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25e dimanche après la Pentecôte

Les deux brèves paraboles de ce dimanche sont des aperçus des paradoxes du christianisme. Pour avoir la vie éternelle il faut mourir, le royaume commence par l’humiliation, la gloire par l’anéantissement. L’infini et rayonnant « royaume des cieux », c’est une toute petite chose enfouie : la plus petite des graines qu’on met dans la terre, le levain qu’on cache dans la pâte. Or c’est en mourant ainsi à la vue de tous que la graine devient un arbre et que la pâte amorphe devient un gros pain savoureux.

« Quiconque s’élèvera sera abaissé, quiconque s’abaissera sera élevé »… Cette phrase de Jésus se retrouve d’une certaine façon chez Ezéchiel (17) quand il évoque un petit rameau qui devient un grand arbre où tous les oiseaux viennent faire leur nid (comme le sénevé de l’évangile) afin que chacun sache que « Je suis le Seigneur, c’est moi qui abaisse l’arbre élevé et qui élève l’arbre abaissé, et qui dessèche l’arbre plein de sève, et qui fait fleurir l’arbre sec »… Ce que l’on retrouvera dans l’Evangile, quand Jésus maudira un figuier parce qu’il n’a pas de figues alors que ce n’est pas la saison des figues, et que le figuier se dessèche aussitôt. Cette malédiction apparemment absurde est typiquement un geste prophétique, comme celui qu’il accomplit entre le moment de la malédiction et celui de la découverte de l’arbre desséché, à savoir l’éviction des marchands du temple. Jésus explique à ses apôtres qu’il s’agit de la foi. Si vous avez la foi vous pouvez dessécher un arbre ou déplacer une montagne.

C’est aussi par la foi que le grain de sénevé devient un arbre, que l’Eglise s’épanouit à partir du tombeau du Christ mort et pourtant vivant.

Mais quand il reviendra, trouvera-t-il un arbre verdoyant plein d’oiseaux, ou un arbre sec abandonné ?

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