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Liturgie - Page 130

  • Sainte Anne byzantine en Sicile

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    La petite chapelle de sainte Anne, face à l'entrée du sanctuaire de Notre Dame de Grâce, à Palazzo Adriano. Sur la gauche l'icône de la fête, sur le même schéma que celle de la Dormition de la Mère de Dieu.

    C'est aussi devant cette chapelle qu'a été célébrée la fête de Notre Dame de Grâce le 31 mai dernier.

    Le kondakion:

    Προστασία τῶν Χριστιανῶν ἀκαταίσχυντε, μεσιτεία πρὸς τὸν Ποιητὴν ἀμετάθετε. Μὴ παρίδῃς ἁμαρτωλῶν δεήσεων φωνάς, ἀλλὰ πρόφθασον, ὡς ἀγαθή, εἰς τὴν βοήθειαν ἡμῶν, τῶν πιστῶς κραυγαζόντων σοι· Τάχυνον εἰς πρεσβείαν, καὶ σπεῦσον εἰς ἱκεσίαν, ἡ προστατεύουσα ἀεί, Θεοτόκε, τῶν τιμώντων σε.

    Secours des chrétiens, toujours exaucée, Médiatrice permanente auprès du Créateur. Ne méprise pas la voix suppliante des pécheurs, toi qui es bonne, empresse-toi de nous secourir, nous qui crions vers toi avec foi, hâte-toi d’intercéder, empresse-toi de sauver, ô Mère de Dieu, Protectrice de ceux qui t’honorent

    Le trisagion:

    Ἅγιος ὁ Θεός, Ἅγιος Ἰσχυρός, Ἅγιος Ἀθάνατος, ἐλέησον ἡμᾶς.
    Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel aie pitié de nous (3 fois)
    Δόξα Πατρὶ καὶ Υἱῷ καὶ Ἁγίῳ Πνεύματι, καὶ νῦν καὶ ἀεὶ καὶ εἰς τοὺς αἰῶνας τῶν αἰώνων. Ἀμήν.
    Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles de siècles. Amen.
    Ἅγιος Ἀθάνατος, ἐλέησον ἡμᾶς.
    Saint Immortel aie pitié de nous.
    Δύναμις.
    Plus fort!
    Ἅγιος ὁ Θεός, Ἅγιος Ἰσχυρός, Ἅγιος Ἀθάνατος, ἐλέησον ἡμᾶς.
    Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel aie pitié de nous.

    Le mégalynaire:

    Ἄξιόν ἐστιν ὡς ἀληθῶς μακαρίζειν σε τὴν Θεοτόκον, τὴν ἀειμακάριστον καὶ παναμώμητον καὶ μητέρα τοῦ Θεοῦ ἡμῶν. Τὴν τιμιωτέραν τῶν Χερουβεὶμ καὶ ἐνδοξοτέραν ἀσυγκρίτως τῶν Σεραφείμ, τὴν ἀδιαφθόρως Θεὸν Λόγον τεκοῦσαν, τὴν ὄντως Θεοτόκον, σὲ μεγαλύνομεν.

    Il est vraiment juste de te proclamer bienheureuse, ô Théotokos, bienheureuse toujours, tout immaculée et Mère de notre Dieu. Toi qui es plus vénérable que les Chérubins et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins, toi qui sans souillure as enfanté Dieu le Verbe, toi qui es réellement Mère de Dieu, nous te magnifions.

    Et puis il y a la sainte Anne de la Martorana à Palerme, face à laquelle je me trouvais le jour où j'ai assisté à la divine liturgie:

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  • Sainte Anne

    Les stichères des vêpres byzantines de la « dormition de sainte Anne, mère de la très sainte Mère de Dieu » (le martyrologe romain dit aussi "Dormition de sainte Anne"), par l’archimandrite Spyridon Skordilis, higoumène du monastère de la Très Sainte Mère de Dieu des hauts des Magoulades à Corfou.

    Μνήμην τελοῦντες Δικαίων, τῶν Προπατόρων Χριστοῦ, Ἰωακεὶμ καὶ Ἄννης, τῶν φαιδρῶν καὶ ἁγίων, δοξάζομεν ἀπαύστως, ᾠδαῖς μυστικαῖς, τὸν οἰκτίρμονα Κύριον, τὸν ἀναδείξαντα τούτους εἰς τὴν ἡμῶν, σωτηρίαν ἀκλινεῖς πρεσβευτάς.

