Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe - Page 241

  • Vaclav Klaus toujours là

    Le président tchèque sortant Vaclav Klaus a été réélu hier pour un second mandat de cinq ans. Il a obtenu au troisième tour 141 voix parmi les 279 députés et sénateurs présents. Son rival, Jan Svejnar, tchéco-américain, venu des Etats-Unis pour participer au scrutin…, a obtenu 111 voix.

    Vaclav Klaus a au moins deux grandes qualités, et il est le seul chef d’Etat européen à les avoir : il est ouvertement eurosceptique et climat-sceptique. Si le président tchèque n’a que peu de pouvoirs, il a au moins celui de parler sur la scène internationale pour pourfendre la pieuvre européenne et l’idéologie du changement climatique anthropique.

    Lors de son allocution, il a déclaré : « J'ai toujours oeuvré pour notre liberté et notre cohésion nationale. Je n'aurai de cesse de soutenir l'existence de la monnaie tchèque tant que cela sera avantageux pour les citoyens tchèques… Je refuse de me soumettre passivement aux fonctionnaires de telle ou telle institution internationale. »

  • Poisse belge

    Le « vice-Premier ministre » belge Yves Leterme, censé former et diriger le prochain gouvernement, a été hospitalisé hier en raison d’une « hémorragie interne du système gastro-intestinal ». Il est depuis lors en soins intensifs, dont il pourrait sortir demain. Mais les médecins ne se prononcent pas sur la durée de son hospitalisation.

    Depuis les élections du 10 juin 2007, Yves Leterme a échoué deux fois à former une coalition gouvernementale. Un « accord » a été conclu en décembre, en vertu duquel un gouvernement provisoire a été ms en place, dirigé par le Premier ministre sortant Guy Verhofstadt, Yves Leterme devant lui succéder au plus tard le 23 mars. Mais les négociations entre Flamands et francophones n’ont pas encore abouti...

    Comme si cela ne suffisait pas, une polémique a éclaté ces derniers jours : la presse a publié des conversations entre Leterme et le roi à propos de la formation de la coalition. Or ces conversations sont censées rester confidentielles, et puisque certains détails ne pouvaient être connus que de Leterme, on suppose que c'est lui qui est à l'origine des révélations...

  • L’insolence de Dick Roche

    Dans un entretien à l’AFP, le secrétaire d’Etat irlandais aux Affaires européennes déclare à propos du référendum sur le traité de Lisbonne dans son pays : « Mon intention est de rendre absolument certaine une adoption par au moins deux fois plus de oui que de non. Ce n’est pas de la suffisance, je l’ai fait la dernière fois. » Et pour montrer qu’il est très fort, il ajoute que « le défi à relever est de taille », tant le traité de Lisbonne est « infiniment » moins lisible que la défunte Constitution européenne.

    « Je l’ai fait. » J’ai fait voter les Irlandais comme je l’ai voulu. On a l’impression d’entendre : « Je les ai eus. »

    C’est en effet Dick Roche qui avait mené la campagne pour le second référendum sur le traité de Nice. Mais ce n’était pas seulement sa force de persuasion qui avait joué. C’est surtout le fait que l’Irlande avait obtenu que soit ajoutée au traité une déclaration garantissant la politique de neutralité militaire de l’Irlande. Or la question ressurgit avec le traité de Lisbonne, et c’est l’un des grands arguments de ceux qui font campagne pour le non. Car si la politique étrangère continue d’être régie par la règle de l’unanimité, la majorité suffit pour des mesures exécutant une décision prise à l’unanimité. C’est la perversion générale de ce traité (qui reprend là encore ce qui était dans la Constitution ), que de continuer à parler de domaines régis par l’unanimité alors que diverses dispositions permettent en réalité de décider à la majorité. En outre, la présence d’un président de l’Union et d’un ministre des Affaires étrangères (même si on ne lui a pas laissé ce titre) implique à l’évidence une orientation vers la centralisation des décisions. Et il y a la « clause de solidarité » qui autorise une intervention militaire pour prévenir une attaque terroriste sur le territoire d’un Etat membre. Or les Irlandais, qui ne veulent faire la guerre nulle part, veulent encore moins être contraints de participer à une opération militaire au Proche Orient pour prévenir une attaque terroriste en... Angleterre...

