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Chapeau, l’artiste !

Il a dit plusieurs fois qu’il est un peu furbo, mais là c’est du furbissimo jésuitissime, un véritable chef-d’œuvre. Peut-être LE chef-d'oeuvre, en raison de ses répercussions mondiales.

*

Acte 1

On apprend que le pape a reçu Kim Davis quand il était à la nonciature de Washington. Il lui a dit que l’objection de conscience est un droit de l’homme et qu’il faut la défendre et la faite appliquer. Les pro-vie papomanes sont en extase (il ne leur en faut pas beaucoup). Mais du côté des libéraux on désapprouve. De plus en plus bruyamment. La désapprobation devient planétaire, du New York Times au Monde la colère monte : on dénonce un faux pas majeur du pape, certains disent que c’est son « discours de Ratisbonne ». Bref, François, c’est fini.

*

Acte 2

Communiqué du P. Lombardi. Contrairement à son prédécesseur, le pape François est gentil et donc il accepte de rencontrer tout le monde. Cela ne veut pas dire qu’il approuve les personnes qu’il rencontre. Et celle dont on parle faisait partie d’une longue file de gens qui ont salué le pape. Ce n’était pas une audience. « La seule vraie audience accordée par le pape à la nonciature était avec un de ses anciens élèves et sa famille. »

Consternation chez les pro-vie papomanes (il ne leur en faut pas beaucoup). Ouf planétaire de soulagement chez les libéraux, qui devient très vite un cri de victoire, du New York Times au Monde.

*

Acte 3

Mais on n’a pas fait attention à la précision donnée par le P. Lombardi, qui préparait le troisième acte : « La seule vraie audience accordée par le pape à la nonciature était avec un de ses anciens élèves et sa famille. » Une grenade dégoupillée. Et la voici qui explose. L’ancien élève se fait connaître. Il est athée et homosexuel, il s’appelle Yayo Grassi, il a 67 ans, il a déjà revu son ancien professeur plusieurs fois à Rome, et c'est François qui l'a appelé avant son voyage pour lui dire qu'il aimerait le voir à Washington et l'« embrasser très fort ». Il n’avait pas l’intention d'ébruiter son entrevue avec le pape mais il a été outré par l’épisode Kim Davis et il veut montrer qui est vraiment François. Les journaux s’emparent de l’histoire, et la vidéo de la rencontre circule sur internet. On y voit le pape accueillir Yayo Grassi et sa famille (et des amies de la famille qui ont eu des problèmes et voulaient avoir la bénédiction du pape, selon Grassi), et aussi le petit ami de Grassi, Iwan Bagus. Et le pape embrasse chaleureusement son ancien élève, et Iwan Bagus, et on l’entend dire qu’il se rappelle l’avoir déjà rencontré à Rome…

Non seulement ce total retournement de situation rétablit pleinement la réputation planétaire de François du New York Times au Monde, mais les pro-vie sont enfoncés et l’on voit encore plus qu’avant à quel point le pape est l’ami des LGBT.

(Qu’on ne se fasse pas trop de souci pour les pro-vie papomanes, la prochaine fois que François dira que le mariage est entre un homme et une femme ils seront de nouveau en extase : il ne leur en faut pas beaucoup.)

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Brève vidéo :

 Vidéo complète de l’audience sur Vimeo.

Commentaires

  • Loin de moi de prétendre avoir le dernier mot sur la personnalité de ce "personnage", mais j'ose un qualificatif qui me semble résumer ses actes, peut-être partiellement involontaires, ... ou pas :
    c'est en toutes choses un "profanateur". Le grand profanateur.
    Ce qui quand même pose un problème

  • Scandale au vatican! Un prélat de la Congrégation pour la doctrine de la foi fait son coming out!

    "Krzysztof Charamsa, théologien influent de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a choisi la veille du synode sur la famille pour dévoiler son homosexualité. On a connu des coming-out en politique et dans le sport, mais au sommet de l’Eglise catholique, voilà qui est plus inhabituel. C’est la démarche assumée par Krzysztof Charamsa, un prêtre polonais de 43 ans, haut fonctionnaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, où il officie depuis 2011 comme secrétaire adjoint de la Commission théologique internationale."

    http://www.delitdimages.org/scandale-au-vatican-un-prelat-de-la-congregation-pour-la-doctrine-de-la-foi-fait-son-coming-out/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+delitdimages+%28D%C3%A9lit+d%27im%40ges%29

    PS Attaque frontale ?

  • 2011 : qui l'a nommé ?

    Quant à François, à la veille du synode il prend de grands risques...

    On peut même se demander si les débats ouverts sur le divorce n'étaient pas un rideau de fumée destiné à masquer l'offensive gay...

  • La dictature mondiale de la classe politico-médiatique gaucho-bobo ne durera pas éternellement ; tout doit être fait pour la mettre à bas.

    Il faut créer et multiplier les médias libres du politiquement correct qui soumettront le Vatican à une autre pression que celle des immondes serviteurs de la dégénérescence.

  • Qui est cet homme ? Ceci ( lire le texte tt en bas de la page http://marcchapitre13.e-monsite.com/pages/la-bete-et-la-seconde-bete-dans-l-apocalypse.html

  • oui et heureusement qu'il y a encore des medias libres pour diffuser de telles informations, et ceci est encore plus vrai dans la vie de tous les jours , pour découvrir la face cachée de certains hommes politiques ou autres.

  • Bonjour et bon dimanche,

    Merci beaucoup pour cette mise en perspective que je trouve très éclairante et très objective. La clarification et la consolidation du christianisme catholique, en vue de résister, face à l'esprit du monde, ne font manifestement pas partie des objectifs de ce Pape et de ce pontificat.

