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Liturgie - Page 265

  • Saint Ignace

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    Mieux vaut se taire et être que parler sans être. Il est bon d'enseigner, si celui qui parle agit. Il n'y a donc qu'un seul maître, celui qui "a dit et tout a été fait", et les choses qu'il a faites dans le silence sont dignes de son Père. Celui qui possède en vérité la parole de Jésus peut entendre même son silence, afin d'être parfait, afin d'agir par sa parole et de se faire connaître par son silence. Rien n'est caché au Seigneur, mais nos secrets mêmes sont près de lui. Faisons donc tout dans la pensée qu'il habite en nous, afin que nous soyons ses temples, et que lui soit en nous notre Dieu, ce qu'il est en effet, et ce qu'il apparaîtra devant notre face si nous l'aimons justement.

    "Ne vous y trompez pas, mes frères : ceux qui corrompront les familles n'hériteront pas du Royaume de Dieu". Si donc ceux faisaient cela ont été mis à mort, combien plus celui qui corromprait par sa mauvaise doctrine la foi de Dieu, pour laquelle Jésus-Christ a été crucifié ? Celui qui s'est ainsi souillé ira au feu inextinguible et de même celui qui l'écoute.

    Si le Seigneur a reçu une onction sur la tête, c'est afin d'exhaler pour son Église un parfum d'incorruptibilité. Ne vous laissez donc pas oindre de la mauvaise odeur du prince de ce monde, pour qu'il ne vous emmène pas en captivité loin de la vie qui vous attend. Pourquoi ne devenons-nous pas tous sages, en recevant la connaissance de Dieu, qui est Jésus-Christ ? Pourquoi périr follement, en méconnaissant le don que le Seigneur nous a véritablement envoyé ?

    Mon esprit est la victime de la croix, qui est scandale pour les incroyants, mais pour nous salut et vie éternelle : "Où est le sage ? où le disputeur ?" où la vanité de ceux qu'on appelle savants ? Car notre Dieu, Jésus-Christ, a été porté dans le sein de Marie, selon l'économie divine, né "de la race de David" et de l'Esprit Saint. Il est né, et a été baptisé pour purifier l'eau par sa passion.

    Le prince de ce monde a ignoré la virginité de Marie, et son enfantement, de même que la mort du Seigneur, trois mystères retentissants, qui furent accomplis dans le silence de Dieu. Comment donc furent-ils manifestés aux siècles ? Un astre brilla dans le ciel plus que tous les astres, et sa lumière était indicible, et sa nouveauté étonnait, et tous les autres astres avec le soleil et la lune se formèrent en chœur autour de l'astre et lui projetait sa lumière plus que tous les autres. Et ils étaient troublés, se demandant d'où venait cette nouveauté si différente d'eux-mêmes. Alors était détruite toute magie, et tout lien de malice aboli, l'ignorance était dissipée, et l'ancien royaume ruiné, quand Dieu apparut en forme d'homme, pour une nouveauté de vie éternelle ; ce qui avait été décidé par Dieu commençait à se réaliser. Aussi tout était troublé, car la destruction de la mort se préparait.

    Lettre aux Ephésiens

    En haut, icône russe contemporaine de Maxime Chechoukov. Ci-dessous, icône russe du XVIIe siècle (elle se trouve au patriarcat grec-orthodoxe d'Antioche à Damas).

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  • Saint Jean Bosco

    Une nuit, l'ecclésiastique qui était couché dans une chambre contiguë à celle de Don Bosco remarqua que son sommeil était agité, et qu'il parlait tout haut ; cela dura assez longtemps.

    Le lendemain il en fit l'observation :

    — Mon Père, vous avez mal dormi cette nuit ?

    — Oui, j'ai fait un rêve assez singulier : j'étais dans un pays où l'on ne parle pas italien, et j'ai vu une maison, au milieu d'une campagne. Il y avait des enfants qui couraient çà et là, d'autres étaient occupés à des travaux agricoles, et des prêtres Salésiens se trouvaient au milieu d'eux.

    Ce jour même — c'était en 1876 — Don Bosco reçut une lettre de Mgr. Terris, évêque de Fréjus et Toulon, qui lui proposait, dans le Var, près La Crau d'Hyères,  une propriété convenable à l'établissement d'un Patronage agricole.