    Selon Dick Roche, ce raisonnement est « insensé ». Car, dit-il, il y a deux garde-fous : la Constitution stipule que tout engagement militaire doit faire l’objet d’un référendum, et toute implication de l’armée est soumise à un triple verrouillage : être approuvée par le gouvernement, les députés et les Nations-Unies. Mais ce triple verrouillage ne verrouille évidemment rien du tout, et je ne vois nulle part dans la Constitution cette exigence d’un référendum (il est dit au contraire, à l'article 15, que le droit de lever ou de maintenir une armée relève exclusivement du Parlement).

    Dick Roche explique qu’il va mener sa campagne sur « deux messages simples » : « L’Union européenne ne peut pas continuer à fonctionner avec des institutions qui ont été établies il y a cinquante ans », et « il s’agit du traité le plus démocratique ». Voilà deux assertions que les opposants n’auront pas de peine à démonter. On peut lui rappeler que c’est lui qui a obtenu la ratification par les Irlandais du magnifique traité de Nice (« je l’ai fait ») : c’était un traité de fonctionnement de l’Union européenne, il y a sept ans...

  • Jour de deuil

    Le Journal Officiel publie aujourd’hui la ratification du traité de Lisbonne, c'est-à-dire de la Constitution européenne, par Nicolas Sarkozy.

    La France est le premier Etat fondateur de l’Union européenne à ratifier le traité que le peuple français avait été le premier à rejeter.

    Le traité a désormais été ratifié par cinq pays. Il est en cours de ratification au Royaume-Uni, mais l’opposition affirme qu’elle organisera quand même un référendum si elle arrive au pouvoir. En Slovaquie, l’opposition a boycotté la réunion du Parlement, le 7 février, pour protester contre un projet de loi sur les médias ; le processus a été reporté sine die. L’Allemagne s’est engagée à ratifier au premier semestre. Pas de nouvelles de l’Espagne ni de plusieurs autres. La Suède prévoit un vote en novembre. Aux Pays-Bas, le gouvernement « s’efforce de conclure le processus de ratification » en 2008. S’efforce ? Mais il doit être impérativement ratifié avant la fin de l’année...

    Le référendum irlandais sera organisé fin mai ou début juin, selon les dernières déclarations du Premier ministre.

    Samedi dernier, lors d’un meeting à Dublin, Gerry Adams a sommé le gouvernement de donner une date précise, l’accusant de vouloir empêcher un vrai débat. Gerry Adams (qui est député de... Belfast) a souligné que le Sinn Fein allait lancer une campagne vigoureuse contre le traité de Lisbonne, qui est « une mauvaise affaire pour l’Irlande et aurait de graves conséquences pour les générations à venir ».

  • A propos de l’Irlande

    Merci à Craig, qui à la suite de ma note sur l’Irlandais qui rue dans les brancards, nous a signalé le blog de l’« Hibernia Girl ». Merci aussi à lui d’indiquer mon blog dans ses liens. Il a seulement oublié de faire de la pub pour son propre blog, The Connolly Column.

    L’Hibernia Girl a une rubrique spécifique sur le référendum. Parmi les dernières nouvelles, on apprend que l’un des plus importants syndicats irlandais, Unite, confirme qu’il fait campagne pour le non.

    On voit aussi le résultat d’un sondage datant de fin janvier selon lequel il y aurait 45% pour le oui et 25% pour le non. (Début novembre j’avais fait état d’un sondage qui donnait 25% pour le oui et 12% pour le non). Pas brillant. Mais pour les partisans du non il montre qu’il y a une forte minorité de l’électorat qui reste fermement sceptique sur la poursuite de l’intégration européenne et que cela donne une base solide pour la campagne à venir.

    Notre « fille hibernienne » donne d’autre part un certain nombre de liens.

    Principalement celui de Libertas, qui souligne qu’un danger majeur du traité de Lisbonne est qu’il permet à l’UE de réformer le traité sans avoir à le dire (afin d’éviter à l’avenir toute discussion sur un nouveau traité), et de passer du vote à l’unanimité au vote à la majorité qualifiée quand on le souhaite, par la « clause passerelle » (a self-amending treaty).

    Libertas évoque aussi la suppression de « 60 droits de veto », et la charte des droits fondamentaux, qui va transformer la Cour de Justice européenne en Cour suprême européenne décidant ce que sont les droits des Européens.

    D'aute part, le Sinn Fein annonce, par la voix de Gerry Adams, une vigoureuse campagne contre le traité. 

    Il y a aussi la Campagne contre la Constitution européenne (CAEUC), émanation du « parti socialiste irlandais » (trotskiste).

