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Laïcité - Page 4

  • Radicalisés

    Le préfet Gilles Clavreul a rendu hier son rapport sur l'état de la laïcité en France, qui lui avait été demandé par le ministère de l'Intérieur, sur proposition de l'Observatoire de la laïcité.

    On y apprend que « l'affirmation identitaire progresse dans certains territoires, rendant difficile la pédagogie de la laïcité et le partage des valeurs républicaines ».

    En effet, c’est très mal d’être identitaire, on le savait déjà. Mais encore ?

    Eh bien il y a des agglomérations qui présentent « des phénomènes de radicalisation anciens » avec « un communautarisme fort et un prosélytisme religieux virulent ».

    Il ne va pas dire de quelle religion il s’agit ?

    Mais si : ces manifestations « identitaires » sont « le fait, dans la grande majorité des cas, d’un islam rigoriste voire radical, mais concernent également catholiques intégristes, mouvements évangéliques et juifs orthodoxes ».

    Et toc.

    Cela dit, on ne peut pas reprocher au préfet laïcard de parler comme le pape…

  • La Schiappa

    Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, est une militante de la culture de mort et une laïcarde de choc, comme papa, qui s’appelle Jean-Marc, qui est le président de l’Institut de recherches et d’études de la Libre Pensée, et dont le tout dernier livre est carrément intitulé « La France n’a pas de racines chrétiennes », avec une couverture ouvertement blasphématoire.

    En 2015 elle était adjointe au maire du Mans, et elle accueillait le congrès de la Ligue des droits de l’homme en disant notamment :

    Le premier communiqué de presse faisant état d’une LDH au Mans date de l’an 1900, Messieurs Cottereaux et Mercier l’ont partagé avec nous et je les en remercie, ce communiqué mentionne une « lutte contre le cléricalisme, le nationalisme, pour la séparation de l’Eglise et de l’Etat. » La création de la LDH au Mans a été fortement appuyée alors par Louis Crétois, président de la Libre Pensée – et je salue les camarades libre-penseurs notamment bien sûr ceux du groupe Louis Crétois présents dans la salle.

    Je le souligne, car elles ne sont pas si nombreuses, par les temps qui courent, les organisations qui affirment leur combat contre le cléricalisme, les cléricalismes, la doctrine sociale de l’Eglise, et encore 100 ans après pour la défense de la laïcité de l’Etat telle que définie par la loi de 1905 et son article 2 : L’Etat ne reconnaît, ne salarie, ne subventionne aucun culte.

    Au soir du 8 décembre dernier, pour l’anniversaire de la loi de 1905, elle a reçu le prix spécial de la laïcité décerné par le Grand Orient de France, et elle a rappelé que la laïcité est un « combat politique ».

    Sur son compte Twitter, quelqu’un a alors fait remarquer qu’il y avait tout de même une incohérence dans le fait que la même Marlène Schiappa mette ses enfants dans une école catholique, dont on donnait le nom.

    Sylvie Tolmont, ancien député socialiste du Mans (avant la déferlante Macron) a cliqué son approbation à ce message, puis a supprimé cette approbation quelques instants plus tard, considérant que si elle devait souligner l’incohérence du comportement de la Schiappa elle devait le faire elle-même.

    Mais Marlène Schiappa a manifestement dans son cabinet quelqu’un qui est chargé de suivre de près ses réseaux sociaux. Et elle a réagi en envoyant à Sylvie Tolmont le charmant SMS suivant :

    « Je savais que tu étais une personne inculte, méprisable, aigrie mais de là à "aimer" sur Twitter le fait que quelqu'un donne l'adresse de l'école de mes enfants : c'est juste à vomir. Tu n'as jamais été capable d'en avoir toi même donc peut être ne sais tu pas que c'est un principe de vie : on ne touche pas aux enfants et on ne s'en sert pas politiquement. Je saurai m'en souvenir en tous lieux et en tous temps et particulièrement au moment de ma plainte pour atteinte à la vie privée. »

    Et elle a de fait porté l’affaire devant la justice.

    Le parti de Macron appuie Marlène Schiappa et en rajoute une couche dans la dénonciation de l’horrible socialiste qui donne l’adresse de l’école des enfants pour qu'on aille les agresser, voire les tuer, mais certains responsables locaux s’élèvent toutefois contre « les attaques et intimidations dont Sylvie Tolmont a fait l'objet par Marlène Schiappa », tandis que le PS, notamment par la voix de Stéphane Le Foll, soutient Sylvie Tolmont…

  • Laïcité

    La laïcité à la hongroise

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    Suite à la polémique sur la suppression des croix sur les emballages de certains produits (notamment de yaourts grecs), des Hongrois ont installé un imposant crucifix devant leur magasin Lidl…

    *

    La laïcité à la française

    Screenshot-2017-12-11 Politique - Laïcité la croix du portail de ce cimetière en Creuse va être enlevée.png

    Le maire de Saint-Sulpice-le-Guérétois, dans la Creuse, va faire enlever la croix du portail du cimetière, pour être en conformité avec la loi de 1905 (et, comme on le voit, il en est fier)…

  • La croix de Prinçay

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    Un laïcard fanatique voulait que soit enlevée la croix qui surmonte le portail rénové du cimetière de Prinçay, dans la Vienne (cimetière où est enterré son père, dans une tombe… avec une croix). Le tribunal administratif de Poitiers vient de le débouter.

