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Europe - Page 176

  • Le Parlement européen vu par les Anglais

    Sur son blog, le chroniqueur politique du magazine The Economist, Bagehot, commente les propos de David Cameron à Ankara. Considérant les inquiétudes manifestées dans plusieurs pays de l’UE sur une éventuelle entrée de la Turquie dans l’UE, il note que ce pays aurait « la plus grande délégation au Parlement européen » : « Cela choque profondément les Allemands, qui prennent plutôt au sérieux le Parlement européen. En Grande-Bretagne, ça ne ferait rien à beaucoup de gens si une délégation de chimpanzés était élue à l’assemblée de Strasbourg. »

  • L’UE et l’Islande

    L’UE a donné aujourd’hui le coup d’envoi aux négociations d’adhésion de l’Islande, qui avait fait acte de candidature le 16 juillet 2009.

    Le problème est que le peuple islandais ne veut pas de l’UE.

    "Je suis préoccupé par le manque de soutien public à l'heure actuelle en Islande pour l'appartenance à l'UE", a déclaré le commissaire européen à l'élargissement, Stefan Füle.

    "Cela montre qu'il est nécessaire d'avoir une information plus objective sur l'Union européenne et les politiques qu'elle mène", a-t-il ajouté, soulignant qu'il s'agissait "surtout d'une tâche pour le gouvernement islandais".

    Et en avant pour l’intox massive…

    (On notera que « propagande » se traduit par « information objective » en langage UE.)

  • Le dernier sondage norvégien

    Selon un sondage de l'institut Norstat, 66,9% des Norvégiens sont opposés à l’adhésion de leur pays à l’UE, 24,6% y sont favorables et 9,1% sont sans opinion. C’est le plus fort taux de refus jamais enregistré.

    Le parti conservateur est très favorable à l’UE, 50% de ses électeurs disent non. Le parti travailliste au pouvoir est favorable à l’UE, 63% de ses électeurs disent non. On comprend pourquoi le gouvernement a exclu tout débat sur le sujet jusqu’à la fin de la législature…

  • David Cameron en Turquie

    "Quand je pense à ce qu'a fait la Turquie pour défendre l'Europe en tant qu'alliée de l'Otan et ce que la Turquie fait maintenant en Afghanistan aux côtés des alliés européens, cela me met en colère de constater que votre marche vers une adhésion à l'Union européenne peut être découragée de la façon dont elle l'a été", a déclaré David Cameron dans un discours devant des hommes d'affaires à Ankara.

    "Je pense que c'est une erreur de dire que la Turquie peut monter la garde devant le camp, mais sans être autorisée à entrer dans la tente. Aussi, je resterai votre avocat le plus déterminé pour une adhésion à l'Union européenne et pour une plus grande influence à la table de la diplomatie européenne."

    "Savez-vous qui a dit ceci: “Voilà un pays qui n'est pas européen... son histoire, sa géographie, son économie, son agriculture, et le caractère de son peuple - un peuple admirable au demeurant - tout va dans une direction différente. C'est un peuple qui ne peut pas devenir membre à part entière, en dépit de ses revendications et peut-être de ses convictions” ? Cela ressemble à quelques Européens décrivant la Turquie. Mais en réalité c'est le Général de Gaulle qui a dit cela, décrivant le Royaume-Uni, avant d'opposer son veto à notre accession à l'UE. Nous savons ce que c'est que d'être exclu du club. Mais nous savons aussi que ces choses peuvent changer."

    L’euroscepticisme de David Cameron s’est singulièrement émoussé depuis qu’il est au pouvoir. Mais sa turcophilie n’en est que plus flamboyante.

