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Europe - Page 115

  • Fin comme Gribouille

    Les sanctions européennes contre la Russie devraient coûter 40 milliards d’euros cette année, et 50 milliards l’an prochain.

    A l’UE.

    A la Russie, elles devraient coûter 23 milliards cette année et 75 milliards l’an prochain.

  • Crimes du Kosovo : suite sans fin

    Le procureur américain Clint Williamson, chef de l’équipe spéciale d’enquête d’Eulex sur les crimes commis au Kosovo, a rendu compte de son action mardi, à la fin de son mandat (il avait été nommé en 2011).

    Il annonce que des personnes qui furent des chefs de l’UCK seront jugées et qu’il n’y aura qu’un seul acte d’accusation. Il ne précise pas si parmi ces personnes figure Hashim Thaçi, l’homme fort du Kosovo, mais il dit que ses conclusions sont « cohérentes » avec le rapport de Dick Marty, qui mettait ouvertement en cause Hashim Thaçi, y compris dans les affaires de trafic d’organes prélevés sur des prisonniers serbes et albanais mis à mort.

    L’équipe de Clint Williamson a mis en évidence diverses sortes de crimes (meurtres, enlèvements, disparitions forcées, détention illégale, violence sexuelle, violence politique…) mais a été confrontée à un particulier « climat d’intimidation » dans l’enquête sur les trafics d’organes, qui auraient été limités, affirme le procureur, à une dizaine de cas.

    Quoi qu’il en soit cela ne figurera pas dans l’acte d’accusation. Sic. (Un procès avait déjà eu lieu, pour rien, en 2013.) Pour le reste, Clint Williamson remarque qu’il est sans précédent qu’un procureur soit nommé avec pleine autorité de mises en examen sans qu’il y ait de tribunal pour le procès...

    En effet on ne sait ni où ni quand le tribunal pourrait être établi. En attendant, sans dire ouvertement que l'UE ne veut pas d'un procès, Clint Williamson retourne chez lui…

  • Embêter ces salauds d’Anglais à tout prix…

    D’abord Martin Schulz a dit qu’il n’était pas question d’admettre comme commissaire européen l’homme présenté par le gouvernement britannique, Lord Hill, parce que c’est un « anti-européen ».

    De bonnes âmes ont fait remarquer à Martin Schulz que le lord en question, à l’aune des critères britanniques, n’était pas anti-européen. En fait, ce récent lord est surtout opportuniste, et il est si fier d’être nommé à un poste européen qu’il s’est dit aussitôt impatient de travailler avec Jean-Claude Juncker.

    Mais voilà une nouvelle difficulté. Le lobby anti-lobbies dénommé Corporate Europe Observatory a découvert que Lord Hill avait été partie prenante d’organismes de lobbying auprès des institutions européennes. On sait que le lobbying est légal et se fait au grand jour à Bruxelles. Mais les chiens de garde (selon l’excellente expression anglaise) de la « transparence » rappellent qu’on ne peut pas occuper un poste de commissaire européen si on est impliqué dans le lobbying. En fait Lord Hill a revendu les parts qu’il avait dans les entreprises en question. Mais ça ne fait rien : « Avoir tardivement (sic) vendu ses parts ne suffit pas, les ex-lobbyistes ne doivent pas avoir de place dans la Commission de Juncker, qui s’est engagé à nettoyer le lobbying. »

  • Les grotesques de l’UE

    Les dirigeants européens étaient réunis hier à Bruxelles pour nommer le « Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité » et le président du Conseil européen. Mais ils n’ont pas réussi à se mettre d’accord et se sont donnés rendez-vous fin août, où il pourrait se produire de nouvelles premières : des élections à la majorité qualifiée, comme cela vient de se produire pour le président de la Commission.

