Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 90

  • Saint Laurent de Brindes

    S. Lorenzo da Brindisi da 50 anni dottore della Chiesa _clip_image003.jpg

    Il n’y a toujours aucun ouvrage disponible en français de saint Laurent de Brindes (de Brindisi, dit-on aujourd’hui), ni d’ailleurs en italien, donc sans doute en aucune autre langue (je vois juste un opuscule - un unique sermon – en anglais chez un éditeur britannique). Ce qui montre l’inanité de cette frénésie romaine de nommer toujours plus de « docteurs de l’Eglise »… qui ne sont docteurs pour personne sauf pour quelques rares latinistes ayant accès aux rares bibliothèques qui ont ses œuvres.

    Tout ce que j’ai trouvé en français est une thèse de doctorat qu’on trouve chez les bouquinistes. Elle est d’un certain frère capucin Constantin de Plogonnec, ce qui est un nom peu banal…

    Un compte-rendu était paru en 1936 dans la Revue des Sciences religieuses :

    Capture d’écran 2022-07-20 à 16.09.20.png

    Capture d’écran 2022-07-20 à 16.09.33.png

    Si les œuvres de saint Laurent de Brindes (15 volumes) restent inconnues, on passe aujourd’hui également sous silence un aspect de sa vie qui n’est pas du tout politiquement correct (victoire d'Albe Royale en Hongrie - Székesfehérvár - contre les Turcs, 1601) :

    S. Lorenzo da Brindisi da 50 anni dottore della Chiesa _clip_image007.jpg

  • Saint Jérôme Emilien

    Chiesa_di_Santa_Maria_della_Visitazione_(degli_Artigianelli)_Girolamo_Emiliani_(o_Miani)_che_affida_alla_Beata_Vergine_i_suoi_orfanelli_di_Alessandro_Revera.jpg

    Saint Jérôme Émilien confiant )à la Vierge ses orphelins, par Alessandro Revera (XIXe siècle), en l’église de la Visitation à Venise.

    Saint Jérôme Émilien, né à Venise, était de la noble race des Émiliani. Sa jeunesse se passa dans le métier des armes. Il avait reçu une éducation chrétienne, mais se laissa bientôt entraîner par le torrent des passions.

    Fait prisonnier et chargé de fers, après une courageuse défense de la place de Castelnuovo, qui lui avait été confiée, voyant la mort proche de lui, il rentra en lui-même et sentit une vive crainte de paraître devant Dieu en état de péché mortel. Les yeux pleins de larmes, Jérôme fit alors un vœu à Marie; aussitôt, la Mère de Dieu lui apparut, l'appela par son nom, lui donna les clefs de ses fers et de son cachot et lui fit traverser sain et sauf les rangs de l'armée ennemie. Le jeune converti alla suspendre ses chaînes et les clefs de sa prison à l'autel de la Madone de Trévise, et publia partout les miséricordes de Marie à son égard.

    Dès lors, à l'admiration de Venise entière, qui l'avait connu si mondain, il change de vie et passe son temps dans l'exercice de la prière, de la mortification et des bonnes œuvres, visite les hôpitaux, panse les plaies des malades, et se montre le père de tous les malheureux.

    Il fit surtout éclater sa charité durant une famine et une maladie épidémique; il vendit jusqu'à ses meubles, et sa maison devint un hôpital où personne n'était rebuté. Touché du sort des enfants que la mort avait privés de leurs parents, il loua une maison où il les réunit, et où il se chargea de leur nourriture, de leur entretien et de leur instruction; il devenait ainsi le père de ceux qui n'en avaient plus; il allait les chercher par les rues et les places, les amenait dans son pieux asile, et leur inspirait une piété qui fit bientôt l'admiration de Venise.

    Le zèle ne connaît pas de limites: Jérôme trouva encore le temps de s'occuper des jeunes gens et des vieillards, de diriger l'Hôpital des Incurables, de fonder une Œuvre pour réunir les pécheresses converties par ses prédications, de parcourir les campagnes, la clochette à la main, pour apprendre aux enfants et au peuple les éléments de la religion.

    Il mourut, au service des pestiférés, laissant la Congrégation des Clercs Réguliers Somasques pour continuer son œuvre.

    Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année.

