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Politique française - Page 164

  • MAM se place

    Michèle Alliot-Marie a encore franchi une nouvelle étape hier soir dans sa préparation à la course présidentielle. Elle était invitée à la Grande Mosquée de Paris pour la rupture du jeûne du ramadan. On se souvient que Sarkozy avait sacrifié à cet étrange nouveau rite républicain il y a quelques jours. Or, devant un parterre d’intellectuels, d’artistes et de scientifiques musulmans, elle s’est ouvertement posée en adversaire de Sarkozy, n’hésitant pas, en ce lieu, à se prononcer contre la discrimination positive : « Parce que je suis opposée aux discriminations, je suis aussi opposée à la discrimination positive. » « Les quotas induisent toujours un doute sur les qualités et les compétences des personnes qui sont visées », ils sont « contraires au principe d’égalité de notre République ». On sait que Michèle Alliot-Marie s’était opposée à la loi sur la parité.

    Puis elle s’est livrée à une grande déclaration de principe : « Ici, ce soir, nous sommes rassemblés parce que, musulmans, chrétiens ou autres, nous sommes d’abord français. La république attend et exige des représentants de l’autorité, qu’elle soit militaire, policière, judiciaire, administrative ou sociale, une égalité parfaite de traitement et de considération pour chacun de ses citoyens. »

    Poursuivant dans le même sens, MAM  est allée jusqu’à contester une politique suivie par le gouvernement auquel elle appartient, se déclarant « parfois un peu réservée sur le problème des ZEP en matière d’éducation, simplement parce que cela peut servir de prétexte de ne pas faire d’efforts à l’égard de jeunes qui auraient aussi des difficultés mais qui ne vivraient pas dans le territoire où on fait des efforts supplémentaires ».

    Et pour terminer, après avoir fustigé le communautarisme qui fait « privilégier le vivre entre-soi plutôt que le vivre ensemble », elle a prononcé une quasi-déclaration de candidature où elle se démarque une fois de plus de Sarkozy :

    « Notre rôle à nous politiques, c’est de nous occuper de chacun. Ce que je veux être, c’est celle qui permet le passage de cette société de défiance à la société de confiance où chacun a toute sa place et sait qu’il pourra avancer en fonction de sa volonté et de ses mérites. »

    Voilà qui va mettre encore un peu plus d’animation au sein de l’UMP…

  • Le Pen et ses parrainages

    Communiqué de Bernard Antony, président du Conseil National de la Résistance du Pays Libre, président de Chrétienté Solidarité :

    « Je prends connaissance d’une feuille du secrétaire général du F.N., M. Louis Aliot, exprimant une grande inquiétude sur le recueil des 500 signatures d’élus nécessaires pour la candidature de Jean-Marie Le Pen à la présidence de la République.

    « Quoi qu’il en soit de ce que j’ai pu légitimement reprocher à ce dernier, l’éventualité qu’il ne puisse pas se présenter est intolérable, véritable déni de considération pour les millions d’électeurs français qui trouvent toujours en lui le défenseur de beaucoup de leurs idées, l’interprète de leur désespoir et de leurs aspirations.

    « Je trouve indigne, misérable, l’attitude des candidats rivaux qui, selon mes informations, miseraient sur son absence du scrutin.

    « J’appelle tous les militants et sympathisants de Chrétienté Solidarité et du Conseil National de la Résistance du Pays Libre, tous mes amis à exercer la pression démocratique qui s’impose sur leurs élus pour que ceux-ci respectent par leur signature la libre expression démocratique dont ils se réclament tous. »

  • En Absurdie

    L’Assemblée nationale examine de nouveau, jeudi, la proposition de loi socialiste visant à réprimer la négation du génocide arménien.

    La loi française reconnaissant le génocide arménien était déjà une absurdité. Ce n’est pas à la loi de faire l’histoire, même pour reconnaître des évidences. On croyait pourtant que les choses avaient évolué depuis la polémique sur le rôle positif de la colonisation, et les appels de très nombreux historiens à abroger toutes les lois de ce genre, y compris, donc, la loi Gayssot.

    Mais les socialistes à front de taureau (ce n’est pas gentil pour les taureaux) continuent comme si de rien n’était, et de nombreux parlementaires de la majorité avec eux.

    Voici donc qu’ils veulent faire voter une loi Gayssot bis, réservée à la répression de toute contestation du génocide arménien. On pourra ensuite multiplier les lois, ad libitum, interdisant de dire ce ceci ou cela sur un sujet historique. Le totalitarisme est, par définition, sans limite. Il ne semble pas, cependant, que soit en préparation une loi reconnaissant le génocide vendéen, ni une loi interdisant de contester le génocide vendéen.

    Afin d’ajouter l’absurdité à l’absurdité, Patrick Devedjian, qui est favorable à la loi, a déposé un amendement stipulant que l’interdiction ne s’applique pas aux recherches scolaires, universitaires ou scientifiques. Amendement co-signé par d’autres amateurs d’absurde nommés Eric Raoult, Nicolas Dupont-Aignan, Guy Teissier, Philippe Pemezec.

