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Immigration - Page 66

  • Les évêques et l’immigration

    L’épiscopat publie une « Déclaration à propos du projet de loi sur l’immigration », signée de Mgr Olivier de Berranger, président de la commission épiscopale pour la mission universelle de l’Eglise, et Mgr Claude Schockert, membre de la même commission épiscopale, « en responsabilité pour la pastorale des migrants ».

    Mais ce texte n’évoque pas le moins du monde la pastorale des migrants et la mission de l’Eglise envers les migrants. Il est tout entier une critique du projet de loi sur l’immigration.

    « Il ne s’agit pas de contester la responsabilité propre des pouvoirs publics dans la régulation des flux migratoires, pourvu qu’elle s’exerce en conformité avec le droit européen et international », affirme le texte. C’est pourtant ce qu’il fait, à partir d’un « principe » qui est un nouvel exemple de confusion entre le religieux et le politique : « Les chrétiens refusent par principe de choisir entre bons et mauvais migrants, entre clandestins et réguliers, entre citoyens pourvus de papiers et d’autres sans papier. Quels qu’ils soient, ils sont nos frères et sœurs en humanité. »

    En effet le chrétien, dans sa vie personnelle, ne choisit pas. Mais la nation a le devoir de faire la distinction entre clandestins et réguliers. Ou alors il faut supprimer toute règle de nationalité, et la nation elle-même. Et aussi le « droit européen et international » qui ne conteste nullement aux Etats de réguler l’immigration.

    La Déclaration ajoute à propos du partenariat euro-méditerranéen annoncé par Sarkozy : « Tant que cette vision solidaire ne sera pas clairement perçue et mise en œuvre, les mesures toujours plus restrictives prises à l’encontre des migrants apparaîtront comme des concessions à une opinion dominée par la peur plutôt que par les chances de la mondialisation. » Sic. Constater que la nation est en danger de submersion et de disparition en tant que telle, ce n’est qu’une coupable phobie. La vertu est de chanter les chances de la mondialisation...

    Les évêques signataires se prononcent enfin pour un droit sans limite au regroupement familial, et pour « un délai de recours suffisant pour le droit d’asile, composante inaliénable de l’héritage républicain ». Ainsi est-on passé de la parabole du bon samaritain, interprétée de façon erronée, à l’héritage républicain censé gouverner la pensée de l’Eglise.

    On constatera que ces évêques chargés de la mission de l’Eglise ne font aucune allusion à l’islam. Car il ne faut pas faire non plus de distinction entre immigrés chrétiens et immigrés de l’oumma. Il n’existe que « l’humanité », qui doit s’abandonner aux chances de la mondialisation...

  • Le Parlement européen pour davantage d’immigration

    Le Parlement européen a adopté hier deux rapports sur l’immigration.

    Le premier explique qu’il faut ouvrir largement les portes à l’immigration légale, afin de lutter contre l’immigration illégale...

    Le second explique qu’il ne faut pas assimiler les immigrants illégaux à des délinquants, parce qu’ils ont pris des risques pour venir...

    Les deux rapports sont d’origine socialiste, naturellement. Et ont été votés par les libéraux, naturellement.

    On rappellera qu’en l’état actuel des traités le Parlement européen n’a pas compétence en matière d’immigration illégale. Mais on sait bien que le fait d’être incompétent n’empêche pas de dire ce qu’il faut faire.

  • Le double langage d’Hortefeux

    Le ministre de l'Immigration Brice Hortefeux a déclaré jeudi à Villeurbanne qu'il serait « pleinement le ministre de l'asile » : « La France entend très clairement rester une terre d'asile pour les étrangers persécutés. » « Je souhaite le dire de la manière la plus solennelle et la plus forte: la question de l'asile et celle de l'immigration sont distinctes et doivent le rester. » « Avec 31.000 demandes d'asile examinées, notre pays se place au premier rang de l'ensemble des pays de l'Union européenne. La France soutient sans rougir la comparaison et seuls les Etats-Unis dépassent la France en nombre de demandes traitées. » Et de rappeler qu'entre 1997 et 2004, la France était passée de la 7e à la 1ère place mondiale en matière de demandes d'asile alors que le pays représente « seulement 1% de la population mondiale ». Brice Hortefeux a souligné aussi les résultats « très honorables » s'agissant des demandeurs auxquels est reconnu le statut de réfugiés, avec un nombre qui s'est élevé à 7.500 en 2006 et au cours de la période 2004-2006 à plus de 32.000. « Aujourd'hui, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides évalue à 124.000 le nombre d'étrangers placés sous sa protection, et avec pour une écrasante majorité le statut de réfugié, ce qui signifie une carte de résident de 10 ans et des droits sociaux identiques à ceux des Français. »

