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Europe - Page 21

  • Au Texas

    Le juge Pitman n’avait reculé que pour mieux sauter… Après avoir rejeté la requête « des Etats-Unis d’Amérique » contre la loi du Texas restreignant l’avortement, il a entendu les parties, à savoir l’avocat du gouvernement fédéral et l’avocat du Texas, pendant trois heures, puis il a rédigé un jugement de… 113 pages, qualifiant la loi texane de « procédé agressif et sans précédent » (scheme : procédé malhonnête, machination) conçu pour « priver » les Texanes d'un « droit constitutionnel important et bien établi ».

    Il a ajouté que « cette Cour ne cautionnera pas un jour de plus cette privation offensive d'un droit aussi important ».

    Autrement dit il bloque la loi (dont on estime qu’elle a sauvé plus de 5.000 bébés depuis son entrée en vigueur le 1er septembre), qui ne peut plus être appliquée, en attendant le prochain épisode, attendu pour, dit-on, la fin de cette semaine.

    *

    Le Parlement européen vient d’adopter, par 381 voix pour, 253 contre et 36 abstentions, une résolution (en 29 points) spécifiquement contre la loi du Texas (de quoi je me mêle…) par laquelle il « invite les États membres à offrir un refuge sûr à tous les professionnels de la santé qui pourraient être exposés au risque de harcèlement juridique ou à d’autres formes de harcèlement du fait de leur travail légitime », autrement dit à accorder l’asile aux avorteurs texans… La culture de mort les rend raides dingues.

  • Intéressant

    Le Premier ministre tchèque Andrej Babiš est arrivé au pouvoir avec un nouveau parti, un peu comme Macron, en profitant de l’usure des partis traditionnels. Et comme Macron il a affilié son parti au groupe « Renew » du Parlement européen, groupe libéral européiste.

    Mais le site européiste Euractiv actionne la sonnette d’alarme : Babiš est en campagne pour les prochaines élections tchèques, et son propos est clairement… europhobe.

    « Je défendrai notre souveraineté. Luttons contre le fanatisme des néomarxistes immatures au Parlement européen », a-t-il récemment twitté.

    Ce qui sème la consternation au sein du groupe Renew. « Il est extrêmement difficile pour les eurodéputés de Renew de voir M. Babiš s’attaquer constamment à l’UE », a pleurniché « une source » dans le giron d’Euractiv. Car la direction de Renew fait la sourde oreille, alors que « pendant ce temps, elle dénonce haut et fort la violation de l’État de droit par Orban, les attaques contre la communauté LGBTI ou les abus de fonds européens »…

    Mais Euractiv remarque qu’il « n’est pas dans l’intérêt du président français Emmanuel Macron de détériorer les relations avec M. Babiš », par exemple parce que le gouvernement tchèque est un allié essentiel dans les efforts français pour inclure l’énergie nucléaire dans la taxonomie de la finance verte de l’UE ».

    Ce qui est intéressant est qu’un gouvernant tchèque fasse subitement campagne contre l’UE au moment où se profilent les élections. Cela en dit long sur ce que pensent les électeurs tchèques de la dictature de Bruxelles…

  • A Budapest

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    Le Premier ministre tchèque Andrej Babiš, le Premier ministre slovène Janez Janša, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, le président serbe Aleksandar Vučić, le président serbe de la présidence bosniaque Milorad Dodik, le ministre hongrois chargé de la Famille Katalin Novák. Ils participaient les 23 et 24 septembre à Budapest à une conférence internationale sur la famille. Il y avait aussi notamment le ministre polonais de la Famille, l’ancien vice-président américain Mike Pence, ainsi que, du côté français, Marion Maréchal et Eric Zemmour.

    C’est un véritable succès pour Orbán d’avoir ainsi montré qu’il n’est pas isolé, mais que d’autres dirigeants disent et pensent comme lui quand il s’agit de la défense de la famille et de l'identité nationale, de l’incitation à la natalité et non à l'immigration, de la lutte contre toutes les idéologies destructrices de la famille, LGBT, genre, et woke. Le petit pays qu’est aujourd’hui la Hongrie est devenu un porte-flambeau de cette cause. Et sans faux-semblant, sans langue de bois.

