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Sainte Martine

Tu natále solum prótege, tu bonæ
Da pacis réquiem Christíadum plagis ;
Armórum strépitus, et fera prælia
In fines age Thrácios.

Protège le sol qui t’a vue naître, donne au pays des Chrétiens le repos d’une paix utile, repousse jusqu’aux confins de la Thrace le bruit des armes et les cruels combats.

Et regum sócians ágmina sub crucis
Vexíllo, Sólymas néxibus éxime,
Vindéxque innócui sánguinis hósticum
Robur fúnditus érue.

Rassemble tous les rois avec leurs bataillons sous l’étendard de la croix, délivre Jérusalem de la captivité, et, vengeant un sang innocent, renverse jusque dans ses fondements la force de l’ennemi.

Tu nostrum cólumen, tu decus ínclytum,
Nostrárum obséquium réspice méntium ;
Romæ vota libens éxcipe, quæ pio
Te ritu canit, et colit.

O toi, notre appui, toi, notre gloire éclatante, agrée l’hommage de nos cœurs : reçois les vœux de Rome, qui te chante avec piété et t’honore avec joie.

A nobis ábigas lúbrica gáudia,
Tu, qui Martyribus dexter ades, Deus
Une et Trine : tuis da fámulis jubar,
Quo clemens ánimos beas.
Amen.

Éloignez de nous les joies dangereuses, ô Dieu, dont la droite soutient les Martyrs ; vous qui êtes Un et Trois, donnez à vos serviteurs la lumière par laquelle vous faites, dans votre clémence, le bonheur des âmes. Amen.

Soulignant que les hymnes de la fête de sainte Martine ont été écrits par le pape Urbain VIII, dom Guéranger commente :

C’est par ces chants, ô Vierge magnanime, que Rome chrétienne continue de remettre entre vos mains le soin de sa défense. Elle est captive ; si vous la protégez, elle reprendra possession d’elle-même et reposera dans la sécurité. Écoutez ses prières, et repoussez loin de la ville sainte les ennemis qui l’oppriment. Mais souvenez-vous qu’elle n’a pas seulement à craindre les bataillons qui lancent la foudre et renversent les remparts ; même dans la paix, des attaques ténébreuses n’ont jamais cessé d’être dirigées contre sa liberté. Déjouez, ô Martine, ces plans perfides ; et souvenez-vous que vous fûtes la fille de l’Église romaine, avant d’en être la protectrice. Détruisez de plus en plus la puissance du Croissant ; affranchissez Jérusalem, amenez l’Europe à sentir enfin ses entrailles émues pour les Églises de Syrie.

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