Lors de sa visite au PC sécurité de la RATP, des journalistes ont fait part à Michèle Alliot-Marie de l’impression exprimée par des policiers d’avoir « deux patrons » : elle-même, ministre de l’Intérieur, et Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration. Elle a répondu : « Les policiers ont un seul patron. Ils le savent bien, il suffit de regarder les décrets d’attribution des uns et des autres. » Mais si nombre de policiers (notamment ceux qui sont confrontés aux problèmes de l’immigration) ont l’impression d’avoir deux patrons, c’est qu’ils ne le savent pas si bien que ça...
Surtout quand Brice Hortefeux axe sa communication sur le nombre de clandestins expulsés. Ces clandestins sont bien arrêtés par des policiers qui sont, de ce fait, sous ses ordres. Michèle Alliot-Marie explique que « pour un certain nombre de missions, M. Hortefeux a besoin d’effectifs des forces de l’ordre qui sont mis à sa disposition pour ces actions ».
Cela veut-il dire qu’un policier qui n’est pas mis à la disposition de Brice Hortefeux doit fermer les yeux s’il est en présence de faits d’immigration illégale ?