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Traité de Lisbonne : une Constitution à l’insu du peuple

Communiqué de Bruno Gollnisch

Contrairement à ce qu’a déclaré le chef de l’Etat, le Traité européen de Lisbonne n’est pas distinct de la Constitution rejetée en 2005 par les peuples français et néerlandais.

Tous les dirigeants européens le disent en effet, par franchise, ou par cynisme :  de la chancelière allemande Angela Merkel (« Let us keep the substance, and change the wording ») à l’ancien Président du Conseil italien Giorgio d’Amato, du ministre des Affaires étrangères néerlandais Karel de Gucht au Premier Ministre luxembourgeois Junker,  et même Valéry Giscard d’Estaing, le père de la Constitution européenne de 2005 rejetée par le peuple : le traité de Lisbonne n’est ni “mini”, ni “simplifié”. C’est la Constitution européenne bis !

Avec des institutions anti-démocratiques : un Président non élu qui n’aura de comptes à rendre à personne ; la Commission de Bruxelles,  gouvernement eurocratique d’où même, fait inouï, la France pourrait être complètement absente ;

avec un Quasi-Ministre des Affaires Etrangères et de la défense,  inféodé aux Etats-Unis et à l’OTAN, qui pourrait nous entraîner dans des guerres qui ne sont pas les nôtres ;

avec des décisions désormais supérieures à notre droit national et même à notre Constitution, prises à la majorité dans presque tous les domaines, sans plus aucune garantie pour nos intérêts vitaux ;

la France ne sera plus qu’une collectivité locale asservie, morcelée, écartelée en Euro-Régions ou en Euro-Länder, que préfigure déjà le découpage de son territoire aux dernières élections européennes de 2004.

 Ce n’est pas le retour de la France en Europe ; c’est la fin (provisoire ?) de quinze siècles d’indépendance de la plus ancienne nation du monde après la Chine. C ’est imposer sous une autre forme aux Français  exactement le texte même qu’ils ont rejeté.

Commentaires

  • J'ai appris par des amis, officiers d'active, que l'Etat Major de l'Armée de Terre est en train de préparer une réduction drastique des effectifs. Aujourd'hui, l'Armée de Terre aligne environ 130 000 hommes. Les réformes prévoient des effectifs de l'ordre de 80 000 hommes, soit 50 000 hommes en moins!!!

    Je crois que cette réforme est directement liée à l'abandon de souveraineté de la France. Nous limitons volontairement notre outil de défense pour justifier le besoin de faire appel à des effectifs européens. D'autre part, au CID (Collège Interarmée de Défense, ex Ecole de Guerre - car la guerre c'est pas bien!), on n'enseigne plus que des interventions avec des effectifs européens.

  • Un beau foutage de gueule en effet.

    Juste une précision : Karel de Gucht n'est pas le ministre des Affaires étrangères néerlandais mais ministre des Affaires étrangères belge.

  • @ Joseph : c'est promptement sidérant ce que vous dites !
    La France incapable d'avoir une armée en dehors de l'échelle européenne ! argh !
    La révolution est en marche. Ca y est, il sont en train de nous la faire leur révolution, le plus discrètement possible mais c'est en ce moment.
    Dans une brassée de mois, le drapeau arc-en-ciel de la diversitude va flotter sur le dôme suprème de Bruxelles, au dessus des ruines et des poussières du vieux sang dispersé. Et tout cela ne tiendra pas... Et dire qu'une entité politique d'échelle européenne reste souhaitable, avec ses prérogatives réduites mais fermes (recours, incitations etc.) : quel gâchis.


    Il faut réaffirmer que l'échelle nationale est, telle l'homme avec ses quelques organes (provinces) bien placés et bien combinés, parfaitement capable de tout, des symphonies... du meilleur système politique jusqu'au dialogue avec les étoiles, et de le prouver : armée, universités, régimes politiques, responsabilités économiques et libertés inévitables, médecines etc. : tout est déjà présent et automatique dans l'échelle nationale, l'échelle 'homo'. Plus ou moins bien certes mais présent automatiquement, par simple effet d'échelle.
    On ne peut pas gouverner de façon familiale, villageoise, tribale, une nation. Il faut au minimum une royauté pour y arriver. Forcément des universités puissantes s'affrontent, des périphéries se valorisent et des centre se fortifient : par simple effet d'échelle vous avez déjà tout. Les responsabilisations charnelles sont là aussi, car les provinces (organes) sont peu nombreuses et quasi irremplaçables... Cela rend adulte.

    Au dessus, l'échelle suivante, ce sont les congrégations (Europe, civilisation) quand bien compris, ou, quand mal compris, ce sont les empires capricieux, qui sacrifient d'un trait de plume une paire de Bretagnes (il y en a 350 en stock)contre un Koweit et demi et des parts appétissantes de marché dans le porc pré-contraint...
    Et au-dessus nous avons la multitude...

    L'homme garde toutes ses qualités.

  • Joseph,

    "..Nous limitons volontairement notre outil de défense pour justifier le besoin de faire appel à des effectifs européens.."

    Je pense surtout que la situation financière dramatique de l'Etat y est pour beaucoup dans cette limitation.

    Les munitions des Famas ne sont plus fabriquées en France, mais à l'étranger. Il y eut d'ailleurs un lot défectueux.

    Notre beau porte-avions est en câle sèche pour près d'un an, les pilotes de l'aéronavale s'entraînent sur une piste sur laquelle, avec de la peinture, on a reproduit la piste d'atterissage du Charles-de-Gaulle...

    Depuis longtemps (15-20 ans), le budget de la défense a servi de variable d'ajustement du budget général de l'Etat, pour aboutir à ce que l'on voit aujourd'hui.

    Pour une fois, n'essayons pas d'imputer à l'Europe des erreurs bien françaises.

  • Le constat de Bruno Gollnisch est fort juste.
    On peut simplement regretter que rien n'est fait ni au FN ni du côté de P-M Couteaux pour engager une démarche d'action commune seule à même de faire entendre le point de vue nationaliste.
    Les dirigeants du FN sont prisonniers de leurs rêves d'hégémonie, P-M Couteaux du politiquement correct.

    On n'a pas fini de bâiller...

  • Vous avez raison, Ysengrin, le ministère de la défense est devenu la variable d'ajustement pour notre système économique en pleine faillite. Depuis plus de 20 ans, les programmes d'armement ont été systématiquement réduits et le retard s'accumule de façon dramatique, jusqu'aux petits matériels et équipements. Là comme ailleurs, la situation est véritablement catastrophique. La France n'est plus capable depuis longtemps de faire face à un conflit de grande ampleur.

    Mais il reste que l'idéologie européiste a imprégné nos concepts de défense et la réduction drastique des effectifs correspond à la mise en application de cette idéologie.

    C'est une véritable trahison.

  • Beau communiqué de B.Gollnisch encore une fois.

    Je rejoins les remarques d'Aslam, mais la diabolisation n'aide pas non plus les choses. Hélas.
    Mais les élites devraient entendre que "la base" le demande. Pour lutter contre le Traité, nous avons essayé de faire des choses avec des sympathisants MPF. Je ne vois pas la différence avec le FN ; ils étaient remontés contre l'alliance avec l'UMP...

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