Hier, les présidents des institutions de l’UE (Van Rompuy, Barroso et Buzek) ont tenu leur réunion annuelle avec les représentants des religions. Il y avait là 24 « dignitaires religieux », des différentes confessions chrétiennes, de l’islam et du judaïsme, et, pour la première fois, des communautés hindoue et sikh. Ce qui a tout de même fait tiquer du côté catholique, car cela « pose la question du poids respectif de ces confessions en Europe au regard de celles plus ancrées sur tout le continent », comme dit La Croix.
Le conseiller ès religions de Van Rompuy a répondu que les sikhs sont une communauté importante en Grande-Bretagne, et a ajouté que l’an prochain il pourrait y avoir un bouddhiste.
Le thème était la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale. Les trois dirigeants européens ont fait l’éloge des « Eglises et communautés religieuses » qui « représentent d'importants prestataires de services sociaux dans les Etats membres » et ont « joué un rôle précieux » pour aider les plus pauvres à traverser la crise.
Chaque « dignitaire » avait droit à 2 minutes de parole…
Le 15 octobre, seront reçues de même, sur le même thème, les « organisations philosophiques et non-confessionnelles », c’est-à-dire les organisations athées et maçonniques.
Le tout se déroule en vertu de l’article 5 ter du traité de Lisbonne, modifiant l’article 16 du traité européen, stipulant que l’UE reconnaît l’identité et la contribution spécifique des « Eglises, associations et communautés religieuses » ainsi que des « organisations philosophiques et non confessionnelles », et « maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier » avec elles.
Commentaires
Ce qu'il y a de faux, c'est la vision matérialiste. Le poids démographique et le sérieux intellectuel ne sont pas pris en compte par le dogme matérialiste.
L'Eglise se recommande par la sublimité de sa doctrine, son ancienneté et son expertise en humanité, elle ne peut être mise à d'égalité avec des sectes minoritaires et/ou violant le droit naturel.
Certes, en matière politique et de bien commun seules les conclusions de la raison peuvent être imposées... Cela n'entraîne pas qu'il faille ne plus juger pour prendre des décisions politiques, sinon la liberté religieuse devient un carcan absurde ; or elle est libération.
Noter aussi la séparation arbitraire entre les "associations philisophiques et athées" et les croyants. C'est de la discrimination.
Comme si l'athéisme et l'agnosticisme, le rationalisme, la laïcisme étaient seuls vraiment humains et rationnels.
Alors que la croyance en l'inexistence de Dieu et en la puissance souveraine de la raison est contraire à la raison elle-même et nécessite une "foi", plus exactement une affirmation irrationnelle, alors que la foi catholique est conforme à la raison, en ce sens que ce n'est pas un acte irrationnel, ce qu'est la "foi" athée et/ou rationaliste.
On peut se demander si une attitude aussi irrationnelle que l'athéisme peut avoir droit de cité.
"L’Église, fidèle à la fois à Dieu et à l’homme, ne peut cesser de réprouver avec douleur et avec la plus grande fermeté, comme elle l’a fait dans le passé [23], ces doctrines et ces manières de faire funestes qui contredisent la raison et l’expérience commune et font déchoir l’homme de sa noblesse native." Gaudium et spes § 21
http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_cons_19651207_gaudium-et-spes_fr.html
Une doctrine qui s'oppose à la raison, qui s'oppose absurdement à la dignité de l'homme peut-elle avoir droit de cité ?
La raison universelle de l'homme s'oppose à ce que l'homme joue l'imbécile, fasse semblant d'être inintelligent.