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Les antiennes propres des heures à l’Office du diocèse d’Annecy :
1. Egrédere de terra tua, et de cognatióne tua, de domo patris tui, et veni in terram quam monstrábo tibi.
Quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père, et viens dans le pays que je t’indiquerai.
2. Fáciam te in gentem magnam, et benedícam tibi, et magnificábo nomen tuum.
Je ferai naître de toi un grand peuple, je te bénirai et je magnifierai ton nom.
3. Benedícta es tu a Dómino : scit enim omnis pópulus mulíerem te esse virtútis.
Tu es bénie du Seigneur : car tout le peuple sait que tu es une femme de vertu.
4. Fecit quod plácuit Deo, et fórtiter ivit in via quam mandávit illi propheta magnus et fidelis in conspectu Dei.
Elle fit ce qui est agréable à Dieu ; elle marcha vaillamment dans le chemin que lui traça un grand et fidèle prophète à la face de Dieu.
5. Dei æmulatióne despóndit uni viro vírgines castas exhibére Christo.
Éprise d’une divine jalousie, elle fiança à un époux unique des vierges pures qu’elle présenta au Christ.
La première et la deuxième sont des propos de Dieu adressés à Abraham (Genèse 12, 1 et 2).
La troisième parle de Ruth (3, 10-11).
La quatrième est extraite de l’éloge d’Ezéchias dans le livre de l’Ecclésiastique (48,25) : sainte Jeanne de Chantal est assimilée au roi de Juda, et saint François de Sales à Elie. Le même texte est aussi un répons des vêpres de l’office parisien de sainte Geneviève. Si sainte Geneviève a sauvé Paris comme Ezéchias a sauvé Jérusalem, en revanche on ne voit pas qui peut être le prophète.
La cinquième est l’adaptation d’une phrase bien connue de la seconde épitre aux Corinthiens.
Bernardus Doctor inclytus, Caelos conscendit hodie, Quem attraxit divinitus Splendor paternae gloriae.
Bernard l’illustre docteur monte aujourd’hui aux cieux, lui que la splendeur de la gloire du Père attire divinement.
Exsultet caelum laudibus De Bernardi consortio, Quem conjungis caelestibus, Jesu, nostra redemptio.
Que le ciel exulte en louanges pour la compagnie de Bernard, lui que Jésus notre rédemption tu joins aux habitants du ciel.
Rufum dorso per catulum Praefigurasti puerum Fore Doctorem sedulum, Conditor alme siderum.
Par un petit chien au dos roux tu as figuré par avance que l’enfant serait un zélé docteur, ô sacré créateur des astres.
Nascentis ei claruit Clara Christi nativitas, Hoc a te donum habuit, O lux, beata Trinitas.
La glorieuse nativité du Christ naissant brilla pour lui, il reçut ce don de toi, ô lumière, Trinité bienheureuse.
Arcana sacrae paginae Declarat, et mysterium Quod effecit in Virgine Deus, creator omnium.
Il dévoile les arcanes des pages sacrées, et le mystère que Dieu, le créateur de toute chose, a réalisé dans la Vierge.
Rore perfusum gratiae Monstrat dulcor eloquii; Per te fons sapientiae, Summi largitor praemii.
La douce saveur de sa parole montre qu’il est baigné de la rosée de la grâce, par toi, source de la sagesse, qui accordes les récompenses suprêmes.
Detentos a daemonibus Sanat, morbos languentium Curat, confert doloribus Magnum salutis gaudium.
Il guérit ceux qui sont tenus par les démons, il soigne ceux qui souffrent de maladies, il apporte à leurs douleurs la grande joie du salut.
Vita vivit feliciter Cum Maria Christifera Cum qua degustat dulciter Aeterna Christi munera.
Il vit dans le bonheur de la Vie avec Marie porteuse du Christ, avec laquelle il déguste la douceur des dons éternels du Christ.
Summae Deus potentiae, Tibi sit laus et gloria: Da post cursum miseriae Beata nobis gaudia. Amen.
Dieu de la puissance suprême, à toi soit la louange et la gloire, donne-nous les joies bienheureuses après le cours de cette vie de misère. Amen.
Cette hymne des vêpres de la fête de saint Bernard, dans le bréviaire cistercien, existait dès le XIIIe siècle.
