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Liturgie - Page 134

  • Saint Guillaume

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    (Saint-Pierre de Rome)

    Personnellement et par ses disciples, Guillaume eut pour mission d’infuser au royaume de Sicile, qui se fondait alors, l’élément de la sainteté que tout peuple chrétien réclame à sa base. Au Midi comme au Nord de l’Europe, la race normande venait d’être providentiellement appelée à promouvoir le règne de Jésus-Christ. C’était le moment où Byzance, impuissante à protéger ses dernières possessions d’Occident contre l’invasion sarrasine, n’en prétendait pas moins garder les églises de ces contrées dans les liens du schisme, où l’avait récemment engagée l’intrigante ambition de Michel Cérulaire. Le Croissant s’était vu contraint de reculer devant les fils de Tancrède de Hauteville ; et la perfidie grecque fut déjouée à son tour parla rude simplicité de ces hommes, qui apprirent vite à n’opposer d’autre argument que celui de leur épée aux fourberies byzantines. La papauté, un instant hésitante, comprit bientôt également de quel secours lui seraient les nouveaux venus, dans les querelles féodales qui s’agitaient depuis deux siècles autour d’elle, et préparaient la longue lutte du sacerdoce et de l’empire.

    C’était l’Esprit-Saint qui, comme toujours depuis les temps de la Pentecôte, dirigeait ici les événements au plus grand bien de l’Église. Il inspirait aux Normands d’établir leurs conquêtes sur la fermeté de la Pierre apostolique, en se reconnaissant les feudataires du Saint-Siège. Mais en même temps, pour récompenser la fidélité de ce début, pour les rendre aussi plus dignes de la mission qui eût continué de faire leur honneur et leur force, s’ils eussent continué de la comprendre, il leur donnait des saints. Roger Ier avait vu saint Bruno intercéder pour son peuple dans les solitudes de Calabre, et le sauver miraculeusement lui-même des embûches dressées par la trahison ; Roger II eut pour le ramener dans les sentiers de la justice, dont il s’écartait trop souvent, l’exemple et les exhortations du fondateur du Mont-Vierge.

    A la suite de Jean vous comprîtes les attraits du désert, ô Guillaume, et Dieu voulut montrer par vous l’utilité que renferment ces existences qui, dans leur fuite du monde, semblent se désintéresser des affaires humaines. Le détachement complet des sens, dégageant l’âme, la rapproche du souverain Être ; la solitude, éteignant les bruits de la terre, permet d’entendre la voix du Créateur. L’homme alors, éclairé par l’Auteur même du monde sur les grands intérêts mis en jeu dans son œuvre, devient en ses mains un instrument aussi puissant que docile pour la poursuite de ces intérêts, qui ne sont autres que ceux de la créature elle-même et des nations. Ainsi devîntes-vous, illustre Saint, le boulevard d’un grand peuple qui trouva dans votre parole la règle du droit, dans vos exemples le stimulant des vertus les plus hautes, dans la surabondance de votre pénitence une compensation devant Dieu aux écarts de ses princes. Pour ce peuple nouveau, en qui le succès de ses armes excitait la violence et la fougue de toutes les passions, les miracles sans nombre qui accompagnaient vos exhortations avaient, eux aussi, leur éloquence : témoin ce loup qui, après avoir dévoré l’âne du monastère, fut condamné à le remplacer dans son humble service ; témoin la malheureuse qui, au jour où sur un lit de charbons ardents vous parûtes inaccessible à l’action de la flamme, renonça à sa vie criminelle et fut conduite par vous jusqu’à la sainteté.

    Bien des révolutions sont venues depuis lors montrer en cette contrée, dans laquelle vous aviez souffert et prié, l’instabilité des royaumes et des dynasties qui ne cherchent pas avant tout le royaume de Dieu et sa justice. Malgré l’oubli où trop souvent, depuis que vous avez quitté la terre, ont été mis vos enseignements et vos exemples, protégez le pays où Dieu vous accorda des grâces si grandes, et qu’il daigna confier à votre intercession puissante. La foi reste vive en ces peuples : conservez-la, malgré les efforts de l’ennemi contre elle en nos jours ; faites-lui produire ses fruits dans le champ des vertus.

