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Liturgie - Page 92

  • Tout est dit

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    D’un étudiant en théologie dogmatique de l’Angelicum, tertiaire prémontré, sur le dernier brulot en date du pape contre la liturgie traditionnelle :

    A propos de l’appel à un nouveau programme d’éducation sur le Novus Ordo, je l’ai déjà dit et je le redirai encore : Vos nouveaux prêtres et séminaristes ne sont pas tradis parce qu’ils n’ont pas étudié la réforme liturgique. Ils sont tradis parce qu’ils l’ont fait.

  • Le Très Précieux Sang

    Voici l’antienne de Magnificat, chantée par les maîtres de chœur réunis à Fontevraud en juillet 1990, sous la direction de dom Le Feuvre. Avec deux versets qui ne sont pas du Magnificat mais du psaume 115.


    podcast

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    Accessístis ad Sion montem, et civitátem Dei vivéntis, Jerúsalem cæléstem, et Testaménti novi mediatórem Jesum, et sánguinis aspersiónem mélius loquéntem quam Abel.

    Vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, et du médiateur de la nouvelle alliance, Jésus, et d’une aspersion de sang plus éloquente que celle du sang d’Abel.

    . Quid retríbuam Dómino pro ómnibus, quæ retríbuit mihi ?

    Que rendrai-je au Seigneur pour tous les biens qu’Il m’a faits ?

    . Cálicem salutáris accípiam, et nomen Dómini invocábo.

    Je prendrai le calice du salut, et j’invoquerai le nom du Seigneur.

    Le texte de l’antienne est celui des versets 22 et 24 du chapitre 12 de l’Epître aux Hébreux. Le « sang qui parle mieux que celui d’Abel » se trouve aussi dans la secrète de la messe.

    • Cette fête du Précieux Sang tombe un vendredi (jour de la Passion et de l'effusion du Sang) ce qui n'est pas très rare, mais aussi le jour octave de la Fête du Sacré Cœur, ce qui l'est bien davantage. Les dévots de Fatima ajouteront que c'est le premier vendredi du mois.

  • Commémoraison de saint Paul

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    Amen, dico vobis : quod vos, qui reliquístis ómnia et secúti estis me, céntuplum accipiétis et vitam ætérnam possidébitis.

    En vérité, je vous le dis : vous qui avez tout quitté et m’avez suivi, vous recevrez le centuple et posséderez la vie éternelle.

    Jésus ne s’adressait pas à saint Paul quand il a dit ce que chante l’antienne de communion, mais saint Paul est celui qui a le plus tout quitté et qui l’a le plus suivi… alors qu’humainement il n’était plus là. C’est une belle antienne, dit dom Gajard, « où tous les mots portent. D'abord l’affirmation solennelle (AMEN DICO VOBIS) de la promesse de Dieu à ceux qui se donnent à Lui; puis la montée progressive de la mélodie, qui souligne avec bonheur l’importance croissante des divers « moments » de la donation et de la récompense : après l'appui marqué de vos, elle s’enroule successivement autour du fa (reliquistis omnia : vous qui avez tout quitté), du sol (secuti estis me : et qui m’avez suivi), et enfin du fa, d’abord légèrement (centuplum : c’est le centuple que vous recevrez), puis avec une insistance emphatique (vitam æternam possidebitis : c'est la vie éternelle que vous posséderez).

    Par les moniales d’Argentan.


    podcast

  • Encore...

    Le jour de la fête des saints Pierre et Paul, le pape a publié un nouveau document de combat contre la liturgie traditionnelle.

    Le message de la journée : l'avortement c'est très bien, la liturgie immémoriale de l'Eglise c'est très mal.

  • Saints Pierre et Paul

    Hymne des vêpres.

    (Solesmes 1963)

    Aurea luce et decóre róseo,
    lux lucis, omne perfudísti sǽculum,
    décorans cælos ínclito martýrio
    hac sacra die, quæ dat reis véniam.

    Jánitor cæli, doctor orbis páriter,
    júdices sæcli, vera mundi lúmina,
    per crucem alter, alter ense triúmphans,
    vitæ senátum laureáti póssident.

    O felix Roma, quæ tantórum Príncipum
    es purpuráta pretióso sánguine!
    Non laude tua, sed ipsórum méritis
    excéllis omnem mundi pulchritúdinem.