  • Saint Vincent de Paul

    vincent_de_paul.JPG

    Dans le propre de la congrégation de France de l’ordre de saint Benoît, saint Vincent de Paul est commémoré par une antienne spéciale aux vêpres et aux laudes.

    Celle des vêpres reprend des expressions des psaumes 67 et 131, et elle a la particularité d’être l’hymne du collège Saint-Stanislas de Bathurst en Australie. Lequel est dirigé depuis 1889 par les pères et frères de la Congrégation de la Mission de saint Vincent de Paul.

    Vincentius, orphanorum pater, pauperes Sion saturavit panibus, et sacerdotes induit salutari.

    Vincent, père des orphelins, rassasia de pain les pauvres de Sion, et revêtit les prêtres de salut.

    L’antienne des laudes reprend Luc 14,18 (Jésus citant Isaïe), Job 29,15, et la première épître de saint Paul aux Corinthiens (9,22) :

    Vincentius evangelizavit pauperibus, fuit oculus caeco et pes claudo, omnibus omnia factus.

    Vincent évangélisa les pauvres, fut l’œil de l’aveugle et le pied du boiteux, se faisant tout à tous.

  • La persécution

    Nouvelle étape de la persécution dans le diocèse de Chicago : le cardinal Cupich a donné ordre à l’Institut du Christ Roi de quitter le diocèse d’ici le 1er août.

    • L’évêque de Savannah (moitié sud de l’Etat de Géorgie) annonce que la messe traditionnelle sera interdite dans le diocèse à partir du 20 mai 2023. Pourquoi ce délai ? Pour que les fidèles aient le temps de faire leur « transition vers la messe conforme aux décrets du Second Concile du Vatican ». Sic. Le petit dictateur ecclésiastique de Savannah ne sait donc pas, ou fait semblant de ne pas savoir, qu’il n’y a pas eu de décrets de Vatican II sur la liturgie, et que la nouvelle messe n’est pas du tout conforme à la constitution conciliaire sur la liturgie.

  • Saint Camille de Lellis

    Saint Camille de Lellis vécut à une époque particulièrement complexe, dans laquelle dominent de profondes aspirations à la sainteté, mais également des résistances tenaces à une vie inspirée par l'Evangile. Avec sa riche personnalité et son témoignage de charité, il offre à la société de son temps de précieux encouragements de renouveau spirituel, contribuant de manière originale au projet de réforme de l'Eglise, promu par le Concile de Trente. Sa vie, sous l'influence de l'Esprit, apparaît comme un récit merveilleux de l'amour de Dieu créateur et rédempteur, qui manifeste de façon particulière sa tendresse miséricordieuse de médecin des âmes et des corps.

    Son œuvre au service des personnes qui souffrent apparaît comme une authentique école, dont le Pape Benoît XV reconnaîtra la nouveauté du service rendu avec amour et compétence, c'est-à-dire en associant aux connaissances scientifiques et techniques des gestes et des attitudes riches de cette humanité attentive et pleine de sollicitude qui a ses racines dans l'Evangile. Dans les "Dispositions et modes que l'on doit suivre dans les hôpitaux pour servir les pauvres infirmes", qu'il rédigea en 1584, il propose des indications et des intuitions qui seront reprises en grande partie par la science des soins infirmiers de nos jours. Il soutient l'importance de considérer avec attention et respect toutes les dimensions du malade, de la dimension physique et émotive, à la dimension sociale et spirituelle. Dans un passage célèbre des Règles, il invite à demander au Seigneur la grâce "d'une affection maternelle envers son prochain" de façon à "pouvoir le servir avec toute charité, dans l'âme comme dans le corps. En effet, avec la grâce de Dieu nous désirons servir les infirmes avec l'affection qu'une mère aimante a l'habitude d'avoir envers son unique fils malade".

    Toutefois, à travers son exemple, saint Camille enseigne surtout à faire du service aux malades une intense expérience de Dieu, qui conduit à chercher constamment le Seigneur dans la prière et dans les sacrements. Sa vie semble recopier le geste de la femme rapporté par l'Evangile de saint Jean. Il verse lui aussi sur les pieds de Jésus, présent chez ceux qui souffrent, l'onguent précieux de la charité miséricordieuse, en inondant toute l'Eglise et la société du parfum de son ardeur apostolique et de sa spiritualité. Son témoignage constitue encore aujourd'hui, un puissant appel à aimer le Christ, présent dans nos frères qui portent en eux le fardeau de la maladie.

