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Europe - Page 172

  • La Serbie récompensée

    Deux semaines après la gay pride autorisée par le gouvernement serbe à Belgrade, l’UE a fait franchir une étape dans le processus d’adhésion de la Serbie : les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont décidé de confier à la Commission européenne le soin d'étudier la candidature de la Serbie et de rendre un avis. C’est le premier pas vers le statut de candidat à l’adhésion, que Belgrade a officiellement demandé en décembre 2009.

    Cette décision récompense également la « bonne volonté » de Belgrade vis à vis du Kosovo, après le vote en septembre d'une résolution commune avec l'UE à l'Assemblée générale des Nations unies appelant au "dialogue" entre Belgrade et Pristina sur des sujets concrets.

    Mais pour aller plus loin, la Serbie devra arrêter Ratko Mladic…

  • Le sommet « philosophique » de Bruxelles

    Comme cela avait été annoncé en juillet dernier au moment du sommet entre les représentants des religions et les présidents des trois grandes institutions de l’Union européenne (Commission, Parlement, Conseil), il y a eu le 15 octobre un sommet du même type, mais avec les représentants des « organisations philosophiques non confessionnelles ». Apparemment, il a fait flop sur le plan médiatique. Je ne le vois évoqué nulle part, sauf, aujourd’hui, une semaine plus tard, sur EUObserver.

    Il y avait donc là Atheist Ireland (sic), la National secular society (Grande-Bretagne), l’Association européenne de la libre-pensée, le Centre d'action laïque belge, la Grande Loge ou le Grand Orient de 8 Etats-membres (Belgique, France, Allemagne, Grèce, Italie, Luxembourg, Portugal, Roumanie).

    Il y avait aussi le président de la Fédération humaniste européenne, David Pollock, qui est contre ces sommets (comme il l’avait déjà dit, cf. Daoudal Hebdo N° 91), mais qui y est allé pour faire nombre afin de contrebalancer le sommet avec les religieux…

    Mais il n’apprécie toujours pas que les vrais athées (qu’il appelle « humanistes ») soient mis dans le même sac que les francs-maçons (qui ne sont donc pas « humanistes » parce qu’ils ne sont pas ouvertement athées)…

    « Au total, sur les 18 représentants qui étaient là, les organisations athées ou laïques étaient sous-représentées dans une proportion d’une contre deux, avec 5 groupes humanistes et 12 francs-maçons. » Il est inapproprié, dit-il, que les groupes athées soient mis dans la même catégorie que des organisations secrètes…

  • Sarkozy et Merkel veulent modifier le traité

    Voici la fin de la Déclaration franco-allemande publiée à l’issue de la rencontre tripartite Allemagne-France-Russie à Deauville :

    La France et l'Allemagne considèrent qu'il est nécessaire de réviser le traité et qu'il devrait être demandé au président du Conseil européen de présenter, en étroit contact avec les membres du Conseil européen, des options concrètes permettant l'établissement d'un mécanisme robuste de résolution des crises avant la réunion de mars 2011.

    La révision des traités sera limitée aux points suivants :

    • L'établissement d'un mécanisme permanent et robuste pour assurer un traitement ordonné des crises dans le futur, comprenant les arrangements nécessaires pour une participation adéquate du secteur privé et permettant aux Etats membres de prendre les mesures coordonnées appropriées pour préserver la stabilité financière dans la zone euro.
    • Dans le cas d'une violation grave des principes de base de l'Union Économique et Monétaire, et suivant les procédures appropriées, la suspension des droits de vote de l'État concerné.

    Les amendements nécessaires devraient être adoptés et ratifiés par les Etats membres en accord avec leurs règles constitutionnelles respectives, en temps utile avant 2013.

    On attend avec intérêt la réaction du gouvernement britannique, qui a décrété qu’il opposerait son veto à toute modification du traité…

  • Ils ont calmé Viviane Reding

    Communiqué de Viviane Reding :

    "La France a fait ce qui lui a été demandé par la Commission européenne. La Commission européenne suspend la procédure d'infraction décidée par le Collège des commissaires le 29 septembre. La Commission européenne restera attentive et veillera à ce que les engagements pris par la France soient entièrement appliqués, dans l'intérêt du droit de l'Union européenne et des citoyens européens. Les services de la Commission sont à la disposition des autorités françaises pour les aider afin que la nouvelle législation soit mise en place rapidement et en pleine conformité avec le droit de l'Union européenne."