    Dom Guéranger

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    (La Martorana, Palerme)

  • Nativité de saint Jean Baptiste

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    Ce jour, sur l’ordo du monastère du Barroux, on peut lire : « Ad Benedictus pulsatur campana maior ». C’est-à-dire : au Benedictus, on fait sonner la grande cloche. En effet, le Benedictus est le chant par lequel Zacharie annonce, sous l’impulsion du Saint-Esprit, que son fils qui vient d’être circoncis et auquel il vient de donner le nom de Jean, sera le Précurseur du Celui qui apporte le salut. Le Benedictus est chanté tous les jours à l’office des laudes. Mais aujourd’hui il prend une importance toute particulière. C’est donc la cloche la plus solennelle qui, accompagnant le chant du Benedictus, annonce au monde, en ce jour, la naissance de celui qui annonce la venue du Sauveur.

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    « Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, de ce qu'Il a visité et racheté Son peuple, et nous a suscité un puissant Sauveur dans la maison de David, Son serviteur, ainsi qu'Il a dit par la bouche de Ses saints prophètes des temps anciens, qu'Il nous délivrerait de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent, pour exercer Sa miséricorde envers nos pères, et Se souvenir de Son alliance sainte, selon le serment qu'Il a juré à Abraham, notre père, de nous accorder cette grâce, qu'étant délivrés de la main de nos ennemis, nous Le servions sans crainte, marchant devant Lui dans la sainteté et la justice, tous les jours de notre vie. Et toi, petit enfant, tu seras appelé le prophète du Très-Haut: car tu marcheras devant la face du Seigneur, pour préparer Ses voies, afin de donner à Son peuple la connaissance du salut, pour la rémission de leurs péchés, par les entrailles de la miséricorde de notre Dieu, grâce auxquelles le soleil levant nous a visités d'en haut, pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l'ombre de la mort, pour diriger nos pas dans la voie de la paix. »

    *

    En 1771, à l’âge de 15 ans, Mozart composa un joli motet sur un répons de cette fête :

    Inter natos mulierum non surrexit major Joanne Baptista, qui viam Domino preparavit in eremo. Inter natos mulierum… Ecce Agnus Dei qui tollit peccata mundi. Inter natos mulierum…

    (Par les Petits chanteurs de Vienne sous la direction de leur chef Uwe Christian Harrer, en 1990.)

  • Vigile de la nativité de saint Jean Baptiste

    Oraison du sacramentaire gélasien (in L’année liturgique) :

    Omnipotens sempiterne Deus, qui instituta legalia et sanctorum præconia Prophetarum in diebus beati Baptistæ Johannis implesti : præsta quæsumus, ut, cessantibus significationum figuris, ipsa sui manifestatione Veritas eloquatur, Jesus Christus Dominus noster.

    Dieu tout-puissant et éternel, qui, dans les jours du bienheureux Jean-Baptiste, avez accompli ce qu’annonçaient les prescriptions légales et les oracles des saints prophètes ; faites, nous vous en supplions, que, toute figure cessant, se manifeste et parle elle-même la Vérité, Jésus-Christ notre Seigneur.

  • Saint Paulin

    La figure de saint Paulin a quelque chose de fascinant. Il est en quelque sorte l’incarnation du passage de la Rome païenne à la Rome chrétienne.

    Immense propriétaire terrien de Bordeaux, dont les possessions s’étendent jusqu’en Espagne, il est sénateur, il sera même consul en 379, faisant son entrée en grande pompe dans la ville éternelle.

    Puis il se convertit, est baptisé et ordonné prêtre à Bordeaux par l’évêque saint Amand, se débarrasse de tous ses biens, pour s’installer ermite près du tombeau de saint Félix à Nole, où il avait déjà construit un hospice quand il avait été gouverneur de la ville.

    Disciple de l’un des derniers poètes païens, Ausone, il devient l’un des premiers poètes chrétiens.

    Il accepte d’être évêque de Nole, et ainsi le richissime prince païen devient pauperissime prince de l’Eglise.

    C’est alors qu’il vient de devenir évêque de Nole que les Wisigoths, en 410, saccagent Rome. Et occupent Nole. On voit dans les lettres de saint Jérôme et de saint Augustin (avec lesquels Paulin est en relations épistolaires) le choc produit par l’invasion barbare : c’est la fin du monde. En fait le début de la fin du monde païen.