    Sit Trinitáti sempitérna glória,
    honor, potéstas atque jubilátio,
    in unitáte, cui manet impérium
    ex tunc et modo per ætérna sǽcula. Amen.

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    (Bossuet)

  • Vigile des saints Pierre et Paul

    La première lecture traite du miracle opéré par Pierre à la porte du temple appelée la Belle (Act., III, 1-10). Combien puissante est la grâce du Saint-Esprit qui a transformé Pierre ! Il n’y a pas trois mois que la parole d’une simple servante l’a effrayé et qu’il a renié Jésus ; aujourd’hui au contraire, pauvre et dénué de puissance, il jette, intrépide, à la face du Sanhédrin l’accusation de déicide, et il en fournit la preuve la plus écrasante en opérant un miracle au nom de Celui qui avait été condamné à mort comme un blasphémateur.

    Le graduel est tiré du psaume 18, comme celui de la fête de saint Marc en dehors du temps pascal, « Leur voix se répand par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux extrêmes limites du monde », « Les cieux narrent la gloire de Dieu, et le firmament annonce l’œuvre de ses mains ». D’une manière figurée, ces astres qui dorent de leurs rayons le ciel de l’Église et narrent partout la gloire de Dieu, ce sont les prédicateurs du saint Évangile.

    Suit la lecture évangélique (Ioan., XXI, 15-19) qui rapporte la triple protestation d’amour faite à Jésus par Pierre, et la prédiction du crucifiement de celui-ci.

    Les deux scènes ont entre elles un lien évident. Si Pierre aime le Maître plus que les autres, comme il doit être au-dessus des autres dans le ministère pastoral, ainsi doit-il également reproduire plus fidèlement que les autres la passion et la mort de Jésus.

    Cardinal Schuster

  • Saint Joseph Cafasso

    Dans le calendrier romain ce jour est une férie. En « certains endroits » on célèbre Notre Dame du Perpétuel Secours, ou saint Joseph Cafasso. Benoît XVI avait consacré une catéchèse à ce prêtre, dont voici la deuxième moitié.

    Immagine-santo-10.jpgSon secret était simple : être un homme de Dieu ; faire, dans les petites actions quotidiennes, « ce qui peut conduire à la plus grande gloire de Dieu et au bénéfice des âmes ». Il aimait de manière totale le Seigneur, il était animé par une foi bien enracinée, soutenu par une prière profonde et prolongée, il vivait une sincère charité à l’égard de tous. Il connaissait la théologie morale, mais il connaissait tout autant les situations et le cœur des gens, dont il prenait en charge le bien, comme le bon pasteur. Ceux qui avaient la grâce d’être proches de lui en étaient transformés en autant de bons pasteurs et en confesseurs de grande valeur. Il indiquait avec clarté à tous les prêtres la sainteté à atteindre précisément dans le ministère pastoral. Le bienheureux père Clemente Marchisio, fondateur des Filles de Saint-Joseph, affirmait : « J’entrai à l’internat en étant un grand gamin et une tête en l’air, sans savoir ce que voulait dire être prêtre, et j’en ressortit tout à fait différent, pleinement conscient de la dignité du prêtre ». Combien de prêtres forma-t-il au Pensionnat et suivit-il ensuite spirituellement ! Parmi ces derniers ressort saint Jean Bosco, dont il fut le directeur spirituel pendant 25 ans, de 1835 à 1860 : d’abord comme enfant de chœur, puis comme prêtre et enfin comme fondateur. Tous les choix fondamentaux de la vie de saint Jean Bosco eurent comme conseiller et guide saint Joseph Cafasso, mais de manière bien précise : Joseph Cafasso ne tenta jamais de former en don Bosco un disciple « à son image et ressemblance » et don Bosco ne copia pas Joseph Cafasso : il l’imita assurément dans les vertus humaines et sacerdotales ─ le définissant un « modèle de vie sacerdotale » ─ , mais en suivant ses propres inclinations personnelles et sa vocation particulière ; un signe de la sagesse du maître spirituel et de l’intelligence du disciple : le premier ne s’imposa pas au second, mais le respecta dans sa personnalité et il l’aida à lire quelle était la volonté de Dieu pour lui. Chers amis, c’est là un enseignement précieux pour tous ceux qui sont engagés dans la formation et l’éducation des jeunes générations et c’est aussi un fort rappel de l’importance d’avoir un guide spirituel dans sa propre vie, qui aide à comprendre ce que Dieu attend de nous. Avec simplicité et profondeur, notre saint affirmait : « Toute la sainteté, la perfection et le profit d’une personne consiste à faire parfaitement la volonté de Dieu (...). Nous serions heureux si nous parvenions à verser ainsi notre cœur dans celui de Dieu, unir à ce point nos désirs, notre volonté à la sienne au point de former un seul cœur et une seule volonté : vouloir ce que Dieu veut, le vouloir de la manière, dans les délais, dans les circonstances qu’Il veut et vouloir tout cela pour aucune autre raison que parce que Dieu le veut ».