    Et le site Votez Non, qui est également un site d’extrême gauche, émanation du « parti socialiste des travailleurs ». On peut y lire par exemple (le 19 janvier) : « Le site Votez Non condamne la décision de l’association de droit de l’Université de Dublin d’inviter le fasciste français Jean-Marie Le Pen en Irlande pour débattre du traité de Lisbonne. »

  • Un Irlandais rue dans les brancards

    Vincent Browne est l’un des plus célèbres journalistes irlandais (directeur du magazine Village, chroniqueur à l’Irish Times et au Sunday Business Post, titulaire d’une émission de radio quotidienne jusqu’à l’année dernière). De gauche, naturellement.

    Sa dernière chronique du Sunday Business Post est fort intéressante, et plus intéressante encore lorsqu’on sait l’influence du personnage.

    Il raconte qu’il est allé aux bureaux de la Commission européenne à Dublin, pour demander un exemplaire du traité de Lisbonne, sur lequel les Irlandais vont devoir se prononcer par référendum. A la réception, on lui a donné une photocopie du texte (seule forme sous laquelle il était disponible). Il découvre que l’article 1 dit ceci : « Le traité sur l'Union européenne est modifié conformément aux dispositions du présent article. » Et qu’en bas de la page est écrit : « Le troisième alinéa est remplacé par le texte suivant : L'Union est fondée sur le présent traité et sur le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (ci-après dénommés “les traités”). »

    Il demande alors s’il peut avoir un exemplaire du « traité sur le fonctionnement de l'Union européenne », puisqu’il n’est manifestement pas possible de comprendre le traité de Lisbonne sans avoir le « traité sur le fonctionnement de l'Union européenne ». Les personnes de l’accueil lui répondent qu’elles n’ont pas ce texte. Quelqu’un descend l’escalier, Vincent Browne lui expose son problème. Cette personne lui répond qu’il n’existe rien qui ressemble à un « traité sur le fonctionnement de l'Union européenne ». Elle pense que le conseil de l’Union européenne a décidé d’en publier une version en avril, mais elle n’en est pas sûre.

    Arrive une autre personne, qui lui explique que le « traité sur le fonctionnement de l'Union européenne » est en réalité une compilation de tous les traités antérieurs. Elle ajoute qu’elle peut lui donner un résumé du traité de Lisbonne, ce qui suffit amplement à expliquer en quoi il consiste.

    Non, répond-il. Je voudrais me faire ma propre opinion sur le traité, et je voudrais le comprendre, mais comment le pourrais-je si je n’ai pas un exemplaire du traité qu’il est censé amender ?

    L’interlocuteur répond alors, comme le précédent, que le conseil des ministres de l’UE pourrait le publier en avril, mais que ce n’est pas certain.

    Vincent Browne réplique : comment peut-on voter pour ce traité si l’on ne peut pas savoir ce qu’il signifie ?

    Réponse : nos hommes politiques, démocratiquement élus, pourront dire aux citoyens ce que contient le traité, et sur cette base nous pourrons voter.

    Cela ne me satisfait pas, insiste Vincent Browne, car je veux me faire ma propre idée.

    Une autre personne lui dit alors que l’Institut des Affaires européennes a publié une version annotée du traité de Lisbonne, qui explique tout. Vincent Browne : « J’ai dit que je voulais me faire ma propre opinion, or l’Institut des Affaires européennes n’est qu’une pom-pom girl de l’Union européenne et ne peut pas m’offrir une analyse objective du traité. »

    Quelqu’un de la réception a une autre idée : pourquoi ne pas traverser la rue et aller au Journal officiel ?

    Vincent Browne traverse la rue, et demande au Journal Officiel s’ils ont le « traité sur le fonctionnement de l'Union européenne ». Ils n’en ont jamais entendu parler. Ils regardent leur catalogue : rien. Ils consultent l’ordinateur : rien.

    Il lui reste donc à essayer de lire le traité de Lisbonne. Mais il est totalement incompréhensible de bout en bout si l’on n’a pas en regard le « traité sur le fonctionnement de l'Union européenne » pour s’y référer à chaque article.

