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Liturgie - Page 263

  • Mardi de la première semaine de carême

    Hymne des matines au temps du carême, traduction Lemaître de Sacy (sous le pseudonyme de J. Dumont). Une traduction qui est tout sauf littérale, mais dont on ne peut qu’admirer l’habileté à rendre la teneur intime du texte (voire à l’expliciter) dans des quatrains rimés alternant vers de 12 et de 8 pieds…

    Ex more docti mýstico
    Servémus hoc jejúnium,
    Deno diérum círculo
    Ducto quater notíssimo.

    Gardons ce jeûne saint si célèbre en l'Église
    Compris en quatre fois dix jours,
    Jeûne mystérieux que le ciel favorise
    De sa grâce et de son secours.

    Lex et prophétæ prímitus
    Hoc prætulérunt, póstmodum
    Christus sacrávit, ómnium
    Rex atque factor témporum.

    Jadis le grand Moïse et le brûlant Élie
    L'ont par leur exemple honoré,
    Mais Christ qui la loi vieille à la nouvelle allie
    Le gardant l'a rendu sacré.

    Utámur ergo párcius
    Verbis, cibis et pótibus,
    Somno, jocis, et árctius
    Perstémus in custódia.

    Il faut donc moins dormir, moins manger et moins boire,
    Moins parler, moins se divertir.
    Que l'âme ait ses périls gravés dans sa mémoire
    Et veille pour s'en garantir.

    Vitémus autem nóxia,
    Quæ súbruunt mentes vagas :
    Nullúmque demus cállidi
    Hostis locum tyránnidi.

    Fuyons le précipice où d'un pas insensible
    Nous conduit la molle tiédeur,
    N'ouvrons aucune entrée au serpent invisible
    Pour se glisser dans notre cœur.

    Flectámus iram víndicem,
    Plorémus ante Júdicem,
    Clamémus ore súpplici,
    Dicámus omnes cérnui :

    Devant ce juge saint prosternons-nous en terre,
    Poussons au ciel un cri perçant,
    Pleurons et par nos pleurs détournons le tonnerre,
    Dont s'arme son bras menaçant.

    Nostris malis offéndimus
    Tuam, Deus, cleméntiam :
    Effúnde nobis désuper,
    Remíssor, indulgéntiam.

    Nos excès ont blessé tes bontés paternelles,
    Dieu tout-puissant, mais Dieu très doux,
    Conserve un cœur de père à tes enfants rebelles,
    Et répands tes grâces sur nous.

    Meménto quod sumus tui,
    Licet cadúci, plásmatis :
    Ne des honórem nóminis
    Tui, precámur, álteri.

    L'homme est faible et pécheur, mais il est ton ouvrage.
    Son Dieu doit seul être son roi.
    Garde-nous du tyran dont l'orgueilleuse rage
    Nous attaquant s'attaque à toi.

    Laxa malum, quod fécimus,
    Auge bonum, quod póscimus :
    Placére quo tandem tibi
    Possímus hic, et pérpetim.

    Pardonne nos péchés, rend pure notre vie
    Redouble en nous ton saint amour,
    Fais que l'âme à tes lois librement asservie,
    T'ayant cru voir te voie un jour.

    Præsta, beáta Trínitas,
    Concéde, simplex Unitas,
    Ut fructuósa sint tuis
    Jejuniórum múnera. Amen.

    Trinité souveraine, unique roi du monde,
    Fais goûter aux vrais pénitents
    Les admirables fruits que ta grâce féconde
    Tire du jeûne en ce saint temps.