    Fidèles, célébrant la mémoire de Joachim et d’Anne, les saints et illustre aïeux du Seigneur, nous glorifions par des cantiques sacrés celui qui en a fait, dans la tendresse de son cœur, de fervents intercesseurs pour notre salut.

    Ἡ πρώην ἄγονος στεῖρα, ἡ ἐκβλαστήσασα, τὴν ἀπαρχὴν τοῦ γένους, τῆς ἡμῶν σωτηρίας, σήμερον μετέστη πρὸς τὴν ζωήν, τὴν ἐκεῖθεν αἰτοῦσα Χριστόν, τοῦ δωρηθῆναι πταισμάτων τὸν ἱλασμόν, τοῖς ἐν πίστει ἀνυμνοῦσιν αὐτόν.

    Celle qui tout d'abord fut stérile et sans enfant, puis a fait naître les prémices de notre salut, en ce jour est passée de cette vie en l'au-delà, où elle prie le Seigneur d'accorder la rémission de leurs péchés à ceux qui la chantent avec foi.

    Μνήμην Δικαίων τελοῦντες, σὲ ἀνυμνοῦμεν Χριστέ, τὸν παραδόξως Ἄνναν, ἐκ ζωῆς τῆς προσκαίρου, πρὸς ἄληκτον καὶ θείαν, μεταστήσαντα νῦν, ὡς Μητέρα ὑπάρχουσαν, τῆς σὲ τεκούσης ἀσπόρως ὑπερφυῶς, Θεοτόκου καὶ Παρθένου Μητρός.

    Ô Christ, célébrant la mémoire de tes justes aïeux, nous te chantons qui fis passer en ce jour de la vie éphémère à l'éternelle près de Dieu Anne, la mère ayant porté la virginale et divine Génitrice qui, à son tour, sans semence t'enfanta de merveilleuse façon.

  • 9e dimanche après la Pentecôte

    Qui mandúcat meam carnem et bibit meum sánguinem, in me manet et ego in eo, dicit Dóminus.
    Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en mol et moi en lui, dit le Seigneur.

    L’antienne de communion de ce dimanche n’est pas un verset de psaume et n’a rien à voir avec l’évangile du jour, mais comme le dit dom Pius Parsch, c’est « un véritable cantique de communion ». Il faut le déguster, et apprécier comment chaque mot est illustré différemment par la mélodie (sauf bien sûr meam et meum qui se ressemblent…), et ce double si bémol qui arrive à la fin pour souligner que c’est bien ce que dit le Seigneur. Si bémol que l’on retrouve ensuite dans la psalmodie, en accent principal du premier stique.Capture d’écran 2021-07-24 à 16.21.39.png

    Voici cette antienne magnifiquement chantée par les moines de Silos, avec un verset du psaume 110 qui est particulièrement en situation :

    Escam dedit timentibus se, memor erit in sæculum testamenti sui.
    Il a donné de la nourriture à ceux qui le craignent, il se souviendra de son alliance à jamais.

     

  • Encore un…

    Parmi les évêques qui publient un communiqué patelin pour rassurer les tradis à bon compte en attendant les décisions qui seront prises plus tard, il y a celui de Mgr Jacolin, évêque de Luçon.

    On remarque que Mgr Jacolin utilise quatre fois, en quelques lignes, l’expression « forme extraordinaire ». Alors que le pape dit explicitement que la seule expression du rite romain, de la lex orandi, est celle des livres liturgiques publiés depuis 1970.

    Puisqu’il n’y a plus de « forme extraordinaire », on se demande ce que veut dire Mgr Jacolin dans ce paragraphe :

    Je demande aux fidèles attachés à la forme extraordinaire d’accueillir dans un esprit de foi et avec une obéissance éclairée les raisons qui ont amené notre Pape à promulguer son motu proprio.

    Le seul sens possible de cette phrase est que les fidèles attachés à la messe traditionnelle doivent admettre que le pape a décidé de la supprimer.

  • Sympathique mais…

    Une association « SOS Patrimoine » (il semble qu’il y en ait plusieurs de ce nom) lance une pétition pour demander à Audrey Azoulay, directrice de l’UNESCO, de « reconnaître l’appartenance de la messe tridentine au patrimoine culturel immatériel de l’humanité », puisque le pape a déclaré la guerre à la messe traditionnelle et veut sa disparition.

    L’idée est sympathique, mais… stupide.

