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Europe - Page 121

  • L’UE renforce son dispositif dictatorial

    José Manuel Barroso et l’inévitable Viviane Reding ont présenté hier un nouveau dispositif visant à renforcer la dictature européenne sous couvert de garantir… l’Etat de droit.

    Au cas où vous l’auriez oublié, l’Etat de droit a été gravement mis en péril par exemple lorsque des personnalités « d’extrême droite » sont arrivées au gouvernement en Autriche, ou quand le gouvernement hongrois a fait voter des lois plébiscitées dans le pays mais qui ne plaisent pas à Bruxelles. Et ce genre de situation risque de se renouveler, et même de plus en plus, et de pire en pire, si l’on en croit l’effroyable montée des populismes…

    Jusqu’ici on brandissait l’article 7 du traité européen, qui permet de suspendre un Etat de ses droits de vote au Conseil européen pour « risque de violation grave » de l’Etat de droit. Mais c’est une sanction « nucléaire » qui ne peut être prise qu’en tout dernier ressort, disent Barroso et Reding : il faut un arsenal plus progressif.

    En réalité, ceux qui brandissaient l’article 7 en ont été pour leurs frais, non pas parce que c’était une sanction trop lourde, mais tout simplement parce que les critères n’étaient absolument pas remplis. Il n’y a aucune violation de l’Etat de droit quand des gens sont démocratiquement élus et nommés ministres parce qu’ils font partie de la majorité, de même qu’il n’y a aucune violation de l’Etat de droit quand un gouvernement légitime fait voter par un Parlement démocratiquement élu des lois qui suscitent l’adhésion du peuple…

    Le nouveau dispositif consiste précisément à pouvoir calomnier les gouvernements qui ne plaisent pas à Bruxelles, et à leur mettre des bâtons dans les roues, au nom de la défense d’un Etat de droit qui n’est en aucune manière mis à mal.

    Le dispositif sera en trois étapes :

    Dans un premier temps, la Commission européenne rassemble des informations et examine s’il y a des indications claires « d'une menace systémique envers l'État de droit ». Si oui elle entame un « dialogue » (sic) avec l’Etat en question… en lui transmettant un « avis Etat de droit » qui constitue un avertissement.

    Si le problème n’est pas résolu – si l’Etat en question n’a pas obtempéré à l’ordre de Bruxelles – la Commission lui adresse une « recommandation Etat de droit », rendue publique, assortie d’un ultimatum.

    L’ultimatum expiré, si l’Etat visé reste intraitable, la Commission demande l’application de l’article 7.

    Autrement dit, la Commission européenne met en place un système qui, contournant l’article 7, permet quand même de vouer à la vindicte publique un Etat qui n’a rien à se reprocher.

  • Les jeunes sont si fragiles…

    Le décret pris en octobre dernier par le ministère du Travail était passé inaperçu, autant que la directive européenne qui contraignait l’Etat français à prendre ce décret. Le voici :

    « Il est interdit, en milieu professionnel, d’affecter les jeunes à des travaux temporaires en hauteur lorsque la prévention du risque de chute de hauteur n’est pas assurée par des mesures de protection collective. »

    Ce sont les arboriculteurs de l’Ardèche qui ont ainsi découvert, médusés, qu’ils ne pouvaient plus employer les jeunes de 16 à 18 ans qui se faisaient de l’argent de poche en ramassant les fruits. Car le décret interdit aux jeunes, au nom de leur protection, de monter sur un escabeau – à moins, semble-t-il, qu’il soit équipé d’un filet…

    Bref, les arboriculteurs sont pénalisés, les jeunes sont pénalisés, à cause d’une de ces innombrables directives aussi imbéciles que grotesques, qui ne servent qu’à engraisser ceux qui les pondent.

  • Le PPE plus Big Brother européiste que jamais

    Le PPE a tenu son congrès en Irlande les 6 et 7 mars. Il a mis au point son « manifeste » pour les élections européennes et a choisi son candidat pour le poste de président de la Commission européenne.

    Les participants avaient le choix entre deux hyper-européistes : le Français Michel Barnier, vice-président du PPE depuis 2006, commissaire européen entre 1999 et 2004 et depuis 2010 (et ministre avant et entre temps), et Jean-Claude Juncker, Premier ministre du Luxembourg de 1995 à 2013, président de l’eurogroupe de 2005 à 2013. Celui-ci l’a emporté haut la main.

    Quant au Manifeste, il semble qu’il ne soit toujours pas disponible, en tout cas je ne le trouve pas sur internet. Selon Bruno Waterfield, le programme du PPE est de transformer l’UE en « une authentique union politique ».