On remarque :
— qu’elle est en acrostiche : les premières lettres de chaque strophe donnent BERNARDUS.
— que chaque strophe se termine par le premier vers d’une hymne du bréviaire : Splendor paternae gloriae est le premier vers de l’hymne des laudes du lundi (le dimanche dans le bréviaire cistercien). Jesu, nostra redemptio est le premier vers de l’hymne des vêpres de l’Ascension. Conditor alme siderum est le premier vers de l’hymne des vêpres de l’Avent. O lux, beata Trinitas est le premier vers de l’hymne des vêpres du samedi. Deus, creator omnium est le premier vers de l’hymne des vêpres du dimanche. Summi largitor praemii est le premier vers d’une hymne cistercienne des matines du carême. Magnum salutis Gaudium est le premier vers d’une hymne pour la procession des Rameaux. Aeterna Christi munera est le premier vers de l’hymne des matines des fêtes des apôtres. Beata nobis gaudia est le premier vers de l’hymne des laudes de la Pentecôte.
La troisième strophe fait allusion au songe de la mère de saint Bernard enceinte : elle se vit accoucher d’un chien blanc avec des poils roux sur le dos. C’était une prophétie que son fils serait un confesseur et un docteur, selon l’explication que fait saint Grégoire le Grand de l’épisode des chiens léchant les plaies du pauvre Lazare : « Il n’est pas rare que dans la Sainte Ecriture les chiens désignent les prédicateurs. La langue des chiens guérit en effet les blessures en les léchant, et les saints docteurs aussi, quand ils nous enseignent lorsque nous leur confessons nos péchés, touchent en quelque sorte les plaies de notre âme avec leur langue. Et puisqu’ils nous arrachent à nos péchés par leurs paroles, c’est comme s’ils nous rendaient la santé en touchant nos blessures. »
La strophe suivante fait allusion à Bernard enfant qui s’endormit en attendant la messe de minuit et eut la vision de l’Enfant Jésus naissant, épisode qui le marqua profondément.
Jour de mort : 19 août 1680. Tombeau : A Caen (France). Vie : Le saint est connu comme fondateur d’une congrégation de prêtres séculiers en France qui poursuit le double but de travailler au développement de l’esprit chrétien du peuple par les missions et à la bonne formation du clergé séculier dans les séminaires diocésains. Né en 1601 en Normandie, il entra dès sa jeunesse dans la Congrégation de l’Oratoire, fut ordonné prêtre en 1626, et commença bientôt à parcourir la France comme missionnaire apostolique. Lorsque son ministère apostolique lui eut fait comprendre combien il était nécessaire d’avoir un clergé zélé pour développer l’esprit religieux dans le peuple, il fonda la Congrégation dont nous avons parlé. Il écrivit aussi des livres pour seconder son apostolat, par exemple « Le bon confesseur », « Le prédicateur apostolique ». Il fut durement attaqué par les Jansénistes.
Pratique : La prière liturgique souligne que le saint a fondé une nouvelle Congrégation et surtout qu’il a développé le « culte du Sacré-Cœur et de la Sainte Vierge », et elle demande que nous imitions ses vertus. L’œuvre essentielle du saint fut la formation du clergé séculier. Il savait trop bien que la piété d’un peuple dépend en grande partie de la piété de son clergé. Celui-ci est-il bon et pieux, alors tout va bien aussi pour le peuple. Travaillons dans notre modeste sphère à obtenir de bons prêtres ; soutenons de pieux jeunes gens dans leurs études ; surtout prions pour les prêtres. La messe est du commun des confesseurs (Os justi).
On remarque le ton laconique de la notice de Dom Parsch. On remarque surtout qu’il modifie la collecte (à moins que ce soit le traducteur, puisque le texte originel est en allemand). Saint Jean Eudes a développé le « culte du Sacré-Cœur et de la Sainte Vierge », dit dom Parsch. Rien à redire. Mais la collecte dit en réalité : « ad cultum sacrórum Córdium Iesu et Maríæ rite promovéndum », mettant sur le même plan les deux cœurs, ce que faisait en effet Jean Eudes, et qui est insupportable. En ce qui concerne « la formation du clergé séculier », d’autre part, on peut s’étonner que dans l’emploi du temps de ses séminaires on voit les complies à 14h et les matines à 17h 45, et nulle part d’heure pour la messe… (Voir aussi la « grande solennité de Jésus ».)