    À cette époque, D. Bosco n'avait qu'une seule Maison en France, celle de Nice, et il n'avait encore aucun Patronage agricole. Il n'accepta pas tout de suite cette proposition ; quelques difficultés durent être levées, et les pourparlers durèrent près de deux ans.

    Enfin, la fondation fut décidée et exécutée. On la confia à un prêtre Salésien, le P. Perrot, qui s'installa le 5 juillet 1878, dans cette propriété appelée la Navarre. Il y réunit immédiatement autant d'enfants que les bâtiments purent en contenir.

    À la fin de janvier 1879, D. Bosco profita d'un voyage qu'il fit à Marseille, où l'appelait une nouvelle fondation, pour visiter son Patronage du Var, qu'il ne connaissait pas. Il coucha à Hyères, et, le lendemain, on le conduisit à la Navarre.

    Cette propriété est située à environ douze kilomètres d'Hyères. C'est un lieu très solitaire, mais qui ne manque pas de charme. Des collines, boisées de pins et de chênes-lièges, entourent l'habitation. Au devant, des vignes et quelques terres. Seulement les terres, à ce moment-là, étaient presque en friche ; et les bâtiments, une maison autrefois bourgeoise et une ferme, étaient dans un état de grand délabrement.

    Les enfants, sous la conduite du P. Perrot, vinrent attendre Don Bosco aux limites de la propriété, et ils l'accompagnèrent en chantant des cantiques.

    On alla d'abord à la petite chapelle, puis on visita les bâtiments.

    Quand on fut à la ferme, Don Bosco se mit à considérer les lieux avec une grande attention :

    — Vraiment, fit-il, c'est bien là cet endroit que j'ai vu en rêve ; je le reconnais parfaitement et ne puis en douter.

    Ce songe était connu du P. Perrot qui même, sur le moment, en avait noté tous les détails.

    C'était bien cela, et Don Bosco avoua même qu'il reconnaissait, pour l'avoir entendue dans son rêve, la voix d'un enfant qui venait de chanter un motet.

    — Bien sûr, ajouta-t-il, la divine Providence avait destiné cet asile à nos enfants : Louée soit Notre-Dame Auxiliatrice.

    Vie de don Bosco par Charles d’Espiney

    Le nom du domaine de la Navarre vient de celui de ses propriétaires jusqu’en 1830. En 1868, le propriétaire d’alors le donna à un prêtre, l’abbé Vincent, à charge pour lui d’en faire un orphelinat agricole comme celui qu’il dirigeait déjà à Saint-Cyr. Mais l’abbé vieillissant ne pouvait plus s’occuper des deux maisons, le domaine de la Navarre était presque à l’abandon, d’où la décision de l’évêque de faire appel à dom Bosco. Lequel reviendra en 1884 bénir la chapelle construite grâce à la générosité de familles de la région. La Navarre est aujourd’hui un collège toujours salésien. Le domaine est devenu vinicole.

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    La Navarre, cour de récréation. Photo Rey...

  • Sainte Martine

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    La fête de sainte Martine a été instituée par Urbain VIII en 1635, après la découverte de ses reliques dans l’antique basilique qui portait son nom.

    Sainte Martine a été martyrisée sous saint Urbain Ier, comme sainte Cécile.

    Ses reliques furent découvertes par Pierre de Cortone qui avait été chargé de restaurer la crypte de l’église (à laquelle on avait donné aussi le nom de saint Luc en 1588 parce qu’elle avait été placée sous le patronage de l’Académie de peinture Saint Luc). Du coup Pierre de Cortone fut chargé de reconstruire entièrement l’église. Il réalisa aussi le gisant de sainte Martine sous le maître autel, et un portrait de la sainte qu’on verrait plutôt comme courtisane de la cour romaine du temps…

    Urbain VIII composa des hymnes pour l’office de sainte Martine : Tu natále solum prótege, et Martínæ célebri pláudite nómini :

    Martínæ célebri pláudite nómini,
    Cives Romúlei, pláudite glóriæ :
    Insígnem méritis dícite Vírginem,
    Christi dícite Mártyrem.

    Applaudis, ô Rome, le nom célèbre de Martine, applaudis à sa gloire ; nomme cette Vierge insigne par ses mérites, nomme la Martyre du Christ.

    Hæc dum conspícuis orta paréntibus
    Inter delícias, inter amábiles
    Luxus illécebras, dítibus áffluit
    Faustæ munéribus domus,

    Née de parents illustres, entourée de délices, parmi les charmes séduisants du luxe,elle possède en abondance les biens nombreux d’une maison prospère.