    Le poste de haut représentant machin-bidule doit revenir à une femme de gauche, au nom des arcanes de la très particulière démocratie de l’UE. Or, ça tombe bien, l’Italie a ça en stock : sa nouvelle ministre des Affaires étrangères, Federica Mogherini, qui en outre a l’avantage d’être plus regardable que la baronnette Ashton (laquelle avait l’avantage d’avoir commencé sa carrière dans un groupuscule financé par l’URSS). Mais les Baltes et les Polonais ne veulent pas de la Mogherini, parce qu’elle n’est pas assez… hostile à Poutine. La présidente de Lituanie a dit qu’il n’était pas question de nommer une personnalité « pro-Kremlin »… En deuxième choix il y avait la Bulgare Kristalina Georgieva. Ah oui mais non : elle est cataloguée à droite…

    Pour ce qui est du président du Conseil européen, ce doit être une femme, a martelé François Hollande (comme pour le Haut représentant), et forcément de gauche, a ajouté… Angela Merkel. Fort bien, il y a Helle Thorning-Schmidt, Premier ministre danois, présidente du parti social-démocrate. Mais de nombreux dirigeants de droite commencent à trouver qu’on en fait un peu beaucoup pour la gauche et ont donc bloqué cette candidature…

    Pour ce qui est de la composition de la Commission européenne, on est aussi dans l’impasse. La Commission dans son intégralité doit être auditionnée en septembre par le Parlement européen. Or non seulement Jean-Claude Juncker n’a toujours aucun commissaire, mais il en est encore à implorer les Etats membres de proposer plusieurs candidats, surtout des femmes, pour qu’il puisse obéir au diktat du Parlement européen (qui exige au moins 10 femmes sur 28).

    Et ce n’est pas la seule exigence du Parlement européen. On sait que David Cameron a proposé Lord Hill. Mais Martin Schulz, du haut de son perchoir, a prévenu que les députés n’accepteraient pas un eurosceptique : « Je ne peux pas imaginer Hill, dont les vues – si tant est qu’il en ait – sont radicalement anti-européennes, obtenir une majorité au Parlement européen. » Cela dit, le même Schulz a déclaré le lendemain : « Des amis m’ont dit aujourd’hui que M. Hill est plutôt pro-européen à l’aune des critères britanniques. J’en suis très heureux. » Et il a ajouté que le lord avait donc de bonnes chances d’être confirmé lors des auditions…

    Certes, pendant qu'ils disent n'importe quoi, ils ne font pas de bêtises...

  • Chez les Anglais

    David Cameron a remanié son gouvernement. Le fait principal est que son ministre des Affaires étrangères, William Hague, devient président du groupe des députés conservateurs aux Communes, et qu’il est remplacé par le ministre de la Défense Philip Hammond. Ce qui est une surprise.

    William Hague est connu comme « eurosceptique ». Mais son remplaçant ne l’est pas moins. L’an dernier, il avait déclaré que s’il n’y avait pas de réforme en profondeur de l’UE, et s’il y avait un référendum, il voterait pour la sortie de l’UE.

    D’autre part, Jean-Claude Juncker avait dit à David Cameron que le Royaume Uni améliorerait ses chances d’obtenir un super-poste de commissaire européen s’il présentait une femme. Ce matin, David Cameron a annoncé qu’il nommait Lord Hill…

    Jonathan Hill, baron d’Oareford (depuis 2010) est l’actuel président de la Chambre des lords, chancelier du duché de Lancastre, et président du groupe conservateur de la chambre des lords (et néanmoins inconnu du grand public).

    Le mois dernier, il affirmait qu’il refuserait de devenir commissaire européen si on le lui demandait.

    Aujourd’hui il se dit « passionné par l’énorme responsabilité d’avoir l’opportunité de jouer un rôle dans la réforme de l’UE » et impatient de travailler avec Jean-Claude Juncker.

    Pas très digne, quand même, pour un lord…

  • Non-information

    Le Parlement européen a ratifié le choix de Jean-Claude Juncker comme président de la Commission européenne.

    Ah si, une petite information quand même : les socialistes français se sont abstenus, alors que le gouvernement socialiste avait fait le choix de Juncker…

  • Elles exigent

    Les 9 femmes commissaires européens ont écrit comme un seul homme à Jean-Claude Juncker pour exiger qu’il y ait au moins 10 femmes dans la future Commission de 28 membres. Et elles sont bien aimables de ne pas exiger la parité parfaite 14-14, qui est pourtant une exigence idéologique du moment.

