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Europe - Page 179

  • Législatives slovaques

    Le parti populiste (ou plutôt démagogique) de gauche du Premier ministre Robert Fico est arrivé en tête, avec 34,8% des voix, mais il ne peut pas constituer de coalition.

    En revanche, les deux (sic) partis chrétiens-démocrates, les libéraux, et le parti de la minorité hongroise, peuvent et vont constituer une majorité. A l'inverse de Robert Fico qui promettait une plus grande générosité sociale, ces partis ont fait campagne pour la rigueur économique.

    Les Slovaques, comme les Britanniques, les Tchèques et les Néerlandais, ont donc voté pour ceux qui leur ont dit la vérité sur la situation économique. La différence est qu'en Slovaquie ce sont les (anciens) alliés de Robert Fico qui étaient eurosceptiques. Mais, au nom du réalisme économique, le principal parti chrétien-démocrate et les libéraux s'opposent fermement à la participation de la Slovaquie au paquet d'aide à la Grèce...


  • William Hague dément Van Rompuy

    William Hague, le nouveau ministre britannique (très eurosceptique) des Affaires étrangères, et Nick Clegg, vice-Premier ministre et chef du parti libéral (théoriquement européiste), étaient hier en visite à Berlin. William Hague a ouvertement démenti Herman Van Rompuy qui avait annoncé que tous les pays de l'UE s'étaient mis d'accord pour que les budgets nationaux soient soumis à Bruxelles avant d'être votés par les parlements. Il a déclaré : « Notre budget sera d'abord présenté à notre Parlement national. » Et Nick Clegg a ajouté : « Nous sommes complètement d'accord sur ce sujet. »

    William Hague confirme ainsi ce qu'avait déclaré son secrétaire d'Etat au Trésor, Mark Hoban, au lendemain de la réunion de Bruxelles : « Le budget sera présenté d'abord au Parlement »...

  • La Flandre

    Jean Quatremer publie un article très intéressant et très compétent sur la Flandre (et la Belgique). Et ce qui ne gâche rien est que son dépit devant les progrès du nationalisme (tellement contraire aux valeurs européennes...) est fort réjouissant...

  • Pays-Bas: une bonne nouvelle

    Les sondages annonçaient une large victoire des libéraux (VVD). En fait le parti de Mark Rutte n'obtient qu'un siège de plus (31) que les travaillistes (PvdA). Mais ce siège permet à Mark Rutte d'être l'homme chargé de constituer une coalition et un gouvernement.

    Or les libéraux néerlandais sont un peu comme les libéraux tchèques : libéraux en économie, mais conservateurs sur les questions de société (notamment sur l'immigration) et plus ou moins eurosceptiques. La bonne nouvelle et que les « chrétiens démocrates » eurobéats du Premier ministre Balkenende sont dans les choux, chutant de 41 à 21 sièges.

    Il y a quelques mois, les sondages voyaient le Parti de la liberté de Geert Wilders en deuxième position (et même une fois en première position). Mais la campagne a tourné sur l'économie, et non sur l'immigration, et Geert Wilders est critiqué pour son autocratie (je lis sur un site européen qu'ils est le seul membre de son parti : je ne sais pas si c'est vrai ou si c'est une image). Néanmoins, ces élections sont un très grand succès pour Wilders, puisqu'il passe devant les chrétiens démocrates de Balkenende, et qu'il obtient 24 sièges alors qu'il n'en avait que 9.  Cela montre une très réelle prise de conscience du danger islamique. Wilders se voit déjà vice-Premier ministre. Mais une coalition droite-gauche sans Wilders n'est pas exclue.

  • Mais oui...

    On nous annonce que les ministres des Finances de l'UE ont donné aujourd'hui leur feu vert à l'adoption de l'euro au 1er janvier 2011 par l'Estonie.

    C'était ce qu'avait décidé la Commission européenne le 12 mai dernier...

  • Etonnant

    Selon Die Welt, Pierre Lellouche (secrétaire d'Etat aux Affaires européennes) a déclaré à propos de l'Agence européenne des droits fondamentaux : « A quoi ça sert une telle institution ? » Et d'ajouter que la supprimer serait « une occasion d'économiser de l'argent ».

  • Le super-Etat européen a franchi une étape

    C'est fait. Hier soir, Herman Van Rompuy a annoncé que les ministres européens des Finances ont accepté que la Commission européenne examine leurs budgets nationaux avant qu'ils soient votés par les parlements.*

    Quand on avait commencé à en parler, Luc Chatel, porte-parole du « gouvernement français », avait dit : « Ce n'est pas à la Commission européenne de voter le budget de la nation française »... Mais le gouvernement n'a pas qu'une parole...

