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Liturgie - Page 349

  • Un miracle à Bombay

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    Le P. Michael Martires, 81 ans, était très malade depuis deux mois. Un confrère a réussi à le persuader de venir à la messe de clôture du congrès eucharistique. Il a été guéri par la messe célébrée par le cardinal Ranjith.

    Le P. Martires ne dormait plus, il avait mal à la poitrine et un grave problème de tension artérielle, il était allé deux fois à l’hôpital et prenait des médicaments qui n’amélioraient pas son état de santé. Lors du Congrès eucharistique national, un de ses confrères, le P. Lawrence D'Souza, l’avait incité à venir à la messe d’ouverture, le 12 novembre, mais il se disait trop malade pour se déplacer. Le P. D’Souza est allé le voir de nouveau pour lui demander de venir à la messe de clôture, le 15 novembre, et il a accepté, avec son aide.

    Il témoigne :

    « J’ai senti la présence de Jésus à travers le pouvoir de la prière au moment le plus profond de la célébration eucharistique. C’était comme d’être dans la “tente de la gloire”. C’était si bon… J’ai cru, et j’ai demandé à Jésus de me sauver, de me guérir et de me libérer. Une grande sensation de paix m’a submergé, avec un sentiment de calme et de sérénité que je n’avais jamais ressenti avant. J’ai senti Jésus me toucher et me guérir physiquement. Mes docteurs attestent que ma guérison fut miraculeuse. »

    Quant au P. D’Souza, il dit :

    « La messe célébrée par le cardinal Ranjith a été une expérience de rajeunissement pour le P. Michael. Les disciples d’Emmaüs avaient eu la même expérience, qui venait de leur “cœur brûlant” à la flamme du Saint-Esprit. Quand j’ai regardé le P. Michael à la fin de la messe, j’ai vu qu’il avait complètement changé. Il avait une nouvelle énergie et il était rajeuni. Certainement c’est l’eucharistie qui l’a guéri. »

  • Saint Félix de Valois

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    Cette statue de saint Félix de Valois se trouve en… Bohême orientale, à Borovnice. C’est l’une des six statues monumentales qui ornent la Scala santa du sanctuaire marial de Homole.

    Ce sanctuaire fut d’abord une chapelle construite sur une colline par la comtesse Thérèse Eleonore de Ugarte entre 1692 et 1696, dédiée à Notre Dame des douleurs. En 1767 le nouveau propriétaire des lieux, Frantisek Oldrich Kinsky, ajouta au sanctuaire notamment un grand escalier de pierre orné de statues. Cet escalier se compose de 153 marches et de 16 paliers. Le pèlerin le parcourt à genoux, disant un Pater sur les paliers et un Ave Maria sur chaque marche : quand il arrive à la chapelle il a dit un Rosaire.

    A l’entrée de la Scala Santa sont les statues de saint Antoine de Padoue et de saint Vincent de Paul. Puis il y a saint Félix de Valois et saint Jean de Matha, et enfin saint Adalbert (Vojtech) et saint Léonard.

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    Sur cette photo on distingue les trois premières marches (les trois premiers Ave Maria du Rosaire) sur le chemin depuis la route.

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  • Sainte Elisabeth de Hongrie

    Le cœur de sainte Elisabeth de Hongrie se trouve à la cathédrale de Cambrai, dont elle avait en partie financé la construction. Dans le manuscrit 38 de la bibliothèque de Cambrai il y a un office de sainte Elisabeth, composé peu après sa mort. Voici le 5e répons des matines, puis le dernier répons, suivi de sa prosule (du chanoine Pierre de Cambrai) :

     

    ℟. Ante dies exitus
    ejus collo cælitus
    avis modulatur
    a qua voce modula
    dulce cum avicula
    melos decantatur
    ℣. Jam vicino transitu
    prophetali spiritu
    Elisabeth donatur.

    Le jour avant sa mort, un oiseau du ciel chante sur son cou. A cette voix mélodieuse, elle chante doucement le chant de l’oiseau. Alors que sa mort approche est donné à Elisabeth un esprit prophétique.

    ℟. Tantæ signa gloriæ
    venerentur hodie
    te creata cuncta
    cujus vita recitat
    quod octonos suscitat
    mortuos defuncta
    ℣. Post laborem operum
    ad quietem superum
    transit mater pauperum
    Marthæ vice functa.
    Gloria Patri et Filio
    et Spiritui Sancto.