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    Le Premier ministre Orbán: Le but du gouvernement est de faire de la Hongrie un pays ami de la famille. Il a dit que la politique familiale du gouvernement vise à soutenir les jeunes couples planifiant une famille. (On notera l'emploi des mots de l'expression "planning familial" dans un sens positif.)

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    OrbánL'Occident n'a tout simplement pas la volonté de se maintenir. Le Premier ministre Orbán a déclaré avoir remarqué « avec inquiétude que les mouvements néo-marxistes woke gagnent rapidement en popularité » en Occident. 

    Soulignant que si la Hongrie avait organisé des consultations nationales et des votes populaires dans le but de renforcer les lignes de défense de la famille et de l'identité nationale, alors que personne en Europe occidentale ou à Bruxelles n'avait jamais sondé l'opinion des gens sur la propagande LGBTQ ou l'immigration, il a déclaré : « La migration est ici une question d'identité. Un pays européen ne peut fonctionner que si ses membres ont largement les mêmes vues sur les questions fondamentales. Les nations en Europe qui n'ont pas ce terrain d'entente sont vouées à se désintégrer. »

  • Kaczynski se rebiffe

    En juin dernier, la Commission européenne a exigé que le gouvernement polonais retire une requête déposée auprès de la Cour constitutionnelle polonaise afin de déterminer si c’est la Constitution du pays ou le traité de l'UE qui prime.

    Jaroslaw Kaczynski, président du PiS et vice-Premier ministre du gouvernement polonais, déclare dans une lettre ouverte qui a été lue lors d’une conférence organisée par le journal Gazeta Polska :

    « Il s'agit d'une demande incroyable qui sape les fondements de notre souveraineté, de notre ordre constitutionnel, du droit au succès de la République de Pologne. » Cette demande, ajoute-t-il, s'inscrit dans le cadre de la « lutte de l'opposition pour renverser le gouvernement démocratiquement élu » et constitue un « outil pour imposer un nouvel ordre révolutionnaire en Europe ».

    Il y a quelques jours, le commissaire européen Paolo Gentiloni a tranquillement déclaré que la contestation juridique de la Pologne était la raison pour laquelle les 57 milliards d'euros de fonds de relance de l'UE destinés à Varsovie avaient été bloqués. Ce qui est évidemment totalement illégal, puisque le débat de fond très opportunément lancé par la Pologne n’a strictement rien à voir avec le plan de relance.

    L’audience de la Cour constitutionnelle, initialement prévue en juillet, a été renvoyée à ce mercredi 22 septembre.

    (On rappellera que depuis l’arrêt Costa de 1964 la Commission européenne ne cesse de répéter que le droit européen prime le droit national, même constitutionnel, et que cela a été admis par tous les Etats jusqu’ici, et même avalisé par notre Conseil constitutionnel.)

  • Forcing LGBT

    Le Parlement européen « insiste sur la nécessité, pour l’Union, d’adopter une approche commune pour la reconnaissance des mariages et partenariats homosexuels », « rappelle que le droit de l’Union a primauté sur tout droit national, y compris sur les dispositions constitutionnelles, et que, dès lors, les États membres ne sauraient invoquer une interdiction constitutionnelle du mariage homosexuel ou une protection constitutionnelle de “la morale” ou des “politiques publiques” pour faire entrave au droit fondamental à la libre circulation des personnes au sein de l’Union et bafouer les droits des familles arc-en-ciel qui s’installent sur leur territoire », « invite la Commission à présenter une proposition législative exigeant de tous les États membres qu’ils reconnaissent, aux fins du droit national, les adultes mentionnés sur un acte de naissance délivré dans un autre État membre comme les parents légaux de l’enfant, quel que soit leur sexe en droit ou leur état civil, et exigeant de tous les États membres qu’ils reconnaissent, aux fins du droit national, les mariages ou partenariats enregistrés contractés dans un autre État membre ». Etc.