  • Saint Louis de Gonzague

    La messe. (Minuísti). — C’est le modèle typique d’un formulaire de messe moderne. La vie du saint s’y reflète (1). A l’Introït, nous chantons l’angélique jeune homme : « Tu ne l’as placé que très peu au-dessous des anges... Louez le Seigneur, vous tous, anges ». L’oraison peut être également considérée comme classique. Motif de la prière : en saint Louis, Dieu a « uni une innocence merveilleuse avec l’esprit de pénitence ». Prière : « Nous qui ne l’avons pas suivi dans son innocence, puissions-nous l’imiter dans sa pénitence » (le latin est encore plus lapidaire : innocentem non secuti, pænitentem imitemur). La leçon du Commun prend aujourd’hui une actualité plus grande : « Il aurait pu pécher et il ne pécha pas ». Ces paroles ne s’appliquent-elles pas directement à ce fils de prince vivant à la cour impériale ? Le Graduel, comme le verset de l’Alléluia, est toute une histoire de vocation. Dès le sein de sa mère, Louis avait été choisi par Dieu ; dans son enfance, il se consacra à Dieu ; jeune homme, il entra dans un Ordre religieux. L’Évangile est également choisi intentionnellement. Il parle de la vie angélique du saint qui est le prélude de la vie du ciel où il est « semblable aux anges » ; il parle aussi du grand amour de Dieu et du prochain dont brûlait l’âme de Louis de Gonzague. A l’Offertoire, nous voyons le saint gravir la montagne du ciel. La Secrète est d’une grande profondeur de pensée. Nous sommes assis avec saint Louis au banquet des noces, revêtus de l’habit nuptial L’habit nuptial du saint est orné de perles précieuses (ses larmes de pénitence). A la Communion, nous goûtons le pain des anges et nous demandons de mener ici-bas une vie angélique et de persévérer dans une action de grâces perpétuelle. Chaque texte propre de cette messe mérite d’être médité.

    Dom Pius Parsch

    (1) Le cardinal Schuster dit: "La messe se ressent de tous les défauts de la décadence de l’art liturgique au XVIIe siècle. En compensation, elle ne manque ni de variété ni d’onction."

  • 4e dimanche après la Pentecôte

    Dóminus firmaméntum meum, et refúgium meum, et liberátor meus : Deus meus, adjútor meus.

    Le Seigneur est mon ferme appui, mon refuge et mon libérateur ; mon Dieu est celui qui m’aide.

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    Cette antienne de communion, qui apriori ne sert donc qu’à introduire un psaume, est un vrai bijou. Chaque mot est mis en musique de façon remarquable. Avec au centre la profonde confiance qui s’exprime sur « refugium meum », et la joyeuse victoire, sommet de la mélodie, sur « liberator meus ».

  • Sainte Julienne de Falconieri

    Deus, qui beátam Juliánam vírginem tuam extrémo morbo laborántem, pretióso Fílii tui Córpore mirabíliter recreáre dignátus es : concéde, quǽsumus ; ut, ejus intercedéntibus méritis, nos quoque eódem in mortis agóne refécti ac roboráti, ad cæléstem pátriam perducámur.

    Dieu, vous avez daigné réconforter admirablement par le Corps précieux de votre Fils la bienheureuse Julienne, votre Vierge, peinant sous le poids de sa dernière maladie : accordez-nous, nous vous en prions, par l’intercession de ses mérites, d’être nous aussi nourris et fortifiés dans l’agonie de la mort et ainsi de parvenir à la patrie céleste.

    La collecte de sa fête fait allusion au miracle qui précéda sa mort : alors qu’elle ne pouvait plus avaler, elle demanda qu’on dépose une hostie consacrée sur un corporal posé sur sa poitrine. Et l’hostie disparut aux yeux de l’assistance. On la représente donc souvent avec une hostie glorieuse sur la poitrine. Ci-dessous la statue de Paolo Campi (1740) à Saint-Pierre de Rome.

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  • Saint Ephrem

    La prière à la Mère de Dieu, par... Françoise Rosay:

    Très sainte Dame, Mère de Dieu, seule très pure d'âme et de corps, seule au-delà de toute pureté, de toute chasteté, de toute virginité ; seule demeure de toute la grâce de l'Esprit-Saint ; par-là surpassant incomparablement même les puissances spirituelles, en pureté, en sainteté d'âme et de corps ; jetez les yeux sur moi, coupable, impur, souillé dans mon âme et dans mon corps des tares de ma vie passionnée et voluptueuse ; purifiez mon esprit de ses passions ; sanctifiez, redressez mes pensées errantes et aveugles ; réglez et dirigez mes sens ; délivrez-moi de la détestable et infâme tyrannie des inclinations et passions impures ; abolissez en moi l'empire du péché, donnez la sagesse et le discernement à mon esprit enténébré, misérable, pour la correction de mes fautes et de mes chutes, afin que, délivré des ténèbres du péché, je sois trouvé digne de vous glorifier ; de vous chanter librement, seule vraie Mère de la vraie lumière, le Christ notre Dieu ; car seule avec lui et par lui, vous êtes bénie et glorifiée par toute créature invisible et visible, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

    (Trad. du P. d'Alès, in Marie, Mère de Dieu, Tradition anténicénienne, t. III, col. 180.)