Le vitrail de saint Armel, en l’église Saint-Armel de Ploërmel. Créé vers 1490, restauré vers 1860-70, puis après les bombardements américains de 1944 en 1959-61.
Le vitrail se lit de bas en haut et de droite à gauche.
Armel au pays de Galles quitte ses compagnons et s’embarque pour la Bretagne.
Un messager du roi Childebert vient le chercher.
A la cour du roi, Armel accomplit une guérison miraculeuse.
Saint Armel prend congé du roi.
Saint Armel prend la « guivre ».
Saint Armel jette la guivre dans la rivière. (Le monstre ressemble quelque peu à un gros dindon…)
Prédication de saint Armel qui guérit un lépreux.
Un ange annonce à saint Armel sa mort prochaine. Mort de saint Armel.
Dans cette chronique liturgique j’ai déjà eu l’occasion de citer des sites touristiques polonais, qui savent de quoi ils parlent quand il s’agit de religion, et qui en parlent, et en très bon français. Voici ce que dit « Kraków Travel » sur la chapelle de l’église des dominicains de Cracovie où se trouvent les reliques de saint Hyacinthe. Sous le titre : « L’Apôtre du Nord ».
Jacek Odrowąż, appelé Apôtre des Peuples Slaves où l’Apôtre du Nord, était le premier dominicain polonais. La chapelle avec ses reliques est l’un des lieux de culte les plus populaires de Cracovie.
Selon la tradition, la chapelle de style baroque tardif de l’église des Dominicains se trouve à l’emplacement de la cellule médiévale dans laquelle a passé les dernières années de sa vie le plus connu des missionnaires polonais (Le Bernin a placé sa figure sculptée sur la colonnade entourant la place Saint-Pierre au Vatican). Saint Hyacinthe Odrowąż, né vers 1183, fut le premier Polonais entré dans l’Ordre des Prêcheurs, fondé en 1216 à Toulouse par saint Dominique pour « combattre l’hérésie et le schisme ». Hyacinthe, originaire d’une opulente famille noble silésienne, fit des études à Paris et à Bologne, puis devint chanoine du chapitre de Cracovie ; pendant un voyage en Italie, il fit la connaissance du fondateur de la nouvelle congrégation apostolique. Il reçut de lui l’habit des dominicains et se consacra désormais à sa vocation de missionnaire. Pendant son voyage de retour en Pologne, il organisa les couvents de Friesach (Autriche), de Prague (Tchéquie), de Wrocław et de Kamień puis, en 1222, le premier couvent dominicain de Pologne, auprès de l’église de la Sainte-Trinité de Cracovie. Dans les années qui suivirent, il mena une activité apostolique dans différents diocèses de Pologne et de Bohème, mais aussi en Ruthénie et en Prusse. Il rentra à Cracovie en 1243, pour y prêcher, confesser, prier et mener une vie d’ascèse.
Il fut canonisé en 1594. C’est un des plus grands thaumaturges parmi les saints polonais ; il aurait été aidé dans l’obtention de grâces, les guérisons et les résurrections qu’il obtenait par la Sainte Vierge qui lui apparaissait pour intercéder. La légende parle de Saint-Hyacinthe fuyant Kiev devant les Tatares : lorsque le dominicain brandit l’ostensoir, la statue en albâtre de la Vierge à l’Enfant s’adressa à lui pour qu’il la sauve de la profanation. La sculpture monumentale devint alors si légère que le moine réussit à la transporter à Cracovie, après avoir franchi le Dniepr à pied sec sur son propre manteau déployé sur les flots. Saint Hyacinthe aurait aussi fait venir à Cracovie les pierogi (genre de raviolis, spécialité polonaise) pour nourrir les pauvres qu’il protégeait. Il aurait également ressuscité la vache d’une pauvre femme, le cheval d’un pauvre homme et relevé le blé après la grêle, en sauvant ainsi le peuple de la faim. Saint-Hyacinthe mourut le jour de la fête l’Assomption de la Vierge, le 15 août 1253. Sainte Bronisława et l’évêque Jan Prandota, dont les témoignages ont été recopiés, affirmèrent avoir eu ce jour la vision d’Hyacinthe montant au ciel assisté de la Vierge.