    En fait de suspension il s’agit d’un abandon. Les juristes avaient fait remarquer à Viviane Reding que la Commission européenne perdrait devait la Cour de Justice. Or elle était elle-même isolée au sein de la Commission dans sa vindicte contre la France. Et Barroso voulait que l’affaire soit terminée avant le prochain sommet européen. Le reste du communiqué est une laborieuse tentative de ne pas perdre la face.

    La France s’est engagée à transcrire complètement la directive de 2004. Comme elle n’a pas le choix, ce n’était pas une nouvelle.

    En réalité Viviane Reding voulait ouvrir deux procédures d’infraction. L’une pour non-retranscription de la directive sur la libre-circulation en ce qui concerne les garanties procédurales, l’autre pour « discrimination » envers les Roms. C’était celle-ci la plus « sensible » et la plus médiatique. Elle a complètement disparu.

    L’AFP précise :

    "Suite à son dérapage verbal contre Paris, Viviane Reding et ses collaborateurs ont en fait été placés sous tutelle, selon une source européenne. Et certains n'hésitent plus au sein de la Commission à douter de sa capacité à assumer un portefeuille aussi politiquement sensible."

  • Les bons démocrates

    Le parti socialiste européen a élaboré un « code de bonne conduite », en cinq points, visant à établir un « cordon sanitaire » autour des partis d’« extrême droite » partout dans l’UE. Il appelle explicitement les partis de gauche, du centre et de droite à rejeter toute coalition de gouvernement, toute alliance électorale avec des partis d’« extrême droite », et même tout « soutien implicite » d’un parti d’« extrême droite » à une coalition, et à « isoler » les Etats membres qui briseraient le cordon sanitaire.

    Il s’agit d’abord d’une ingérence personnelle du président du parti socialiste européen, Poul Nyrup Rasmussen, dans les affaires du Danemark. L’autre pays qui devrait être « isolé » sont les Pays-Bas (soutien de Geert Wilders). On ne sait pas ce qu’il en est de l’Italie, où la Ligue du Nord (qui est beaucoup plus d’« extrême droite » que Geert Wilders), participe au gouvernement.

    « Tous les partis européens doivent contresigner notre projet de refuser de travailler avec l’extrême droite », a insisté Rasmussen.

    Le PPE « réfléchit » à la réponse à donner. Mais il est dans le collimateur du parti socialiste européen depuis que son président Wilfred Martens a dit que son parti ne travaillerait pas avec l’extrême droite au niveau européen mais laissait la possibilité aux partis membres du PPE de le faire au niveau national…

  • La droite n’est pas représentée au Parlement

    Titre d’un article de EUObserver :

    « French centre-right MPs want to cut EU funds to Turkey ».

    C’est-à-dire : « Des députés français de centre-droit veulent couper les fonds de UE à la Turquie. » (Cf. ma note d'hier.)

    Ces députés de « centre-droit » sont essentiellement des députés UMP (avec quelques Nouveau Centre qui ne sont que des supplétifs de l’UMP).

    Il n’y a donc aucun député de droite à l’Assemblée nationale. On le savait déjà, mais on remercie EUObserver pour cette précision, qu’on chercherait en vain dans la grosse presse française.

  • Couper les fonds européens à la Turquie

    Une cinquantaine de députés UMP ont déposé ce matin un amendement au projet de loi de finances pour 2011 afin de supprimer la part française des crédits de "pré-adhésion" de la Turquie (ils se montent à 900 millions d'euros sur sept ans (2007-2013) au niveau de l'UE, dont 127 millions à charge de la France).

    "Compte tenu de la situation financière dans laquelle se trouve notre pays, il est important de mettre fin à ce paradoxe politico-budgétaire", déclarent les députés dans un communiqué. L'adhésion de la Turquie à l'UE "est un objectif souhaité ni par les Français, ni par les Turcs".

    Les Français "ne comprennent pas que l'on encourage financièrement ce pays à faire des réformes en vue d'une adhésion à l'UE, non pas par ostracisme, mais tout simplement parce que la Turquie n'est pas en Europe, c'est une évidence tant sur le plan géographique qu'historique", ajoutent-ils.

