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Immigration - Page 67

  • La police, quel patron ?

    Lors de sa visite au PC sécurité de la RATP, des journalistes ont fait part à Michèle Alliot-Marie de l’impression exprimée par des policiers d’avoir « deux patrons » : elle-même, ministre de l’Intérieur, et Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration. Elle a répondu : « Les policiers ont un seul patron. Ils le savent bien, il suffit de regarder les décrets d’attribution des uns et des autres. » Mais si nombre de policiers (notamment ceux qui sont confrontés aux problèmes de l’immigration) ont l’impression d’avoir deux patrons, c’est qu’ils ne le savent pas si bien que ça...

    Surtout quand Brice Hortefeux axe sa communication sur le nombre de clandestins expulsés. Ces clandestins sont bien arrêtés par des policiers qui sont, de ce fait, sous ses ordres. Michèle Alliot-Marie explique que « pour un certain nombre de missions, M. Hortefeux a besoin d’effectifs des forces de l’ordre qui sont mis à sa disposition pour ces actions ».

    Cela veut-il dire qu’un policier qui n’est pas mis à la disposition de Brice Hortefeux doit fermer les yeux s’il est en présence de faits d’immigration illégale ?

  • Le Petit Robert petit gauchiste

    Michèle Alliot-Marie a répondu au syndicat Alliance (deuxième syndicat des gardiens de la paix) qui protestait contre la citation illustrant le terme rebeu dans l’édition 2008 du Petit Robert. Elle « partage pleinement » la « désapprobation » exprimée par le syndicat, et elle ajoute qu’elle a écrit à la directrice générale du Petit Robert, avant même la réaction d’Alliance : « Sans m’immiscer dans vos choix éditoriaux, je ne peux que déplorer la sélection de cette phrase (...), je pense qu’une autre citation aurait pu être retenue. »

    On apprend que le premier syndicat de gardiens de la paix, l’UNSA, a également protesté, et a chargé son avocat de prendre éventuellement des « dispositions juridiques » pour que soit modifiée l’illustration du terme rebeu.

    Les éditions du Robert ont publié un communiqué pour dire qu’elles ne changeraient rien, car leurs choix « ne sauraient en aucun cas être dictés par des pressions extérieures ». Elles « rappellent que la mission du dictionnaire n’est pas de “jeter le discrédit ou le déshonneur“ sur quiconque, mais de décrire la langue dans toute sa richesse et ses multiples usages, du plus soutenu au plus familier ». Les propos tenus par Fabio Montale dans le roman policier d’Izzo, ajoute l’éditeur, « veulent seulement illustrer l’usage péjoratif (indiqué comme tel) qui peut être fait du mot rebeu ».

    Cette justification est hallucinante. Car la citation en cause jette à l’évidence le discrédit et le déshonneur sur la police. Si ce n’est pas la mission du dictionnaire, elle doit être retirée.

    En outre, dans cette citation (« T’es qu’un pauvre petit rebeu qu’un connard de flic fait chier. C’est ça ! »), ce n’est pas le mot rebeu qui est utilisé de manière péjorative, mais le mot flic : c’est la police qui est insultée. (Fabio Montale est un policier de gauche, il n’apprécie donc pas d’être traité comme un « connard de flic » qui « fait chier » les rebeus. C’est clair.)

    Le Petit Robert s’aligne sur l’idéologie du syndicat de la magistrature qui avait publié une brochure illustrée par un policier à tête de porc.

  • Les régularisations massives en Grande-Bretagne nous concernent

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Après la régularisation de près d’1,5 million de clandestins par les gouvernements italien et espagnol, le gouvernement britannique annonce qu’il va en régulariser entre 300.000 et 400.000 dans les quatre prochaines années. Et il est précisé qu’ils auront dès lors droit à un logement, et au regroupement familial.

    Le « ministre de l’Intérieur » du shadow cabinet de l’opposition souligne à juste titre que le premier effet de cette mesure sera d’encourager de nombreux autres candidats à l’immigration à tenter de venir dans le pays.

    Cette décision fait grand bruit en Grande-Bretagne. Elle est quasiment occultée en France. Or, gouverner, c’est prévoir. En l’occurrence, c’est prévoir que d’innombrables candidats à l’immigration en Grande-Bretagne vont déferler en France pour se masser du côté de Sangatte.

    Le premier pays touché par les conséquences de cette décision va être le nôtre. Il est urgent que le ministre Hortefeux nous dise ce qu’il compte faire.