    Voici le texte français dans la version originale de « L’office de l’Eglise et de la Vierge en latin et en français avec les hymnes traduites en vers » (qu’on appellera « Heures de Port-Royal »), dans l’exemplaire de Google Books qui est de la 19e édition (1666, la première édition étant de 1650). Sur la page de garde une âme scrupuleuse a indiqué que ce livre a été « condamné par Innocent X ». On voit avec quelle efficacité. En 1696 paraissait la 25e édition…

    Screenshot-2018-2-19 Office de l'Eglise et de la Vierge en latin et en français avec les hymnes traduites en vers.png

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    Version ambrosienne (+ polyphonie) en la basilique Saint-Ambroise de Milan :

  • Lundi de la première semaine de carême

    Les lundis, mercredis et vendredis de carême, sauf aux quatre temps, on chante le trait qui a été chanté pour la première fois à la messe du mercredi des Cendres. C’est une pièce émouvante par son caractère très marqué d’imploration, qui s’accroît encore avec le verset où tout le monde s’agenouille pour demander l’aide du Seigneur, que pour la gloire de son nom il nous délivre du mal et nous pardonne nos péchés. Voici ce trait (qu’on ne trouve pas dans les manuscrits antérieurs au XIIe siècle) superbement chanté par les moines de Triors.

    Dómine, non secúndum peccáta nostra, quæ fécimus nos : neque secúndum iniquitátes nostras retríbuas nobis. Dómine, ne memíneris iniquitátum nostrarum antiquarum : cito antícipent nos misericórdiæ tuæ, quia páuperes facti sumus nimis.

    . Adiuva nos, Deus, salutáris noster : et propter glóriam nóminis tui, Dómine, libera nos : et propítius esto peccátis nostris, propter nomen tuum.

    Seigneur, ne nous traitez pas selon nos péchés, et ne nous punissez pas selon nos iniquités psaume 102,10). Seigneur, ne vous souvenez plus de nos anciennes iniquités ; que vos miséricordes viennent en hâte au-devant de nous, car nous sommes réduits à la dernière misère (psaume 78, 8).

    . Aidez-nous, ô Dieu notre Sauveur, et pour la gloire de votre nom, Seigneur, délivrez-nous et pardonnez-nous nos péchés, à cause de votre nom (psaume 78,9).

  • Premier dimanche de carême

    Ecce, nunc tempus acceptábile, ecce, nunc dies salútis.

    C’est maintenant le temps vraiment favorable, c’est maintenant le jour du salut.

    Ainsi commence le premier répons des matines du premier dimanche de carême. C’est ce que proclame saint Paul dans l’épître de la messe. Tempus acceptabile, c’est, selon le latin qui traduit exactement le grec, le temps agréable à Dieu, qui peut être agréé par Dieu. Saint Paul cite explicitement Isaïe, une expression qui se trouvait dans la première lecture de la messe de vendredi. « kairo dekto », disait Isaïe selon la Septante : le moment agréable à Dieu de la même façon qu’un sacrifice – or il s’agit du jeûne - est agréable à Dieu. C’est le mot qu’on trouve plusieurs fois dans le Lévitique, le code des sacrifices de l’Ancienne Alliance. Mais on remarque que saint Paul utilise un mot composé qu’on ne voit pas avant le Nouveau Testament (quatre fois sous la plume de saint Paul, et une fois de saint Pierre). C’est dektos avec deux préfixes : evprosdektos, qui insiste donc deux fois sur le fait que ce moment est le moment favorable pour être agréable à Dieu, le moment des sacrifices de carême qui est le plus favorable pour obtenir le salut. L’expression insiste même trois fois, parce que souvent, notamment ici, le mot kairos a lui-même déjà le sens de « moment favorable ».

    Et c’était une triple raison pour les scribes de réaliser une belle lettrine pour ces premiers mots du carême. En voici quelques échantillons.

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    Antiphonaire du monastère d’Arouca (Portugal), vers 1200.

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    Antiphonaire de la basilique Saint-Pierre de Rome, XIIe siècle.

    Screenshot-2018-2-17 Bréviaire de Paris, noté Calendriers Première partie.png

    Bréviaire de Paris, XIIIe siècle.

    Screenshot-2018-2-17 Antiphonarium ad usum Sancti Mauri Fossatensis .png

    Antiphonaire de Saint Maur des Fossés, XIIe siècle.

    Screenshot-2018-2-17 Handschriften Antiphonarium Benedictinum [132.png

    Antiphonaire bénédictin de l’abbaye de Reichenau, XIIe siècle.

