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viticulture

  • La menace de Bruxelles sur les vins français

    Après un an de « négociations » avec les Etats membres, la Commission européenne a présenté hier son projet de réforme vinicole.

    Il n’est pas question ici d’entrer dans le détail de mesures complexes qui visent des situations très diverses, mais de relever un des principaux principes de la réforme : faire évoluer le modèle viticole européen, majoritairement artisanal, vers un modèle plus industriel et compétitif face à la concurrence des vins du Nouveau Monde. Avec à la clef une « simplification » des règles d’étiquetage et des pratiques œnologiques.

    On retrouve là l’obsession habituelle de la Commission européenne : faire disparaître ce qui est artisanal et promouvoir ce qui est industriel, sous prétexte de compétitivité, en fait par soumission (volontaire) au mondialisme.

    La marche à suivre est exactement inverse. On ne voit pas pourquoi une production industrielle de vins européens serait à même de concurrencer une production industrielle déjà établie et organisée comme telle dès l’origine en Amérique ou en Australie. Ce qui fait l’intérêt des vins européens, et spécifiquement français, est précisément qu’ils sont des vins de terroir, dont le goût diffère d’une commune à l’autre, voire d’une parcelle à l’autre. Et que souvent ils ne sont pas des vins de cépage, mais des assemblages de divers cépages, effectués sur un terroir délimité et pourvus d’une appellation contrôlée.

    Une « simplification » des règles d’étiquetage et des pratiques œnologiques sonnerait tout simplement la fin des vins français. Ce serait la destruction d’un pan important de notre patrimoine, un saccage de l’identité française, de la civilisation française, et assurément une grande victoire de l’Union européenne totalitaire et déshumanisée.

    Dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture fait savoir que « la France réaffirme son attachement au maintien des règles actuelles de production et d’élaboration des AIOC viticoles dans l’aire, ainsi qu’à la protection de l’ensemble des mentions traditionnelles existantes ».

    Mais comme le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, est un européiste frénétique, et comme son Président européiste ne sait même pas ce qu’est le vin, cela ne nous rassure guère.