    De convalle paupertatis
    ad æternæ quietem gloriæ
    transit mater pietatis
    Elisabeth
    gemma Hungariæ
    cujus membris unctionis
    liquor manat
    sub roris specie
    quo diversæ lesionis
    dolor omnis
    sanatur variæ.
    O mira vis virtutis
    hujus sanctæ
    regalis viduæ
    quæ salutem cæcis, mutis,
    surdis, claudis
    confert assidue
    defuncta.

    Que les signes d’une telle gloire soient vénérés en ce jour, toi dont toute la vie créée proclame que défunte elle ressuscite huit fois des morts. Après la peine des travaux la mère des pauvres passe au repos céleste, succédant à Marthe. Gloire au Père…

    De la vallée de la pauvreté au repos de la gloire éternelle passe la mère de piété, Elisabeth, joyau de la Hongrie, dont une liqueur d’onction découle des membres sous la forme d’une rosée, par laquelle toute douleur de diverses blessures est guérie. O admirable puissance de la vertu de cette sainte veuve royale qui, défunte, apporte assidûment la santé aux aveugles, aux muets, au sourds, aux boiteux !

  • Dédicace des basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul

    Voici la magnifique préface de la messe de la dédicace des églises propre aux diocèses de France, qui est plus que jamais d’actualité (davantage comme supplication que comme action de grâce...), surtout les deux phrases supprimées en 1960 [mises entre crochets]…

    Vere dignum et justum est,
    æquum et salutáre,
    nos tibi semper et ubíque grátias ágere :
    Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :

    Il est vraiment juste et nécessaire,
    c’est notre devoir et c’est notre salut,
    de vous rendre grâces toujours et partout,
    Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant :

    Qui hanc oratiónis domum,
    quam ædificávimus,
    bonórum ómnium largítor inhábitas,
    et Ecclésiam, quam ipse fundásti,
    incessábili operatióne sanctíficas.

    Vous, le dispensateur de tous les biens,
    qui habitez cette maison de la prière
    que nous avons bâtie,
    comme vous ne cessez de sanctifier par votre grâce
    l’Église que vous-même avez fondée.

    Hæc est enim vere domus oratiónis,
    visibílibus ædifíciis adumbráta,
    templum habitatiónis glóriæ tuæ,
    sedes incommutábilis veritátis,
    sanctuárium ætérnæ caritátis.

    L’Église, en effet, est la véritable maison de la prière,
    symbolisée par nos édifices matériels,
    le temple où réside votre gloire,
    le siège de l’inaltérable vérité,
    le sanctuaire de l’éternelle charité.

    [Hæc est arca
    quæ nos a mundi eréptos dilúvio,
    in portum salútis indúcit.]

    [C’est elle l’arche
    qui nous sauve du déluge où s’engloutit le monde,
    pour nous conduire au port du salut.]

    Hæc est dilécta et única sponsa,
    quam acquisívit Christus sánguine suo,
    quam vivíficat Spíritu suo,
    cujus in sinu renáti per grátiam tuam,
    lacte verbi páscimur,
    pane vitæ roborámur,
    misericórdiae tuæ subsídiis confovémur.

    C’est elle l’épouse unique et bien-aimée,
    que le Christ s’est acquise au prix de son sang,
    et qu’il fait vivre de son Esprit,
    dans son sein maternel nous sommes nés à la vie nouvelle par votre grâce,
    nous sommes nourris du lait de la Parole,
    fortifiés par le Pain de vie
    et réchauffés par les secours de votre miséricorde.

    [Hæc fidelíter in terris,
    Sponso adjuvánte, mílitat,
    et perénniter in cælis,
    ipso coronánte, triúmphat.]

    [C’est elle qui est sur la terre fidèlement militante
    aidée par son Époux,
    et dans le ciel éternellement,
    couronnée par lui, elle triomphe.]

    Et ídeo cum Angelis et Archángelis,
    cum Thronis et Dominatiónibus,
    cumque omni milítia cæléstis exércitus,
    hymnum glóriæ tuæ cánimus,
    sine fine dicéntes : Sanctus...

    C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges,
    avec les Trônes et les Dominations,
    avec la troupe entière de l’armée céleste,
    nous chantons une hymne à votre gloire,
    redisant sans fin: Sanctus...