    Screenshot-2018-2-17 e-codices – Virtual Manuscript Library of Switzerland.png

    Antiphonaire du couvent des cordeliers de Fribourg, vers 1300.

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    Antiphonaire cistercien de Rein (Autriche), XIIIe siècle.

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    Antiphonaire bénédictin de Saint-Lambrecht (Autriche), 1400.

  • Samedi après les Cendres

    Les antiennes du Benedictus et du Magnificat ont la particularité d’être prises, non dans l’évangile du jour (on les appelait autrefois antiennes « in evangelio »), mais dans la première lecture… de la messe d’hier, dont la première lecture de la messe de ce samedi est la suite : Isaïe 58, 1-9a, Isaïe 58, 9b-14. Il convient donc de relire l’« épître » d’hier pour voir le contexte et voir comment ces antiennes prennent un sens très différent hors contexte. La première prend même un sens opposé, puisqu’elle montre Dieu qui se félicite de voir les hommes le rechercher et chercher à suivre ses voies (spécialement pendant ce carême qui commence), alors que dans le contexte c’est le début d’une accusation : ils disent qu’ils me recherchent mais ils se comportent très mal bien qu’ils jeûnent.

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    Me étenim * de die in diem quærunt, et scire vias meas volunt.
    Chaque jour ils m’interrogent, ils veulent savoir mes voies (Isaïe 58,2)

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    Tunc invocábis, * et Dominus exáudiet: clamábis, et dicet: Ecce adsum.
    Alors vous invoquerez le Seigneur et il vous exaucera : tu crieras, et il dira : Me voici. (Isaïe 58,9)

  • Vendredi après les Cendres

    Introït

    Audívit Dóminus, et misértus est mihi : Dóminus factus est adjútor meus.
    Le Seigneur a entendu et il a eu pitié de moi ; le Seigneur s’est fait mon aide.

    . Exaltábo te, Dómine, quóniam suscepísti me : nec delectásti inimícos meos super me.
    Je vous exalterai, Seigneur, parce que vous m’avez relevé et que vous n’avez pas réjoui mes ennemis à mon sujet.

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    Traduction d’un commentaire du Prieuré bénédictin de Silverstream (Irlande).

    Nous sommes encore au seuil du carême. Le Christ Jésus, la Miséricorde de Dieu incarnée, entend le son de nos pleurs. Il penche son oreille pour écouter nos gémissements étouffés. Il se baisse et, descendant au fond de la vallée de notre misère, se fait notre aide et notre soutien. "Le Seigneur a entendu, et a eu pitié de moi: le Seigneur est devenu mon aide" (Psaume 29: 2, Introït).

    La mélodie de l'introït s'étend depuis les profondeurs jusqu’aux sommets du septième mode, exprimant, en deux courtes phrases musicales, la bassesse de notre état déchu et l'immensité de la miséricorde de Dieu. Ce fut, bien sûr, l'expérience de saint Augustin dans l'église stationnale où nous sommes assemblés, du moins spirituellement, aujourd'hui.

    Une piété authentiquement liturgique est façonnée par les pratiques de l'Église qui est à Rome. Les missels des fidèles offraient une carte de la Ville éternelle marquant l'emplacement des églises stationnales, de sorte que, du moins dans l'esprit, les catholiques du monde entier puissent ainsi suivre les chrétiens de Rome dans leurs progrès de carême. Chaque jour de carême nous offre l'occasion de faire un pèlerinage spirituel à l'église stationnale désignée. L'église d'aujourd'hui, celle des saints Tryphon et Augustin, est la clé pour chanter l’introït de ce jour en le comprenant. Les Confessions de saint Augustin sont des confessions de la Miséricorde de Dieu. « Bien que je ne sois que poussière et cendre », dit Augustin, « permettez-moi de parler en votre présence miséricordieuse, car c'est à votre miséricorde que je m'adresse » (Confessions, livre I, 7).

    Erratum — La station à Saint-Tryphon (puis Saints Tryphon et Augustin, puis basilique Saint-Augustin), c'est demain, samedi après les Cendres. Les chants de la messe sont identiques, d'où mon erreur. Mais le texte du prieuré de Silvestream est bien indiqué pour le samedi...