    Le ministre de l’Immigration Brice Hortefeux déclare dans Le Figaro Magazine de ce samedi :

    « En 1997, quand Lionel Jospin a décidé de régulariser d’un coup environ 80.000 immigrés en situation irrégulière, le nombre de demandeurs d’asile a été multiplié par quatre et on est passé de 20.000 en 1997 à 82.000 en 2000. C’est la démonstration de l’échec de toute régularisation générale. Malgré les efforts gigantesques effectués pour accueillir dans des conditions décentes les demandeurs d’asile, nous versons 45 millions d’euros chaque année en frais d’hôtel. Cela ne peut pas continuer ! »

    A Villeurbanne, le ministre se félicite d’une situation qu’il dénonce dans Le Figaro Magazine, et il se vante à Villeurbanne d’être pleinement le ministre de l’asile quand dans Le Figaro Magazine il s’exclame que ça ne peut plus durer. En outre, à Villeurbanne il souligne que l’immigration et l’asile sont deux questions distinctes, et dans Le Figaro Magazine il montre comment l’afflux de demandeurs d’asile (dont il se félicite à Villeurbanne) vient d’une politique d’immigration laxiste…

    Brice Hortefeux était le bras droit de Nicolas Sarkozy. Il se montre aujourd’hui le parfait modèle du ministre sarkozyste, avec un langage diamétralement opposé selon qu’il s’adresse à un public immigrationniste ou à un public de droite.

  • L’obsession des 25.000

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Il y a trois semaines, le ministre de l’Immigration Brice Hortefeux déplorait que les objectifs d’expulsion de clandestins ne soient pas atteints.

    Lors de son récent voyage en Guyane, il se félicitait en revanche que dans ce département l’objectif soit atteint et même dépassé.

    Hier, il a convoqué au ministère les préfets qui n’ont pas atteint leurs objectifs et « dont les résultats doivent être améliorés ».

    La réalisation d’un objectif chiffré est donc une obsession. Mais si c’est cela la politique de l’immigration, il n’y a pas besoin d’un ministère. La police et la gendarmerie suffisent.

    On comprend qu’il s’agit de faire croire aux Français qu’on s’attaque au problème. Mais l’objectif de 25.000 reconduites à la frontière est parfaitement dérisoire en comparaison des masses d’immigrés clandestins qui campent sur notre sol. Surtout lorsqu’on sait que jusqu’à 60% des reconduites à la frontière ne sont pas exécutées.

    Mais les Français se rendront compte, d’autant plus vite qu’on l’aura davantage martelé, que le chiffre magique des 25.000 relève du charlatanisme.

  • Le ministre des objectifs

    Brice Hortefeux réunira demain une vingtaine de préfets qui n’ont pas atteint leurs objectifs en matière de reconduite de clandestins à la frontière.

    Il y a trois semaines, il déplorait que les objectifs ne soient pas atteints en métropole.

    L’autre jour, en Guyane, il se félicitait, en revanche, que l’objectif soit dépassé dans ce département.

    A croire que le travail du ministre de l’Immigration soit essentiellement de remplir un objectif chiffré (et dérisoire) de reconduites à la frontière.

    Si c’est cela la politique de l’immigration, il n’y a vraiment pas besoin d’un ministre.

    On comprend bien que le seul... objectif de Sarkozy est de pouvoir claironner qu’il a expulsé 25.000 clandestins et qu’il est donc le président qui lutte contre l’immigration clandestine. C’est grotesque.

  • Sarkozy, c’est ça

    L’occupation du parvis du groupe scolaire Joliot-Curie d’Aubervilliers par des Ivoiriens « sans logement » a pris fin hier soir, à la suite d’une négociation de plus de trois heures entre la préfecture et des représentants des squatteurs dont six militants du DAL.

