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Europe - Page 117

  • Au Parlement européen

    Finalement Nigel Farage a réussi à constituer un groupe (de justesse, et hétéroclite, donc a priori fragile), avec ses 24 députés de l’Ukip, les 17 Italiens de Beppe Grillo, les deux Démocrates de Suède, les deux Lituaniens du parti de l’ordre et de la justice, le député du parti tchèque des citoyens libres, et enfin la dissidente du Front national Joëlle Bergeron (pour qui j’ai voté !).

    Aux dernières nouvelles, Marine Le Pen pourrait elle aussi constituer son groupe, avec le Parti pour la liberté de Geert Wilders, le Parti de la liberté autrichien (FPÖ), le Vlams Belang et la Ligue du Nord, auxquels s’ajouteraient les élus du KNP polonais et du VMRO bulgare.

    Les quatre députés du parti flamand N-VA rejoignent le groupe ECR des conservateurs britanniques, qui comptent déjà dans leurs rangs les Vrais Finlandais, le parti du peuple danois, deux partis allemands, deux partis slovaques et les Indépendants grecs. Si cela se confirme, le groupe ECR, qui est au départ une dissidence anglaise eurosceptique du PPE, auquel les ténors du PPE et les doctes commentateurs ne donnaient aucun avenir, deviendra le troisième groupe du Parlement, avec 68 députés, un de plus que le groupe libéral eurofanatique ALDE… qui est d’autant plus vexé et en colère qu’avant–hier encore il croyait accueillir en son sein les Flamands…

  • Groupes « europhobes » à la peine

    Le député européen néerlandais du Parti politique réformé Bastiaan Belder a décidé de quitter le groupe Ukip pour rejoindre le groupe ECR des conservateurs britanniques.

    De ce fait, il manque à Nigel Farage non plus deux, mais trois pays représentés dans son groupe. Et la constitution des groupes doit être terminée dans une semaine.

    On n’entend pas dire non plus que Marine Le Pen ait réussi à constituer son groupe.

    L’extrême dispersion des « europhobes » et « eurosceptiques » est une aberration politique. Entre ceux qui reprennent sans pudeur les antiennes de la diabolisation, ou ceux qui arguent d’une incompatibilité sur la politique économique et sociale, c’est à qui trouvera le pire argument pour ne pas constituer un groupe avec le voisin.

    En dehors des imbéciles qui reprennent les insultes des médias de la pensée unique, on comprend bien qu’il s’agit d’une question d’égos, et que chacun veut être chef du groupe.

    Le résultat est qu’il n’y aura pas de groupe, ce qui empêche tous ces stupides rivaux de bénéficier de tous les privilèges accordés aux groupes, et qui ne sont pas seulement une manne financière, même si ce n’est pas négligeable. Et surtout d’apparaître comme un groupe important du Parlement européen.

    Il va de soi que l’argument qui paraît sérieux, de l’incompatibilité des doctrines économiques et sociales, par exemple entre l’Ukip et le FN, est le plus absurde de tous. Puisque les uns et les autres revendiquent la souveraineté nationale, ils n’ont rien d’autre à revendiquer à Strasbourg et à Bruxelles : chacun mènera ensuite la politique qu’il veut dans son propre pays. Un groupe anti-UE devrait regrouper simplement tous ceux qui sont contre l’UE, point final. Mais c’est trop simple, sans doute, et surtout il n’y aurait qu’un président…

    Bref, ils sont tous plus minables les uns que les autres.

  • Le président du peuple ?

    Jean-Claude Juncker serait-il vraiment le président que veulent les peuples d’Europe ?

    Open Europe répond de façon assez drôle avec ce tableau (cliquer pour agrandir).

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    Pour ceux qui ne connaissent pas du tout l’anglais voici la traduction, de gauche à droite et de haut en bas :

    9,7% de l’électorat européen a voté pour des partis de centre–droit qui soutiennent Juncker. 33,7% de l’électorat européen a voté pour des partis actuellement au pouvoir dans leurs pays. 1 Européen sur 10 a été conçu dans un lit Ikea.

    7% des Allemands sont capables d’identifier Juncker comme la tête de liste des candidats de centre-droit. 80% des Allemands disent qu’ils savent qui est Edward Snowden. 10% des Allemands croient aux fantômes.

    127.000 Italiens ont regardé le débat entre les candidats à la présidence de la Commission européenne. 6,5 millions d’Italiens avaient regardé en novembre 2012 le débat entre Bersani et Renzi (pour décider lequel serait le candidat de centre-gauche au poste de Premier ministre). 5,5 millions d’Italiens ont regardé la série télé "Un docteur dans la famille" au moment où avait lieu le débat des candidats à la présidence de la Commission européenne.