    L’affaire a commencé en 2014. Et elle vient de trouver (sans doute) son épilogue judiciaire. Inverse de celui de Ploërmel. Ce qui me permet d’insister, une fois de plus, sur le fait que le Conseil d’Etat se contente d’appliquer la loi, et qu’on ne peut pas lui reprocher d’appliquer la loi à Ploërmel si c’est pour le féliciter d’appliquer la même loi à Prinçay…

    Bref, en l’occurrence, le tribunal administratif de Poitiers, en mars 2017, avait demandé au Conseil d’Etat son avis sur la question de cette croix, avant de prendre une décision.

    Le Conseil d’Etat avait répondu en citant le désormais fameux article 28 de la loi de persécution anticatholique de 1905 : « Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions. »

    Le portail du cimetière, avec sa croix, date de 1859. Donc la croix ne tombe pas sous le coup de la loi de persécution. Mais selon le plaignant, ce n’est pas la croix d’origine qui se trouve sur le nouveau portail. Le Conseil d’Etat répond que « en prévoyant que l'interdiction qu'il a édictée ne s'appliquerait que pour l'avenir, le législateur a préservé les signes et emblèmes religieux existants à la date de l'entrée en vigueur de la loi ainsi que la possibilité d'en assurer l'entretien, la restauration ou le remplacement ».

    Donc il est licite de remplacer la croix. Et le maire avait toujours souligné que la croix avait été remplacée à l’identique.

    A l’audience du tribunal administratif de Poitiers, le 9 novembre, le rapporteur public avait… rapporté l’avis du Conseil d’Etat, qui a donc été suivi par le tribunal ce 23 novembre. Le laïcard est débouté et condamné à 1.200€ de frais de justice.

    Le laïcard peut faire appel, s’il a de l’argent à perdre. Car le Conseil d’Etat a déjà tranché…

  • "Libre pensée"...

    Une preuve de plus, s’il en était besoin, que les laïcards sont favorables à l’islam (parce qu’ils sont favorables à tout ce qui est antichrétien) : la Libre Pensée prend la défense des « prières de rue » des musulmans (qui ne sont rien d’autre que des manifestations de prise de possession islamique de l’espace public).

    La Libre Pensée explique que ces manifestations s’apparentent à des processions religieuses. Et que la loi de 1905 est claire : si ces manifestations « ne constituent pas un trouble manifeste à l’ordre public », elles sont autorisées comme toute manifestation sur la voie publique.

    Parce que selon la Libre Pensée, interdire la circulation dans une rue pendant trois heures ce n’est pas un trouble manifeste à l’ordre public…

    Et la Libre Pensée oublie carrément de signaler que pour qu’une manifestation soit autorisée elle doit avoir… l’autorisation des autorités. Ce qui n’est pas le cas des « prières de rue ». Lesquelles devraient donc être dispersées comme le sont les autres manifestations non autorisées…

  • La phrase du jour

    Sur la loi de 1905 :

    « Nous devons garder à l’esprit que cette loi, fruit d’un long processus engagé dès la Révolution, garantit depuis plus de 110 ans un équilibre entre les pouvoirs publics et l’Église qui vivent ainsi en bonne intelligence. »

    Jacques Habert, évêque de Séez

    Comme on le voit pour la croix de Ploërmel ou les crèches de Noël, par exemple.

    Jeanne d’Arc est hélas toujours d’actualité :

    « Evêque, c’est par toi que je meurs. »

  • Jean-Paul II de Ploërmel

    • L’ahurissante réaction du vicaire général de Vannes à l’arrêt du Conseil d’Etat sur la statue de Jean-Paul II à Ploërmel ayant, quand même, provoqué une considérable émotion chez les fidèles, et au-delà, le diocèse a publié un « communiqué officiel » qui a davantage de tenue. Même si on se demande où le diocèse a vu la « laïcité équilibrée » dont il parle. Et qui, même si par miracle elle existait, serait détruite par la loi de 1905 chaque fois que quelqu’un y a recours… comme le montre l’exemple de Ploërmel.

    • La vraie bonne nouvelle est que, selon l’association de défense de la statue, la municipalité de Ploërmel, qui refusait de lui vendre le terrain, a changé d’avis et propose désormais de le faire. Or l’association a les moyens d’acquérir la parcelle et de financer la question juridique.