    Vitæ despíciens cómmoda, dédicat
    Se rerum Dómino, et munífica manu
    Christi paupéribus distríbuens opes,
    Quærit præmia Cælitum.

    Méprisant les avantages de cette vie, elle se consacre au Seigneur de toutes choses, et d’une main généreuse, distribuant ses richesses aux pauvres du Christ, elle recherche les récompenses célestes.

    Non illam crúcians úngula, non feræ,
    Non virgæ horríbili vúlnere cómmovent ;
    Hinc lapsi e Súperum sédibus Angeli
    Cælésti dape récreant.

    Ni les ongles de fer qui la déchirent, ni les bêtes, ni les horribles plaies que lui font les verges, n’ébranlent son courage. Descendus du séjour des Bienheureux, les Anges la fortifient par une nourriture céleste.

    Quin et depósita sævítie leo
    Se rictu plácido prójicit ad pedes :
    Te, Martína, tamen dans gládius neci
    Cæli cœtibus ínserit.

    Le lion même, ô Martine, oubliant sa cruauté, se prosterne avec douceur à tes pieds ; mais le glaive, te donnant la mort, t’introduit dans l’assemblée des cieux.

    Te, thuris rédolens ara vapóribus,
    Quæ fumat, précibus iúgiter ínvocat,
    Et falsum périmens auspícium, tui
    Delet nóminis ómine.

    De ton autel, embaumé des vapeurs de l’encens qui y fume, montent vers toi nos prières ; ton nom contient un présage, il efface et détruit le souvenir des auspices trompeurs (de Mars).

    A Nobis ábigas lúbrica gáudia,
    Tu, qui Martyribus dexter ades, Deus
    Une et Trine : tuis da fámulis iubar,
    Quo clemens ánimos beas.
    Amen.

    Éloignez de nous les joies dangereuses, ô Dieu, dont la droite soutient les Martyrs ; vous qui êtes Un et Trois, donnez à vos serviteurs la lumière par laquelle vous faites, dans votre clémence, le bonheur des âmes. Amen.

  • Saint François de Sales

    Vous êtes morts, disait le grand Apôtre aux Colossiens, et votre vie est cachée avec Jésus-Christ en Dieu. La mort fait que l’âme ne vit plus en son corps ni en l’enclos d’icelui. Que veut donc dire, Théotime, cette parole de l’Apôtre : Vous êtes morts? C’est comme s’il eût dit : Vous ne vivez plus en vous-mêmes, ni dedans l’enclos de votre propre condition naturelle; votre âme ne vit plus selon elle-même, mais au-dessus d’elle-même. Le phénix est phénix en cela qu’il anéantit sa propre vie à la faveur des rayons du soleil, pour en avoir une plus douce et vigoureuse, cachant, pour ainsi dire, sa vie sous les cendres. Les bigats et vers à soie changent leur être, et de vers se font papillons; les abeilles naissent vers, puis deviennent nymphes, marchant sur leurs pieds, et enfin deviennent mouches volantes. Nous en faisons de même, Théotime, si nous sommes spirituels ; car nous quittons notre vie humaine, pour vivre d’une autre vie plus éminente au-dessus de nous-mêmes, cachant toute cette vie nouvelle en Dieu avec Jésus-Christ, qui seul la voit, la connaît et la donne. Notre vie nouvelle, c’est l’amour céleste qui vivifie et, anime notre âme, et cet amour est tout caché en Dieu, et ès choses divines avec Jésus-Christ. Car puisque, comme disent les lettres sacrées de l’Évangile, après que Jésus-Christ se fut un peu laissé voir à ses disciples en montant là haut au ciel, enfin une nuée l’environna, qui l’ôta et cacha de devant leurs yeux. Jésus-Christ donc est caché au ciel en Dieu : or, Jésus-Christ est notre amour, et notre amour est la vie de notre âme; donc notre vie est cachée en Dieu avec Jésus-Christ, et quand Jésus-Christ, qui est notre amour, et par conséquent notre vie spirituelle, viendra paraître au jour du jugement, alors nous apparaîtrons avec lui en gloire a; c’est-à-dire, Jésus-Christ notre amour nous glorifiera, nous communiquant sa félicité et splendeur.

    Traité de l’amour de Dieu, livre VII, chapitre 6.

