L’antienne des vêpres, d’une longueur inhabituelle, est un verset de l’évangile de la messe du jour. Avec une modification : l’évangile dit que Jésus est à table chez un pharisien qui l’a invité, et l’antienne dit que c’est Simon le lépreux. Cela assimile ce passage de saint Luc à l’onction décrite par saint Matthieu et saint Marc, qui est pourtant différente et ne se situe pas du tout au même moment. Mais la liturgie latine a tellement voulu identifier la pêcheresse, Marie de Magdala et Marie de Béthanie qu’on est allé jusqu’à ne plus voir qu’une seule onction par une seule femme.
Múlier quæ erat in civitáte peccátrix, ut cognóvit quod Jesus accúbuit in domo Simónis leprósi, áttulit alabástrum unguénti, et stans retro secus pedes Jesu, lácrimis cœpit rigáre pedes ejus, et capíllis cápitis sui tergébat, et osculabátur pedes ejus, et unguénto ungébat.
Une femme connue dans la ville pour une pécheresse, ayant su que Jésus était à table dans la maison de Simon le lépreux, apporta un vase d’albâtre plein de parfums ; et se tenant par derrière, aux pieds de Jésus, elle commença à les arroser de ses larmes ; et les essuyant avec ses cheveux, elle les baisait et les oignait de parfum.
Par les moines de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, en leur fête patronale (avec le Magnificat) :