    Le Parlement a déjà fait savoir qu’il voterait contre la Commission s’il n’y avait pas assez de femmes.

    Cela devrait paraître absolument surréaliste, mais il se trouve que c’est le principal problème de Juncker. Le problème de l’Europe, c’est de contraindre les gouvernements des Etats membres à nommer une femme comme commissaire. Car ils nomment presque tous un homme.

    Mais s’ils proposent tous une femme il n’y aura que des femmes. Juncker devra-t-il obliger certains pays à nommer une femme ? Mais n’est-ce pas une discrimination ?

    Eh non, ce n’est pas facile d’être président de la Commission européenne. Même quand on ne l’est pas encore…

    Addendum

    Du coup Elisabeth Guigou reprend espoir...

  • Juncker ne manque pas d’air

    Au cours de son audition devant le groupe de Nigel Farage, Jean-Claude Juncker a montré non seulement qu’il avait compris les eurosceptiques, mais qu’en fait il était parfaitement d’accord avec eux :

    « Je ne crois pas aux Etats-Unis d’Europe… Je ne suis pas fédéraliste au sens anglais du terme… Je ne suis pas quelqu’un qui veut renforcer le centre de façon stupide au détriment des Etats membres… Il n’existe pas de peuple européen… »

    Etait-ce de l’humour ? Non, ce n’est pas son genre. C’était une façon de montrer tout son mépris.

  • Petits arrangements entre amis européistes, suite sans fin

    Jean-Claude Juncker, futur président de la Commission européenne, s’exprimant hier devant les députés européens du groupe socialiste, leur a promis que le poste de commissaire aux Affaires économiques et monétaires (le plus prestigieux) reviendrait à un socialiste – puisque les socialistes l’ont fait président.

    Le poste pourrait revenir à Pierre Moscovici. Mais il y a aussi le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem sur les rangs. Dijsselbloem est l’actuel président de l’eurogroupe. Et une douzaine d’autres pays présentent un candidat, dont les deux tiers sont socialistes.

    Martin Schulz, président socialiste du Parlement européen élu par les amis de Juncker, a dit à son ex-rival et théoriquement toujours opposant politique, en le tutoyant : « Tu n’es pas encore le président de la Commission européenne. Tu postules pour avoir le mandat de former cette Commission. Notre collègue a dit que tu étais l’homme du Conseil. A partir de maintenant tu es l’homme du Parlement. »

    Cela dit, selon Die Welt, Juncker est « très inquiet » en voyant les noms des candidats commissaires qui lui sont proposés par les gouvernements des Etats membres. Car ce sont presque tous des hommes. Or le Parlement européen rejettera la Commission si elle ne compte pas assez de femmes…

  • Les euromaniaques se serrent les coudes

    La tradition selon laquelle les présidences et sous-présidences de commissions du Parlement européen sont distribuées en fonction de l’importance des groupes a été enterrée cette fois-ci, afin de ne pas permettre aux affreux europhobes de détenir de tels postes.

    Ainsi devait revenir au groupe de Nigel Farage et Bepe Grillo la présidence de la commission des pétitions, ce qui allait de soi puisque le groupe est précisément intitulé Europe de la liberté et de la démocratie directe. Mais le PPE, les socialistes et les libéraux se sont unis pour rejeter la candidate de ce groupe et imposer une européiste libérale.

    « Les groupes europhiles ont de nouveau démontré leur peur de la démocratie, leur haine des points de vue minoritaires, et leur clair rejet de la transparence », a déclaré Nigel Farage.

    Il en a été de même pour les vice-présidences.

    Bernd Lucke, qui devait devenir vice-président de la commission des affaires monétaires, a été rejeté. Et Beatrix Storch a été de même évincée de la vice-présidence de la commission des droits des femmes. Tous deux sont des élus du parti anti-euro allemand, dont Bernd Lucke est le président, et sont membres du groupe ECR des conservateurs britanniques.