    En bref, comme le constate Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, c’est « une capitulation sans condition » des pouvoirs publics, qui bafoue la justice et fait des agitateurs anarcho-trotskystes du DAL une organisation représentative et un interlocuteur privilégié. (On se souvient que déjà le DAL avait été l’une des premières organisations à être reçue par Christine Boutin qui venait d’être nommée ministre du Logement.)

    En effet, la préfecture s’engage à reloger immédiatement les cinq familles qui ont été expulsées de leur squat et à engager au plus vite une « enquête sociale » afin d’étudier le relogement de 26 autres familles menacées d’expulsion. Et quand ce sera fait il lancera une nouvelle « enquête sociale » pour les 40 autres familles.

    En bref, toutes ces familles ivoiriennes auront bientôt un logement, généreusement fourni par les pouvoirs publics. Elles passeront donc devant toutes les autres familles qui attendent. Il y a actuellement 3.800 demandes de logement en attente à l’OPHLM d’Aubervilliers.

    Ces familles qui attendent, françaises ou immigrées, apprécieront de voir que c’est en multipliant les actions illégales que d’autres familles arrivent à leurs fins et deviennent des protégées des pouvoirs publics.

    Ce dénouement, souligne Jean-Marie Le Pen, « montre que la politique du président de la République en la matière est bien celle qui a été exprimée par Rama Yade, ministre des passe-droits de l’homme étranger et hors-la-loi, lorsqu’elle est allée soutenir les squatteurs ».

  • Rama Yade, François Fillon et Christine Boutin

    Selon François Fillon, Rama Yade a « fait une gaffe qui est liée à son inexpérience ». Sa visite aux squatteurs d’Aubervilliers « pouvait donner le sentiment » qu’il y avait « une hésitation du gouvernement par rapport à la mise en œuvre d’une décision de justice ». « L’incident est clos : Rama Yade sait très bien qu’elle n’aurait pas dû s’y rendre, en tout cas pas dans ces conditions là. »

    Rappelons que Rama Yade, après sa convocation à Matignon, s’est vantée d’avoir apporté « un enseignement utile, une clarification nécessaire », en allant soutenir les squatteurs d’Aubervilliers.

    Il est vrai que Fillon a ajouté : « On ne peut jamais reprocher à une jeune femme d’avoir de la générosité et de réagir à ses émotions. »

    De ce fait on attend la prochaine « gaffe », pour laquelle Rama Yade est à l’avance absoute.

    On remarquera que Christine Boutin a réagi différemment. Sans doute n’a-t-elle pas apprécié le propos de Rama Yade soulignant auprès des squatteurs qu’elle n’était pas ministre du Logement, sous-entendu : c’est Mme Boutin qui devrait s’occuper de vous, mais comme elle ne le fait pas je suis bien obligée de venir...

    « Je ne pense pas que ce soit une action qu’il ait été bon de porter parce que cela ne pouvait qu’exacerber les tensions », a déclaré Christine Boutin. « J’ai eu l’occasion de m’en expliquer avec elle. Elle est jeune et je comprends très bien qu’elle ait été sensibilisée à cela, mais je n’ai pas de leçon de sensibilité à prendre. » Et quand on lui a demandé si selon elle la police devait revenir pour expulser les squatteurs, elle a répondu : « Une décision de justice doit être appliquée, sinon nous ne sommes plus dans un état de droit. »

    Cela dit, les squatteurs sont toujours sur place...

  • La guéguerre du DAL

    Dans la nuit de vendredi à samedi, les forces de l’ordre ont tenté de déplacer les matelas et bâches sur lesquels étaient installés les squatteurs d’Aubervilliers, pour la plupart des femmes (bien sûr), avec des enfants (bien sûr), mais ils ont refusé de se lever. Alors les policiers sont repartis, une nouvelle fois. Cet après-midi, la centaine de squatteurs était toujours sur place, a indiqué le Dal, précisant que le préfet, était « passé ce matin » et avait autorisé l'utilisation de matelas et de couvertures »…

    Quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue pour "rébellion, outrages et jets de projectiles". Une femme gardien de la paix a été mordue à la main par un squatteur.

  • Rama Yade se fait tancer... et continue

    Rama Yade a été discrètement convoquée par François Fillon, suite à son ahurissante visite de soutien aux squatteurs d’Aubervilliers. Selon « l’entourage » du Premier ministre cité par l’AFP, Fillon voulait « comprendre les raisons » de ce déplacement, et il a fait savoir à la secrétaire d’Etat « qu’à l’avenir ce type de démarche devrait faire l’objet d’une concertation avec ses collègues du gouvernement ».