    L’inscription sur la « Liste du Patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente » (c’est l’intitulé officiel) ne peut se faire que sur demande d’un Etat. Il est donc vain de demander à des individus de faire la démarche. En outre l’Etat demandeur doit justifier des initiatives qu’il a déjà prises pour tenter de sauvegarder le patrimoine en péril : il serait donc aussi vain de demander au gouvernement français de faire la démarche…

    Mais cela doit amuser la descendante d’une grande dynastie juive marocaine, ancien ministre socialiste de la République maçonnique française, qu’on lui demande de sauver la messe…

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Quam vília de seípsa sénserit édocet María, et quod omne quidquid boni mériti hábuit, hoc supérna grátia largiénte percéperit, dicens: Quia respéxit humilitátem ancíllæ suæ; ecce enim ex hoc beátam me dicent omnes generatiónes. Húmilem quippe Christi ancíllam suo iudício se fuísse demónstrat: sed respéctu se grátiæ cæléstis repénte sublimátam pronúntiat, atque in tantum glorificátam, ut sua beatitúdo præcípua mérito cunctárum géntium voce mirétur. Addidit étiam adhuc divínæ pietátis múnera, quæ mirabíliter accépit, digna gratiárum actióne colláudans. Quia fecit mihi magna qui potens est, et sanctum nomen eius. Nihil ergo suis méritis tríbuit, quæ totam magnitúdinem ad illíus donum refert, qui essentiáliter potens et magnus exístens, fidéles suos de parvis atque infírmis, fortes fácere consuévit et magnos.

    Quand Marie dit : « Il s’est penché sur son humble servante, et désormais tous les âges me diront bienheureuse », elle nous apprend les humbles sentiments qu’elle a d’elle-même. Elle nous dit avoir reçu tout ce qu’il peut y avoir de bien en elle par largesse de la grâce divine. Elle montre, certes, qu’elle se considère comme la pauvre servante du Christ. Mais tout de suite, par respect de la grâce céleste, elle reconnaît sa noblesse et se dit tellement glorifiée que la voix de tous les peuples admirera à juste titre son singulier bonheur. Et ces faveurs de la divine bonté – ces faveurs qu’elle a si merveilleusement accueillies –, elle trouve même le moyen de les faire croître en chantant une digne action de grâces : « Le Puissant a fait pour moi des merveilles, Saint est son nom. » Elle n’attribue rien à ses propres mérites. Toute sa grandeur, elle la rapporte au don de celui qui est puissant et grand par essence, lui qui a coutume de rendre forts et grands ses fidèles, tout petits et faibles qu’ils soient.

    Saint Bède, homélie 4 pour l’Avent, lecture des matines (commentaire du Magnificat, suite du texte de samedi dernier).

  • Une perle (et même un collier)

    La 16 juillet 2021, le pape François a publié un motu proprio « Traditionis Custodes » (Gadiens de la Tradition) sur l’usage de la Liturgie romaine avant la Réforme de 1970. Il est précisé, à l’article 1, « les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Paul VI et Jean Paul II, conformément aux décrets du concile Vatican II, sont la seule expression de l’ex Orandi du Rite romain ». Par conséquent, si des prêtres de passage veulent célébrer en latin, ls renvoyer à l’évêque. On ne peut surtout pas célébrer selon le missel de Pie V.

    C'est la prose de Mgr Aubry, évêque de La Réunion. Il s’agit bien de la dernière « circulaire » de l’évêque lui-même. La 16 juillet, les gadiens, ls… et l’on se demande ce qu’est l’ancien Orandi qui est la seule expression du rite romain actuel… Mais aussi pourquoi il faut « renvoyer » à l’évêque les prêtres qui veulent célébrer en latin, donc selon les livres promulgués par Paul VI et Jean-Paul II (car ils ont été promulgués en latin), étant entendu qu’ils sont différents de ceux qui voudraient célébrer « selon le missel de Pie V », ce qu’on « ne peut surtout pas »…

  • Saint Apollinaire

    Le culte dont saint Apollinaire fut l’objet au moyen âge est un reflet fidèle de l’importance que le siège de Ravenne avait prise au VIe siècle, époque où cette ville devint la résidence des empereurs et des exarques. Les tribunaux ecclésiastiques, les évêques et, d’une certaine manière, le Pape lui-même, dans leurs relations avec les représentants des autorités byzantines d’Italie, ne pouvaient pas ne pas compter avec l’archevêque de Ravenne qui était presque devenu ce que, beaucoup plus tard, fut à Naples le Chapelain Majeur, véritable ministre des cultes pour l’Italie.