    [Le Daily Mail a publié un article très complet sur ces « demandeurs d’asile » dont les dossiers ont été « perdus » au fil des années dans les méandres du « système d’asile bordélique » (sic). Résumé sur bafweb.]

  • Les squatters d’Aubervilliers ont fait la rentrée

    Dans l’affaire des squatters ivoiriens d’Aubervilliers, qui campent devant une école, le tribunal avait décidé de rendre son jugement le 3 septembre. La veille de la rentrée scolaire...

    Le tribunal a jugé que ce campement provoquait un « trouble manifestement illicite » du fait de sa situation aux abords d’une école, avec le « risque de perturber la circulation des élèves et des parents », à quoi s’ajoute un risque sanitaire et de nuisances sonores.

    On reste confondu devant une telle perspicacité. Mais l’on se demande si le tribunal n’aurait pas pu tirer ces conclusions un peu plus tôt.

    Car, comme cela était inéluctable en raison de la date du jugement, la rentrée s’est donc faite ce matin au milieu du campement.

    Et maintenant ? Eh bien le jugement devra être notifié à chacun des squatters avant qu’il puisse être fait appel à la force publique. Eventuellement.

  • Clandestins de Lille : fin du conflit

    Les clandestins de Lille « suspendent » leur « grève de la faim » et acceptent la proposition « insatisfaisante » du préfet, a déclaré le CSP-59, qui n’avait signé ni le premier ni le second accord.

    Les dossiers des clandestins vont pouvoir maintenant être examinés « avec bienveillance », comme l’avait annoncé le préfet. On sait ce que cela veut dire.

  • La comédie des « sans-papiers »

    Comme on pouvait s’en douter, les propos virils du préfet du Nord sur la manipulation des clandestins et le terrorisme intellectuel des lobbies ont fait long feu. Il a négocié un nouvel accord, cette fois avec la Ligue des droits de l’homme et le MRAP, qui avaient rejeté l’accord précédent signé avec les associations qui s’occupent vraiment des « sans-papiers ».

    La nouvelle offre garantit (outre tout ce que contenait l’accord précédent) un réexamen « bienveillant » du dossier des « grévistes de la faim », en échange de l’engagement du clandestin à... cesser sa « grève de la faim » et à... contacter une des associations ayant signé l’un ou l’autre accord. Sic.

    Mais le CSP-59 continue de bouder, et rappelle sa revendication de régularisation générale.

    Pendant ce temps-là, les trente et quelques « grévistes de la faim » interpellés mardi dernier ont tous été libérés...

  • Non au terrorisme intellectuel, dit le préfet...

    A la suite de l’interpellation de 42 clandestins qui s’étaient installés dans des campements devant les hôpitaux de Lille, Valenciennes, Tourcoing et Roubaix, et des cris d’orfraie des lobbies contre cette nouvelle « rafle », le préfet du Nord a tenu une conférence de presse pour mettre les points sur les i.

    Il a rappelé que dans cette affaire des « sans-papiers » qui s’étaient installés d’abord dans le parc de la Bourse du travail de Lille et avaient été délogés le 1er août, un accord de « sortie de crise » avait été signé par six associations : établissement d’une liste de 150 noms dont les dossiers seront examinés « au cas par cas » ; délivrance, dès le dépôt de la liste, d’un document permettant aux « sans-papiers » de circuler librement le temps de l’examen des dossiers ; délivrance immédiate d’un document provisoire en attendant la carte de séjour pour les personnes qui seront régularisées. Mais l’accord avait été rejeté par le « Comité de soutien aux sans-papiers du Nord », ainsi que par la Ligue des droits de l’homme et le MRAP, et une partie des clandestins avait commencé une nouvelle opération, harcelant les urgences des hôpitaux.

    « Ceux qui se placent en dehors des accords et de la législation ont fait et feront l’objet d’un examen de situation, a déclaré le préfet. Si elle n’est pas conforme à la loi, ils seront reconduits à la frontière. Depuis 1996, c’est la 13e ou 14e grève de la faim de sans-papiers à Lille. Je veux dire non au chantage, non à la manipulation et non au terrorisme intellectuel. Pendant 11 ans, on a fait une équation tout à fait anormale : grève de la faim égale régularisation. L’équation va changer. Maintenant : grève de la faim égale reconduite à la frontière. »

    Et il a précisé : « Sur les 42 personnes interpellées mardi, 35 sont en situation irrégulière et vont faire l’objet d’une mise en rétention administrative avant d’être éventuellement reconduites à la frontière. Parmi eux il y a 26 Guinéens, 6 Algériens, 2 Marocains et 1 Sierra-Léonais. »

    Voilà de mêmes accents : le préfet du Nord parle comme... le président de la République. On notera toutefois le mot « éventuellement ». Ce n’est pas tout de faire de belles déclarations préfectorales, il y a aussi la justice...  Et dans de nombreux tribunaux règne le « terrorisme intellectuel » que dénonce le préfet...