  • Saint Grégoire le thaumaturge

    Un épisode de la vie de saint Grégoire, alors que celui-ci est encore païen et ne deviendra qu’ensuite disciple d’Origène.

    Comme telle était sa conduite en Égypte, dans la ville d’Alexandrie, où afflue de toutes parts la jeunesse qui s’adonne à la philosophie ou à la médecine, il était pour ses condisciples un spectacle pénible, jeune homme paré d’une chasteté supérieure à celle des vieillards. La louange de sa pureté était un blâme pour les impurs. Pour procurer une excuse aux débauchés - celle de ne pas être seuls à paraître tels - une machination, fruit d’un complot, fut mise en place, pour que quelque reproche soit infligé à la vie du Grand. Ils lui envoient, pour l’accuser, une prostituée issue du lieu de débauche, méprisée pour son indignité. Alors que celui-ci, selon son habitude, s’entretenait avec des hommes cultivés d’un des problèmes de la philosophie, dans une attitude sérieuse, la femme s’approche, en se dandinant lascivement et en feignant par tous les moyens d’être dans sa familiarité [et par ce qu'elle disait et par ce qu'elle faisait]. Elle disait ensuite qu’elle avait été privée de sa rétribution, en ajoutant encore avec impudence les motifs pour lesquels elle se plaignait de la privation de récompense.

    Alors que ceux qui connaissaient la vie de celui-ci s’indignaient et s’élançaient avec colère contre la femme, lui ne se troubla point avec ceux qui se fâchaient à cause de lui; bien qu’il fût calomnié, il ne dit rien de ce qu’il est naturel que dise un accusé. Il n’appela pas à son secours les témoins de sa vie, ni n’écarta le reproche par un serment, ni ne dénonça la malignité de ceux qui avaient machiné cela contre lui. S’étant tourné vers un de ses familiers, il dit d’une voix douce et posée : « Eh, toi, donne-lui l’argent, pour qu’elle ne trouble pas davantage, par son agitation, le sérieux que nous mettons à la discussion ». Mais lorsque celui qui avait été chargé de cela, après avoir appris de la prostituée combien d’argent elle demandait de lui, eut payé aussitôt toute la somme, alors que le complot des débauchés contre le juste touchait à son terme et que le salaire était déjà dans la main de l’infâme, à ce moment-là vient de Dieu le témoignage de la chasteté du jeune homme et la réfutation de la calomnie de ses condisciples. Au moment même où elle recevait l’argent dans sa main, torturée par un esprit démoniaque, gémissant et hurlant comme une bête, non d’une voix humaine, elle tombe face contre terre au milieu de ceux qui étaient assemblés, devenue subitement pour ceux qui étaient présents un spectacle affreux et effrayant, avec ses cheveux épars et qu’elle arrachait de ses mains, ses yeux révulsés, sa bouche qui crachait de la bave… Et le démon ne cessa de l’oppresser, jusqu’à ce que ce Grand invoque Dieu et demande miséricorde pour elle.

  • Sainte Gertrude

    Le lendemain à l'heure de la prière, la Vierge Marie lui apparut sous la forme d'un lis magnifique éclatant de blancheur. Ce lis était composé de trois feuilles, dont l'une, droite, s'élevait au milieu et les deux autres étaient recourbées de chaque côté. Elle comprit par cette vision que la bienheureuse Mère de Dieu est appelée à bon droit « Lis blanc de la Trinité », car elle a participé plus que toute créature aux vertus divines et ne les a jamais souillées par la moindre poussière du péché. La feuille droite représentait la toute-puissance du Père, et les deux feuillas inclinées figuraient la sagesse du Fils et la bonté du Saint-Esprit, vertus que la bienheureuse Vierge possédait à un degré éminent.

