Jean-Claude Juncker a été élu sans surprise président de la Commission européenne par les 28. Puisque l’Italie s’y était ralliée, puis la Suède, puis les Pays-Bas…
Mais ce qui est nouveau est que pour la première fois dans l’histoire de la construction européenne il n’y a pas eu de consensus. Pour la première fois leur Europe n’a pas été unie. Pour la première fois il a fallu au vote.
Grâce à David Cameron, qui a tenu jusqu’au bout. Et grâce à Viktor Orban, qui l’a accompagné.
Depuis que les sceptiques s’étaient ralliés à Juncker, la presse ne cessait de parler de « l’humiliation » de Cameron s’il s’entêtait, puisqu’il allait « perdre », et même « perdre la face ».
Je ne vois vraiment pas du tout en quoi il serait humilié pour avoir tenu ce qui est sa ligne politique. Je lisais aussi quelque part ce matin que ce qui était quand même étrange était que Cameron allait être plus populaire en Angleterre après sa « défaite »… Mais il est évident que c’est pour lui, et pour l’Europe, une victoire politique d’avoir montré que, non, il n’y a pas de fatalité eurocratique. (Et en plus, sur le plan intérieur britannique, face à l’Ukip, il n’avait vraiment pas le choix…)