    Ainsi donc, si la loi, ainsi rendue raisonnable (sic, l’expression est de Devedjian), est adoptée, un « chercheur » pourra librement nier le génocide arménien, mais le quidam (le journaliste, le blogueur, etc.) qui osera dire la même chose (voire simplement citer le chercheur) sera traîné en justice et sévèrement puni.

    Comme si cela ne suffisait pas, on voit aussi que cette affaire provoque une grave crise avec la Turquie. Et que ce sont, pour beaucoup, des gens qui sont favorables à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne qui créent cette crise.

    Vive le Père Ubu.

  • Alliot-Marie ?

    Derrière les grandes protestations d’unité, se profile dans la majorité, de façon de plus en précise, une autre candidature à la présidentielle : celle de Michèle Alliot-Marie. Elle insiste lourdement sur le fait que dans la tradition gaulliste la présidentielle est la rencontre « entre un homme – ou une femme – et le peuple français », en dehors des appareils, et qu’elle prendra sa décision en janvier. Villepin, qui laisse toujours planer le doute sur l’absence d’ambition présidentielle qu’il affiche, souligne lui aussi que la présidentielle est une rencontre entre une personnalité et le peuple, et dans la foulée il ne tarit pas d’éloges sur Michèle Alliot-Marie. Aujourd’hui, dans Le Figaro, madame le ministre de la Défense nous apprend que « de nombreux militants » lui demandent d’être candidate et disent qu’elle est « la seule à pouvoir battre Ségolène Royal ». Le sérieux de l’affaire se voit dans les réactions de plus en plus irritées des sarkozystes, la dernière en date étant celle de Christian Estrosi : « Elle joue les tireurs embusqués en s’interrogeant à voix haute tous les jours sur sa candidature. Les militaires ont horreur des tireurs embusqués… Ceux qui ne peuvent pas nous faire gagner ne doivent pas nous faire perdre… »

  • Le petit Cachan de Saint-Ouen

    Quatre familles « sans logement » campent depuis jeudi soir devant la mairie de Saint-Ouen. A l’exception d’une femme qui a le statut de réfugiée politique, ces quatre familles étrangères sont en situation irrégulière. La préfecture, au lieu d’organiser leur rapatriement, leur a proposé un hébergement à Vaujours. C’est dans le même département, mais trop loin de Saint-Ouen, disent les familles, qui ont donc refusé. L’information est donnée par le DAL, bien sûr, qui cornaque l’opération, et réclame une « table ronde avec la mairie, la préfecture, le propriétaire de leur ancien immeuble et les représentants des familles ». En attendant que ces étrangers qui n’ont aucun titre à résider en France se voient offrir des logements à leur convenance, l’Etat s’est déjà engagé à examiner de nouveau leurs dossiers, et la mairie à demander que ces familles soient régularisées, selon les propos du maire, la communiste Jacqueline Rouillon.

  • Le Pen à Palavas

    Jean-Marie Le Pen présidait hier un banquet patriotique à Palavas-les-Flots. Parmi ses déclarations, relevons celle-ci : « On dit que je suis obsédé par l’immigration. C’est vrai, je suis obsédé par l’immigration comme le pêcheur à pied qui, dans la baie du Mont-Saint-Michel, s’aperçoit que l’eau lui est montée jusqu’au ventre, puis lui arrive jusqu’au cou. Oui, c’est vrai, je suis obsédé par la marée montante, celui qui ne l’est pas et ne prendra pas les mesures nécessaires pour en sortir, il mourra. »

  • Le Pen en Corse

    Jean-Marie Le Pen était samedi en Corse, à Calenzana. Il a exalté la Corse et sa « résistance farouche et instinctive à l’idéologie dominante » et son multiculturalisme, évoquant notamment les attentats anti-maghrébins dont les auteurs passent en ce moment en justice : « On a assimilé les plasticages de Clandestini Corsi à du racisme, là où il n’y avait qu’une réaction de désespoir, le désespoir de jeunes gens qui refusent de voir leur culture disparaître. » Une sanction trop lourde, a-t-il ajouté, permettrait à l’Etat de faire un exemple « pour culpabiliser le peuple corse, pour détruire en lui tout instinct de survie, pour lui faire accepter la société multiculturelle ». Le Front national « ne justifie pas les réactions de xénophobie », mais les jeunes de Clandestini Corsi « n’ont tué personne, que je sache ». « La justice doit donc dans cette affaire juger autant les jeunes que les manques, les carences et les échecs de la politique d’immigration suivie depuis 30 ans. » Par ailleurs, Jean-Marie Le Pen s’est prononcé pour le rétablissement de l’exonération des droits de succession et de la zone franche, qui ont été supprimés par diktat de l’Union européenne.

  • Les propositions de Begag

    Azouz Begag, ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances, « propose » d’attendre après les élections présidentielle et législatives pour parler des régularisations d’immigrés en situation irrégulière, parce que « c’est un sujet passionnel, crispant ». Il propose également de « laisser de côté » jusque-là la question de l’islam. Car ces deux thèmes « font peur aux gens ». On aimerait que M. Begag précise quels sont les thèmes dont on peut parler, si ceux qui sont les plus importants dans le domaine de la nation et de l’identité ne doivent pas être abordés. Qu’il nous dise aussi à quoi peut bien servir une élection présidentielle dans de telles conditions.  Et à quoi peut servir la politique si l’on exclut de son champ d’action les questions qui font peur aux gens.