    • L’ancien maire Paul Anselin, qui a fait ériger la statue et qui est secrétaire général de l’association, fait savoir par le même courrier qu’il va rencontrer le sculpteur, Zurab Tsereteli. On suppose qu’il lui fera part notamment de cette importante étude juridique de Charles Prats, publiée par Dalloz, montrant que l’artiste peut facilement bloquer la décision du Conseil d’Etat.

  • A plat ventre devant la dictature laïciste

    Réaction du vicaire général du diocèse de Vannes, l’abbé Jean-Yves Le Saux, à la décision du Conseil d’Etat sur le monument de Ploërmel :

    « Quand on analyse la décision du Conseil d’État, on se rend compte qu’elle est modérée. Il n y a en effet pas d’exigence de retrait de la statue dans son intégralité. Et retirer une croix ne constitue nullement un blasphème. Si cela peut contribuer à apaiser l’opinion publique, c’est tant mieux. » Sic !

    L’évêché de Vannes considère « qu’il s’agit d’une affaire entre la municipalité de Ploërmel et une association donnée ». « La position du Conseil d’État visait à dire le droit nous l’acceptons tel qu’il est. »

    Une belle gifle à saint Pie X au passage.

    Et où a-t-il donc vu que l’opinion publique était troublée par la croix de Ploërmel ?

  • Pernicieux

    Ceux qui ont lancé le hashtag #MontreTaCroix voulaient bien faire, sans aucun doute. Mais ils contribuent à obscurcir le problème au lieu de le montrer au grand jour.

    Cette profusion de photos de croix dans des lieux publics laisse entendre que le Conseil d’Etat a jugé de façon arbitraire et partiale contre le monument de Ploërmel.

    Or, tout au contraire, le Conseil d’Etat a simplement appliqué la loi, et il ne pouvait pas faire autrement. La loi de 1905 interdit explicitement l’érection de tout symbole religieux, à l’avenir, dans l’espace public. Eriger une croix sur une place de Ploërmel est donc interdit. Depuis 1905.

    C’est donc la loi de persécution de 1905 qu’il faut combattre, et non le Conseil d’Etat.

    C’est ce que j’avais déjà souligné, sans être entendu, même de mes amis, dans l’affaire de l’interdiction des crèches de Noël. Finalement, le Conseil d’Etat a tranché que, si ce n’était pas un symbole religieux mais une tradition culturelle, on pouvait installer une crèche de Noël dans l’espace public. Désormais, se féliciter d’un jugement qui justifie l’installation de telle crèche de Noël, c’est se féliciter que la crèche de Noël n’ait rien à voir avec la religion…

    C’est surtout oublier que la loi de persécution reste intacte. Et chaque fois qu’on critique un jugement du Conseil d’Etat au lieu de souligner qu’il ne fait qu’appliquer la loi en la matière, on conforte la loi de persécution puisqu’on ne la combat pas, puisqu’on fait semblant de l’ignorer. Et c'est dramatiquement le cas quand on accumule des photos de croix anciennes pour montrer que le Conseil d'Etat est injuste...

    J'ajoute qu'il n'y a aucun parti politique qui ait dans son programme une abrogation de la loi de persécution anticatholique, et, pire encore, qu'il n'y a aucun évêque qui ne le demande (c'est même tout le contraire). C'est pourquoi #MontreTaCroix est à côté de la plaque, complètement inopérant.

  • Acharnés

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    Nouvel épisode de l’affaire de la statue de Jean-Paul II à Ploërmel : le Conseil d’Etat ordonne la suppression de la croix qui surplombe le monument.

    Le 30 avril 2015, le tribunal administratif de Rennes, saisi par la « Libre pensée » et deux communistes locaux, avait ordonné que le monument soit enlevé, au nom de la loi de 1905.

    Le 16 décembre 2015, la cour administrative d’appel de Nantes annulait ce jugement, pour vice de forme : les demandes de retrait auraient dû être formulées dès l’installation de la statue, et pas six ans après, une fois que la délibération du conseil municipal est devenue depuis longtemps définitive.

    Mais les laïcards acharnés ont saisi le Conseil d’Etat. Lequel décide qu’il n’y a pas à revenir sur l’installation de la statue, conformément à ce qu’a statué la cour d’appel, et que l’arche qui la surplombe n’est pas, en elle-même, un signe religieux. En revanche, la croix est un signe religieux érigé dans l’espace public et donc elle contrevient à l’article 28 de la loi de 1905. La municipalité a six mois pour la retirer.

    Sur le plan légal on ne peut pas donner tort au Conseil d’Etat, qui applique simplement la loi de persécution de 1905. La parade aurait été de vendre le terrain où se trouve la statue, qui devenait ainsi un terrain privé. Il en avait été question mais manifestement l’idée a été abandonnée, je ne sais pas pourquoi.