du travail à la fin de l’été. Le ministre Borloo avait lui aussi avancé cette explication, dès la publication des chiffres.

    Mais, comme le souligne Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, « c’est du pipeau ».

    En effet, les chiffres qui sont communiqués par le gouvernement, ces chiffres dont on parle, sont « corrigés des variations saisonnières ». Les « sautes d’humeur » du marché de l’emploi, quand elles se produisent chaque année au même moment, ne sont pas visibles dans les statistiques : elles sont « corrigées », de façon à obtenir une courbe lisse et non en dents de scie. C’est ce que remarque Jean-Marie Le Pen : « Les “raisons conjoncturelles“ qui se reproduisent chaque année, comme l’arrivée de jeunes sur le marché du travail à la fin de l’été, sont déjà prises en compte dans la courbe statistique, elles ne peuvent pas influer sur le résultat d’un mois donné. »

    Ainsi, « les combines permettant de faire baisser statistiquement le chômage ont marqué le pas au mois d’août », et l’explication officielle de la « pause » ne tient pas la route. Il va falloir s’activer, au ministère de M. Borloo, pour trouver autre chose.

  • Le Pen et le budget

    Le communiqué de Jean-Marie Le Pen sur le projet de budget 2007

     

    Ce que le projet de budget 2007 a de « vertueux », pour reprendre le mot du ministre Breton, vient des contraintes européennes, et non d’une volonté politique française. C’est Bruxelles qui impose une limitation du déficit public et de la dette, sous peine de sanctions. Cela s’appelle : faire de nécessité vertu.

    La gravité de la situation des finances publiques en exigerait une tout autre, qui permette de redresser la barre et mettre fin à une dérive mortelle.

    Quant à la baisse d’impôt immédiatement et uniquement électoraliste, elle ne mérite même pas qu’on s’y arrête, puisque tous les Français ont éclaté de rire devant cette misérable combine.

  • Jospin amer

    Alors qu’il avait très savamment organisé son retour sur le devant de la scène politique, avec comme inéluctable conclusion qu’il allait se présenter, Lionel Jospin jette l’éponge, non sans faire savoir qu’il ne se prononcera pas en faveur de Ségolène Royal. C’est toujours le phénomène Ségolène qu’il a en ligne de mire dans sa Lettre aux militants socialistes. Il dit à ses « chers camarades » qu’il est « inquiet de l’idée que certains semblent se faire de l’élection présidentielle, de la distance qu’ils prennent avec les exigences de la gauche et de la façon dont ils entendent capter les suffrages des militants socialistes », et il exprime « le sentiment que le nombre de candidats, la force des pressions exercées sur le parti et dans le parti au nom de l’opinion et l’édulcoration probable du débat interne empêcheront une authentique confrontation des visions de la France, des conceptions de la politique et des personnalités ». Le plus drôle, c’est qu’il a l’air de croire à ce qu’il dit. Mon pauvre garçon, comme disait ma grand-mère.

  • Sarkozy et son service après vente

    Une cinquantaine de policiers ont manifesté à Pau, à l’appel de l’UNSA, trois ans après les émeutes du quartier de l’Ousse des bois, qui s’étaient soldées notamment par l’incendie du poste de police. On se souvient que Nicolas Sarkozy s’était immédiatement et médiatiquement rendu sur les lieux, jouant les matamores et promettant force effectifs et matériels supplémentaires. Trois ans plus tard, non seulement rien n’est venu, mais plusieurs postes de police ont été fermés, et la présence policière est en sous-effectifs au poste même qui avait été incendié. « Les promesses sont mortes », a constaté le secrétaire départemental de l’UNSA en déposant une gerbe devant le bâtiment.

    Ajoutons que Sarkozy avait promis également, bien sûr, devant les caméras, que les auteurs de l’incendie seraient retrouvés, poursuivis, et sévèrement condamnés. Huit « jeunes » furent arrêtés. Et acquittés.

     

  • Démocratie bordelaise

    Le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté la demande d’annulation de l’élection municipale anticipée, qui avait été formulée par l’élu FN Jacques Colombier, et jugée recevable.