    Ce matin, Rama Yade était sur Europe 1. Elle a expliqué qu’elle « voulait absolument faire passer ce message qui était qu’en matière de logement l’extrême de gauche n’a pas de leçon à nous donner »... « Ce qui s’est passé à Aubervilliers montre que ce camp supposé du bien n’a vraiment aucune leçon à nous donner. Et pour l’avenir c’est un enseignement utile, une clarification nécessaire. Demain, ils ne pourront pas défiler dans les squats en expliquant que nous on est méchant et que eux sont gentils puisqu’ils font la même chose. » (En clair : la municipalité communiste d’Aubervilliers devra se taire parce qu’elle fait la même chose que les municipalités de droite. Autrement dit tout le monde est méchant...)

    Et d’ajouter : « François Fillon a tout à fait compris le fond de ma pensée. Il a surtout expliqué qu’en matière de cohérence gouvernementale il faut en parler entre nous avant. » Sic. Le Premier ministre a donc compris qu’elle avait fait « une clarification nécessaire ». Si les mots ont un sens, cela veut dire que Fillon a jugé que la visite de soutien de Rama Yade aux squatteurs était nécessaire et clarifiait le débat, mais qu’elle aurait dû le prévenir.

     Si François Fillon veut garder le semblant d’autorité qu’il vient de montrer, il lui reste à démentir cette interprétation évidemment mensongère. Ou à nous expliquer comment le Premier ministre considère comme une « clarification nécessaire » le fait pour un ministre de contester une décision de justice et de soutenir des personnes dont le comportement est doublement illégal.

    Quant à ces nouveaux protégés de Rama Yade, ils avaient commencé à reconstituer leur campement dès le départ de la police. Dans la soirée, les policiers sont venus, sous les huées des militants du DAL,  enlever la bâche qui avait été installée, puis ont quitté le quartier. Les squatteurs sont restés.

  • Squatters d’Aubervilliers : et voilà Rama Yade

    La police a « évacué » ce matin le campement des squatteurs d’Aubervilliers, installés dans 80 tentes devant une école. La justice avait ordonné l’évacuation. En réalité, la police a embarqué les tentes et tout ce qui s’y trouvait, mais a laissé les squatteurs sur place. Et l’opération a été faite à l’heure de la rentrée des classes...

    La police est partie sous les huées à 9h55. A dix heures, une première tente était déjà remontée. Le « porte-parole » du DAL, Jean-Baptiste Eyraut, s’activait pour que le mouvement continue.

    A 11h est arrivée Rama Yade, secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme. Elle s’est dit « choquée » par ce qu’elle voyait (à savoir l’exécution d’une décision de justice de la République dont elle est ministre), et a pris les numéros de téléphone de plusieurs squatteurs en disant qu’elle allait les aider. Puis elle a expliqué qu’elle avait été sollicitée à de nombreuses reprises par une « association » sur le cas de plusieurs familles mal logées à Aubervilliers et Asnières, et qu’elle avait voulu venir voir. « Ce n’est pas bien que des enfants assistent à des scènes pareilles », a-t-elle dit, « on ne peut pas laisser comme ça devant une école des familles en situation difficile ». « Je ne suis pas en charge du logement, mais je ne pouvais rester sourde à ces sollicitations répétées. »

    Rappelons que les familles ivoiriennes qui campent à Aubervilliers, instrumentalisées par le DAL, étaient logées dans des immeubles du parc social de la municipalité, en attente d’être rénovés, qu’elles squattaient impunément. Leur action dans la rue vise à forcer la main aux pouvoirs publics pour obtenir un logement légal. La municipalité refuse, en arguant des listes d’attente.

    On n’ose croire que Rama Yade, qui dit « chez nous » en parlant de l’Afrique, veuille faire passer les Ivoiriens avant les Français...

    Quoi qu’il en soit, elle n’hésite pas à mettre de l’huile politique sur le feu, en faisant mine de s’étonner qu’une « municipalité communiste » ait pris l’initiative de l’évacuation du campement, tandis que sa visite suscitait naturellement le courroux de la dite municipalité.