« Le pape François lui aussi vous envoie ses vœux, invoquant pour votre famille l'abondance des grâces divines, pour vivre constamment et fidèlement en tant que chrétiens comme de bons enfants de Dieu et de l'Église. » Suit la bénédiction apostolique.
Ce message de la Secrétairerie d’Etat, au nom du pape François, s’adresse à une « famille » qui est ouvertement un « couple homosexuel » avec des enfants adoptés.
Comme dans l’affaire de l’éditrice lesbienne militante de livres pour enfants faisant la promotion de l’idéologie du genre et de l’inversion sexuelle, le Vatican prétend que cette lettre est une lettre type comme en envoie la bureaucratie vaticane à tous ceux qui demandent une bénédiction du pape pour un motif ou pour un autre.
D’abord ce n’est pas vrai. Je suis bien certain que si je demandais une bénédiction au pape (abstraction faite de ce que j’écris sur mon blog) je n’aurais aucune réponse.
Mais surtout c’est nous prendre pour des imbéciles. En l’occurrence, la lettre envoyée au pape commençait ainsi : « Nous sommes un couple homosexuel. » C’était annoncé d’emblée. C’était un « couple homosexuel » qui demandait une bénédiction au pape en tant que couple homosexuel, et qui a obtenu une bénédiction du pape en tant que couple homosexuel.
En outre il ne s’agit pas d’une paire d’invertis lambda. Et j’imagine qu’à la Secrétairerie d’Etat on sait utiliser Google. Lequel nous dit en exactement deux clics que le « professeur » Toni Reis qui demande cette bénédiction est le président d’un lobby de « conscientisation et émancipation homosexuelle », Grupo Dignidad. Qu’il est le fondateur et secrétaire général de l’Association nationale des Gays, Lesbiennes et Transsexuels du Brésil. Qu’il enseigne la sexualité et la dynamique de groupe, et que, par un jugement qui a fait date (et jurisprudence), il a obtenu en 2003 pour son « compagnon » anglais un permis de séjour permanent.
Il était donc évident qu’il demandait cette bénédiction pour voir s’il l’aurait, et si tel était le cas, d’en faire une vaste publicité. Et, naturellement, Toni Reis l’a publiée, et a commenté que cela « signifie un grand progrès dans une institution qui pendant l'Inquisition a brûlé les gays et nous envoie maintenant une lettre officielle pour féliciter notre famille. Je suis très heureux, maintenant je peux mourir en paix ».
On pourra toujours faire valoir que François n’a pas eu connaissance de cet échange. Cela n’a aucune importance. Ce qui importe est que la Secrétairerie d’Etat, comme on l’a déjà vu avec l’immonde éditrice, applique la praxis du pape (qui ne touche pas à la doctrine, comme chacun sait). Praxis qui avait été illustrée de façon spectaculaire par le fait que François, à Washington, n’avait accepté qu’une seule audience : celle d’un professeur sodomite athée et de son giton du moment, et les images montraient qu’on s’était bien amusé…