    Réagissant au scandale de la démission de tous les élus UMP du conseil municipal dont la motivation était uniquement de permettre à Alain Juppé de retrouver son siège après sa période d’inéligibilité, Jacques Colombier avait introduit une requête en excès de pouvoir contre l’arrêté préfectoral prévoyant la tenue de l’élection. Il faisait valoir que les conseillers municipaux ne peuvent démissionner que pour une cause légitime : « La loi dit que la démission d’un tiers du conseil municipal provoque une nouvelle élection, en cas de paralysie de la gestion municipale, en raison de dysfonctionnements, de défiance de la majorité, d’empêchement du maire de gérer sa commune, pour des raisons d’éloignement par exemple ». Or aucun de ces cas ne correspond à la situation bordelaise.

    Néanmoins, le commissaire du gouvernement a rejeté cet argument, et le tribunal a repris ses observations. L’élu, dit-il, n’a pas à fournir de motivation à sa démission. Le tribunal prétend donc qu’est légitime toute démission en bloc de conseillers municipaux pour n’importe quelle manœuvre électorale…

    Mais pourquoi, alors, ne pas avoir aussitôt jugé irrecevable la requête de Jacques Colombier ?

  • Le budget 2007

    Il n’y a rien à dire sur le projet de budget 2007. Mais c’est justement ce qu’il faut souligner. Car la gravité de la situation de nos finances publiques exigerait des mesures drastiques de redressement.

    Ce budget « vertueux » n’est qu’un nouvel avatar de la politique de chien crevé au fil de l’eau. Ce qu’il a de « vertueux » vient des contraintes européennes : il faut être en dessous de 3 % de déficit, il faut être en dessous de 60 % de taux d’endettement (et l’on n’y arrive toujours pas). Ce n’est pas de la vertu que d’être obligé de bien agir, surtout quand on montre par ailleurs que si l’on n’était pas soumis à une coercition on se conduirait très mal.

    D’autre part il y a la fameuse baisse d’impôts, applicable dès le premier tiers, ce qui est non seulement insolite mais théoriquement impossible (les spécialistes de Bercy s’arrachent les cheveux pour la mettre en œuvre et prévoir les régularisations en fin d’année). Comme tout le monde l’a vu, il ne s’agit que d’une mesure électoraliste. Mais quand une mesure l’est perçue à ce point par l’opinion, son effet est nul. Comme il est nul également sur la baisse pourtant nécessaire des prélèvements obligatoires.

    Bref, tout cela est lamentable.

  • Le Pen et la politique commune d’immigration

    Intervention de Jean-Marie Le Pen, ce jour, au Parlement européen


    En régularisant un million et demi de clandestins en 2005, l'Espagne et l'Italie ont provoqué un formidable appel d'air en provenance d'Afrique, continent le plus proche de l'Europe occidentale et proche banlieue de Paris.

    L'Espagne, accusée à juste titre, de faire preuve d'irresponsabilité en régularisant en masse les immigrés clandestins répond : "la plupart des Africains qui arrivent aux Canaries – 25 000 depuis le début de l'année - sont des francophones qui aspirent à aller vers d'autres pays". On comprend, dans ces conditions, que la désastreuse Convention de Schengen, appliquée depuis 1995, doit être abrogée car elle permet à tout clandestin arrivant en Espagne ou en Italie et régularisé de gagner la France et de bénéficier de tous les avantages sociaux. M. Sarkozy, absent de 8 des 10 derniers conseils des ministres européens de l'Intérieur est mal placé pour critiquer l'Espagne alors que la France est favorable à la suppression de l'unanimité pour la coopération judiciaire et policière, c'est-à-dire à l'abandon d'un de ses pouvoirs régaliens.