  • Saint Grégoire Barbarigo

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    Le 26 mai 1960, Jean XXIII canonisait Grégoire Barbarigo, juste à temps, ric-rac, pour que sa fête figure dans le missel publié cette année-là, qui est devenu celui de la « forme extraordinaire ».

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    On remarque sur la médaille commémorative que son nom est Barbadicus, donc en italien Barbadigo, ce que l’on voit aussi sur le martyrologe, et sur toutes les représentations où son nom est en latin (comme sur le portrait ci-dessus, réalisé in vivo par Ermanno Stroiffi). Sans doute parce que Barbarigo en latin devrait être Barbaricus, le barbare, et que ce serait inconvenant. En fait la grande famille vénitienne Barbarigo (éteinte en 1843) se vantait de devoir son nom à l’ancêtre Arrigo qui, ayant battu les Sarrasins en 880, était revenu avec une couronne formée de six barbes de mahométans, qui figurent sur le blason de part et d’autre des lions de Venise. Barba-Arrigo. Mais le nom, avec le suffixe vénitien -igo (issu du suffixe croato-slovène -itch) est bien Barbar-igo. (La famille vient de Muggia, la seule commune d’Istrie aujourd’hui italienne.)

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    La famille Barbarigo a donné deux doges à Venise, un glorieux commandant mort à Lépante, six évêques à l’Eglise, dont trois cardinaux, dont le saint.

    Grégoire Barbarigo, évêque de Padoue de 1664 à sa mort en 1697, fut un véritable modèle de l’évêque selon le concile de Trente (catéchisme, séminaire, visite des paroisses), et il y ajouta le souci des Eglises d’Orient. Il participa à quatre conclaves et refusa deux fois d’être pape.

    En 2019 j’avais donné un petit panorama des églises Saint-Grégoire-Barbarigo, aperçu des chefs-d’œuvre architecturaux dédiés à la nouvelle messe…

  • Saint Jean-François Régis

    En dehors du fait qu’ils ont tous deux été dûment canonisés, il y a plusieurs autres points communs entre saint Jean-François Régis et sainte Germaine de Pibrac que j’évoquais hier.

    Tous deux ont un office et une messe « pro aliquibus locis », donc pouvant être célébrés « en certains endroits », et en fait permis partout depuis 1960. Tous deux sont nés en Languedoc, et à moins d’une génération d’écart. Leur vie est assurément fort différente, entre la pauvre bergère analphabète morte inconnue à 22 ans et le missionnaire jésuite apôtre du Vivarais (mort jeune toutefois à 43 ans). Mais après leur mort il y eut un autre point commun : tant à Pibrac qu’à Lalouvesc, les habitants s’opposèrent manu militari à ce qu’on leur enlève le corps de leur saint.

    En 1844, la commission épiscopale chargée de la visite canonique du tombeau de Germaine Cousin, dans le cadre du procès de béatification, se heurta au refus clair et net des habitants de laisser entrer les envoyés de l’évêque : ils ne voulaient pas de béatification, parce que pour eux cela voulait dire qu’on allait enlever le corps de leur sainte. « Point de béatification ! criaient-ils, Germaine nous guérit quand nous sommes malades, cela nous suffit. Nous voulons la garder ! », raconte Louis Veuillot, qui était l’ami du vicaire épiscopal chargé de la chose.

    En réalité personne ne songeait à enlever le corps de sainte Germaine, qui ne pouvait que reposer chez elle à Pibrac. Il en fut tout autrement à Lalouvesc, car saint Jean-François Régis n’y avait jamais résidé, il y était seulement mort comme il aurait pu mourir en toute autre localité du Vivarais où il prêchait ses missions. Et les jésuites entendaient transférer le corps chez eux au Puy. Mais les farouches habitants avaient le corps et n’entendaient pas le rendre. Et ils eurent le dernier mot : le tombeau de saint Jean-François Régis est toujours à Lalouvesc, dans une église érigée en basilique en 1888. (La construction de l’église de Pibrac dédiée à sainte Germaine, également de style « néo-byzantin », connut de longues vicissitudes et ne fut consacrée qu’en 1967, cent ans après la canonisation ; elle a été érigée en basilique en 2010.)

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    Le « véritable portrait » de saint Jean-François Régis est une gravure d’après une peinture que l’on trouve ici ou là sur internet mais sans jamais d’indication concernant le peintre ou l’année de création. En outre on constate que l’inscription dit : « B. Juan Francisco Regis Confessor de la Compania de Jesus », en espagnol…

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