Le nombre de demandeurs d’emploi à l’ANPE est resté stable au mois d’août. Ainsi, nous disent les médias, la baisse du chômage marque une « pause » pour la première fois depuis le début de l’année, et le taux de chômage calculé selon les modalités du BIT remonte à 9 %.
« Ce n’est pas brillant », a reconnu Dominique de Villepin, donnant toutefois aussitôt aux Français une explication à cette contre-performance, qui contredit l’annonce maintes fois répétée que le chômage n’allait pas s’arrêter de baisser. Ce sont des « raisons conjoncturelles » qui expliquent la « pause », affirme-t-il. Au premier rang desquelles l’arrivée de jeunes sur le marché du travail à la fin de l’été. Le ministre Borloo avait lui aussi avancé cette explication, dès la publication des chiffres.
Mais, comme le souligne Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, « c’est du pipeau ».
En effet, les chiffres qui sont communiqués par le gouvernement, ces chiffres dont on parle, sont « corrigés des variations saisonnières ». Les « sautes d’humeur » du marché de l’emploi, quand elles se produisent chaque année au même moment, ne sont pas visibles dans les statistiques : elles sont « corrigées », de façon à obtenir une courbe lisse et non en dents de scie. C’est ce que remarque Jean-Marie Le Pen : « Les “raisons conjoncturelles“ qui se reproduisent chaque année, comme l’arrivée de jeunes sur le marché du travail à la fin de l’été, sont déjà prises en compte dans la courbe statistique, elles ne peuvent pas influer sur le résultat d’un mois donné. »
Ainsi, « les combines permettant de faire baisser statistiquement le chômage ont marqué le pas au mois d’août », et l’explication officielle de la « pause » ne tient pas la route. Il va falloir s’activer, au ministère de M. Borloo, pour trouver autre chose.