    Toutefois, tant que cette autorité résida en des hommes d’une valeur morale semblable à celle d’un saint Pierre Chrysologue, elle ne put qu’accroître le prestige de leur sainteté éminente et de leur doctrine. Mais hélas ! En ce monde il n’y a pas que des forts, il y a aussi des faibles. Aussi, quand des hommes ambitieux et intrigants montèrent sur le siège de Ravenne, la lutte avec Rome éclata et l’histoire de l’Œcuménique de Constantinople eut son pendant dans la capitale de l’Émilie.

    Ravenne était, à l’origine, siège suffragant de Rome. Au temps de saint Pierre Chrysologue, on lui reconnut enfin les honneurs métropolitains. Quelques archevêques allèrent encore plus loin : ils tentèrent de se soustraire à l’obédience du pape, et de faire sentir davantage au clergé leur propre omnipotence ; ils le chargèrent d’impôts et prétendirent même que leurs évêques suffragants, ayant laissé leurs sièges, feraient fonction d’hebdomadiers dans la basilique de Saint-Apollinaire, comme les évêques suburbicaires le faisaient au Latran.

    La messe a été rédigée à Rome sous l’impression de ces excès. Le « pape » de Ravenne voulait savoir qui des deux était le plus grand, lui ou le successeur de Céphas.

    Rome répond dans les lectures, rappelant d’abord aux habitants de Ravenne que leur grand évêque Apollinaire était — selon la tradition alors courante — un disciple de Pierre. Ensuite elle fera parler le Maître lui-même, qui, dans sa première Épître, V, 1-11, recommande aux pasteurs de l’Église d’avoir horreur de l’esprit de domination sur le clergé et de l’insolent orgueil, qui trop souvent distingue le pouvoir laïc ; Dieu, en effet, résiste aux superbes qui lui dérobent la gloire, et il donne au contraire sa grâce aux humbles qui lui rapportent tout.

    Cette leçon d’humilité, mise sur les lèvres du Maître de saint Apollinaire et adressée à son orgueilleux successeur, continue dans la péricope évangélique, déjà notée dans la liste de Wurtzbourg [VIIe siècle]. Les Apôtres, à la dernière Cène, se querellent pour savoir qui, entre eux, est le plus grand ; et Jésus répond que cette soif d’ambition et de despotisme exercé sur autrui est propre seulement au pouvoir civil, car, dans la hiérarchie chrétienne, c’est tout l’opposé qui doit se produire. Celui qui est chef est tel pour le service commun : il est donc le serviteur de tous, comme le Fils de l’homme est venu pour servir et pour donner sa vie pour le salut d’un grand nombre.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Un exemple

    Un évêque a tout simplement invoqué un article du code de droit canonique pour justifier qu’il n’appliquera pas le motu proprio par lequel François prétend éradiquer la messe traditionnelle.

    Oh, ce n’est pas vraiment une surprise, puisqu’il s’agit de Mgr Thomas Paprocki, évêque de Springfield, capitale de l’Illinois. J’ai déjà dit comment il avait publié un décret interdisant la communion aux présidents de la chambre des députés et du Sénat de l’Etat suite au vote de la loi garantissant le « droit » à l’avortement jusqu’à la naissance ; et comment il avait donné raison à Mgr Vigano et vertement réagi au propos de François concernant l’affaire McCarrick ; et comment il avait demandé à ses prêtres de respecter la doctrine catholique concernant les LGBT ; et comment il s’est élevé contre l’obligation « vaccinale » à l’université…

    Cette fois, il publie donc un décret de « mise en œuvre du motu proprio Traditionis custodes dans le diocèse de Sprinfield dans l’Illinois, au nom de la Très Sainte Trinité ».

    Le canon 87, dit-il, stipule :

    Chaque fois qu'il le jugera profitable à leur bien spirituel, l'Évêque diocésain a le pouvoir de dispenser les fidèles des lois disciplinaires tant universelles que particulières portées par l'autorité suprême de l'Église pour son territoire ou ses sujets.

    Par conséquent, « moi le très révérend Thomas John Paprocki, par la grâce de Dieu et du Siège apostolique évêque de Springfield dans l’Illinois, je décrète » qu’une dispense du motu proprio est accordée aux prêtres de la Société de saint Jean de Kenty, de la Fraternité Saint-Pierre et des Chanoines de saint Thomas d’Aquin pour continuer de célébrer selon les livres de 1962 dans les églises paroissiales...