    Mais un autre élément caractérise le ministère de notre saint : l’attention pour les derniers, en particulier les détenus, qui à Turin au XIXe siècle vivaient dans des lieux inhumains et déshumanisants. Même dans ce service délicat, exercé pendant plus de vingt ans, il fut toujours un bon pasteur, compréhensif et plein de compassion : des qualités perçues par les détenus, qui finissaient par être conquis par cet amour sincère, dont l’origine était Dieu lui-même. La simple présence de Joseph Cafasso faisait du bien : il rassérénait, il touchait les cœurs endurcis par les événements de la vie et surtout illuminait et ébranlait les consciences indifférentes. Pendant les premiers temps de son ministère parmi les détenus, il avait souvent recours aux grandes prédications qui arrivaient à toucher presque toute la population des prisons. Au fil du temps, il privilégia la catéchèse individuelle, faite pendant les entretiens et lors des rencontres personnelles : respectueux de la situation de chacun, il affrontait les grands thèmes de la vie chrétienne, en parlant de la confiance en Dieu, de l’adhésion à sa volonté, de l’utilité de la prière et des sacrements, dont le point d’arrivée est la confession, la rencontre avec Dieu qui s’est fait pour nous miséricorde infinie. Les condamnés à mort furent l’objet de soins humains et spirituels très particuliers. Il accompagna au supplice, après les avoir confessés et leur avoir administré l’Eucharistie, 57 condamnés à mort. Il les accompagnait avec un profond amour jusqu’au dernier souffle de leur existence terrestre.

    Il mourut le 23 juin 1860, après une vie entièrement offerte au Seigneur et consumée pour son prochain. Mon prédécesseur, le vénérable serviteur de Dieu le Pape Pie XII, le proclama patron des prisons italiennes le 9 avril 1948 et, avec l’exhortation apostolique Menti nostrae du 23 septembre 1950, il le proposa comme modèle aux prêtres engagés dans la confession et dans la direction spirituelle.

    Chers frères et sœurs, que saint Joseph Cafasso soit un rappel pour tous à intensifier le chemin vers la perfection de la vie chrétienne, la sainteté ; il doit, en particulier, rappeler aux prêtres l’importance de consacrer du temps au sacrement de la réconciliation et à la direction spirituelle, et rappeler à tous l’attention que nous devons avoir envers ceux qui en ont le plus besoin. Que nous aide l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, dont saint Joseph Cafasso était un grand dévot et qu’il appelait « notre chère Mère, notre réconfort, notre espérance ».

  • Se convertit ?

    La Bible de la falsification liturgique, que François oblige à suivre même dans la liturgie traditionnelle, dit aujourd’hui :

    C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.

    Et :

    Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit.

    La Bible latine, qui est celle de la liturgie traditionnelle, dit :

    ita gaudium erit in cælo super uno peccatore pœnitentiam agente, quam super nonaginta novem justis, qui non indigent pœnitentia.

    Et :

    gaudium erit coram angelis Dei super uno peccatore pœnitentiam agente.

    Le mot grec traduit par le latin pœnitentia est μετάνοια. Ce mot veut dire repentir, et c’est pourquoi il a été traduit par pœnitentia qui veut dire : repentir.

    Μετάνοια, métanoïa, est un mot de la Bible grecque qui veut toujours dire repentir, et par extension le fruit du repentir qui est la pénitence, et c’est pourquoi le mot latin pænitentia qui le traduit a fini par vouloir dire pénitence.

    Cela est absolument incontestable. C’est ce que l’on voit chez Philon d’Alexandrie, chez tous les pères grecs pour μετάνοια et chez tous les pères latins pour pænitentia.

