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Europe - Page 116

  • Le Royaume Uni devant la France avant 2020

    Selon une étude prospective des économistes du cabinet d’audit PricewaterhouseCoopers (PwC), le Royaume Uni (s’il reste uni…) devrait devenir la deuxième puissance économique de l’Union européenne avant 2020, comblant ainsi le fossé entre la France et l’Allemagne.

    Pourtant le Royaume Uni a le lourd handicap de ne pas être dans la zone euro…

  • Amusant

    Selon le Süddeutsche Zeitung, le groupe des Conservateurs et réformistes au Parlement européen (ECR, créé et dominé par les conservateurs britanniques), propose Bernd Lucke comme vice-président de la commission des affaires monétaires.

    Bernd Lucke est le président du parti anti-euro Alternative pour l’Allemagne.

    Le groupe ECR étant désormais le troisième groupe du Parlement, il doit normalement obtenir une vice-présidence de cette commission.

    Mais le député Vert (allemand) de la commission, Sven Giegold, a immédiatement déclaré que le représentant d’un parti prônant la sortie de l’euro ne devait se présenter à un tel poste…

  • Mouton noir

    Le Parlement européen a élu hier ses 14 vice-présidents. Il y avait 15 candidats. Tous les candidats ont donc été élus sauf un. Le « cordon sanitaire » a fonctionné : tous les groupes ont au moins un vice-président (le PPE en a 6 !) sauf le groupe ELDD (Europe de la liberté et de la démocratie directe) de Farage et Grillo…

  • Toujours Schulz

    Comme prévu, le Parlement européen a « réélu » Martin Schulz comme président.

    Président socialiste « réélu » par la droite et la gauche pour deux ans et demi, selon la très particulière conception qu’on se fait de la démocratie au Parlement européen.

    On remarque toutefois que le PPE, le groupe socialiste et les libéraux comptent 479 députés, et que Schulz n’a obtenu que 409 voix. Parmi les manquants il y a manifestement un certain nombre de députés CDU/CSU qui n’étaient pas d’accord avec cet arrangement selon lequel on fait rempiler le socialiste Schulz parce qu’on a mis le PPE Junker à la présidence de la Commission…

    C’est en effet la première fois que l’alternance des deux ans et demi au perchoir n’est pas respectée…

  • Dans la presse européenne…

    Le rédacteur en chef économique du Frankfurter Allgemeine Sonntagzeitung, Lisa Nienhaus, écrit que Cameron « a fait exactement ce qu’il fallait faire. Il n’a pas seulement gagné le cœur des Britanniques, mais aussi des citoyens de nombreux autres pays qui s’inquiètent de ce qui va finalement rester de l’Union européenne : une entité bureaucratique qui offre une thérapie occupationnelle et des opportunités de discours d’adieux pour des politiciens vétérans. En ce sens, Cameron est le plus grand pro-européen de tous les chefs d’Etat et de gouvernement. (…) Ceux qui en Allemagne partagent ce point de vue – et ils sont nombreux – doivent soutenir le Royaume-Uni pour qu’il joue un plus grand rôle dans l’UE. Nous avons besoin de plus de Cameron, pas de moins. »

    Le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel écrit quant à lui dans La Repubblica : « Si nous ne parvenons pas, dans les prochaines années, à moderniser l’Europe, à la rendre moins bureaucratique, à respecter les responsabilités nationales, régionales et municipales, une grande majorité de bourgeois britanniques, poussés par l’Ukip, voteront contre l’Europe. (…) La sortie du Royaume-Uni de l’UE serait le signal du début de la fin du projet européen. »

    Dans le Sunday Times, l’éditorialiste Dominic Lawson considère que « si l’économie britannique continue de croître de façon constante et que la zone euro montre des signes de fragmentation nécessitant une intervention chirurgicale, alors Cameron aura besoin de davantage qu’un succès de négociations cosmétiques comme argument pour la poursuite d’une adhésion à un club dont les cotisations semblent plus onéreuses chaque année qui passe. »

    (Via Open Europe)

  • Cameron et Orban : du nouveau dans l'UE

    Jean-Claude Juncker a été élu sans surprise président de la Commission européenne par les 28. Puisque l’Italie s’y était ralliée, puis la Suède, puis les Pays-Bas…

    Mais ce qui est nouveau est que pour la première fois dans l’histoire de la construction européenne il n’y a pas eu de consensus. Pour la première fois leur Europe n’a pas été unie. Pour la première fois il a fallu au vote.

    Grâce à David Cameron, qui a tenu jusqu’au bout. Et grâce à Viktor Orban, qui l’a accompagné.

    Depuis que les sceptiques s’étaient ralliés à Juncker, la presse ne cessait de parler de « l’humiliation » de Cameron s’il s’entêtait, puisqu’il allait « perdre », et même « perdre la face ».