    43% : participation à l’élection du Parlement européen. 68% : moyenne de la participation aux élections nationales dans l’Union européenne. 48% des Européens font de l’exercice physique au moins une fois par semaine.

    91,8 millions d’Européens ont voté pour les candidats des principaux groupes paneuropéens. 226,3 millions d’Européens n’ont pas voté aux élections de 2014 du Parlement européen. On estime que 110,5 millions d’adultes dans l’Union européenne ont fumé du cannabis.

  • Au Parlement européen

    Mardi, les chefs des principaux groupes du Parlement européen, en dehors de l’ECR (celui des conservateurs britanniques) ont dit à tour de rôle à Herman Van Rompuy que Jean-Claude Juncker devait être nommé président de la Commission européenne si l’on voulait éviter une « crise institutionnelle », car les députés européens mettront leur veto à tout autre candidat…

    Le nouveau chef du groupe PPE, Manfred Weber, a déclaré que le choix de tout autre nom que Juncker par le Conseil serait contraire à la promesse faite aux votants que le chef de file du parti vainqueur des élections deviendrait le président de la Commission.

    Sauf que c’était une promesse de pure propagande sans fondement dans le traité…

    Le trublion italien Beppe Grillo, après avoir discuté avec Nigel Farage, et après avoir demandé d’intégrer le groupe des Verts, est revenu à Nigel Farage. Les 17 députés du Mouvement Cinq Etoiles vont donc rejoindre les 24 députés du l’Ukip avec lesquels ils n’ont pas grand chose à voir. Mais l’unique but de Nigel Farage est de conserver son groupe, ce qui n’est pas gagné car si les effectifs sont suffisants, il lui manque encore des représentants de deux pays (il en faut sept).

    Les sept députés du parti allemand anti-euro (Alternative für Deutschland) ont quant à eux intégré le groupe ECR dominé par les conservateurs britanniques.

    Lequel groupe a choisi comme candidat à la présidence du Parlement Sajjad Haider Karim, député musulman d’origine pakistanaise, qui avait fondé en 2005 un European Muslim Forum qui devait servir de « porte » pour l’accès des organisations musulmanes au Parlement européen. (Mais ça n’a jamais marché, et il n’en est plus question sur son site internet.)

    Sajjad Haider Karim n’a aucune chance de devenir président du Parlement européen, puisque le poste est confisqué par le PPE et les socialistes qui se le partagent. Mais c’est une très symbolique première. Et qui vient d’un des groupes eurosceptiques…

  • Pour Juncker, les carottes sont cuites

    Le Premier ministre italien Matteo Renzi a déclaré hier à Naples : « Le PPE veut pousser Juncker ? Très bien ! Mais qu’est-ce que Juncker a l’intention de faire les cinq prochaines années ? Quelqu’un qui veut poursuivre les politiques des cinq dernières années n’aura pas notre soutien. »

    Sans les 29 voix dont dispose l’Italie, Jean-Claude Juncker ne peut pas se faire élire président de la Commission européenne. Car les opposants déclarés ont déjà 71 voix, et la minorité de blocage est de 92 voix.

     

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    Un étrange mini-sommet se tient aujourd’hui et demain en Suède, à l’invitation du Premier ministre suédois Fredrick Reinfeldt. Avec David Cameron, Angela Merkel, Mark Rutte (le Premier ministre néerlandais). Cette rencontre est qualifiée par les commentateurs de « sommet anti-Juncker », alors que Angela Merkel ne fait pas partie des opposants déclarés à Juncker…

    Ce que l’on doit surtout retenir, c’est que c’est la première fois dans l’histoire de la « construction européenne » que le choix du président de la Commission européenne ne fait pas l’objet d’un consensus entre tous les Etats membres. Il y a vraiment de l’eau dans le gaz européen, et c’est une bonne nouvelle.

  • Matteo Renzi méprise le français

    L’Italie prendra la présidence tournante de l’Union européenne le 1er juillet prochain.

    Pour des raisons d’économie (sic), le site internet de la présidence sera seulement en italien et en anglais, alors que les trois langues de travail de l’UE sont le français, l’anglais et l’allemand.

    Depuis qu’il y a des sites internet des présidences tournantes, c’est la première fois que le français est exclu.