    « L’Europe est en crise depuis plus de cinq ans, dirait le Manifeste. Beaucoup de gens, surtout les jeunes, ne prévoient pas un avenir positif. L’euroscepticisme est croissant. » Or, « unis, nous pouvons être sûrs que les jeunes verront l’avenir avec optimisme, espoir et confiance ». Sic. Mais, pour cela, s’il faut l’union politique, il faut aussi combattre l’euroscepticisme par une intense propagande qui doit commencer par les écoles, afin de laver le cerveau des jeunes dès la plus tendre enfance : il faut lutter contre « l’ignorance » (sic), et donner aux enfants une « éducation à l’Union européenne dans les écoles à travers l’Europe afin de préparer la nouvelle génération aux défis à venir et pour favoriser une approche européenne ».

    Angela Merkel a apporté « tout son soutien » à ce projet, disait-on à Dublin, parce qu’elle croit que des leçons sur l’Europe « contribuent à une identité européenne commune et à la connaissance de l’histoire »…

    Naturellement, Jean-Claude Juncker est sur la même longueur d’onde : « J’y suis totalement favorable. La connaissance de l’Europe doit être approfondie dans les programmes scolaires. Il y a une ignorance des fondamentaux et cela a été évident pendant la soi-disant crise de l’euro » (sic).

    Bruno Waterfield rappelle opportunément que Jean-Claude Juncker avait été surpris à dire qu’il « devait mentir » comme président de l’eurozone et que les décisions importantes ne pouvaient prises dans « la pénombre de pièces secrètes ». Il avait ensuite assumé ces propos : « Je suis prêt à être insulté comme étant insuffisamment démocrate, mais je veux être sérieux ; et quand ça devient sérieux, vous devez mentir. »

    Bruno Waterfield conclut son article par la réaction de Nigel Farage : « Le PPE veut faire entrer les enfants dans un schéma unique de pensée toutes tailles ; après avoir détruit les économies nationales et perdu le débat politique, la police de la pensée de l’UE veut maintenant prendre en main l’esprit de vos enfants. »

    (Le PPE, en France, c’est l’UMP. On remarque l’exquise discrétion de Jean-François Copé sur le sujet. Il était pourtant à Dublin…)

  • L’Ukraine et l’UE

    L’Union soviétique européenne et la Russie s’arrachent l’Ukraine. A l’issue du sommet extraordinaire de ce jour à Bruxelles, L’UE annonce qu’elle va signer l’accord d’association avec l’Ukraine, celui qui avait été refusé par le gouvernement ukrainien en novembre. L’UE a miraculeusement trouvé 11 milliards d’euros à déverser dans les poches des mafias ukrainiennes, alors qu’elle n’avait promis la première fois que 610.000 euros…

    Le parlement autonome de Crimée a voté à l’unanimité une demande de rattachement du territoire à la Fédération de Russie, et le gouvernement de Crimée a annoncé un référendum pour le 16 mars prochain. L’Union soviétique européenne juge cette décision « illégale ». Sic.

    On notera le propos de Laurent Fabius :

    «Si vous admettez le principe qu’une région, dans n’importe quel pays, en contradiction avec les règles constitutionnelles de ce pays, peut se rattacher à un autre pays, cela veut dire qu’il n’y a plus de paix internationale ni de frontières assurées.»

    Qu’a donc fait le Kosovo ?

    Mais il y en a qui ont le droit, et d’autres qui ne l’ont pas. Cherchez pourquoi.

  • Allemagne : fin du seuil des 3%

    La Cour constitutionnelle allemande a jugé anticonstitutionnel le seuil des 3% des suffrages exprimés exigé pour obtenir un élu aux élections européennes.

    En 2011, la Cour avait déjà jugé inconstitutionnel le seuil de 5%, qui avait donc été abaissé.

    Désormais il n’y aura donc plus de seuil pour les européennes.

    L’argument de la Cour est que la loi enfreignait deux principes de la Constitution allemande : l'égalité des citoyens devant le droit de vote et l'égalité des chances entre partis : « La voix de chaque électeur doit en principe avoir le même pouvoir. » Le seuil de 5% pour les élections au Bundestag est néanmoins justifié par la nécessité du « fonctionnement » du Parlement, autrement dit par la nécessité d’obtenir une majorité stable. Or cet impératif ne joue pas pour les élections au Parlement européen, où les députés allemands à eux seuls ne peuvent pas garantir ou empêcher une majorité.