    Naturellement, cette nouvelle résolution du Parlement européen est d’abord un acte de propagande LGBTIQ (sic), et une nouvelle occasion de condamner la Hongrie et la Pologne, et la Roumanie au passage, et de demander à la Commission européen d’agir contre ces pays coupables de « violation grave des valeurs sur lesquelles l’Union est fondée ».

    Ce qui est grave est qu’une fois de plus on voit que la décadence invertie est en force au Parlement européen : la résolution a été adoptée par 387 voix contre 161 et 123 abstentions.

  • En Italie

    Selon les derniers sondages, Fratelli d’Italia (qui n’est pas du tout dans la ligne de Fratelli tutti…) de Giorgia Meloni confirme qu’il a doublé (de peu) la Ligue de Matteo Salvini.  Alors que le rejeton des partis post-fascistes était nettement derrière la Ligue, il est passé (légèrement) devant depuis que Salvini a accepté de faire partie du gouvernement.

    Ce qui est intéressant est que les deux partis sont à 21 et 20,6%, et qu’avec leur allié autrefois prépondérant Forza Italia de Berlusconi, qui est à 7%, ils auraient la majorité absolue des députés en cas d’élection conforme à ces sondages.

    Ce qui ferait du gouvernement italien un allié des actuels gouvernements de Pologne, de Hongrie et de Slovénie… On note que Georgia Meloni, qui a déjà rencontré Morawiecki et Orban, était invitée la semaine dernière au forum stratégique de Bled, organisé par la présidence slovène de l’UE.

  • Routine anti-polak

    • La Commission européenne a envoyé une lettre à cinq régions de Pologne pour leur demander instamment de retirer leurs « déclarations anti-LGBT ». Elles ont jusqu’au 15 septembre pour répondre. Ça n’attend pas, ces choses-là…

    • La Commission européenne demande à la Cour de Justice de l’UE d’ordonner des sanctions financières (une astreinte journalière !) contre la Pologne, dans le cadre de la procédure en cours contre les réformes de la Justice dans ce pays. Le 14 juillet la Cour avait ordonné au gouvernement polonais d’arrêter immédiatement les activités de la chambre disciplinaire de la Cour suprême. Or il y a aujourd’hui une enquête de la chambre disciplinaire contre un juge… qui a appliqué l’ordonnance du 14 juillet. Il y a un mois, Jaroslaw Kaczynski avait indiqué qu’il ne reconnaissait pas le jugement de la CJUE mais qu’ils allaient supprimer la chambre disciplinaire dans sa forme actuelle et que l’objet du litige allait donc disparaître. Mais depuis lors aucune précision n’a été donnée sur la suite…

    Qu’on me pardonne d’être très peu au fait des bons usages « démocratiques », mais chaque fois que j’entends parler de ce principe absolu de l’indépendance de la Justice je pense à ça :

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  • Carnet vert

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    Samedi a eu lieu à Sarajevo le mariage de Jasmina Izetbegović avec Ćamil Humačkić. Jasmina est la fille de Bakir Izetbegović, fils de l’ancien président islamiste Alija Izetbegović, membre de la présidence collégiale de Bosnie de 2010 à 2018, président du plus important parti bosniaque.

    Le « mariage charia », comme on dit tranquillement en serbo-croate, s’est déroulé à la mosquée Gazi Husrev-bey, construite sous le règne de Soliman le Magnifique.