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    Sur ce graduel de Sens (vers 1300), qui se trouve à la Bibliothèque nationale du Portugal, on voit que le verset de psaume qu’introduit l’antienne n’est indiqué que par son début : « Exaltabo te d.q.s ». Le chantre était censé connaître les psaumes par cœur et savoir que cela voulait dire : « Exaltábo te, Dómine, quóniam suscepísti me : nec delectásti inimícos meos super me. » Mais quelqu’un a ajouté le verset dans la marge…

    Par la Schola Abelis d'Oxford, lors d'une messe à Londres (l'introït est suivi d'un Kyrie d'Obrecht) :

  • Glups

    J’apprends par le Salon Beige qu’il va y avoir une messe « en l’honneur de Blanche de Castille » le 3 mars en l’église Saint-Germain l’Auxerrois à Paris. Et qui plus est célébrée « dans la forme extraordinaire du rite romain ».

    Du temps où la forme extraordinaire était la seule forme du rite romain, on pouvait célébrer des messes « pour le repos de l’âme de Blanche de Castille », ou à la rigueur « à la mémoire de Blanche de Castille ». Mais pas en l’honneur de quelqu’un qui n’est ni béatifié ni canonisé.

    Mais je ne suis, je l’avoue, qu’un pélagien racorni et rigide à face de piment au vinaigre, enfermé dans un passé heureusement obsolète.

  • Jeudi après les Cendres

    Il n’arrive que trois fois au cours du carême, dit dom Pius Parsch, qu’un répons des matines reprenne l’évangile du jour. Et c’est aujourd’hui pour le centurion de Capharnaum.

    Il est le porte-bannière des Gentils ; ses vertus sont pour nous un modèle merveilleux : sa charité pour ses esclaves, son humilité envers le Christ, sa foi, son sens du devoir. Le Sauveur voit même en lui le conducteur de l’Église des Gentils. Sa victoire est une victoire de l’humilité. Il a véritablement « rejeté sur le Seigneur le souci » de son serviteur et il a été exaucé. Or que veut nous enseigner la liturgie ? Ce que le centurion a fait pour son serviteur, faisons-le pour notre âme.

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    Antiphonaire des Cordeliers de Fribourg, autour de 1300.

    ℟. Domine, puer meus jacet paralyticus in domo, et male torquetur:
    * Amen dico tibi, ego veniam, et curabo eum.
    . Domine, non sum dignus ut intres sub tectum meum: sed tantum dic verbo, et sanabitur puer meus.
    ℟. Amen dico tibi, ego veniam, et curabo eum.

    Seigneur, mon serviteur est couché, paralysé, et souffre beaucoup. En vérité, je te le dis, j’irai et je le guérirai. Seigneur, je ne suis pas digne que tu viennes sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.

    On remarque aussi que ce sont là les antiennes du Benedictus et du Magnificat. Le matin, le centurion dit à Jésus que son serviteur est malade, et Jésus lui répond qu’il va aller le guérir. Le soir, le centurion répond qu’il n’est pas digne de recevoir Jésus, mais qu’il lui suffit d’une parole. La mélodie des deux antiennes est la même, compte tenu qu’elle doit s’adapter aux textes. Il n’y a qu’une seule vraie différence, c’est, au Magnificat, la vocalise sur « tantum » : le mot qui souligne la foi dans l’imploration du centurion : « seulement » : tu n’as qu’à dire, seulement. Puisque tu es le Verbe.

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  • Mercredi des Cendres

    Immutémur hábitu, in cínere et cilício : ieiunémus, et plorémus ante Dóminum : quia multum miséricors est dimíttere peccáta nostra Deus noster.

    Changeons de vêtements, couvrons-nous de cendre et du cilice, jeûnons et pleurons devant le Seigneur ; car notre Dieu tout miséricordieux est prêt à nous remettre nos péchés.