    La nouvelle règle va permettre à un certain nombre de partis d’avoir (au moins) un député européen. Si elle avait été appliquée en 2009, pas moins de neuf partis auraient eu un député, au détriment de la CDU et du SPD.

    Le parti anti-euro Alternative est donc assuré d’être représenté ; de même que, vraisemblablement, les Republikaner, ce qui pourrait faciliter la constitution d’un groupe des droites nationales (il faut des représentants de sept pays).

  • « Nobody for président »

    Le secrétaire général du groupe des Conservateurs et Réformistes européens au Parlement européen, Daniel Hannan, a tenu une conférence de presse hier pour annoncer le nom de son candidat au poste de président de la Commission européenne. Et ce fut pour annoncer… qu’il ne présenterait pas de candidat : « Nobody for président ».

    La participation à ce processus, a expliqué Daniel Hannan, ne ferait que légitimer la vision fédéraliste du super-Etat européen, qui est peu ou prou celle de tous les candidats, dont les principaux sont interchangeables. Or « il n’existe aucune preuve d’une demande populaire d’attribution de postes plus pan-européens ».

    Bien au contraire.

    Daniel Hannan a produit un sondage réalisé par ComRes en Pologne, Espagne, Italie, Allemagne, France et Royaume-Uni. Il apparaît que 65% des citoyens de ces pays n’ont jamais entendu parler de Martin Schulz (le candidat socialiste, président du Parlement européen), 66% n’ont jamais entendu le nom de Jean-Claude Juncker, probable candidat du PPE, qui était encore le mois dernier président de l’eurogroupe et a été Premier ministre du Luxembourg pendant près de 20 ans, 84% n’ont jamais entendu parler de Guy Verhofstadt, le candidat libéral, Premier ministre de Belgique pendant dix ans avant de devenir président du groupe ALDE. Le sondage montre aussi que les gens trouvent que leur pays a déjà trop cédé de pouvoirs à l’UE (55% contre 25%), que l’UE n’est pas en phase avec eux (67% contre 19%), que l’UE va dans la mauvaise direction (60% contre 24%).

    Le président du groupe, Martin Callanan, a déclaré que cette absence de « démos » européen signifiait que toute tentative de faire élire au suffrage universel européen le président de la Commission européenne serait illégitime : « Est-ce que vous croyez qu’un Danois, là-bas, va se dire : est-ce que je préfère Jean-Claude Juncker pour être président de la Commission européenne, ou Martin Schulz ? Nous vivons dans une bulle, ici à Bruxelles. Nous nous intéressons au sujet, nous le connaissons. Mais, vraiment, dans le monde au-dehors, il est difficile de croire que plus d’un micro-pourcentage de la population peut réellement baser son vote sur des considérations sérieuses concernant les candidats trans-européens… »

    Non seulement le groupe ne présentera pas de candidat, mais en outre il ne publiera pas non plus de programme. Parce qu’il est une alliance de partis et que chacun a son propre programme. Le groupe (actuellement de 58 députés) a été constitué en 2009 par les conservateurs anglais et les tchèques de l’ODS qui ont quitté le PPE, et qui ont été rejoints par divers députés, notamment les Polonais du PiS.

    Cela n’empêchera pas les députés du groupe de participer aux débats, et d’exiger de participer aux débats sur la présidence de la Commission, a souligné Martin Callanan.

    D’autre part, le groupe Europe de la liberté et de la démocratie (35 députés), piloté par les anti-UE anglais de l’UKIP (Nigel Farage), ne présentera pas non plus de candidat.

  • Viviane Reding prédit une zone euro fédérale

    L’ineffable et toujours vice-présidente de la Commission européenne Viviane Reding a prononcé hier un discours, hier, à Cambridge, dans lequel elle en a appelé aux Etats-Unis d’Europe, en commentant le discours de Churchill qui à Zurich en 1946 prévoyait la constitution des Etats-Unis d’Europe… sans l’Angleterre. « De mon point de vue personnel, a-t-elle dit, la zone euro devrait devenir les Etats-Unis d’Europe. Comme Winston Churchill, je crois que le Royaume Uni n’en fera pas partie, mais il devrait rester un allié proche de la zone euro fédérale, avec laquelle il continuera de partager un marché commun, une politique commerciale commune et, espérons-le, un programme commun de sécurité. »

    Il va de soi que ce genre de prévision est évidemment contraire au traité européen. Une fois de plus on voit comment les eurocrates considèrent les traités qu’ils imposent aux peuples.

