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Europe - Page 178

  • La douzaine d’œufs bientôt interdite

    Le 16 juin, le Parlement européen a adopté une « proposition de règlement concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires ». Un texte hallucinant, comme seuls savent les pondre les technocrates de Bruxelles, en 54 considérants et 52 articles. Et comme si ce n’était pas assez long et détaillé, le Parlement européen l’a encore allongé et détaillé

    Ce lundi, la presse britannique est en fureur. Elle a découvert que ce règlement allait interdire, par exemple, la vente des œufs à la douzaine. En effet, l’article 24 spécifie :

    La quantité nette d’une denrée alimentaire est exprimée, en utilisant, selon le cas, le litre, le centilitre, le millilitre ou bien le kilogramme ou le gramme: a) en unités de liquide pour les produits liquides, b) en unités de masse pour les autres produits.

    Toute autre quantité est de ce fait interdite. De même que la vente de tout produit alimentaire à l’unité.

    « Ils sont cinglés. Quand les Français arrêteront de vendre leur vin en caisses, nous arrêteront de vendre les œufs par douzaines », a réagi le député européen Paul Nuttal, président de l’UKIP. La secrétaire britannique à l’Environnement Caroline Spelman a déclaré que « les consommateurs veulent acheter les œufs par douzaines et ils doivent avoir le droit de le faire – je le dirai clairement à nos partenaires. » Sauf que le Royaume-Uni a oublié de demander une clause d’exemption, comme il l’avait fait pour les pintes de bière dans un règlement précédent.

    Et en France ? Apparemment tout le monde s’en fiche… Au point que Paul Nuttal croit que seuls les Britanniques achètent les œufs par douzaines, et qu’ils sont les seuls concernés par ce nouvel ukase.

  • Le grain de sable slovaque

    Comme prévu, les quatre partis slovaques de centre droit se sont mis d’accord pour constituer une majorité, dont la priorité sera la “consolidation des finances publiques”. Le nouveau Premier ministre sera Iveta Radicova, vice-présidente de l’Union démocratique et chrétienne (SDKU-DS) – ne pas confondre avec le parti chrétien-démocrate (KDH) lui aussi membre de la coalition.

    Ce qu’on retiendra est que pendant la campagne Iveta Radicova avait martelé qu’il n’était pas question que la Slovaquie participe au dispositif de renflouement des pays de la zone euro en difficulté. « Pourquoi est-ce que la pauvre Slovaquie devrait payer pour la Grèce qui est plus riche ? », disait-elle.

    Pour le reste, cette curieuse “chrétienne” est parfaitement libérale : pour elle la religion est une affaire privée, elle est pour le droit à l’avortement, pour les droits des homosexuels et des immigrés. Le portrait que faisait d’elle, pendant la campagne, le magazine tchèque Respekt, se terminait ainsi :

    « Radičová prétend que son modèle est Angela Merkel. Mais dans les couloirs de la SDKÚ, on se demande avec effroi s’il ne s’agirait pas plutôt de Ségolène Royal. »

  • La taxe carbone aux oubliettes

    Pour qui se souvient des assurances données par Sarkozy et son gouvernement que la taxe carbone n’était pas abandonnée, mais qu’on la ferait au niveau européen, et que cela serait fait d’ici le 1er juillet, ce qui s’est passé hier à Bruxelles est assez savoureux.

    Le commissaire à la Fiscalité Algirdas Semeta a bien présenté son projet de taxe carbone, comme prévu. Mais un porte-parole de la Commission avait prévenu qu’"aucune décision n'est attendue mercredi". De fait, Algirdas Semeta a été prié par ses pairs de "reprendre sa copie" et "d'affiner les études d'impacts sur différents secteurs", selon les propos d’une source proche du dossier reproduits par l’AFP. Mais "aucun délai" ne lui a été fixé pour soumettre une nouvelle analyse…

  • La présidence oubliée…

    El Mundo souligne que lors du débat au Parlement européen, hier, sur le dernier sommet de l’UE (qui était le dernier de la présidence espagnole), tant Herman Van Rompuy que José Manuel Barroso ont omis de remercier, et même de mentionner, le rôle de la présidence espagnole…

  • Les parlementaires du Conseil de l’Europe veulent que les Suisses abrogent la volonté du peuple

    L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté à l’unanimité moins 2 abstentions (cela dit, ils étaient 91 sur 318...) une ahurissante résolution sur « l’islam, l’islamisme et l’islamophobie en Europe », qui montre une méconnaissance abyssale de l’islam (je l’examinerai dans Daoudal Hebdo).

    La résolution s’accompagne comme d’habitude d’une « recommandation » au Comité des ministres. Celle-ci est en 13 points.

