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MAM se place

Michèle Alliot-Marie a encore franchi une nouvelle étape hier soir dans sa préparation à la course présidentielle. Elle était invitée à la Grande Mosquée de Paris pour la rupture du jeûne du ramadan. On se souvient que Sarkozy avait sacrifié à cet étrange nouveau rite républicain il y a quelques jours. Or, devant un parterre d’intellectuels, d’artistes et de scientifiques musulmans, elle s’est ouvertement posée en adversaire de Sarkozy, n’hésitant pas, en ce lieu, à se prononcer contre la discrimination positive : « Parce que je suis opposée aux discriminations, je suis aussi opposée à la discrimination positive. » « Les quotas induisent toujours un doute sur les qualités et les compétences des personnes qui sont visées », ils sont « contraires au principe d’égalité de notre République ». On sait que Michèle Alliot-Marie s’était opposée à la loi sur la parité.

Puis elle s’est livrée à une grande déclaration de principe : « Ici, ce soir, nous sommes rassemblés parce que, musulmans, chrétiens ou autres, nous sommes d’abord français. La république attend et exige des représentants de l’autorité, qu’elle soit militaire, policière, judiciaire, administrative ou sociale, une égalité parfaite de traitement et de considération pour chacun de ses citoyens. »

Poursuivant dans le même sens, MAM  est allée jusqu’à contester une politique suivie par le gouvernement auquel elle appartient, se déclarant « parfois un peu réservée sur le problème des ZEP en matière d’éducation, simplement parce que cela peut servir de prétexte de ne pas faire d’efforts à l’égard de jeunes qui auraient aussi des difficultés mais qui ne vivraient pas dans le territoire où on fait des efforts supplémentaires ».

Et pour terminer, après avoir fustigé le communautarisme qui fait « privilégier le vivre entre-soi plutôt que le vivre ensemble », elle a prononcé une quasi-déclaration de candidature où elle se démarque une fois de plus de Sarkozy :

« Notre rôle à nous politiques, c’est de nous occuper de chacun. Ce que je veux être, c’est celle qui permet le passage de cette société de défiance à la société de confiance où chacun a toute sa place et sait qu’il pourra avancer en fonction de sa volonté et de ses mérites. »

Voilà qui va mettre encore un peu plus d’animation au sein de l’UMP…

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