La tombe du prêtre dans l’église des Dominicains de Cracovie devint rapidement célèbre pour ses miracles: les femmes stériles y obtenaient la fertilité, les malades guérissaient, les mauvais esprits quittaient les possédés. L’autel actuel et le sarcophage dans la chapelle Saint-Hyacinthe datent du tournant des 17e et 18e siècles. La vie et les miracles du saint sont représentés sur des peintures baroques sur les murs.
La fête de saint Joachim fut instituée et fixée au 20 mars par Jules II au début du XVIe siècle. Supprimée en 1568 par saint Pie V comme toutes les fêtes liées à des textes apocryphes, elle fut rétablie dès 1584 (comme celle de sainte Anne) par Grégoire XIII. En 1738 Clément XII la fixa au dimanche dans l’octave de l’Assomption. Saint Pie X l’assigna au 16 août.
Curieusement, l’introït et le graduel de la messe sont repris de la vigile de saint Laurent (il y a juste une semaine). L’offertoire est repris d’un commun des martyrs, et la communion d’un commun des évêques (et Joachim n’était ni l’un ni l’autre).
La mélodie de l’alléluia a été reprise d’un ancien alléluia d’une messe de dédicace des églises, dont le texte était : « O quam metuendus est locus iste… » Le nouveau texte, dans le missel, est : « O Jóachim, sanctæ conjux Annæ, pater almæ Vírginis, hic fámulis ferto salútis opem. » O Joachim, époux de sainte Anne, père de la glorieuse Vierge, aidez ici-bas au salut de vos serviteurs.
Mais cela ne colle pas avec la mélodie, qui ferait chanter « O Jóachim sanctæ — conjux Annæ », disjoignant le nom et la sainteté de la conjointe. On a donc transféré la sainteté d’Anne à Joachim : « O Jóachim sancte — conjux Annæ ». Et comme c’est sa fête, la logique musicale a judicieusement prévalu sur le texte.
Tropaire et kondakion de la divine liturgie de la Dormition, le 15 août 2020 en l'église de l'Assomption de Palazzo Adriano. (Les deux mélodies sont spécifiques de l’éparchie de Piana degli Albanesi.)
Dans ton enfantement tu es restée vierge ; dans ta dormition tu n’as pas abandonné le monde, ô Mère de Dieu. Tu as été transférée à la vie, étant Mère de la Vie, et par tes prières tu rachètes nos âmes de la mort.
Ni le tombeau ni la mort n’ont eu pouvoir sur la Mère de Dieu, infatigable à la supplication, inébranlable espoir dans ses intercessions. Puisqu’elle est la Mère de la Vie, il l’a transférée à la vie, celui qui reposa dans son sein toujours virginal.
*
Préface, Sanctus, consécration et mégalynaire de la divine liturgie de la Dormition de la Mère de Dieu, à Palazzo Adriano le 15 août 2020.
Saint, saint, saint le Seigneur Sabaoth. Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire. Hosanna au plus haut des cieux. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux.
Toutes les générations te diront bienheureuse, toi qui seule es Mère de Dieu. En toi, Vierge pure, les lois de la nature ont été dépassées : ta maternité reste virginale et ta mort annonce la vie. Mère de Dieu, vierge après l’enfantement, vivante après la mort, sauve pour toujours ton héritage.
Pendant les deux semaines avant la fête de la Dormition (le "carême de la Mère de Dieu") on chante dans les églises byzantines un office spécial, la Paraklisis (supplication) à la Mère de Dieu. En voici trois extraits à Palazzo Adriano (Sicile) le 4 août dernier : les tropaires (théotokia) après la proclamation de l’évangile, les 12 Kyrie (après la prière qui suit les théotokia) et le chant (exapostilaires) qui accompagne, à la fin de l’office, la vénération de l’épitaphios de la Mère de Dieu.
Ne me confie pas à une protection humaine, toute sainte Souveraine, mais accueille la prière de celui qui vient en te suppliant. Car la tribulation s’empare de moi, je ne peux pas supporter les flèches des démons, je n’ai pas de protection, je n’ai où me réfugier, malheureux que je suis, combattu de toute part, et je n’ai pas de réconfort en dehors de toi. Souveraine du monde, espérance et défense des fidèles, ne dédaigne pas ma prière, fais ce qui m’est profitable.