  • La charge de Villepin contre Sarkozy

    Au Grand Jury RTL LCI Le Monde, Dominique de Villepin s’est livré à une charge sévère contre Nicolas Sarkozy, qui avait osé critiquer, aux Etats-Unis, la politique étrangère française, et souhaité, en référence au moment du déclenchement de la guerre en Irak, qu’elle soit « sans arrogance ». Réplique de Villepin : « On peut tout dire de la diplomatie française dans cette période, sauf de l’arrogance. » Avec la menace française de veto, « nous avons pris une décision historique, et je crois que c’était une sage décision ». « L’expérience dans ces domaines est irremplaçable. Je me définis par rapport à l’expérience qui est la mienne et par rapport à mes convictions gaullistes. Il faut être vigilant tant qu’on n’a pas connu de fonction dans ces domaines, il faut être attentif à bien réfléchir, à bien observer pour ne pas défaire ce que nous avons mis longtemps à construire. » Et après avoir souligné la difficulté de concilier la dénonciation des régimes dangereux et la nécessité du dialogue : « Tout l’exercice est d’application, c’est bien un domaine où je me garderais de donner des leçons. » Enfin, il a également défendu la notion de « domaine réservé » du président de la République en matière de diplomatie et de défense, alors que Sarkozy venait de déclarer qu’il fallait y mettre fin.

  • Le délire de Cachan

    Un accord avait été conclu et signé vendredi sur le relogement provisoire des 370 immigrés qui occupent le gymnase de Cachan depuis l’évacuation du squat, le… 17 août. Un accord obtenu par une négociation entre les pouvoirs publics et les groupuscules qui manipulent les immigrés, grâce à la médiation des dirigeants de la Licra et de SOS Racisme envoyés par Sarkozy. On croyait donc que les occupants du gymnase allaient rapidement quitter les lieux…

    Samedi, 128 d’entre eux ont en effet été transportés vers des centres d’hébergement. Mais les 12 qui devaient être logés à Porcheville sont revenus au gymnase : c’est trop loin de leur travail… Du coup, ceux qui attendaient leur tour ont décidé qu’ils ne quitteraient pas le gymnase avant d’avoir visité les lieux où on veut les envoyer…

    Hier, les discussions sur les listes ont failli dégénérer en bagarre. « Si on n’est pas Malien ou Ivoirien, on est écarté de la liste », tempêtait un Nigérien en situation irrégulière. Ah, les problèmes de la préférence nationale… Les autres rétorquaient que le Nigérien avait quitté le squat avant l’évacuation et qu’il n’avait donc aucun droit à bénéficier du relogement…  Tandis que le porte-parole des « 1000 de Cachan » s’élevait contre le fait que certains sont écartés des listes parce qu’ils ne vivent pas dans le gymnase mais qu’ils font bien partie des « mille » et dorment ailleurs parce qu’il n’y avait pas assez de place pour tout le monde…

    Hier soir avait lieu une nouvelle réunion entre les « médiateurs » et les « délégués des expulsés ». Au bout d’une demi-heure, trois délégués ont claqué la porte pace que, selon l’un d’eux, on voulait seulement leur communiquer la liste de ceux qui partiraient le lendemain matin (soit 48 personnes).

    Pierre Henry, le directeur général de France Terre d’Asile (l’association qui à elle seule a proposé 278 logements, dont 158 réservés aux « sans-papiers »…) était sur le point de craquer : « Il y a un niveau d’exigence qui devient incompréhensible, les choses me dépassent… »

    Le même Pierre Henry a par ailleurs fait une intéressante révélation. Sarkozy s’est engagé à examiner toutes les demandes de régularisations, tout en excluant, comme d’habitude, une régularisation massive. Pierre Henry déclare que cet examen « prendra du temps » et ne « devrait pas être bouclé avant la présidentielle »… Donc on n’en parlera plus d’ici là.

    Dans le flot des déclarations diverses sur cette affaire, on remarquera celle de François Bayrou. En se félicitant, samedi, du « dénouement heureux » qui se profilait, « parce que franchement la situation de ces familles était épouvantable », il ajoutait néanmoins qu’on « aurait dû trouver ces solutions de relogement avant de procéder à l’expulsion » du squat. Bayrou ne sait pas que les relogements avaient bel et bien été prévus, et refusés par les squatteurs fermement encadrés par le DAL, qui avait même fait revenir dans la rue ceux qui avaient déjà été relogés.

    Voilà un exemple typique d’aveuglement volontaire. On plaint les malheureux étrangers (dont plus des deux tiers n’ont aucun titre à résider en France), en oubliant les Français malheureux, et l’on refuse de voir que la situation « épouvantable » est le fait des étrangers eux-mêmes et de leurs « soutiens » révolutionnaires. Bayrou préside l’UDF et se présente aux électeurs avec un bandeau sur les yeux et des bouchons dans les oreilles.