    Toutefois, le correspondant à Bruxelles de la BBC, Jonny Desmonde, disait hier : « Je crois que si les négociations continuent comme cela, la Turquie ne rejoindra jamais l’UE. Elles sont dans une situation désespérée, les négociations, en ce moment… L’énergie a disparu… »

  • 14 millions d’euros pour conclure que les pommes sont bonnes pour la santé

    Sur le site de la radio néerlandaise BNR :

    La Commission européenne ne devrait pas dépenser des millions pour des recherches que des pays, des secteurs ou des entreprises peuvent très bien faire eux-mêmes. C’est ce qu’a dit le député VVD Han ten Broeke sur BNR. Il est peiné par une étude internationale sur la santé par les pommes.

    Cette recherche a été réalisée par 300 scientifiques de 60 instituts, y compris l'Université de Wageningen, et a coûté près de 14 millions d'euros. L'une des conclusions de l'étude est que deux pommes par jour c’est bon pour la santé.

    Manger deux pommes par jour peut aider à baisser le taux de cholestérol de 10%. L’étude montre également que la meilleure façon de rendre blettes les pommes et les pêches pour les peler est de les plonger une douzaine de secondes dans l'eau chaude.

    Le VVD [parti libéral] qualifie ces conclusions de "bizarres et ridicules". Ten Broeke a demandé au ministre démissionnaire Maxime Verhagen (Affaires étrangères) des éclaircissements sur la question.

    Selon un porte-parole de la Commission européenne, les résultats de l'étude l'emportent finalement sur le coût. "Pour la première fois est démontré que manger des pommes a un effet dans la réduction des taux de cholestérol. En fin de compte, les gens peuvent parfois avoir besoin de moins de médicaments", escompte le porte-parole.

  • Le melting-pot religieux et « philosophique » de l’UE

    Hier, les présidents des institutions de l’UE (Van Rompuy, Barroso et Buzek) ont tenu leur réunion annuelle avec les représentants des religions. Il y avait là 24 « dignitaires religieux », des différentes confessions chrétiennes, de l’islam et du judaïsme, et, pour la première fois, des communautés hindoue et sikh. Ce qui a tout de même fait tiquer du côté catholique, car cela « pose la question du poids respectif de ces confessions en Europe au regard de celles plus ancrées sur tout le continent », comme dit La Croix.

    Le conseiller ès religions de Van Rompuy a répondu que les sikhs sont une communauté importante en Grande-Bretagne, et a ajouté que l’an prochain il pourrait y avoir un bouddhiste.

    Le thème était la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale. Les trois dirigeants européens ont fait l’éloge des « Eglises et communautés religieuses » qui « représentent d'importants prestataires de services sociaux dans les Etats membres » et ont « joué un rôle précieux » pour aider les plus pauvres à traverser la crise.

    Chaque « dignitaire » avait droit à 2 minutes de parole…

    Le 15 octobre, seront reçues de même, sur le même thème, les « organisations philosophiques et non-confessionnelles », c’est-à-dire les organisations athées et maçonniques.

    Le tout se déroule en vertu de l’article 5 ter du traité de Lisbonne, modifiant l’article 16 du traité européen, stipulant que l’UE reconnaît l’identité et la contribution spécifique des « Eglises, associations et communautés religieuses » ainsi que des « organisations philosophiques et non confessionnelles », et « maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier » avec elles.

  • Quand l’UE applique la discrimination ethnique

    Le Sunday Times rapporte que les Moldaves ethniquement roumains (c’est la majorité de la population, puisque la Moldavie est une province roumaine qui fut annexée par l’URSS) peuvent désormais obtenir un passeport européen, avec tous les droits y afférant (liberté de circulation et d’installation, etc.).

    Je n’ai rien contre les Moldaves, bien au contraire, mais on a là un exemple caractérisé de discrimination ethnique, formellement interdite par le traité européen.

    L’article 7 du traité stipule que l’UE « cherche à combattre toute discrimination fondée sur (…) l’origine ethnique (…) ». L’article 19 stipule « le Conseil (…) peut prendre les mesures nécessaires en vue de combattre toute discrimination fondée sur (…) l'origine ethnique »

    En outre c’est contraire à l’article 20 : « Est citoyen de l'Union toute personne ayant la nationalité d'un État membre »…

  • Petit à petit…

    Les pays de l’Union européenne sont tombés d’accord pour présenter une résolution aux Nations Unies, aux termes de laquelle l’Union européenne aurait des droits similaires à ceux des Etats membres de l’ONU.