  • Sainte Marie Madeleine

     

    Extraits des vêpres et des matines de l'office byzantin, par un évident spécialiste qui non seulement veut rester anonyme mais écrit : « Remarque : Cet enregistrement amateur n'a pas pour but de mettre en valeur les capacités vocales de toute façon inexistantes du chanteur, mais simplement d'enregistrer les mélodies des huit tons du chant traditionnel de Corfou. »

    Ἐὰν ἀνομίας παρατηρήσῃς, Κύριε, Κύριε τίς ὑποστήσεται; ὅτι παρὰ σοὶ ὁ ἱλασμός ἐστιν.

    Si tu observes les iniquités, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ? Car auprès de toi est la propitiation. (Psaume 129)

    Μύρα προσεκόμισας Χριστῷ, τεθειμένω μνήματι, καὶ τοῖς νεκροῖς τὴν ἀνάστασιν, πᾶσιν ἐμπνέοντι, καὶ ἰδοῦσα τοῦτον, πρώτη προσεκύνησας, Μαρία θεοφόρε δακρύουσα. Διὸ ἱκέτευε, δωρηθῆναι ταῖς ψυχαῖς ἡμῶν, τὴν εἰρήνην, καὶ τὸ μέγα ἔλεος.

    Tu préparas des onguents pour le Christ déposé au tombeau, pour celui qui insuffle la résurrection à tous les morts; et, l'ayant vu la première, théophore Marie, tu te prosternas devant lui en pleurant. Prie-le d'accorder à nos âmes la paix et la grande miséricorde.

    Δόξα Πατρὶ καὶ Υἱῷ καὶ Ἁγίῳ Πνεύματι
    Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit

    Doxasitkon des vêpres, à 1:42

    Πρώτη κατιδοῦσα τὴν θείαν Ἀνάστασιν, Μαρία ἡ Μαγδαληνή, τοῦ πρώτου τῶν ἀγαθῶν αἰτίου, τοῦ τὴν ἡμετέραν εὐσπλάγχνως φύσιν θεώσαντος, πρώτη καὶ εὐαγγελίστρια ἐδείχθης, βοῶσα τοῖς Ἀποστόλοις· Τὴν ἀθυμίαν ἀποθέμενοι, τὴν εὐθυμίαν ἀναλάβετε, καὶ δεῦτε κατοπτεύσατε Χριστὸν ἐξαναστάντα, καὶ κόσμῳ παρέχοντα τὸ μέγα ἔλεος.

    La première, tu as vu, Marie Madeleine, la divine résurrection de la cause première de tous les biens, de celui qui divinisa notre nature par bonté ; et la première, tu fus aussi l'annonciatrice de la bonne nouvelle en criant aux Apôtres : Réjouissez- vous, reprenez cœur et venez voir le Christ ressuscité qui accorde au monde la grande miséricorde.

    Stichère des apostiches, à 3:28 :

    Χριστοῦ φανέντος τοῖς ἴχνεσιν, ἀκολουθοῦσα σεμνή, καὶ αὐτὸν θεραπεύουσα, γνώμης προθυμότατα, Μυροφόρε εὐθύτητι, οὐδὲ θανόντα τοῦτον κατέλιπες, ἀλλ' ἀπελθοῦσα μύρα σὺν δάκρυσι, τούτῳ προσήνεγκας, συμπαθῶς πανεύφημε· ὅθεν τὴν σήν, μνήμην τὴν πανίερον, πανηγυρίζομεν.

    Du Christ paru sur terre tu suivis le chemin, l'accompagnant et le servant, sainte Myrophore, avec le zèle de ton cœur ; tu ne l'as pas abandonné dans la mort, mais, touchée de compassion, en y mêlant tes larmes tu préparas les parfums ; c'est pourquoi nous célébrons ta mémoire sacrée.