    C’est pourquoi il est illégitime de le traduire par « conversion » (il y a un autre mot grec et un autre mot latin pour le dire).

    On ne comprend que trop bien, hélas, la raison de la falsification. Le mot « conversion » n’a pas la charge morale de « repentir ». L’homme moderne peut éventuellement effectuer une « conversion », comme une reconversion professionnelle, cela n’implique pas qu’il se repente de son péché et qu’il fasse pénitence pour son péché. Car le mot même de pénitence a été effacé, comme le jeûne dans les oraisons et la miséricorde dans les psaumes. C’est véritablement une autre religion qu’on enseigne aux derniers fidèles survivants. Mais c’est insupportable qu’on l’impose même à ceux qui croient garder encore la liturgie traditionnelle, et la foi des pères.

  • 3e dimanche après la Pentecôte

    Dico vobis : gáudium est Angelis Dei super uno peccatóre pœniténtiam agénte.

    Je vous le dis : c’est un sujet de joie parmi les anges de Dieu qu’un pécheur faisant pénitence.

    Le texte de l’antienne de communion de ce dimanche est la dernière phrase de l’évangile, mais le verbe est au présent et non au futur et le mot « coram » est omis : Il y a de la joie, dès maintenant, chez les anges de Dieu et non seulement devant eux, pour un seul pécheur qui fait pénitence. Phrase importante, puisque Jésus l’avait déjà prononcée à la fin de la parabole précédente, de façon plus étendue et avec « le ciel » à la place des anges.

    La joie est celle ici des anges qui voient le pénitent qui communie au corps du Christ et donc à leur joie, à la joie céleste.

    La mélodie est très simple, c’est véritablement une antienne d’introduction au psaume, ici le psaume 31 qui lui correspond si bien, du début (« Heureux ceux à qui sont remis les péchés ») à la fin (« Réjouissez-vous dans le Seigneur et exultez, vous les justes » - justifiés par la pénitence qui a remis les péchés).

    Toute simple, la mélodie a néanmoins des caractéristiques notables.  Elle commence sur la dominante, comme une proclamation de héraut, et de fait c’est le Christ Dieu qui parle, et qui proclame : « Je vous le dis ». La joie est simplement suggérée par la montée au ré, et ré-mi.  Puis on a une jolie révérence sur le mot Dieu, descendant au la. Et alors que jusqu’ici la mélodie tournait autour du do, elle va désormais rester autour du la, avant la douce remontée de la pénitence vers la joie et la lumière, et la cadence « qui tombe comme un soupir de bonheur profond », selon le mot de dom Baron.

  • Nativité de saint Jean Baptiste

    Cette année cette fête est décalée d'un jour dans le calendrier romain parce que la fête du Sacré Cœur, hier, avait prééminence en tant que fête du Seigneur.

    Voici le doxastikon des grandes vêpres byzantines, par Léonidas Astéris, "archonte protopsalte de la Grande Eglise du Christ" de 1985 à 2016. Eminent représentant de l’authentique tradition du chant byzantin patriarcal, il était également diplômé du… Mozarteum de Salzbourg après avoir été l’élève de Dietrich Fischer-Dieskau et Peter Schreier…

    Σήμερον τοῦ φωτὸς ὁ λύχνος, προοδοποιεῖται τὴν ἔλευσιν Θεοῦ τοῦ Λόγου ὡς ἀστὴρ φαεινός. Σήμερον Ζαχαρίας γλῶτταν ἐτράνωσε, σιωπὴν ἐξασκήσας, Ἀγγέλου προστάξαντος· ἔπρεπε γὰρ οὕτω, τὸν πατέρα τῆς φωνῆς, μὴ σιωπὴν φυλάττειν, προελθούσης ἐκ γαστρὸς στειρωτικῆς, καὶ παντὸς τοῦ κόσμου τὴν λύτρωσιν εὐαγγελιζομένης, ἐν παρρησίᾳ πολλῇ.

    En ce jour le flambeau de la Clarté prépare en éclaireur, tel un astre lumineux, la venue du Verbe divin; en ce jour Zacharie recouvre l'usage de sa voix, après avoir exercé le silence, comme l'Ange l'avait prescrit, car il ne convenait pas que fût muet le père de la voix sortie d'un sein stérile pour annoncer avec force dans le désert la rédemption de tout l'univers.