     

  • Septuagésime

    Le graduel de la messe de la Septuagésime est unique en son genre. Contrairement à la plupart des graduels, il n’utilise presque aucune des formules habituelles. Il est l’un des plus longs, et sans doute le plus difficile à chanter, avec ses sauts perpétuels et son amplitude d’une octave et demie. Mais quand il est bien chanté il est magnifique, et c’est une belle préparation au carême qui vient, dans sa reconnaissance de notre misère et l’affirmation de la confiance en Dieu.

    Adjútor in opportunitátibus, in tribulatióne : sperent in te, qui novérunt te : quóniam non derelínquis quæréntes te, Dómine, quóniam non in finem oblívio erit páuperis, patiéntia páuperum non períbit in ætérnum : exsúrge, Dómine, non præváleat homo.

    Vous êtes notre secours au temps du besoin et de l’affliction. Qu’ils espèrent en vous ceux qui connaissent votre nom, car vous n’abandonnez pas ceux qui vous cherchent, Seigneur, car le pauvre ne sera pas en oubli pour toujours, la patience des pauvres ne périra pas à jamais. Levez-vous, Seigneur, que l’homme ne triomphe pas.

    Et aussi...

    • L’introït.

    La symbolique de la septuagésime.

    • Le premier répons des matines.

    • Sur l’ensemble de la messe de ce jour.

    • Sur la parabole des ouvriers dans la vigne.

  • Enterrement de l’Alléluia

    « Dominica Septuagesimæ, in qua deponitur Canticum Domini Alleluja », dit le martyrologe : le dimanche de la Septuagésime, où l’on dépose le chant du Seigneur Alléluia.

    La déposition de l’Alléluia se fait de façon solennelle, la veille de la Septuagésime, à la fin des vêpres : les chantres ajoutent deux Alleluia au Benedicamus Domino qui conclut l’office, et le chœur répond en ajoutant deux Alleluia au Deo gratias.

    A Chartres, au moyen âge, Alleluia était l’unique antienne pour tous les psaumes des premières vêpres, des matines et des laudes de la Septuagésime. Les hymnes étaient des louanges à l’Alléluia. Ainsi l’hymne des vêpres :

    Alleluia, dulce carmen,
    Vox perennis gaudii,
    Alleluia, laus suavis,
    Est chorus cœlestibus,
    Quam canunt Dei manentes
    In domo per sæcula.

    (Alléluia, doux chant, voix de la joie éternelle, Alléluia, douce louange - c’est un chœur pour les habitants du ciel - que chantent ceux qui demeurent dans la maison de Dieu pour les siècles.)

    Les oraisons parlaient aussi de l’Alléluia. Et c’est à la fin des laudes qu’avait lieu l’adieu à l’alléluia tel qu’il se fait aux vêpres dans la liturgie romaine. Après les laudes avait lieu la scène de « l’Alléluia fouetté ». Douze enfants de chœur faisaient tourner des toupies avec des lanières et les fouettaient en les chassant le long de la nef jusque sur le parvis. En 1532 le chapitre de la cathédrale voulut interdire cette coutume mais n’y parvint pas…

    Une variante, à la cathédrale d’Angers : après l’office de none, le samedi, les enfants de chœur, revêtus d’habits particuliers et tenant des torches, brandissaient une image voilée appelée Alléluia, et couraient à travers le chœur vers la salle de théologie où ils chantaient le Subvenite.

    En d’autres endroits, on allait jusqu’à l’enterrer. On fabriquait un mannequin figurant l’Alléluia, on le couchait sur une civière et on le portait en cortège à son tombeau. Tout au long du trajet, et devant la sépulture, on chantait des hymnes, des antiennes, des répons, qui exprimaient la douleur des fidèles devant une telle perte, et les souhaits de « bon voyage », mais aussi d’« heureux retour ». Car on savait qu’il allait… ressusciter.

    Ailleurs, comme à Toul et en Allemagne, l'Alléluia était figuré par une motte de terre que l’on portait en procession, derrière la croix et les chandeliers, en chantant et en gémissant, jusqu'à un endroit du cloître où on l'enfouissait.

    Et voici l’enterrement de l’Alléluia à Lalonde-les-Maures, l’an dernier, par le curé de la paroisse, de la Fraternité Saint Joseph Gardien :

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  • Saint Jean Chrysostome

    Apostiches des grandes vêpres, par Vasilis Kondogiannopoulos.