  • Hortefeux est en retard...

    L’objectif fixé au ministère de l’Immigration par Nicolas Sarkozy est de 25.000 reconduites à la frontière d’immigrés clandestins. « A un peu plus de la moitié de l’année, on est, en tendance, légèrement en dessous de l’objectif », constate Brice Hortefeux. « C’est pour cela qu’il faut redoubler d’efforts pour interpeller les personnes en situation irrégulière. » Et il exhorte le préfet de police (puisqu’il est le chef de la police en matière d’immigration) à « augmenter de façon significative le nombre d’interpellations d’étrangers en situation irrégulière ».

    Eh oui. L’an dernier, l’objectif de Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, était également de 25.000. Et il avait été atteint. Alors, si Hortefeux ne fait pas aussi bien que Sarkozy, malgré les ordres de Sarkozy président de la République, ça va aller mal...

    Tout cela est dérisoire. Si M. Hortefeux veut trouver des immigrés clandestins, on peut lui donner des adresses. Rappelons que plusieurs centaines avaient été expulsés d’un squat à Cachan. Que s’est-il passé ? La plupart d’entre eux ont été régularisés, sous la pression des lobbies...

    Il ne s’agit, comme d’habitude, que de gesticulation médiatique : faire croire qu’on fait quelque chose.

    Et l’on oublie de nous donner une estimation du nombre de ceux qui sont reconduits à la frontière et qui reviennent illico. Ils sont légion...

  • Les campeurs ivoiriens d’Aubervilliers

    La ville d’Aubervilliers a demandé hier au tribunal de Bobigny de prononcer l’expulsion d’une centaine de squatteurs ivoiriens qui campent sur le parvis d’une école. Le juge rendra sa décision le 3 septembre, veille de la rentrée scolaire...

    Ces Ivoiriens font partie des immigrés qui squattent 98 logements sociaux laissés vides pour être réhabilités. La plupart de ces logements sont sous le coup de décisions judiciaires d’expulsion.

    L’avocat de la ville a souligné que la plupart des familles ne sont pas à la rue et habitent toujours les logements squattés. Ce qui montre que les tentes installées devant l’école ne sont qu’une « manifestation de colère et de pression ».

    Evidemment. Les squatters sont « soutenus » par le DAL, et c’est une avocate du DAL qui défend leur « droit au logement » et leur « droit d’expression » (sic).

    L’Office HLM et la ville refusent catégoriquement de reloger les squatteurs : « Aubervilliers a la population la plus pauvre d’Ile-de-France, plus de 40% de logements sociaux, et des délais d’attente de 3-4 ans pour un F3, 7-8 ans pour un F4, et 10-12 ans pour un F5. »

    Mais il ne doit pas y avoir de délai pour les Ivoiriens...

  • Clandestins de Lille : l’accord rejeté

    Le préfet du Nord et six associations (dont Emmaüs et la Cimade ) ont conclu mardi un accord en trois points sur un « dispositif de sortie de crise » dans l’affaire des « sans-papiers » de Lille : établissement d’une liste de 150 noms dont les dossiers seront examinés « au cas par cas » ; délivrance, dès le dépôt de la liste, d’un document permettant aux « sans-papiers » de circuler librement le temps de l’examen des dossiers ; délivrance immédiate d’un document provisoire en attendant la carte de séjour pour les personnes qui seront régularisées.

    Le « Comité des sans-papiers du Nord » (CSP-59), qui exige la régularisation globale des 150 (et la régularisation de 500 autres...), n’a pas signé l’accord, ce qui a suscité cette petite phrase du préfet lors de sa conférence de presse : « Personne n’a et ne doit avoir le monopole du traitement de la question des sans-papiers. »

    Hier mercredi, le CSP-59 a publié un communiqué pour dire que « les propositions du préfet sont irrecevables ». Titre de la dépêche de l’AFP : « Les sans-papiers rejettent les propositions du préfet ». Pour l’agence de presse, le CSP-59 a le monopole de la question des sans-papiers...

    Dans ce communiqué, le CSP-59 n’hésite pas à dénoncer la « lâcheté » et la « trahison » des associations qui ont signé l’accord...

    Au cas où l’on n’aurait pas encore compris qu’il ne s’agit pas d’une organisation de défense des pauvres clandestins mais d’un groupuscule subversif.