    L’Union européenne resterait sur le côté de l’hémicycle parmi les « observateurs » (avec le Vatican, la Croix Rouge et la Ligue arabe), mais on lui donnerait de nouveaux sièges, pour son Haut Représentant (Catherine Ashton) et ses conseillers, et elle aurait le droit de faire des propositions, de soumettre des amendements, de répondre, de soulever des points à l’ordre du jour, de faire circuler des documents.

    C’est évidemment un effet du traité de Lisbonne. Et quand l’Union européenne aura montré qu’elle agit en tout comme un Etat, il n’y aura plus de raison de la laisser parmi les observateurs. Et alors il n’y aura plus de raison que les Etats de l’UE aient un siège…

    En Grande-Bretagne, cela déclenche une polémique. En France, personne n’en parle…

  • Des « quotas de genre » (c’est-à-dire de femmes…)

    La commissaire euroépenne aux Droits fondamentaux, Viviane Reding, a déclaré hier au Parlement européen que la Commission envisage d’imposer des quotas pour remédier aux « déséquilibres de genre » dans les instances de direction des sociétés privées, car on n’y trouve que 10% de femmes.

    Ces « quotas de genre » pourraient être imposés d’abord dans les conseils d’administration des plus importantes firmes européennes. On parle d’un quota de 15% de femmes à l’horizon 2015…

  • Signe des temps

    La Tribune de Genève (via Yann Redekker) rapporte que le conseiller national UDC Dominique Baettig avait demandé au Conseil fédéral, en mars dernier, de proposer un cadre constitutionnel et légal permettant d’intégrer, en tant que nouveau canton suisse, une région limitrophe dont une majorité de la population ferait la demande. Le Conseil fédéral a rejeté sa motion, car ce serait un "acte politique inamical" que les États voisins pourraient considérer comme "provocateur".

    Or, le journal fait ensuite état d’un sondage réalisé dans les régions limitrophes de la Suisse par SwissOpinon pour la "Weltwoche". Résultat :

    Dans le Vorarlberg*, 52% des personnes interrogées soutiennent l’idée de rejoindre la Suisse, 35% sont opposées et 13% ne savent pas. En Savoie/Haute-Savoie, l’idée séduit 48% des sondés, contre 39% hostiles et 13% sans opinion. Dans le Bade-Würtenberg, c’est oui à 48% et non à 40%, alors que la proportion est de 52% en faveur et de 44% contre dans la région Côme/Varèse.

    Les jeunes sont les plus ouverts à un ralliement à la Confédération. Deux tiers des moins de 35 ans y sont favorables. Globalement, les personnes politiquement de droite sont plutôt réceptives à une sécession, alors que les personnes âgées et de gauche sont plus réticentes. Les arguments principaux qui parlent en faveur de la Suisse sont la démocratie directe, le système économique libéral et les taxes peu élevées, selon l’enquête. Entre 70% et 80% des personnes interrogées trouveraient la Suisse économiquement et fiscalement intéressante. Les citoyens des quatre régions estiment en grande majorité qu’ils devraient pouvoir voter sur les décisions politiques importantes.

    Divers commentaires peuvent être faits. Je relève simplement que tous ces Français, Allemands, Autrichiens et Italiens qui souhaiteraient devenir Suisses ont comme point commun d’être des citoyens de l’Union européenne qui souhaitent quitter l’Union européenne.

    * Le Vorarlberg est un cas particulier. Un référendum avait été organisé à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Près de 80% des citoyens se prononcèrent pour le rattachement à la Suisse. Mais les Suisses craignaient que cela ne porte atteinte à l’équilibre entre latins et germanophones, et entre catholiques et protestants. Le traité de Saint-Germain-en-Laye n’en tint donc pas compte.