     

    Χαίροις τὸ χρυσαυγὲς καὶ τερπνόν, τῆς Ἐκκλησίας τὸ θεόπνευστον ὄργανον, ἡ γλῶσσα ἡ φιλανθρώπως, τῆς μετανοίας ἡμῖν, τοὺς ποικίλους τρόπους ὑπογράφουσα, ὁ νοῦς ὁ χρυσίμορφος, χελιδὼν ἡ χρυσόστομος, περιστερά τε, ψαλμικῶς τὰ μετάφρενα, χρυσαυγίζουσα, ἀρετῶν ἐν χλωρότητι· ῥεῖθρον χρυσοειδέστατον, προχέον τὰ νάματα, στόμα τὸ θεῖον καὶ θείας, φιλανθρωπίας ἐχέγγυον, Χριστὸν καταπέμψαι, ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν δυσώπει, τὸ μέγα ἔλεος.

    Τὸ στόμα μου λαλήσει σοφίαν καὶ ἡ μελέτη τῆς καρδίας μου σύνεσιν.

    Χαίροις τῶν ὀρφανῶν ὁ Πατήρ, ἀδικουμένων ὀξυτάτη βοήθεια, πενήτων ἡ χορηγία, ἡ τῶν πεινώντων τροφή, τῶν ἁμαρτανόντων ἡ διόρθωσις· ψυχῶν εὐστοχώτατος, ἰατρός καὶ σεμνότατος, θεολογίας, ὑψηλῆς ἡ ἀκρίβεια, ἡ σαφήνεια, τῶν Γραφῶν τῶν τοῦ Πνεύματος· νόμος ὁ πρακτικώτατος, κανὼν ὁ εὐθύτατος, ἡ θεωρία καὶ πρᾶξις, αἱ τῆς σοφίας ἀκρότητες, Χριστὸν καταπέμψαι, ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν δυσώπει, τὸ μέγα ἔλεος.

    Στόμα δικαίου μελετήσει σοφίαν, καὶ ἡ γλῶσσα αὐτοῦ λαλήσει κρίσιν.

    Οἶκον τῶν ἱερῶν ἀρετῶν, ἱερωμένον σεαυτὸν ἀπετέλεσας· ἐν σοὶ γὰρ τὴν κατοικίαν, ὡς ἐν ἁγίῳ ναῷ, καὶ καθαρωτάτῳ Πάτερ ἔθεντο· σοφῶς κυβερνήσας γάρ, τὰς αἰσθήσεις τοῦ σώματος, ὡς ἐν ἀσύλῳ, θησαυρῷ διετήρησας, τὴν διάνοιαν, τῶν παθῶν καθαρεύουσαν· ὅθεν θεοειδέστατος, Παμμάκαρ γενόμενος, τῆς Ἐκκλησίας προέστης, ἱεραρχίᾳ κοσμούμενος, Χριστὸν ἱκετεύων, τὸν παρέχοντα τῷ κόσμῳ, τὸ μέγα ἔλεος.

    Réjouis-toi, charme de l'Eglise, trompette dorée, instrument au souffle divin, langue qui par amour des hommes nous prescris la conversion en ses modes variés; esprit rayonnant, hirondelle à bouche d'or, colombe dont les ailes, selon le psaume, ont l'éclat de l'or vert, dans la splendeur des vertus, fleuve charriant les paillettes dans ses eaux, bouche divine garantissant l'amour que notre Dieu a pour les hommes. Implore le Christ pour qu'il envoie la grâce du salut sur nos âmes.

    Ma bouche dira la sagesse et le murmure de mon cœur, l'intelligence. (Psaume 48,4)

    Réjouis-toi, véritable Père des orphelins, prompt secours des opprimés, subsistance des pauvres, nourriture des affamés, redressement de ceux qui ont failli, prestigieux médecin des âmes, leur habile guérisseur, rigoureux interprète de la plus haute théologie, clair exégète des Ecritures inspirées, règle toute droite et norme de l'action, double cime de sagesse où culminent les œuvres et la contemplation. Implore le Christ pour qu'il envoie la grâce du salut sur nos âmes.

    La bouche du juste murmure la sagesse et sa langue proclame la justice. (Psaume 36,30)

    De toi-même tu as fait la demeure sacrée des vertus, en toi elles ont fixé leur séjour comme en un temple saint et pur; car, ayant maîtrisé les sens de ton corps, comme en la chambre inviolable d'un trésor tu as gardé à l'abri des passions la pureté de ton esprit; aussi, bienheureux Père, devenu semblable à Dieu, tu présidas en pontife l'Eglise du Christ, le priant d'accorder au monde la grâce du salut.