    Jean-Paul II, Message à l’occasion du 450e anniversaire de la naissance de saint Camille de Lellis, 15 mai 2000.

  • 6e dimanche après la Pentecôte

    L’Année liturgique propose pour ce dimanche cette belle oraison du missel mozarabe :

    Deum, a quo averti cadere est, ad quem converti resurgere est ; a quo exire mori ; in quo manere, vivere et consistere atque vivescere est ; quem nemo quærit nisi ratione commonitus, nemo invenit nisi corde purgatus, nemo amittit nisi errore deceptus : intentis, fratres charissimi, precibus orando rogemus ; ut in nobis quæsitus existat, neque cum fuerit invocatus abscedat, sed sensibus nostris studio misericordias suas se inserat.

    Frères bien-aimés, prions Dieu : c’est tomber que de se détourner de lui, c’est ressusciter que de se convertir à lui ; en sortir c’est la mort, y demeurer c’est la vie, l’affermissement, la croissance ; nul ne le cherche que mû par la raison, nul ne le trouve qu’étant pur de cœur, nul ne le perd que déçu par l’erreur. Donc prions-le instamment qu’en réponse à nos recherches il se trouve en nous, et qu’invoqué il ne s’éloigne pas, mais s’unisse intimement par le labeur de sa miséricorde à nos puissances.

    Ce balancement des phrases, ces rimes, ces allitérations, voilà qui fait furieusement penser à saint Augustin. De fait, la première partie vient des Soliloques de l’évêque d’Hippone :

    Deus a quo averti, cadere ; in quem converti, resurgere ; in quo manere, consistere est. Deus a quo exire, emori; in quem redire, reviviscere; in quo habitare, vivere est. Deus quem nemo amittit, nisi deceptus ; quem nemo quaerit, nisi admonitus ; quem nemo invenit, nisi purgatus.

    Ô Dieu! se détourner de vous c'est tomber; se convertir à vous c'est se relever; demeurer en vous c'est se conserver; ô Dieu! se retirer de vous c'est mourir; retourner vers vous c'est revivre; habiter en vous c'est vivre; ô Dieu! personne ne vous quitte, s'il n'est trompé; personne ne vous cherche, s'il n'est averti; personne ne vous trouve s'il n'est purifié.

    On remarque que l’oraison mozarabe ajoute des mots pour expliciter le propos de saint Augustin. Notamment ratione, corde, errore, qui sont liés par les sonorités et auraient pu être mis par saint Augustin lui-même. (Rappelons que ratio avant Descartes ne veut jamais dire raison au sens moderne du mot, en tout cas chez les Pères. Il est toujours lié à son origine et son aura spirituelle, au point d’être souvent un quasi synonyme d’esprit. Ainsi dans le canon de la messe quand le prêtre demande que l’offrande soit « rationabilem », ce n'est pas qu'elle soit raisonnable,  mais conforme au Logos divin afin de pouvoir devenir son Corps et son Sang.)

  • Notre Dame du Mont Carmel

    Chaque année depuis 1919 une procession est organisée, le deuxième dimanche après Pâques, depuis l'église Saint-Joseph de Haïfa jusqu'au monastère Stella Maris (couvent de carmes) du Mont Carmel. En 2019 c'était la procession du centenaire:

    La procession de cette année:

  • Saint Henri

    Ubf_Richard-Wagner-Platz_Mosaik_Heinrich_II.jpg

    L'empereur Henri II, mosaïque de... 1903, dans la station de métro de la Place Richard Wagner de Berlin, précédemment à l'hôtel Bayernhof. Photo Axel Mauruszat.

    Henri, surnommé le Pieux, duc de Bavière, puis roi de Germanie, et enfin empereur des Romains, ne se contenta point des bornes étroites d’une domination temporelle. Aussi pour obtenir la couronne de l’immortalité, se montra-t-il le serviteur dévoué du Roi Éternel. Une fois maître de l’empire, il mit son application et ses soins à étendre la religion, réparant avec beaucoup de magnificence les églises détruites par les infidèles et les enrichissant de largesses et de propriétés considérables, érigeant lui-même des monastères et d’autres établissements religieux, ou augmentant leurs revenus. L’évêché de Bamberg, fondé avec ses ressources patrimoniales, fut rendu par lui tributaire de Saint-Pierre et du Pontife romain. Benoît VIII étant fugitif, il le recueillit et le rétablit sur son Siège. C’est de ce Pape qu’il avait reçu la couronne impériale. Retenu au Mont-Cassin par une grave maladie, il en fut guéri d’une manière toute miraculeuse, grâce à l’intercession de saint Benoît.