Aucun de ceux qui accourent à toi ne repart dans la confusion, ô pure Vierge Mère de Dieu, mais il demande la grâce et reçoit le don qui convient à sa demande.
Tu es le changement de ceux qui sont dans la tribulation et la délivrance des malades, Vierge Mère de Dieu, sauve ta ville et ton peuple, toi qui es la paix de ceux qui sont dans les combats, le calme de ceux qui sont dans l’agitation, et la seule protection des fidèles.
J’ai en toi une médiatrice devant Dieu qui aime les hommes ; qu’il ne m’accuse pas pour mes actions devant les anges, je t’en supplie, ô Vierge, viens vite à mon aide.
Tour tressée d’or et cité aux douze murs, trône qui distille le soleil, chaire du Roi, merveille incompréhensible, comment allaites-tu le Maître ?
On trouvera d'autres extraits de cet office ici, notamment l'intégralité des odes.
(N.B. Le prêtre - on dit le papàs - que l'on voit et que l'on entend sur ces vidéos est la personne qui m'a envoyé l'information sur le médecin de Trapani.)
La messe de l’Assomption en la cathédrale de Philadelphie sera célébrée « dans le rite latin traditionnel » par Mgr Joseph N. Perry, évêque auxiliaire de Chicago.
Il s’agit en outre de la messe de clôture d’un festival de musique chorale. L’ordinaire sera une messe de Vaughan Wiliams, dirigée par sir James MacMillan, et il y aura aussi l’Ave Maria et l’Ave Maris Stella de MacMillan.
A Rome, le bienheureux Hippolyte martyr. Après avoir enduré sous l'empereur Valérien divers tourments pour sa glorieuse confession, il fut lié par les pieds au cou de chevaux indomptés, traîné cruellement à travers les chardons et les ronces, supplice qui mit tout son corps en lambeaux et lui fit rendre l'âme. Ce même jour souffrirent encore la bienheureuse Concorde, sa nourrice, qui, avant lui, avait été déchirée à coups de fouets garnis de plomb et s'en était allée vers le Seigneur ; puis dix-neuf autres personnes de sa maison qui furent décapitées hors de la porte Tiburtine, et inhumées avec lui au Campo Verano.
A Imola, l'anniversaire du martyr saint Cassien. Sur son refus d'adorer les idoles, le persécuteur fit venir ses élèves auxquels il était devenu odieux comme maître d'école, et leur donna licence de le faire mourir. La faiblesse de leurs mains rendit les souffrances de son martyre d'autant plus cruelles que la mort mit plus longtemps à venir.
Ainsi commence le martyrologe romain en ce jour. Les deux premiers saints sont donc honorés en même temps quoiqu’ils n’aient pas souffert en même temps ni au même lieu. Souvent c’est parce qu’il y avait à Rome deux messes, qui ont été fusionnées. Ici ce n’est pas le cas. Cassien n’a été ajouté à Hippolyte que plus tard.
Le martyre de saint Cassien, école bolognaise, début XVIe, évêché d'Imola.
Le troisième saint du jour, dans le martyrologe romain, s’appelle également Cassien : saint Cassien évêque de Todi, martyr sous Dioclétien. Il y a aussi un saint Cassien martyr de Rome le 1er décembre, un saint Cassien martyr à Tanger le 3 décembre, un saint Cassien martyr à Rome le 26 mars, et le 5 août un saint Cassien évêque d’Autun. Mais le plus connu des Cassien, auteur majeur de la littérature monastique, seul auteur dont saint Benoît recommande nommément la lecture, ne figure pas dans le martyrologe traditionnel. Parce qu’une phrase de ses Conférences peut passer pour semi-pélagienne (alors que le début et la fin de la dite conférence sont explicitement antipélagiens). Il semble qu’il ait été mis dans le nouveau martyrologe.
Le dernier nom du jour est celui de sainte Radegonde : « A Poitiers, en France, sainte Radegonde reine, qui eut une vie éclatante de miracles et de vertus. » Je l’ai évoquée ici, là, et encore l’an dernier.