    Surveiller nos propres frontières est une exigence vitale à l'heure où l'immigration est planétarisée. On ne peut confier à d'autres le soin de contrôler des milliers de kilomètres de côtes ou de frontières terrestres dont on voit à quel point elles sont perméables. Ce n'est pas FRONTEX, ce "machin" européen censé surveiller les frontières de l'Europe qui pourra suppléer aux défaillances des Etats. Faute de traiter le problème de l'immigration à la source et de définir une grande politique de développement, nous continuerons à accueillir des millions d'immigrés qui, peu à peu, vont déstabiliser la vieille Europe et finalement la submerger.

    Les institutions européennes ne font qu'accentuer ce mouvement de décadence en favorisant une politique d'immigration que M. Sarkozy appelle hypocritement immigration choisie.

    Que les peuples européens reprennent leurs affaires en mains, comme vient de le faire la Suisse, et se protègent de l'invasion migratoire qui n'en est qu'à ses débuts.

  • Un si discret non-lieu

    Un non-lieu a été rendu en catimini dans l’enquête sur l’agression de Sébastien Nouchet. C’est le quotidien La Voix du Nord qui a révélé cette décision. Le procureur de la République de Béthune l’a confirmée. Déjà, en mai 2005, c’est par un article de journal qu’on avait appris la libération de l’agresseur présumé de Sébastien Nouchet.

    Pourquoi cette discrétion ? Parce que ce non-lieu est un cinglant démenti à tous les acteurs de la formidable campagne qui s’était développée, et qui avait conduit au vote d’une loi, appelée par certains « loi Nouchet ». En bref, ça fait trop mal au lobby homosexuel.

    Rappelons simplement les faits. En janvier 2004, la France découvre avec horreur qu’un jeune homosexuel a été « aspergé d’essence et transformé en torche humaine », dans son jardin, par des individus qui criaient « Crève, sale pédé ! » Il restera dans le coma pendant deux semaines.

    L’émotion est énorme. La campagne de presse gigantesque. Des manifestations sont organisées à Paris et en province. Le « soutien à Sébastien Nouchet » est national. Par un communiqué de la Chancellerie, le garde des Sceaux Dominique Perben, « extrêmement choqué par cette agression odieuse à caractère homophobe », annonce qu’il va recevoir la mère et le « compagnon » de Sébastien Nouchet, et il demande au parquet de Béthune « d’agir avec la plus grande fermeté ».

    Quelques jours plus tard, Jacques Chirac fait part, dans une lettre au « compagnon » de Sébastien Nouchet, de sa « profonde indignation ». « Soyez assuré, lui dit-il, que tout est mis en œuvre pour que les auteurs de ce crime soient identifiés, arrêtés et sanctionnés comme ils le méritent. »

    Le lobby homosexuel lance une grande campagne, exigeant le vote d’une loi contre les propos discriminatoires, et la mise en place d’une haute autorité contre les discriminations, dotée de véritables moyens.

    Aussitôt dit, aussitôt fait. La loi contre l’homophobie et instituant la Halde est votée et promulguée en décembre de la même année.

    Sébastien Nouchet affirmait avoir été attaqué par trois personnes. Deux vont être identifiées. L’une est un petit caïd : c’est lui qui sera libéré discrètement, lorsqu’il sera avéré qu’il n’y a aucun élément contre lui. Sébastien Nouchet avait désigné un autre de ses agresseurs : manque de chance, celui-là était en prison au moment des faits. Cette découverte des enquêteurs fut elle aussi passée sous silence à l’époque. Mais les journalistes qui tentaient de suivre l’enquête constataient que la police et la justice étaient de plus en plus perplexes. D’autant que Sébastien Nouchet disait lui-même avoir commis 19 tentatives de suicide…

    Aujourd’hui il n’y a donc plus d’affaire Nouchet. Mais on a la loi liberticide élaborée sous la pression des lobbies suite à ce faux crime.