    Il publia une charte importante spécifiant de grandes libéralités en faveur de l’Église romaine, entreprit pour la défendre une guerre contre les Grecs, et recouvra la Pouille, qu’ils avaient longtemps possédée. Ayant coutume de ne rien entreprendre sans avoir prié, il vit plus d’une fois l’Ange du Seigneur et les saints combattre aux premières lignes, pour sa cause. Avec le secours divin, il triompha des nations barbares plus par les prières que par les armes. La Pannonie était encore infidèle ; il sut l’amener à la foi de Jésus-Christ, en donnant sa sœur comme épouse au roi Etienne, qui demanda le baptême.

    Exemple rare : il unit l’état de virginité à l’état du mariage et sur le point de mourir, il remit sainte Cunégonde, son épouse, entre les mains de ses proches, dans son intégrité virginale.

    Enfin après avoir disposé avec la plus grande prudence tout ce qui se rapportait à l’honneur et à l’utilité de l’empire, laissé çà et là, en Gaule, en Italie et en Germanie, des marques éclatantes de sa religieuse munificence, répandu au loin la plus suave odeur d’une vertu héroïque, et consommé les labeurs de cette vie, il fut appelé par le Seigneur à la récompense du royaume céleste, l’an du salut mil vingt-quatre. Sa sainteté l’a rendu plus célèbre que le sceptre qu’il a porté. Son corps fut déposé à Bamberg, dans l’église des saints Apôtres Pierre et Paul. Dieu le glorifia bientôt après par de nombreux miracles opérés auprès de son tombeau ; ces prodiges ayant été canoniquement prouvés, Eugène III l’a inscrit au catalogue des Saints.

    (Bréviaire.)

    On constate que l'Eglise ne voit rien à redire à ce qu'un saint ait fait une guerre pour "recouvrer la Pouille", à savoir la reprendre aux Byzantins, lesquels avaient mis fin, un bon siècle auparavant, à l'éphémère "émirat de Bari".

  • Saint Bonaventure

    Dans son bref traité des Sept Degrés de la Contemplation, saint Bonaventure s’étend le plus sur le quatrième degré, qu’il appelle spécifiquement « la contemplation » :

    La contemplation est la recherche pieuse, intellectuelle et affectueuse des richesses bienheureuses placées au-dessus des cieux et connues de Dieu seul. L'intelligence et la volonté concourent à cette action, mais la première d'une manière bien différente de la seconde ; car lorsque l'âme contemplative, tenant suspendus ses sens spirituels, porte son regard sur les objets éternels, la partie la plus pénétrante de l'intelligence et l'affection la plus ardente de la volonté s'élancent à la fois vers les choses divines, s'excitent mutuellement et montent également, l'une en considérant, l'autre en désirant. Mais l'intelligence qui ouvre la marche ne peut entrer, car elle voit comme par un miroir et elle est contrainte à demeurer dehors. L'amour, au contraire, agissant sans intermédiaire, entre et s'unit à son objet, selon cette parole : « Celui qui s'attache au Seigneur est un même esprit avec lui. » Alors l'intelligence, qui d'abord n'avait pu pénétrer par ses propres forces, ayant été reçue, la volonté est admise à la félicité par cette bonté déifique et surintellectuelle qui est au-dessus de toute essence. Après avoir agi de la sorte vis-à-vis de cette âme, en cédant à la violence embrasée de ses désirs et à ses efforts pour s'élancer en haut, Dieu l'attire plus intimement en lui-même. Là, il embellit son intelligence en versant sur elle la splendeur inépuisable de ses rayons éblouissants, et il nourrit la sainte ardeur de sa volonté pour sa douceur divine et infinie en lui communiquant une suavité pleine de lumière. Pendant que toutes deux jouissent ainsi de leur enivrement et que leurs désirs s'accroissent, la divine bonté se donne elle-même et répand sa clarté avec encore plus d'abondance, à cause de l'amour extraordinaire qu'elles ont pour la vérité suprême. Et c'est là le souverain bonheur. Heureux celui qui a pu atteindre à la hauteur de ce degré ! Il est vraiment devenu un ange ; il a dans la vie présente commencé les joies de la vie future. Il l'avait éprouvé celui qui s'écriait : « Pour nous, nous contemplons la gloire du Seigneur sans qu'un voile couvre notre visage ; nous sommes transformés en la même image, et nous avançons de clarté en clarté par l'illumination de l'Esprit du Seigneur. » Dans ce passage, le saint Apôtre nous montre surtout l'utilité de la contemplation. Qu'est-ce en effet que contempler sans voile la gloire du Seigneur à visage découvert, sinon, après avoir rejeté toute impureté de nature à voiler la face de notre intelligence, considérer pieusement, purement et dévotement la splendeur inconnue, très-simple et suréclatante de l'éternité de Dieu, et la paix ineffable des esprits célestes, paix vraiment inaltérable et inaccessible aux efforts de l'esprit humain