    Sur la photo on voit à gauche, parmi les imams et devant le micro, l’actuel sultan, Recep Tayyip Erdoğan, venu parrainer la jeune fille, et qui fut ensuite son témoin à la mairie, avant de poursuivre sa nouvelle tournée dans les Balkans…

  • Vaudeville

    Nous voici au paroxysme de l’action, au climax, à l’acmé : le Parlement européen menace de porter plainte devant la Cour de Justice de l’UE contre la… Commission européenne…

    Acte 1. En décembre dernier, sur pression des parlementaires européens dont l’obsession est de faire condamner la Pologne et la Hongrie, un règlement a été mis en place, conditionnant plus ou moins, sous certaines conditions, l’octroi des fonds européens à « l’état de droit ». L’occasion était la définition du gigantesque plan de relance après le choc de la « pandémie » (à savoir des mesures de destruction économique sous couvert de lutte contre le virus). Dès janvier, non pas les députés les plus excités, mais la majorité du Parlement européen, a commencé à faire pression, pour une application immédiate de la mesure. Mais la Commission européenne faisait la sourde oreille.

    Acte 2. En juin, exaspéré par le silence de la Commission, le Parlement européen a voté une résolution condamnant cette inaction. A la suite de quoi le président du Parlement Davis Sassoli a envoyé une lettre à Ursule, le 23 juin, la sommant de mettre en œuvre le mécanisme de punition de la Pologne et de la Hongrie. La Commission avait deux mois pour répondre.

    Acte 3. Après un silence absolu de deux mois, Ursule a répondu le 23 août qu’il n’était pas question pour le moment de mettre en œuvre la procédure définie dans le règlement de décembre. Le porte-parole de la Commission Balázs Ujvári (un… Hongrois !) a confirmé que l'exécutif n'avait pas l'intention de prendre cette mesure « de dernier recours » pour le moment, « tant que nous ne serons pas sûrs que c'est le bon instrument à utiliser ». D’ailleurs pour le moment la Commission sollicite l’avis des Etats membres sur les lignes directrices qui faciliteront la mise en œuvre pratique du règlement…

    Acte 4. Les députés les plus excités sont hors d’eux. La pétroleuse Sophie in ’t Veld a écrit : « J’ai vu beaucoup d'inepties légalistes dans ma vie, mais ceci est la provocation la plus brutale. Les juristes de la Commission peuvent se congratuler, ils sont à côté de la plaque : ce n'est pas une insulte au Parlement. C'est une insulte aux citoyens européens. » La « libérale » Katalin Cseh déclare : « Toute tergiversation motivée par des raisons politiques est contraire au droit européen. Il est temps d'aller devant la Cour. »

    « Le Parlement européen a deux mois pour déposer le dossier devant la Cour de Justice européenne, et c'est exactement ce que nous allons faire », affirme le Vert Daniel Freund. Dès que ce sera approuvé par la commission des affaires juridiques du Parlement.

    La Commission va-t-elle se coucher ? Le Parlement va-t-il reculer ? Le suspense est à son comble…

  • Ils sont encore huit

    Euractiv titre sur le fait que « l’ambassade de Pologne n’a pas signé la lettre de soutien à la marche des fiertés de Budapest » et explique :

    « L’absence de signature de la Pologne reflète les événements du mois dernier, lorsque le Premier ministre Mateusz Morawiecki a été presque seul à défendre Viktor Orban lors d’un conseil européen. »

    "Presque seul"… En fait ce sont sept pays de l’UE qui n’ont pas signé, et qui ont donc ainsi manifesté courageusement leur soutien au gouvernement hongrois.

    La liste est évidemment sans surprise : ce sont les pays qui sont de l’autre côté, du bon côté cette fois, du nouveau mur de la honte édifié par ceux qui font régner leur dictature idéologique (ce n’est pas moi qui l’ai trouvé, mais je ne sais plus qui c’est : Orban lui-même ?) : Bulgarie, Croatie, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Tchéquie. Il est très regrettable que les pays Baltes soient du mauvais côté.

    Cela dit, si en effet 30 pays ont manifesté leur soutien aux manifestants LGBTQI+ de Budapest, et donc leur hostilité au gouvernement hongrois, ce ne sont que 30 pays, dont 20 de l’UE. (Les seuls qui ne soient pas du continent européen sont les Etats-Unis du Bidon, le Canada, l’Australie, La Nouvelle-Zélande, l’Argentine, le Chili, et Israël.)