    (via Reuters)

  • La gay pride de Belgrade : les valeurs de l’Europe

    Le chef de la délégation de la Commission européenne en Serbie, le Français Vincent Degert, a ouvert hier la gay pride de Belgrade, qui a réuni un millier de personnes entourées de 5.000 policiers anti-émeute.

    « Nous somme ici pour célébrer cette très importante journée… pour célébrer les valeurs de tolérance, de liberté d’expression et de réunion », a-t-il dit.

    Il y avait là aussi l’ambassadeur des Pays-Bas, le vice-ambassadeur d’Allemagne, et des diplomates des ambassades d’Autriche, d’Espagne, de Suède et du Royaume-Uni, le représentant spécial du secrétaire général du Conseil de l'Europe Constantin Yerocostopoulos, le ministre serbe des Droits de l'Homme et des Minorités, Svetozar Ciplic.

  • La gay pride et l’adhésion à l’UE

    Le prétendu « ambassadeur » de l’UE à Belgrade, le Français Vincent Degert, a déclaré qu’il participerait à la gay pride dimanche prochain dans la capitale serbe. Diverses ambassades ont déclaré qu’elles enverraient des représentants, selon l’organisateur de « l’événement », Lazar Pavlovitch.

    La dernière fois que la gay pride a été organisée à Belgrade, c’est en 2001. Elle s’était terminée en émeute.

    Entre 3.000 et 5.000 policiers seront mobilisés, soit au moins trois policiers par manifestant attendu.

    Lazar Pavlovitch souligne que si le gouvernement serbe autorise cette année la gay pride, c’est notamment pour avoir une bonne image à Bruxelles et faciliter les négociations pour l’adhésion de la Serbie à l’UE. Le ministre des droits des minorités est également attendu dans le cortège.

  • Quand le Conseil de l’Europe adopte le contraire de la résolution prévue…

    L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe discutait hier d’un projet de résolution visant à restreindre fortement l’objection de conscience dans le domaine de l’avortement.

    Mais elle a voté un texte qui affirme le droit plein et entier à l’objection de conscience :

    « Nul hôpital, établissement ou personne ne peut faire l'objet de pressions, être tenu responsable ou subir des discriminations d'aucune sorte pour son refus de réaliser, d'accueillir ou d'assister un avortement, une fausse couche provoquée ou une euthanasie, ou de s'y soumettre, ni pour son refus d'accomplir toute intervention visant à provoquer la mort d'un fœtus ou d'un embryon humain, quelles qu'en soient les raisons. »

    Contrairement à ce que je lis ici ou là, je ne crois pas une seconde que les pétitions y soient pour quoi que ce soit.

    Le fait est simplement que le groupe PPE est présidé par Luca Volontè (grâce au lobbying efficace du Vatican), et que dans ces domaines on ne peut pas rêver mieux. Il fut secondé, dans le débat, par l’Irlandais Ronan Mullen, qui est aussi pro-vie que lui, ainsi que par l’Italien Renato Farina et le Letton (du groupe libéral) Oskar Kastens.

    Ils avaient proposé 90 amendements, dont les plus importants ont été votés, ce qui a renversé le sens du texte.

    L’amendement cité ci-dessus, qui est en fait la nouvelle version du premier paragraphe, a été proposé par Luca Volontè, Dariusz Lipiński, Valeriu Ghiletchi, Latchezar Toshev, Laurent Béteille, Pavol Kubovič, Martin Fronc, João Bosco Mota Amaral, Francis Agius, Joseph Falzon, Rossana Boldi. Honneur à eux. Le seul Français signataire d’amendements est le sénateur-maire de Brunoy (Essonne), Laurent Béteille, qui est seulement membre suppléant de l’Assemblée. (il n’a pas pris part au débat. Le seul parlementaire français qui ait participé au débat est la socialiste Maryvonne Blandin, dans le sens qu'on imagine, et pire encore: le droit à l'avortement n'est "pas négociable").

    Si je ne crois pas aux pétitions, je crois en revanche (comme Luca Volontè et ses amis) au Rosaire et à la victoire de Lépante, dont nous avons eu ce 7 octobre 2010 une nouvelle version…