    Qu'entend-il lorsqu'il dit que ceux qui se livrent à une telle contemplation sont transformés en la même image, sinon que la cause de cette incomparable suavité n'est point différente des choses mêmes que nous nous sommes représentées, lesquelles, après nous avoir tirés de nous-mêmes et nous avoir absorbés en elles, nous abreuvent d'un torrent de délices et nous transforment nécessairement d'hommes terrestres en hommes célestes, d'hommes charnels en hommes spirituels, et de créatures corporelles en créatures angéliques ? Cette parole : être transformés en la même image, me semble donc signifier être transformés en la chose qu'on s'est représentée. Et c'est avec raison que l'Apôtre ajoute : « Nous avançons de clarté en clarté par l'illumination de l'Esprit du Seigneur, car ce divin Esprit nous conduisant par la main, nous remplit de ses saintes et divines splendeurs, et par là nous avançons de lumière en lumière, selon cette parole du Prophète : C'est en votre lumière que nous verrons la lumière. » Cette contemplation, ou, si vous voulez, cette recherche, ne compte pour rien les dangers ni les peines, et quand une âme est pure, pieuse et libre des choses extérieures, elle lui procure des avantages inestimables, alors même que cette âme ne découvrirait rien.

  • Saint Thuriau

    In Británnia minóre sancti Turiávi, Epíscopi et Confessóris, miræ simplicitátis et innocéntiæ viri.

    En Bretagne, saint Turiau, évêque et confesseur, homme d'une simplicité et d'une innocence de vie remarquables.

    Ainsi se termine le martyrologe romain de ce jour. Ce qui est notable, car il y a très peu de saints bretons dans le martyrologe : outre « Turiav », il n’y a que les martyrs nantais Donatien et Rogatien, saint Samson premier évêque de Dol, et saint Yves.

    On voit un peu partout en Bretagne des traces du culte de saint Thuriau (Thurien en Cornouaille, Thurial en pays gallo). Au sud de Pontivy, dans le bourg qui porte son nom, l’église a un lambris « couvert de mauvaises peintures de 1779, représentant la vie de saint Thuriau », nous dit Info Bretagne.

    peintures-7361c.jpg

    De fait, ces peintures, d’un peintre italien (était-ce bien nécessaire ?) sont du niveau des ex-voto rustiques. Mais c’est aussi ce qui fait leur charme. En voici quelques-unes. On verra les autres, ainsi que d’autres curiosités de cette église, sur le blog de Jean-Yves Cordier d’où je les extrais.

    Le jeune saint Thuriau garde les moutons :

    peintures-7369c.jpg

    Saint Thuriau est sacré archevêque de Dol :peintures-7382c.jpg

    Le méchant Rivallon met le feu à l’abbaye de Saint-Samson (on voit au-dessus du saint évêque le missel d’autel qui s’est envolé pour échapper aux flammes):

    peintures-7356c.jpg

    Rivallon se repentira de son acte et reconstruira le monastère:

    peintures-7357c.jpg

    Saint Thuriau ressuscite une fille nommée Meldo :

    peintures-7375c.jpg

    « St Thuriau mourru le 12 juillet 742 » (mais il mourut le 13) :

    peintures-7376c.jpg

    Ses reliques furent transportées à Paris, à Saint-Germain des Prés, pour les protéger des dévastations vikings, mais elles furent détruites à la Révolution française...