    Je me permets les remarques suivantes.

    1. Ce n'est pas parce que nous vivons en des temps de confusion entre libéralisme et libertarisme, ou entre humanisme et hédonisme, que nous sommes fondés à croire que ce sont "des libéraux", ou "les libéraux", dans l'acception classique, européenne, continentale, de ce terme, qui se réjouissent du positionnement caractéristique du Pape François.

    2. Il est en effet tout à fait possible d'être humaniste, libéral, d'avoir encore un peu le sens de la Foi surnaturelle ou de la loi naturelle, et d'être opposé à la fois

    - au capitalisme financiarisé, donc au Lobby des Grandes Banques Transatlantiques, qui est une abomination, anti-économique et anti-sociale, bien plus asservissante que libératrice,

    ET

    - à l'hédonisme libertaire généralisé, donc à l'hégémonie de l'axiologisme, du consensualisme, de l'écologisme, de l'inclusivisme, du libertarisme, de l'égalitarisme, du fraternitarisme, de l'individualisme, du postmodernisme, du relativisme, du sociétalisme, du subjectivisme et de l'utilitarisme.

    3. Deux des piliers de ce pontificat sont : la désinvolture et la désorientation, mais j'envisage, depuis au moins deux ans, un troisième pilier : l'anti-intellectualisme.

    4. J'ai l'impression en effet que, pour le Pape François, si nous réfléchissons, si nous sommes attentifs à ce qu'il dit, à ce qu'il fait, au point de remarquer, quand il y en a, ses approximations, ses inexactitudes, le caractère contre-productif de son positionnement médiaticordieux, si nous réfléchissons, en présence de cela,

    - c'est parce que "la charité" ne demeure pas en nous,

    ou

    - c'est parce que "l'esprit de l'Evangile" n'habite pas en nous.

    5. Mais certains d'entre nous réfléchissent et ont fort bien compris que, comme dirait le Pape François "tout est lié" : c'est pourquoi il arrive que les mêmes clercs, plus ou moins dans le sillage de François,

    - appellent le monde, avant tout, à une conversion écologique,

    - appellent l'Eglise, avant tout, à une conversion axiologique,

    pour ne pas dire à un démantèlement, une dénaturation, une subversion, une trahison de la conception de / de la relation catholiques à l'Ecriture, à la Tradition, au Magistère, au Catéchisme, à la Foi, à l'Espérance, à la Charité, aux sacrements, que même le Concile Vatican II ne prescrit pas (même s'il ne la proscrit pas non plus, et même si on la subissait, alors, déjà).

    6. Je suppose que, dans l'esprit du Pape François, peu importe la gnosis, ce qui importe, c'est la praxis ; peu importe le logos, ce qui importe, c'est le pathos.

    7. Peu importe, donc, la connaissance et la compréhension du fait que, si l'écologie intégrale est vraiment inspirée avant tout par l'Ecriture et par la Tradition, elle doit vraiment résister et ne peut vraiment pas se conformer, entre autres, à l'homosexualisme, ou à tout ce qui peut, de près ou de loin, être considéré comme une légitimation ou une valorisation, par l'Eglise, de l'homosexualité.

    8. Car en effet ce qui importe c'est de donner, mais plus souvent aux uns qu'aux autres, ce que demandent les uns et les autres, quitte à ce que les signaux transmis, ad intra ou ad extra, soient complètement contradictoires, ou ne puissent être perçus, par ceux qui réfléchissent encore (mais attention, car ce n'est pas "évangélique") que comme complètement ambivalents, voire partiellement insincères.

    9. Ainsi, la prochaine fois qu'il recevra un couple d'homosexuels, le Pape François devra pouvoir recevoir un couple de femmes, (s'il ne l'a déjà fait, bien sûr), pour pouvoir rétablir l'équilibre entre son ouverture "pastorale" sur la composante gay et son ouverture "pastorale" sur la composante lesbienne de la périphérie homosexuelle, mais je ne pense pas qu'il en serait incapable...

    10. La séduction de / la soumission à la tentation de réduire ou de soumettre le christianisme catholique à une "mystique" terrestre de l'émancipation de l'homme et de l'unification du monde n'est pas un mythe, mais une réalité.

    Et le fait que le Pape fasse tout ce qu'il peut, au moins ad extra, pour donner à croire qu'il est le "commandant en chef" ou le "compagnon de route" de cette "mystique" le place, potentiellement ou tendanciellement, en contradiction avec ce que l'on lit dans la première homélie de son pontificat, quand il parle de "marcher", et non de courir après le monde, "d'édifier", et non d'émanciper, de "confesser", et non de (s'auto)censurer, et quand il dit que l'Eglise catholique ne doit pas devenir une ONG humanitaire.

    http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2013/documents/papa-francesco_20130314_omelia-cardinali.html

    Mais cette contradiction, ou ce risque de contradiction, le Pape François en a-t-il bien conscience, ou s'en inquiète-t-il, en quoi que ce soit ?

    Bon courage, car çà va être (encore plus) infernal, et bon dimanche.

    A Z

  • J'ai employé le mot "libéral" dans le sens qu'il a surtout aujourd'hui aux Etats-Unis, et qui est bien pratique... et qui correspond, grosso modo, à ce que l'Eglise condamne dans le "libéralisme".

  • Bergoglio n'est pas la pape.

    C'est un loup rapace déguisé en agneau.

    Tout devient clair quand on comprend ça.

    Wake up, comme qui dirait (-ou chanterait).

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