    On retiendra la réaction de Christine Lagarde :

    "C'est très important pour qu'à Paris et à Bruxelles on parle bien le même langage et qu'il n'y ait pas cette espèce de schizophrénie entre ce qu'on affirme devant les parlements nationaux et puis ce qu'on déclare vis-à-vis des partenaires européens."

    Autrement dit la dictature de Bruxelles nous évitera de mentir...

    Le même jour (quelle étrange coïncidence), le FMI dressait un constat sévère des dysfonctionnements de la zone euro, demandait aux gouvernants de « prendre des mesures déterminées pour parachever le projet d'union monétaire », et de créer une autorité qui ait la « capacité à adopter des objectifs de déficits qui engagent les Etats, avec pour base un jugement économique sain sur la position et la viabilité de la dette de chaque pays, ainsi que sur les besoins de toute la zone ». Ce qui « exigera de bâtir un consensus en faveur de modifications des traités »...

     

    * (addendum) Mais le Telegraph cite un diplomate britannique qui dit : « Nous ne sommes pas prêts à soumettre des projets de budget à la Commission européenne ou à une évaluation par les pairs (« peer review ») avant de les présenter au Parlement. Nous ne soutiendrons pas des mesures qui sapent le rôle du Parlement. » Reste à savoir si ce diplomate est un Chatel local...

  • L'avenir de la zone euro

    Après enquête auprès de 25 économistes, le Sunday Telegraph conclut que la "découverte sans doute la plus remarquable est que les économistes qui s'attendent à un éclatement de l'euro de plus ou moins grande amplitude au cours cette législature [les cinq prochaines années] sont les plus nombreux".

    Douze économistes penchent pour un éclatement de la zone euro dans les cinq ans (dont un la semaine prochaine...), contre huit qui estiment qu'elle parviendra à en réchapper sans amputation. Les cinq derniers sont indécis.

    L'autre surprise est que pour quatre de ces économistes, l'éclatement de la zone euro va se produire par le retrait de... l'Allemagne.

    (voir la dépêche AFP)

  • Le référendum slovène

    Les Slovènes ont dit oui à 51,5% au référendum sur leurs différends frontaliers avec la Croatie (avec une participation de 42%). José Manuel Barroso s'est aussitôt félicité de ce vote qui lève le principal obstacle à l'adhésion de la Croatie à l'UE.

    Les parlements slovène et croate avaient approuvé le recours à un arbitrage international sur ces différends frontaliers, mais le gouvernement slovène avait accédé à la demande de l'opposition d'organiser un référendum. L'instance internationale d'arbitrage va donc pouvoir commencer ses travaux, au grand dam de l'opposition slovène : "La Slovénie est le grand perdant aujourd'hui, nous allons tous devoir payer pour ce résultat", a déclaré  l'ancien Premier ministre Janez Jansa.

    L'AFP en profite pour dire une bêtise :

    « Le litige porte sur quelques kilomètres de côtes et quelques milles marins en Mer Adriatique, dans la baie de Piran, avec en toile de fond l'accès direct à la mer pour la Slovénie, enjeu crucial pour Ljubljana. »

    Il ne s'agit pas de l'accès direct à la mer, puisque la Slovénie a plusieurs ports sur l'Adriatique, mais de l'accès direct aux eaux internationales (sans passer par ce que les Croates considèrent abusivement comme leurs eaux territoriales... au large de la Slovénie).

  • Des nouvelles de SIS II

    La Commission européenne fait savoir que le nouveau Système d'information Schengen (SIS II) deviendra opérationnel d'ici le 31 août... 2013. Ce qui représente un an et demi de retard, pour un projet qui les a accumulés (la décision date de 2006...). Le coût était initialement évalué à 27 millions €, il est aujourd'hui de 55 millions d'euros. En cas d'échec des prochains tests il faudra ajouter 49 millions €. Parmi les multiples causes de retard, il y avait l'impossibilité d'échanger des fichiers en PDF (sic). Selon le Basler Zeitung, cité par Open Europe, on s'attend à ce que le coût total explose à 140 millions €. Et le même journal cite le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière : « Nous ne pouvons qu'avoir de sérieux doutes sur le fait de savoir si cela aboutira à quoi que ce soit. »