Apostiches des grandes vêpres, par Vasilis Kondogiannopoulos.
Χαίροις τὸ χρυσαυγὲς καὶ τερπνόν, τῆς Ἐκκλησίας τὸ θεόπνευστον ὄργανον, ἡ γλῶσσα ἡ φιλανθρώπως, τῆς μετανοίας ἡμῖν, τοὺς ποικίλους τρόπους ὑπογράφουσα, ὁ νοῦς ὁ χρυσίμορφος, χελιδὼν ἡ χρυσόστομος, περιστερά τε, ψαλμικῶς τὰ μετάφρενα, χρυσαυγίζουσα, ἀρετῶν ἐν χλωρότητι· ῥεῖθρον χρυσοειδέστατον, προχέον τὰ νάματα, στόμα τὸ θεῖον καὶ θείας, φιλανθρωπίας ἐχέγγυον, Χριστὸν καταπέμψαι, ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν δυσώπει, τὸ μέγα ἔλεος.
Τὸ στόμα μου λαλήσει σοφίαν καὶ ἡ μελέτη τῆς καρδίας μου σύνεσιν.
Χαίροις τῶν ὀρφανῶν ὁ Πατήρ, ἀδικουμένων ὀξυτάτη βοήθεια, πενήτων ἡ χορηγία, ἡ τῶν πεινώντων τροφή, τῶν ἁμαρτανόντων ἡ διόρθωσις· ψυχῶν εὐστοχώτατος, ἰατρός καὶ σεμνότατος, θεολογίας, ὑψηλῆς ἡ ἀκρίβεια, ἡ σαφήνεια, τῶν Γραφῶν τῶν τοῦ Πνεύματος· νόμος ὁ πρακτικώτατος, κανὼν ὁ εὐθύτατος, ἡ θεωρία καὶ πρᾶξις, αἱ τῆς σοφίας ἀκρότητες, Χριστὸν καταπέμψαι, ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν δυσώπει, τὸ μέγα ἔλεος.
Στόμα δικαίου μελετήσει σοφίαν, καὶ ἡ γλῶσσα αὐτοῦ λαλήσει κρίσιν.
Οἶκον τῶν ἱερῶν ἀρετῶν, ἱερωμένον σεαυτὸν ἀπετέλεσας· ἐν σοὶ γὰρ τὴν κατοικίαν, ὡς ἐν ἁγίῳ ναῷ, καὶ καθαρωτάτῳ Πάτερ ἔθεντο· σοφῶς κυβερνήσας γάρ, τὰς αἰσθήσεις τοῦ σώματος, ὡς ἐν ἀσύλῳ, θησαυρῷ διετήρησας, τὴν διάνοιαν, τῶν παθῶν καθαρεύουσαν· ὅθεν θεοειδέστατος, Παμμάκαρ γενόμενος, τῆς Ἐκκλησίας προέστης, ἱεραρχίᾳ κοσμούμενος, Χριστὸν ἱκετεύων, τὸν παρέχοντα τῷ κόσμῳ, τὸ μέγα ἔλεος.
Réjouis-toi, charme de l'Eglise, trompette dorée, instrument au souffle divin, langue qui par amour des hommes nous prescris la conversion en ses modes variés; esprit rayonnant, hirondelle à bouche d'or, colombe dont les ailes, selon le psaume, ont l'éclat de l'or vert, dans la splendeur des vertus, fleuve charriant les paillettes dans ses eaux, bouche divine garantissant l'amour que notre Dieu a pour les hommes. Implore le Christ pour qu'il envoie la grâce du salut sur nos âmes.
Ma bouche dira la sagesse et le murmure de mon cœur, l'intelligence. (Psaume 48,4)
Réjouis-toi, véritable Père des orphelins, prompt secours des opprimés, subsistance des pauvres, nourriture des affamés, redressement de ceux qui ont failli, prestigieux médecin des âmes, leur habile guérisseur, rigoureux interprète de la plus haute théologie, clair exégète des Ecritures inspirées, règle toute droite et norme de l'action, double cime de sagesse où culminent les œuvres et la contemplation. Implore le Christ pour qu'il envoie la grâce du salut sur nos âmes.
La bouche du juste murmure la sagesse et sa langue proclame la justice. (Psaume 36,30)
De toi-même tu as fait la demeure sacrée des vertus, en toi elles ont fixé leur séjour comme en un temple saint et pur; car, ayant maîtrisé les sens de ton corps, comme en la chambre inviolable d'un trésor tu as gardé à l'abri des passions la pureté de ton esprit; aussi, bienheureux Père, devenu semblable à Dieu, tu présidas en pontife l'Eglise du Christ, le priant d'accorder au monde la grâce du salut.
Les apostiches se terminent ainsi :
Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit
Chrysostome, tu fus vraiment la trompette à la voix d'or répandant sur les cœurs des fidèles comme un trésor les purs joyaux de tes divins enseignements; et comme le dit le prophète David, vénérable Père, leur message a retenti, jusqu'aux limites du monde faisant luire la clarté.
Maintenant et toujours et pour les siècles des siècles.
Mon créateur et mon libérateur, le Seigneur Jésus Christ, Vierge pure, en sortant de ton sein, s'est revêtu de tout mon être pour délivrer Adam de l'antique malédiction; c'est pourquoi, Vierge Mère de Dieu, nous ne cessons de t'adresser la salutation angélique: Souveraine, réjouis-toi qui nous protèges et nous défends pour que nos âmes soient sauvées.
(Je reproduis la traduction qui figure sur le Forum orthodoxe. Elle paraît globalement fidèle mais il est curieux que, à la fin des strophes, « la grande miséricorde » - qui conclut tant de pièces liturgiques - soit devenue « la grâce du salut », même si la grâce du salut est en effet une grande miséricorde.)
Commentaires
Magnifique!!!