  • Ségolène

    Le tribunal de grande instance de Poitiers a annulé toutes les décisions prises par le comité régional du tourisme de Poitou-Charente depuis que Ségolène Royal est présidente du conseil régional… et du comité. Le motif est que Pascale Guittet, élue d’opposition, vice-présidente du comité, n’avait pas été convoquée à l’assemblée générale destinée à mettre en place un nouveau conseil d’administration. Or Pascale Guittet, maire de Pouillé et candidate de CPNT, avait été élue vice-présidente en 2003, pour six ans, en qualité de représentante des petites collectivités locales. « Le défaut de convocation » de Mme Guittet par Ségolène Royal « a nécessairement porté atteinte tant à ses intérêts qu’à ceux de l’association », a jugé le tribunal, qui a également ordonné la réintégration de la victime. Le conseil régional a fait savoir que Ségolène Royal allait laisser la présidence du comité à une autre élue socialiste…

  • Sarkozy en campagne à Dakar

    Nicolas Sarkozy a avancé son voyage à Dakar afin de précéder Ségolène Royal qui avait annoncé sa visite pour cette semaine. Tel est le jeu dérisoire des vedettes des sondages lancés dans leur course médiatique à la présidentielle.

    Le ministre de l’Intérieur avait éprouvé le besoin urgent de conclure un accord sur l’immigration avec le gouvernement sénégalais. « Palsambleu ! » s’est exclamé Jean-Marie Le Pen au Grand rendez-vous Europe 1 Le Parisien TV5. « Pourquoi a-t-on attendu tant de temps, alors que M. Sarkozy a été ministre de l’Intérieur il y a de nombreuses années, c’est justement en période de campagne électorale que lui vient l’idée de cet accord merveilleux, miraculeux… »

    L’accord a bien entendu été qualifié d’« historique » par Nicolas Sarkozy. En fait ce sont surtout des mots, comme on le voit avec la partie qui concerne l’engagement à accepter et organiser conjointement le retour des ressortissants en situation irrégulière. Jean-Marie Le Pen a fait remarquer que le Sénégal venait de refuser le débarquement sur son sol de quelques Sénégalais en situation irrégulière sous prétexte qu’ils auraient été maltraités. Or cela est aussi dans le texte, qui conditionne le retour au « respect de la dignité et des droits fondamentaux des personnes ». Il suffit donc de crier très fort et de se débattre pour que l’accord ne s’applique pas…

    On attendait avec intérêt le chapitre sur ce que Sarkozy appelle l’immigration choisie, concept que le président Wade avait rejeté de façon très ferme, puisque cela consiste pour la France à aller chercher des compétences qui manqueront aux pays d’origine. Le texte de l’accord ne parle pas d’immigration choisie, mais reprend le concept d’immigration concertée, qui est l’expression utilisée par le président Wade. Il stipule que « le Sénégal et la France conviennent sur la base de réciprocité de procéder à des échanges réguliers d’informations sur les métiers qui, dans chacun des deux pays, connaissent des difficultés durables de recrutement et pourraient donner lieu, sans effet d’éviction au détriment des demandeurs d’emploi locaux, à un recrutement à l’étranger. »

    Cela est fort bien écrit, et très clair : il s’agit d’échanges d’informations. Lesquelles pourraient éventuellement conduire la France à recruter au Sénégal si ce n’est pas au détriment du Sénégal. Si les mots ont un sens, il ne reste donc rien, dans l’accord historique, de l’immigration choisie.

    Il est curieux que, dans le chapitre du développement, soit spécifié le fait que seront mises en œuvre des « stratégies concertées pour permettre la réinsertion au Sénégal des médecins et autres professionnels de santé sénégalais travaillant en France et volontaires pour un tel retour ». Et seulement des médecins. Pourquoi ? Parce que dans aucun autre domaine il n’y aurait de Sénégalais qui seraient mieux à leur place dans leur pays pour participer à son développement ? Poser la question c’est y répondre, et surtout montrer que l’accord « historique » ne change rien pour l’essentiel. Il ne s’agissait que d’un coup médiatique du candidat Sarkozy cherchant à faire croire aux Français qu’il travaille concrètement contre l’immigration irrégulière et que son concept d’immigration choisie est aussi bien admis en Afrique qu’il est bon pour la France. C’est se moquer des Français.