  • Media vita

    Le répons Media vita ne fait pas partie de la liturgie romaine officielle. Son origine est sans doute gallicane (au sens de la liturgie des Gaules avant Charlemagne). Il intrigue par sa mélodie prenante, et surtout par l’espèce de Trisagion qui se trouve au milieu, qui n’est pas sans faire penser à celui des Impropères du vendredi saint, mais avec une troisième invocation qui s’éloigne de l’original byzantin (« sancte et misericors » au lieu de « sanctus immortalis »).

    Dans les livres actuels, c’est un répons qu’on peut chanter au temps de la Septuagésime. C’est donc aujourd’hui le dernier jour. Mais c’est aussi depuis le XIIIe siècle l’antienne du Nunc dimittis aux complies dominicaines pendant le carême. La chronique rapporte que saint Thomas d’Aquin pleurait en entendant le verset « Ne projicias nos », qui ne figure pas dans le répons tel qu’il est aujourd’hui publié. Media vita a connu diverses versions ; celle qu’on peut voir sur le séquentiaire de Saint-Gall est très développée et n’a rien à voir avec une antienne (Media vita a été aussi un chant de procession des Rogations).

    Voici le chant tel qu’il figure dans les livres actuels, par les moines de Silos. Pour en savoir plus voir les articles de Wikipedia en français et en anglais (ils sont très différents), et surtout la page de la Schola Sainte-Cécile.

    Media-vita.jpeg

    Media vita in morte sumus; quem quaerimus adjutorem, nisi te, Domine, qui pro peccatis nostris juste irasceris. Sancte Deus, Sancte fortis, Sancte misericors Salvator, amarae morti ne tradas nos.

    .1 In te speraverunt patres nostri, speraverunt et liberasti eos. Sancte Deus...

    . 2 Ad te clamaverunt patres nostri, clamaverunt et non sunt confusi. Sancte Deus...

    Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto. Sancte Deus...

    Au milieu de la vie, nous sommes dans la mort : quel secours chercher, sinon toi, Seigneur ? toi qui à bon droit es irrité de nos péchés : Saint Dieu, Saint fort, Saint Sauveur miséricordieux, ne nous livre pas à la mort amère.

    En toi ont espéré nos pères: ils ont espéré et tu les as libéré. Saint Dieu...

    Vers toi ont crié nos pères: ils ont crié et ne furent pas confondus. Saint Dieu...

    Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit. Saint Dieu...

  • Les 7 saints fondateurs de l’ordre des Servites

    Ils furent canonisés « comme un seul homme » (c’était une première) le 15 janvier 1888 et on leur fabriqua une messe. On reprit l’antienne de communion de la messe des saints Prime et Félicien (9 juin). La voici avec un verset du psaume 88 par les moines de Ligugé (1983).

    communion.jpeg
    podcast

    Ego vos elégi de mundo, ut eátis et fructum afferátis : et fructus vester maneat.
    (Inveni David, servum meum ; oleo sancto meo unxi eum.)

    C’est moi qui vous ai choisis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure.
    (J’ai trouvé David mon serviteur, je l’ai oint de mon huile sainte.)

    Postcommunion

    Cæléstibus refécti mystériis te, Dómine, deprecámur : ut, quorum festa percólimus imitántes exémpla ; iuxta Crucem Iesu cum María Matre eius fidéliter astémus, et eiúsdem redemptiónis fructum percípere mereámur. Per eúndem Dóminum.

    Fortifiés par les célestes Mystères, nous vous demandons, Seigneur, qu’imitant les exemples de ceux dont nous célébrons la fête, nous soyons fidèles à nous tenir au pied de la Croix de Jésus avec Marie sa Mère, et qu’ainsi nous méritions d’obtenir le fruit de la Rédemption.

    Notre fruit sera durable si nous demeurons unis à l’arbre de vie éternelle qui est le Christ. Voilà le secret de la facile activité des saints et de la réussite de leurs entreprises.

    Dans la vie présente, les noces de l’âme avec Dieu se contractent sur la Croix. C’est le lit nuptial du Fils de Dieu, aussi ne peut-il y avoir de sainteté véritable si elle n’est revêtue des sceaux du mont Calvaire.

    Bienheureux cardinal Schuster