    La dernière recommandation consiste à « inviter les Etats membres à ne pas adopter une interdiction générale du port du voile intégral ou d'autres tenues religieuses, mais à protéger le libre choix des femmes de porter ou non une tenue religieuse et de veiller à ce que les femmes musulmanes aient les mêmes possibilités de prendre part à la vie publique et d'exercer des activités éducatives et professionnelles ».

    L’avant-dernière est encore davantage une ingérence, cette fois dans les affaires de la seule Suisse : elle consiste à « inviter la Suisse à adopter un moratoire sur son interdiction générale de la construction des minarets de mosquées et à abroger dès que possible cette interdiction, qui constitue une discrimination à l'égard des communautés musulmanes au regard des articles 9 et 14 de la Convention européenne des droits de l'homme ; la construction des minarets doit être possible, au même titre que celle des clochers, et soumise au respect des conditions de sécurité publique et d'urbanisme ».

    Une seule remarque : les parlementaires affirment que l’interdiction des minarets (dont ils oublient de dire que c’est désormais dans la Constitution suisse, de par la volonté du peuple suisse) constitue une discrimination au regard de la Convention des droits de l’homme. Ils n’ont aucun droit à s’exprimer ainsi. C’est à la Cour européenne des droits de l’homme de juger s’il y a ou non discrimination. Or elle ne s’est pas (encore) prononcée.

  • Deux aveux du commissaire

    Le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht a déclaré à la télévision flamande VRT à propos du plan de sauvetage :

    "Il ne faut pas oublier que dans les traités il est stipulé qu'un plan de sauvetage n'est pas possible... Ce qui a été fait a été de s'écarter collectivement des traités, parce que le dispositif de garantie est un système de sauvetage, quelle que soit la façon dont vous le considérez. On a dévié de cela, on a effectivement fait quelque chose contre les traités, car on a vu que c’était nécessaire."

    L’emploi répété de « on » est remarquable. Le commissaire ne veut pas désigner le responsable de cette violation « nécessaire » du traité. Car ce « on » est la Commission. Comme le confirme son propos sur le projet d’examen des budgets nationaux par la Commission avant le vote des parlements :

    “Les dirigeants européens prétendent bien sûr que ce sont eux qui prennent ces décisions ... Quand on regarde les détails, tout vient de la Commission européenne."

  • La crise ?

    Le Telegraph a calculé que 1.023 fonctionnaires européens gagnaient davantage que le Premier ministre britannique David Cameron, soit plus de 142.500 £ par an (plus de 170.000 €).

    Interrogée à ce sujet, la Commission européenne a répondu au Telegraph qu’elle était incapable de donner un nombre précis mais que celui que donnait le journal devait sans doute être multiplié par deux...

  • Le scoop du Telegraph

    Le Telegraph de samedi révélait que dans un geste désespéré pour sauver l’euro la France et l’Allemagne étudiaient la possibilité de séparer les pays du nord des pays du sud en créant une zone super-euro.

    Cette zone comprendrait initialement la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche, le Danemark et la Finlande.

    Le problème est que le Danemark n’a pas l’euro, et donc qu’un eurocrate n’a pas pu dire cela au Telegraph.

  • Barroso : le gouvernement économique, c'est moi

    Ferme mise au point de José Manuel Barroso, hier au Parlement européen :

    « La Commission est le gouvernement économique de l'Europe. C'est la seule réponse compatible avec le traité qui soit possible dans le commerce, la concurrence et une grande partie des questions de surveillance budgétaire - cela revient à la Commission, et c'est quelque chose qui doit être rappelé de temps en temps à certains de nos gouvernements, parce qu'ils n'ont pas attentivement lu les traités, semble-t-il. »

  • Législatives « belges »

    La Nouvelle Alliance flamande (N-VA) a obtenu 28,2 % des suffrages en Flandre, et passe de 9 à 27 députés. Ce parti ouvertement séparatiste devient de loin le premier parti flamand, et même le premier parti « belge ». En y ajoutant le Vlaams Belang, qui fait mieux que les mauvais sondages (12,7%), et la Liste De Decker (3,7%), ce sont 45% des Flamands qui ont voté pour des séparatistes. Le parti chrétien-démocrate flamand du Premier ministre tombe à 17,6%.

    En Wallonie, les socialistes remportent l'élection avec 36,6% devant les libéraux (24,7%).

    Lors des dernières élections, il avait fallu six mois pour constituer un gouvernement. Et le 1er juillet la Belgique présidera l'Union européenne...

    Ces élections montrent à ceux qui en doutaient encore que la Belgique n'est plus qu'une fiction. Ceux qui parlent de « confédération » sur le modèle suisse (y compris le chef de la N-VA) ne savent pas de quoi ils parlent. En Suisse, tous les partis qui comptent sont nationaux. En Belgique, depuis 30 ans, il n'y a aucun parti national qui compte. Tout est divisé entre Flamands et Francophones (et Bruxellois), chaque région ayant ses institutions. En dehors d'un Parlement ingérable, il ne reste de belge que le roi et l'équipe de foot.