    La Mère de miséricorde dit encore que celui qui la proclamerait Lis blanc de la Trinité, Rose éclatante qui embellit le ciel, expérimenterait le pouvoir que la toute-puissance du Père lui a communiqué comme Mère de Dieu ; il admirerait les ingénieuses miséricordes que la sagesse du Fils lui a inspirées pour le salut des hommes ; il contemplerait enfin l'ardente charité allumée dans son cœur par l'Esprit Saint. « A l'heure de sa mort, ajouta la bienheureuse Vierge, je me montrerai à lui dans l'éclat d'une si grande beauté que ma vue le consolera et lui communiquera les joies célestes. »

    Depuis ce jour, celle-ci résolut de saluer la Vierge Marie ou les images qui la représentent par ces mots: « Salut, ô blanc Lis de la Trinité resplendissante et toujours tranquille ! Salut, ô Rose de beauté céleste ! C'est de vous que le Roi des cieux a voulu naître ; c’est de votre lait qu'il a voulu être nourri ; daignez aussi nourrir nos âmes des divines influences. »

    Ave, candidum lilium fulgide semperque tranquillae Trinitatis, rosaque praefulgida caelicae amoenitatis, de qua nasci, et de cujus lacte pasci Rex caelorum voluit, divinis influxionibus animas nostra pasce. 

    Sainte Gertrude, le Héraut de l’amour divin, III, 19, traduction Solesmes

  • 25e dimanche après la Pentecôte

    Les deux brèves paraboles de ce dimanche sont des aperçus des paradoxes du christianisme. Pour avoir la vie éternelle il faut mourir, le royaume commence par l’humiliation, la gloire par l’anéantissement. L’infini et rayonnant « royaume des cieux », c’est une toute petite chose enfouie : la plus petite des graines qu’on met dans la terre, le levain qu’on cache dans la pâte. Or c’est en mourant ainsi à la vue de tous que la graine devient un arbre et que la pâte amorphe devient un gros pain savoureux.

    « Quiconque s’élèvera sera abaissé, quiconque s’abaissera sera élevé »… Cette phrase de Jésus se retrouve d’une certaine façon chez Ezéchiel (17) quand il évoque un petit rameau qui devient un grand arbre où tous les oiseaux viennent faire leur nid (comme le sénevé de l’évangile) afin que chacun sache que « Je suis le Seigneur, c’est moi qui abaisse l’arbre élevé et qui élève l’arbre abaissé, et qui dessèche l’arbre plein de sève, et qui fait fleurir l’arbre sec »… Ce que l’on retrouvera dans l’Evangile, quand Jésus maudira un figuier parce qu’il n’a pas de figues alors que ce n’est pas la saison des figues, et que le figuier se dessèche aussitôt. Cette malédiction apparemment absurde est typiquement un geste prophétique, comme celui qu’il accomplit entre le moment de la malédiction et celui de la découverte de l’arbre desséché, à savoir l’éviction des marchands du temple. Jésus explique à ses apôtres qu’il s’agit de la foi. Si vous avez la foi vous pouvez dessécher un arbre ou déplacer une montagne.

    C’est aussi par la foi que le grain de sénevé devient un arbre, que l’Eglise s’épanouit à partir du tombeau du Christ mort et pourtant vivant.

    Mais quand il reviendra, trouvera-t-il un arbre verdoyant plein d’oiseaux, ou un arbre sec abandonné ?

  • Saint Josaphat

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    Sur saint Josaphat Koncévitch, ou Kuncewicz, ou Kuntsevych... ou... saint Josaphat de Plotsk, voir l'essentiel de l'encyclique de Pie XI, ici, et l'histoire des tribulations de ses reliques, .

    La seule indication que j'ai trouvée concernant cette icône est qu'elle serait "russe" (?) et du XVIIe siècle, donc du même siècle que la mort du martyr.

  • Saint Stanislas Kostka

    Aujourd’hui c’est la fête de saint Didace, c’est-à-dire Diego, Diègue, que j’ai évoqué plusieurs fois (taper Didace dans “Rechercher” en haut à gauche). C’est aussi la fête de saint Stanislas Kostka, en certains lieux, notamment en Pologne puisqu’il est un des patrons de ce pays, et, je le suppose, chez les Jésuites, puisqu’il mourut novice jésuite à l’âge de 18 ans, le jour de l’Assomption. Voici un extrait de sa vie publiée sans nom d’auteur à Lyon en 1836.