    Je ne vois vraiment pas du tout en quoi il serait humilié pour avoir tenu ce qui est sa ligne politique. Je lisais aussi quelque part ce matin que ce qui était quand même étrange était que Cameron allait être plus populaire en Angleterre après sa « défaite »… Mais il est évident que c’est pour lui, et pour l’Europe, une victoire politique d’avoir montré que, non, il n’y a pas de fatalité eurocratique. (Et en plus, sur le plan intérieur britannique, face à l’Ukip, il n’avait vraiment pas le choix…)

  • Petits arrangements au sommet de l’UE : y a de l’eau dans le gaz

    L’arrangement qui a finalement été conclu entre les principaux partis et les principaux pays de l’UE est que l’on met le PPE Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne, et le socialiste Martin Schulz à la présidence du Parlement européen. Ainsi les deux principaux candidats à la présidence de la Commission ont-ils une présidence…

    Mais il y a toujours des empêcheurs de tourner en rond dans le pot de confiture. Du coup le joli scénario a des ratés.

    D’un côté, il y a évidemment les très méchants Anglais qui ne veulent catégoriquement pas de Juncker. Et qui menacent d’exiger un vote, ce qui n’a jamais existé. Adieu le merveilleux consensus qui présidait jusqu’ici… Et si Juncker est élu, Cameron menace d’organiser plus rapidement que prévu un référendum par lequel le Royaume Uni pourrait quitter l’UE… Ce qui provoque des remous. Il y a ceux qui disent : que les rosbifs s’en aillent, on n’en a rien à cirer ; et il y a ceux qui disent : si les Anglais s’en vont, c’est une catastrophe.

    Et de l’autre côté il y a maintenant… la CDU ! Les députés allemands de la chancelière se rebiffent. Parce que jusqu’ici on alternait la présidence du Parlement, et qu’il n'y a donc pas de raison que Martin Schulz soit président deux demi-mandats de suite...

    Combat de catch à suivre…

  • Marine Le Pen et Geert Wilders en panne

    Marine Le Pen et Geert Wilders n’ont pas réussi à constituer un groupe au Parlement européen. C’est le parti polonais Congrès de la nouvelle droite (4 élus) qui a fait coincer l’affaire. Ou du moins sa perception par les autres. Les raisons varient selon les sources. Selon certains c’est d’abord Geert Wilders qui ne voulait pas d’élus d’un parti « homophobe ». Selon d’autres Marine Le Pen ne voulait pas d’élus d’un parti dont le président voudrait enlever le droit de vote aux femmes. Selon le porte-parole du Congrès de la nouvelle droite, c’est parce que Geert Wilders ne supporte pas que le parti polonais soit contre le libéralisme économique…

    Marine Le Pen et Geert Wilders disent que ce n'est que partie remise. Mais leurs alliés autrichiens (FPÖ) et italiens (Ligue du Nord) pourraient aller voir ailleurs...

  • Matteo Renzi est un eurofrénétique (bien sûr)

    L’Italie exercera la présidence tournante du Conseil européen à partir du 1er juillet.

    Matteo Renzi donne une interview au Telegraph, qui titre : « L’Italie fera pression pour aller vers les “Etats-Unis d’Europe” quand elle tiendra la présidence européenne ».

    Et il déclare : « Pour l’avenir de mes enfants, je rêve, pense et travaille pour les Etats-Unis d’Europe. » Et il en appelle à de « courageux dirigeants » qui permettent d’atteindre ce but. (Cameron a dû apprécier…)

    Dans une interview au Monde, le 30 mai dernier, Matteo Renzi avait dit en passant (après avoir cité le service civil et Erasmus) : « les Etats-Unis d’Europe qui restent mon horizon ».

    Inutile d’ajouter que les européistes de tout poil sont émoustillés : Renzi est le seul dirigeant européen à oser parler encore d’Etats-Unis d’Europe.

  • Ils ne se rendent même plus compte

    François Hollande est très fier d’avoir réuni les chefs des gouvernements sociaux-démocrates de l’UE et d’annoncer à l’issue de la réunion qu’ils sont unanimes pour soutenir la candidature de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne.

    Ainsi les gouvernements de gauche sont unanimes pour soutenir le candidat de droite.

    Et c’est comme cela qu’ils vont réconcilier les citoyens avec la politique…

    Ils sont tellement aveuglés par l’idéologie européiste qu’ils ne se rendent même plus compte de l’incongruité politique de leur décision.

    Il y a toutefois une véritable information dans cette annonce : c’est que Matteo Renzi a donc finalement décidé de soutenir Juncker… ou plus exactement de le faire élire, puisque les voix italiennes seront décisives dans l’élection à la majorité qualifiée.

    On aura remarqué d’autre part dans la conférence de presse de François Hollande la longue plainte hululante du président français, c’est-à-dire du sous-fifre européen de Paris, implorant les maîtres de l’Europe de bien vouloir, s’il vous plaît, j’ai pas de femme mais j’ai 60 millions d’enfants à nourrir, si c’était un effet de votre bonté et de votre générosité, si vous vouliez bien donner un peu de « souplesse » aux règles économiques que nous avons inscrites dans le traité s’ils vous plaît pas taper sur la tête merci…