    Vincent Browne commente :

    « Considérez seulement l'arrogance effarante de nos élites qui veulent que nous nous rendions aux urnes comme des moutons et que nous votions oui à un traité qu’il est impossible de comprendre à partir de la documentation mise à notre disposition. Si un directeur de banque ou un agent immobilier vous demande de signer un formulaire, est-ce que vous n’insistez pas pour savoir ce que c’est avant de le signer ? »

    « Comment peut-on attendre de nous que nous approuvions un traité qui modifie notre Constitution, alors que nous ne pouvons pas comprendre de quoi il s’agit autrement qu’en croyant sur paroles ces arrogants artistes de la tromperie ? Je parierais mon premier dollar qu’aucun membre du gang suivant n’a la moindre notion de ce que dit le traité article par article, pour la bonne raison qu’il est littéralement incompréhensible » (suivent les noms des principaux ministres irlandais, et du président de l’Institut pour les affaires européennes).

    Conclusion : « La seule attitude responsable, sensée, raisonnable, intelligente, à adopter est de voter non à ce traité, au motif que nous ne savons pas, et que nous ne pouvons pas savoir, ce qu’il veut dire. »

  • Traité de Lisbonne : une Constitution à l’insu du peuple

    Communiqué de Bruno Gollnisch

    Contrairement à ce qu’a déclaré le chef de l’Etat, le Traité européen de Lisbonne n’est pas distinct de la Constitution rejetée en 2005 par les peuples français et néerlandais.

    Tous les dirigeants européens le disent en effet, par franchise, ou par cynisme :  de la chancelière allemande Angela Merkel (« Let us keep the substance, and change the wording ») à l’ancien Président du Conseil italien Giorgio d’Amato, du ministre des Affaires étrangères néerlandais Karel de Gucht au Premier Ministre luxembourgeois Junker,  et même Valéry Giscard d’Estaing, le père de la Constitution européenne de 2005 rejetée par le peuple : le traité de Lisbonne n’est ni “mini”, ni “simplifié”. C’est la Constitution européenne bis !

    Avec des institutions anti-démocratiques : un Président non élu qui n’aura de comptes à rendre à personne ; la Commission de Bruxelles,  gouvernement eurocratique d’où même, fait inouï, la France pourrait être complètement absente ;

    avec un Quasi-Ministre des Affaires Etrangères et de la défense,  inféodé aux Etats-Unis et à l’OTAN, qui pourrait nous entraîner dans des guerres qui ne sont pas les nôtres ;

    avec des décisions désormais supérieures à notre droit national et même à notre Constitution, prises à la majorité dans presque tous les domaines, sans plus aucune garantie pour nos intérêts vitaux ;

    la France ne sera plus qu’une collectivité locale asservie, morcelée, écartelée en Euro-Régions ou en Euro-Länder, que préfigure déjà le découpage de son territoire aux dernières élections européennes de 2004.

     Ce n’est pas le retour de la France en Europe ; c’est la fin (provisoire ?) de quinze siècles d’indépendance de la plus ancienne nation du monde après la Chine. C ’est imposer sous une autre forme aux Français  exactement le texte même qu’ils ont rejeté.

  • Une honteuse tentative de diversion

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Face au flop retentissant de son plan banlieue et au grotesque vaudeville de Neuilly, le président de la République a tenté hier soir de détourner l’attention en se prévalant du « succès » que serait son « traité simplifié ».

    Mais en alignant une fois de plus les contre-vérités sur ce traité, qui n’est ni mini, ni simplifié, ni de lui, puisqu’il est la copie conforme de la Constitution européenne, Nicolas Sarkozy a seulement souligné qu’il a trompé les Français.

    Le plus grave demeure qu’il a trahi la France, avec la complicité d’une représentation nationale qui a illégitimement disposé de la souveraineté de la nation.

    « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. »

  • Où la France était-elle donc passée ?

    A la suite du vote du projet de loi de ratification du traité de Lisbonne par le Parlement français, le commissaire européen aux Transports, l’ineffable Jacques Barrot, a déclaré : « La France a aujourd’hui, par son vote de ratification, fait son retour vraiment en Europe. »

    Il n’a pas précisé si la France était allée faire un petit tour en Afrique, en Asie, en Océanie ou en Amérique.

  • Un crachat sur la France

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    En osant adopter ce qui avait été rejeté par référendum, 336 députés et 265 sénateurs viennent de cracher sur la majorité des Français, qui avait dit non à la Constitution européenne, dont le traité de Lisbonne est la copie conforme.

    Ils ont trahi leurs électeurs, ils ont trahi leur pays.

    Ils abolissent leur propre souveraineté.

    La représentation nationale, ce jour, est devenue illégitime, puisqu’elle ne représente plus la nation.