    Mais si l’on peut vraiment envisager une « zone euro fédérale », c’est, dit-elle, parce que les pays de la zone ont fait un bond « extraordinaire » en termes d’intégration en raison de la crise économique. Citant les pouvoirs qu’a désormais la Commission d’analyser les budgets nationaux avant les parlements, et les projets d’union bancaire, elle a remarqué qu’« il y a quelques années personne n’aurait imaginé que les Etats membres puissent être prêts à céder une telle somme de souveraineté ».

    De là à penser que la crise a été organisée par les eurocrates…

  • Dans le train-train de la dictature européenne

    José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, considère qu’il serait « extrêmement difficile, voire impossible », qu’une Ecosse indépendante puisse devenir membre de l’UE.

    Questionné sur l’Ecosse par la BBC, il n’a pas voulu répondre sur l’Ecosse mais faire une remarque générale, ce qui est encore pire :

    « Je crois qu’il sera extrêmement difficile, voire impossible, qu’un nouvel Etat membre, issu d’un de nos pays, obtienne l’agrément des autres. »

    Or AUCUN Etat, à ce jour, n’a fait la moindre objection à la perspective d’une Ecosse indépendante rejoignant l’UE – considérant que c’est déjà une vexation suffisante qu’un Etat qui était une province de l’UE ait besoin d’accomplir toutes les démarches d’adhésion à l’UE.

    Comme Barroso n’avait aucun argument à produire, il en a inventé un particulièrement absurde : l’Espagne n’a pas reconnu l’indépendance du Kosovo… (Appel du pied au gouvernement espagnol pour qu’il fasse peur aux Catalans…)

    Bref, la Turquie peut faire partie de l’UE, mais pas l’Ecosse…

    Le référendum aura lieu cet automne, le 16 septembre.

  • Leur arrogance

    Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne, participait hier à une conférence organisée par l’Union européenne, intitulée « Citizen’s dialogue » : Dialogue des citoyens. Sic. Ça ne s’invente pas. Elle en a profité pour affirmer que les citoyens anglais sont incapables de prendre une « décision éclairée » sur l’appartenance ou non de leur pays à l’UE, tant le débat britannique sur l’UE est « faussé ». Voici exactement ce qu’elle a dit :

    « Vous êtes sur le point d’avoir (à prendre) peut-être une décision nationale ? Est-ce ce que les gens auxquels on demande de voter savent à propos de quoi ils vont voter ? Le fait est que, souvent, je vois présentée une vérité complètement déformée et alors comment voulez-vous que les gens prennent une décision éclairée ? Tout simplement ils ne le peuvent pas. »

    Et encore :

    « Il n’y aura pas de rapatriement de pouvoirs européens. Ce n’est pas notre problème, ce n’est pas nous qui sommes demandeurs. Vous êtes ou bien dedans ou bien dehors. »

    A la BBC, elle a été encore plus tranchante sur le rapatriement de compétences : « Ce n’est pas possible. Vous les prenez toutes, ou vous les laissez toutes. »

    Et enfin, pour montrer que le débat n’a pas de sens puisque de toute façon ce ne sont pas les Britanniques qui décident :

    « Le Parlement le plus puissant en Europe est le Parlement européen : 70% des lois de ce pays sont co-décidées par le Parlement européen. »

    Co-décidées ? En fait, son rôle est simplement de ratifier les décisions de la Commission européenne… Le Parlement européen n’a quasiment aucune autorité. C’est la Commission qui décide de tout. La Commission de Viviane Reding, qui méprise les députés européens autant que les citoyens.

    (Telegraph, Mail)

  • Moscovici, européiste frénétique

    Que faut-il faire face à la montée des partis eurosceptiques ? Il faut faire davantage d’Europe. On connaît le refrain. S’il y a des eurosceptiques ce n’est pas parce qu’il y a trop d’Europe mais parce qu’il n’y a pas assez d’Europe. Cet argumentaire ubuesque paraissait avoir du plomb dans l’aile, ces derniers temps. Mais Pierre Moscovici le reprend à son compte, dans une interview à l’agence Reuters, et en fait, pour la zone euro, une resucée flamboyante. La zone euro doit avoir un budget propre, un président permanent, etc. :

    « La montée des partis eurosceptiques ne doit pas constituer un frein à l'intégration et la construction de la zone euro. La zone euro doit être plus intégrée, la zone euro doit être plus forte pour que l'adhésion des citoyens à ce qui est leur monnaie unique se renforce encore. C'est le moment d'accélérer... »

    Accélérer la course à l’abîme, en se bouchant les oreilles pour ne pas entendre les peuples.

    On remarquera que cette interview est publiée dans la catégorie "Business News".