    « C'est un scandale. Lorsqu'on regarde la montée des eurosceptiques à laquelle on a assisté pendant les élections européennes, c'est presque de la provocation », réagit la Verte Michèle Ravasi. En effet…

  • Beppe Grillo est vraiment un (triste) clown

    Le « Mouvement cinq étoiles » du comique ou ex-comique italien dit inclassable mais classé à gauche Beppe Grillo a 17 députés européens.

    Bepe Grillo a d’abord rencontré Nigel Farage, le président de l’Ukip, qui est aussi dans le Parlement sortant le président du groupe Europe de la liberté et de la démocratie. Des rumeurs contradictoires ont circulé : selon les sources, les deux hommes s’entendaient parfaitement, ou leurs positions étaient radicalement incompatibles…

    La deuxième rumeur paraît plus proche de la vérité. Ce que paraît confirmer Bepe Grillo lui-même, puisqu’il a demandé officiellement, hier, que ses députés fassent partie du groupe des Verts. Rejet immédiat du secrétaire général du groupe, au motif que Grillo paraît toujours négocier avec Farage, et que les Verts n’ont rien en commun avec le parti de Farage.

    Mais on jugera ici du prétendu euroscepticisme de Beppe Grillo et de son opposition à l’euro : il demande à faire partie du groupe des Verts, qui est avec celui des libéraux le groupe le plus fanatiquement européiste…

  • Le Bavarois du PPE

    Le député européen bavarois Manfred Weber, 41 ans, a été élu président du groupe PPE au Parlement européen. Il était évidemment le seul candidat, conformément à la conception de la démocratie qui règne dans les institutions européennes.

    Le groupe PPE n’a plus que 221 députés contre 273 dans le Parlement précédent. Les plus nombreux sont de loin les Allemands (CDU-CSU) : 34, devant les Français (UMP) : 20.

    D’autre part, Martin Schulz, ancien président du groupe socialiste, président sortant du Parlement, et chef de file européen des socialistes aux dernières élections, donc "candidat à la présidence de la Commission européenne", apporte son soutien à la candidature de Jean-Claude Juncker, qui était et est toujours le candidat du PPE.

  • Juncker perd la main…

    Le premier à avoir averti qu’il n’était pas question que Jean-Claude Juncker devienne président de la Commission européenne fut David Cameron. C’était dès mardi soir, lors du dîner des dirigeants de l’UE à Bruxelles. Au cours du dîner la Hongrie et la Suède ont également fait part de leur opposition. Ainsi qu’Angela Merkel.

    Etonnant revirement d’Angela Merkel, vendredi : « Je conduis désormais toutes mes discussions avec l’idée que Jean-Claude Juncker deviendra le président de la Commission européenne. »

    Est-ce pour embêter François Hollande ? Car voici que celui-ci fait des pieds et des mains pour que le président soit Pierre Moscovici, au motif qu’il faut l’aider après l’affreux résultat des européennes en France et donc donner un signal social en nommant un Français socialiste… Sic.

    Dans le même temps, voici que le Premier ministre italien Matteo Renzi souligne que Juncker est « un » nom, mais n’est pas « le » nom.

    Le président de la Commission est élu par le Conseil européen à la majorité qualifiée. Si le Royaume Uni, la Suède et la Hongrie votent contre Juncker, et si la France et l’Italie votent également contre ou s’abstiennent, Juncker ne sera pas président de la Commission.

    On remarquera que plus personne ne répète le grand slogan de la campagne : élire les députés européens c’est en même temps élire le président de la Commission…

  • « What did you expect ? »

    Vous vous attendiez à quoi ? C’est au slogan de cette publicité de Schweppes que je pense en lisant les réactions justement indignées au refus de la Commission européenne de prendre en compte la pétition « Un de nous ».

    Et l’on aura remarqué avec quel mépris la Commission répond qu’elle ne tiendra pas compte de ce que pensent 2 millions d’Européens.

    Ceux qui avaient le privilège de lire Daoudal Hebdo se souviennent peut-être que j’avais suivi de près la très longue, très laborieuse et néanmoins très rocambolesque et gaguesque fabrication des règles de la méchante farce intitulée « initiative citoyenne européenne ». J’avais montré alors comment la Commission européenne avait bordé l’affaire, multipliant les obstacles pour qu’il soit extrêmement difficile d’aller jusqu’au bout d’une telle « initiative », et qu’elle ne puisse pas être suivie d’effet si elle n’est pas dans la ligne de la pensée unique européenne. Ceci étant explicite dans les règles du machin, et c’est pourquoi un recours devant la Cour européenne de Justice est voué à l’échec : il ne faut pas prendre les dictateurs de l’UE pour des imbéciles.

    What did you expect ?