    Cette union si intime qu’avait Stanislas avec Dieu, et les grâces visibles qu’il en recevait, donnaient tant de confiance en ses prières à ceux qui le connaissaient, qu’il n’y avait point de tentation si rude, ni si opiniâtre, dont on ne se tînt assuré d’être délivré, quand on lui avait fait promettre qu’il le demanderait à notre Seigneur. Un novice nommé Mario Franchi, se trouvant accablé de tristesse et de peines intérieures, qui lui donnaient du dégoût pour la vertu, et qui lui causaient un grand trouble, se sentit un jour inspiré de découvrir à Stanislas ce qui se passait dans son cœur, et de le prier de s’employer auprès de Dieu pour lui faire obtenir délivrance de cette tentation. (…) Stanislas, touché de compassion pour ce pauvre affligé, le consola le mieux qu’il put, et l’ayant conduit à l’heure même dans l’église, il se mit en prières avec lui, et supplia ardemment notre Seigneur de donner quelque soulagement à cette âme. Pendant qu’il priait, Franchi sentit tout d’un coup les agitations de son cœur calmées, et les nuages qui l’avaient rempli de tant de troubles, entièrement dissipés.

    On a appris cette merveille de la personne même à qui elle est arrivée, par un témoignage authentique qu’elle en a donné ; et l’on a su de plusieurs autres qu’elles avaient été délivrées de dangereuses tentations d’impureté, en le regardant seulement, et depuis sa mort, en jetant les yeux sur son image.

    Ce privilège était sans doute un effet de la ressemblance qu’il avait avec la Reine des vierges, ayant conservé son corps pur, et son âme exempte du péché mortel jusqu’au dernier soupir de sa vie. Ses compagnons estimaient le pouvoir qu’il avait auprès d’elle si grand qu’on leur a souvent ouï dire qu’ils ne savaient point de moyen d’obtenir de la sainte Vierge ce que l’on en souhaitait, que d’employer auprès d’elle l’intercession de Stanislas. Il était si passionné pour sa gloire, qu’il avait fait une étude particulière de tout ce que les auteurs en on dit de plus sublime et de plus propre à donner de hautes idées de sa grandeur. C’était un des plus ordinaires sujets de ses conversations, non seulement avec les autres novices, mais encore avec les Pères les plus graves de la maison, qui prenaient à tâche de le mettre là-dessus, parce qu’il mêlait à ce qu’il avait appris par son étude sur cette matière, des pensées si pleines d’esprit, et des expressions si vives, qu’il ne donnait pas moins de plaisir à ceux qui l’écoutaient, qu’il ne leur inspirait de dévotion. La tendresse qu’il avait pour la Mère de Dieu était égale à son zèle; il l’appelait sa Mère, et il prononçait ce nom si doux d’une manière si affectueuse, qu’un grand homme en fut un jour tout surpris, et dit à saint François de Borgia qu’il avait cru voir quelque chose de plus qu’humain dans l’air dont Stanislas lui avait parlé de la sainte Vierge.

    Parmi les pratiques de piété par lesquelles le saint Novice lui marquait sa dévotion, une des plus remarquables était qu’au commencement de ses actions il se tournait vers quelque église, où il savait qu’elle était particulièrement honorée, pour lui offrir ce qu’il allait faire. Et c’est de là qu’est venue la coutume que les novices de la Compagnie observent si religieusement à Rome, de se tourner vers l’église de Sainte Marie Majeure, le matin aussitôt qu’ils sont levés, et le soir avant qu’ils se couchent, et de saluer la sainte Vierge par une inclination profonde, pour lui demander sa bénédiction dans toutes leurs actions, et pour la prier de les protéger pendant le repos de la nuit.

  • Saint Martin Ier

    Comment t'appellerai-je, Martin ? Illustre Maître des orthodoxes enseignements, coryphée sans faille de la doctrine sacrée ; accusateur du mensonge, épris de vérité, défenseur du Verbe, courageux avocat, pontife sacré, thaumaturge vénéré. Pour le salut de nos âmes intercède auprès de Dieu.

    Comment t'appellerai-je, Martin ? Fleuve regorgeant de flots spirituels et sans cesse abreuvant les âmes pour les faire fructifier ; chandelier répandant la lumière de la foi, montagne distillant l'allégresse de Dieu, prédicateur des divines paroles, pourfendeur des hérésies. Pour le salut de nos âmes intercède auprès de Dieu.

    Comment t'appellerai-je, Martin ? Illustre sacrificateur du tabernacle réel, très digne médiateur entre la créature et son Dieu ; calice nous versant un breuvage divin, astre rayonnant le verbe de vie, surgi du couchant et paru au levant. Pour le salut de nos âmes intercède auprès de Dieu.

    Liturgie byzantine, lucernaire (« Mémoire de notre Père dans les saints Martin, pape de Rome », au 13 avril)