    Les apostiches se terminent ainsi :

    Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit

    Chrysostome, tu fus vraiment la trompette à la voix d'or répandant sur les cœurs des fidèles comme un trésor les purs joyaux de tes divins enseignements; et comme le dit le prophète David, vénérable Père, leur message a retenti, jusqu'aux limites du monde faisant luire la clarté.

    Maintenant et toujours et pour les siècles des siècles.

    Mon créateur et mon libérateur, le Seigneur Jésus Christ, Vierge pure, en sortant de ton sein, s'est revêtu de tout mon être pour délivrer Adam de l'antique malédiction; c'est pourquoi, Vierge Mère de Dieu, nous ne cessons de t'adresser la salutation angélique: Souveraine, réjouis-toi qui nous protèges et nous défends pour que nos âmes soient sauvées.

    (Je reproduis la traduction qui figure sur le Forum orthodoxe. Elle paraît globalement fidèle mais il est curieux que, à la fin des strophes, « la grande miséricorde » - qui conclut tant de pièces liturgiques - soit devenue « la grâce du salut », même si la grâce du salut est en effet une grande miséricorde.)

  • Saint Polycarpe

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    Lorsqu'en terre tomba le fruit du sein virginal, la semence de vie, alors, il te fit pousser comme un épi portant beaucoup de fruit, pour nourrir les fidèles, par tes saintes paroles et tes enseignements, et les sanctifier par ton sang de martyr, Polycarpe, pontife sacré.

    De ce monde vers Dieu tu es passé en portant l'auréole des martyrs; tu as atteint le sommet de ton désir, vénérable Père, comblé de la bienheureuse splendeur; intercède désormais pour qu'y puissent participer tous les fidèles célébrant, Polycarpe, ta mémoire sacrée.

    Des Apôtres ayant partagé le genre de vie et sur leur trône devenu leur successeur, tu as trouvé dans la pratique des vertus la voie qui mène à la divine contemplation; c'est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, tu luttas jusqu'au sang pour la défense de la foi; Polycarpe, pontife et martyr, intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu'il sauve nos âmes.

    Liturgie byzantine, vêpres.

    L’épître de saint Polycarpe aux Philippiens.

    Saint Polycarpe par saint Irénée.

    Saint Polycarpe par saint Jérôme.

    Le martyre de saint Polycarpe : lettre authentique de l’Eglise de Smyrne.

    Le tropaire de saint Polycarpe.

  • Conversion de saint Paul

    Cardinal Schuster :

    La tardive composition de cette messe se révèle à première vue par le graduel et par le trait. Il semble que le rédacteur ait oublié que leur origine remonte à l’usage des psaumes prescrit par la liturgie juive, et il a enchaîné tant bien que mal quelques versets des épîtres de saint Paul, fort beaux et choisis avec assez de goût, mais hors de place. La mélodie y supplée, par bonheur, car elle est passionnée et d’une élégance classique. Galat., II, 8. « Celui qui opéra au moyen de Pierre dans l’apostolat des circoncis, opéra en moi parmi les gentils ; et l’on reconnut la grâce que Dieu m’avait donnée. ℣. La grâce de Dieu en moi ne fut pas stérile, mais sa grâce m’assiste toujours. »

    Par les moniales d’Argentan :


    podcast

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  • Saint Timothée

    Bienheureux cardinal Schuster :

    Son culte fut très répandu en Orient, surtout après que l’empereur Constance eut, en 356, fait transférer ses ossements à Constantinople. En Occident, bien que les Pères de l’Église aient souvent loué la sainteté et le zèle de Timothée, sa figure ne devint jamais vraiment populaire, et il faut, descendre jusqu’à Clément VIII pour que sa fête pénètre dans le Bréviaire romain avec le rite semi-double [1602]. Plus tard, en 1854, Pie IX l’éleva au rang de solennité de rite double. Dans les calendriers grecs, saint Timothée est fêté, avec le titre d’apôtre, le 22 janvier.

    Maître en douceur, sobre en tout et de noble conscience comme prêtre revêtu, au Vase d’élection tu as puisé les ineffables vérités ; tu as gardé la foi et comme lui mené ta course à bonne fin ; saint apôtre Timothée, prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.