    Δόξα Πατρὶ καὶ Υἱῷ καὶ Ἁγίῳ Πνεύματι
    Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit

    Doxastikon des apostiches, à 4:37 :

    Τῷ ἑκουσίως πτωχεύσαντι τὴν πτωχείαν τὴν ἐμήν, ὑπερβολῇ εὐσπλαγχνίας, Χριστῷ τῷ Θεῷ, ἡ Μαγδαληνὴ Μαρία, ὡς μαθήτρια πιστῶς διακονήσασα, ἐπὶ ξύλου ταθέντα, καὶ τάφῳ συγκλεισθέντα, κατιδοῦσα ἐβόα δακρυρροοῦσα· Τὶ τὸ ξένον θέαμα; ὁ νεκροὺς ζωοποιῶν, πῶς νεκρὸς λογίζεται; Ποῖα μύρα κομίσω, τῷ ἀπαλλάξαντί με δυσωδίας τῶν δαιμόνων; Ποῖα δάκρυα χέω, τῷ δακρύων τὴν ἐμὴν μεταμφιάσαντι προμήτορα; Ἀλλ' ὁ τοῦ σύμπαντος Ἄναξ, ὡς Παραδείσου φύλαξ φανείς, δροσισμῷ τῶν αὐτοῦ ῥημάτων τὸν καύσωνα ἀφανίζει, λέξας πρὸς αὐτήν· Τοῖς ἀδελφοῖς μου πορευθεῖσα, εὐαγγέλια χαρᾶς ἀναβόησον· Ἀναβαίνω πρὸς τὸν Πατέρα μου, καὶ Πατέρα ὑμῶν, καὶ Θεόν μου καὶ Θεὸν ὑμῶν, ὅπως παράσχω τῷ κόσμῳ τὸ μέγα ἔλεος.

    En disciple ayant servi avec foi le Christ notre Dieu, qui de plein gré assuma notre pauvreté, en son extrême compassion, Marie Madeleine, le voyant étendu sur la croix puis déposé au tombeau, s'écria dans ses larmes : Quelle étrange vision ! Voici compté parmi les morts celui qui est venu les vivifier ! Quel parfum préparerai-je pour celui qui m'a détournée de la puanteur des démons, et quelles larmes verser pour celui qui fait cesser les pleurs de la mère des vivants ? Mais le Souverain de l'univers, qui lui sembla le gardien du jardin, sous la rosée de ses paroles fit cesser la brûlure de ses pleurs, lui disant : Va auprès de mes frères, annonce-leur la bonne nouvelle de la joie : je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu, pour accorder au monde la grande miséricorde.

    Cathisme, à 7:46 :

    Τῷ πτωχεύσαντι Λόγῳ ὑπερβολῇ, εὐσπλαγχνίας Μαρία Μαγδαληνή, σαφῶς ὡς μαθήτρια, ἀληθῶς διηκόνησας, καθορῶσα δὲ τοῦτον, Σταυρῷ ἀναρτώμενον, καὶ ἐν τάφῳ τεθέντα, ἐθρήνεις δακρύουσα· Ὅθεν σε τιμῶμεν, καὶ τὴν σὴν ἐκτελοῦμεν, ἐν πίστει πανήγυριν, Μυροφόρε ἀοίδιμε, καὶ συμφώνως βοῶμέν σοι· Πρέσβευε Χριστῷ τῷ Θεῷ, τῶν πταισμάτων ἄφεσιν δωρήσασθαι, τοῖς ἑορτάζουσι πόθῳ, τὴν ἁγίαν μνήμην σου.

    Le Verbe qui se fit pauvre par extrême compassion, Marie Madeleine, tu l'as servi comme disciple en vérité ; puis, le voyant mis en croix et déposé au sépulcre, tu gémis en le pleurant ; c'est pourquoi nous les fidèles, nous célébrons ta festivité, te vénérant et nous écriant d'une même voix : Illustre Myrophore, prie le Christ notre Dieu d'accorder la rémission de leurs péchés à ceux qui fêtent de tout cœur ta mémoire sacrée.

    Le tropaire de la fête, à 8:54 :

    Χριστῷ τῷ δι' ἡμᾶς, ἐκ Παρθένου τεχθέντι, Σεμνὴ Μαγδαληνή, ἠκολούθεις Μαρία, αὐτοῦ τὰ δικαιώματα, καὶ τοὺς νόμους φυλάττουσα· ὅθεν σήμερον, τὴν παναγίαν σου μνήμην, ἑορτάζοντες, ἀνευφημοῦμέν σε πίστει, καὶ πόθῳ γεραίρομεν.

    Le Christ qui de la Vierge est né pour nous, vénérable Marie Madeleine, tu l'as suivi, gardant ses préceptes et ses lois ; et nous qui célébrons ta mémoire sacrée, avec foi nous t'acclamons et te glorifions avec amour.