Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Saint Josaphat

Saint Josaphat est, me semble-t-il, le seul saint byzantin (et même d’une quelconque Eglise orientale) du second millénaire qui soit fêté dans le calendrier romain.

Il est sans doute aussi le seul à avoir ses reliques à Saint-Pierre de Rome, à l’issue de tribulations qui symbolisent les tribulations des grecs-catholiques d’Europe centrale…

tomb+open.jpg

Saint Josaphat fut martyr de l’unité catholique le 12 novembre 1623, à Vitebsk (alors en Lituanie, aujourd’hui en Biélorussie). Cinq ans plus tard, le pape Urbain VIII ouvrait une enquête. On ouvrit sa tombe, et l’on découvrit son corps intact. En 1643, Urbain VIII le béatifiait. Le prince Sapieha, chancelier du grand-duché de Lituanie, fit mettre les reliques dans un cercueil d’argent. En 1706, elles étaient transférées au château du prince Radziwill, à Biala Podlaska (à l’est de la Pologne), puis installées dans l’église basilienne de la ville. En 1873, alors que la région était sous domination russe et que les grecs-catholiques étaient persécutés (et même interdits), les reliques furent retirées du maître autel et cachées dans un mur de la crypte. En 1916, Biala Podlaska fut prise par l’armée allemande. Un prêtre de l’ordre basilien, le P. Pavlo Demchuk, fut envoyé par le supérieur général des basiliens pour tenter de retrouver les reliques, dont on ne savait pas où elles étaient. Un homme se présenta qui, enfant, avait vu où les prêtres avaient caché les reliques du saint. On les transféra alors à Vienne, dans l’église ukrainienne Sainte Barbe. En 1945, alors que les troupes soviétiques allaient entrer dans Vienne, les reliques furent discrètement transférées une fois de plus. A Rome, au monastère basilien de l’Aventin. Et la rue qui y mène fut rebaptisée « Via San Giosafat ». Mais Paul VI décréta que ce « champion exceptionnel de la communion catholique ne devait pas être séparé du bienheureux Pierre, au Siège duquel il était resté indéfectiblement fidèle, ni de son père, législateur et maître de la vie monastique d’Orient » (saint Basile). Les reliques furent donc installées à l’autel de saint Basile dans la basilique Saint-Pierre.

En 1982, la châsse fut ouverte, son visage et ses mains furent recouverts de masques de bronze donnés par les basiliens du Canada, son corps reçu des vêtements liturgiques fournis par les Sœurs servantes de Marie Immaculée, Mgr Marusyn, secrétaire de la congrégation pour les Eglises orientales, donna une mitre. On constata alors que le corps était encore partiellement intact et que les membres étaient souples.

Chaque année, le jour de sa fête, qui est le 12 novembre dans le nouveau calendrier, est célébrée à cet autel la divine liturgie byzantine en l’honneur de saint Josaphat.

(La photo a été prise en 1982 lors de l’ouverture de la châsse. En 2008 j’avais reproduit un extrait de l’encyclique de Pie XI écrite pour le troisième centenaire du martyre.)

Source : New Liturgical Movement.

Les commentaires sont fermés.