Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe - Page 120

  • On ne vous demande pas votre avis (air connu)

    Dans une interview au Standaard, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy déclare que si « les Etats-Unis d’Europe » ne sont pas un scénario réaliste, « l’ensemble du territoire européen en dehors de la Russie sera à long terme, d’une façon ou d’une autre impliqué dans l’UE », et d’ajouter : « Qu’il y ait un soutien pour cela chez les gens, je ne sais pas, mais de toute façon nous le ferons. »

  • Joseph Daul remporte le pompon !

    Joseph Daul, député européen depuis 1999 et président du groupe PPE depuis 2007, ne se représente pas. Il a prononcé hier son dernier discours de député et de président. Et il remporté le prix du premier politicien (me semble-t-il) à annoncer l’apocalypse si l’on vote mal aux européennes.

    Et il l’a fait magnifiquement :

    « Je suis convaincu que si l'Europe succombe aux sirènes populistes et eurosceptiques, ce serait un retour vers le chaos et la guerre. »

    Il va être difficile de faire mieux.

  • Malte aussi

    Le Parlement de Malte, pays théoriquement à 98% catholique, a voté hier (par 37 voix contre zéro, l’opposition s’est abstenue) la légalisation des unions entre personnes de même sexe, et l’adoption d’enfants par ces paires. Le Times of Malta croit utile de préciser que la loi  permet aux personnes transgenre d’officialiser une union avec une personne du genre de son choix…

    Le mot de « mariage » a été évité, mais l’union votée est identique au mariage.

    Dans le même temps, les lois anti-discriminations ont été étendues pour inclure l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

    « Malte est maintenant plus libérale et plus européenne, et a donné l’égalité à tout son peuple », a déclaré le Premier ministre Joseph Muscat.

  • Ils préféreraient une Alliance nordique…

    Selon un sondage TNS-Gallup commandé par l’Alliance pour une Europe des démocraties (parti européen dont les membres français sont Nicolas Dupont-Aignan et François-Xavier Villain), publié par le journal suédois Vasabladet, 49% des Suédois préféreraient une Alliance nordique (avec le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège) à l’UE. Seulement 28% préfèrent l’UE à une Alliance nordique.

    Des sondages similaires réalisés en Finlande et au Danemark ont donné des résultats comparables.

  • Les socialistes en campagne contre Bruxelles…

    Après l’immense claque des municipales, les socialistes vont se retrouver confrontés aux européennes. Avec le gouvernement qui ne change pas et qui donc ne va rien changer, ils vont dans le mur. Que faire ? Eh bien, ils osent, et c’est à ça qu’on les reconnaît : eux qui sont des valets patentés des maîtres de l’Europe, voilà que tout à coup ils s’en prennent à l’Europe coupable de tous les maux.

    Revoilà donc le célèbre discours (qui a tant servi, aussi à l’UMP) : tout ce qui va mal, c’est la faute à l’UE, votez pour nous et vous allez voir comment on va se battre contre ces salauds qui vous imposent l’austérité, le chômage, etc.

    C’est si grotesquement télécommandé que l’agence Reuters (indépendante du pouvoir français) en a fait une longue dépêche, L'Europe bouc émissaire de retour dans le discours socialiste, où l’on trouvera les sorties des uns et des autres. Notamment Montebourg se glorifiant tout à coup d’avoir voté contre la Constitution européenne, en compagnie, souligne-t-il avec révérence, de Manuel Valls (il oublie Fabius)…

  • On a le droit de souhaiter davantage de Marocains

    Geert Wilders est l’objet d’une gigantesque polémique, et la cible d’une multitude de plaintes judiciaires, pour avoir dit lors de la campagne des municipales qu’il voulait qu’il y ait « moins de Marocains » à La Haye. Surtout depuis la soirée électorale où il a demandé :

    - Voulez-vous plus ou moins de Marocains dans votre ville et aux Pays-Bas ?

    - Moins! Moins!

    - Nous allons nous en charger.

    Car on a seulement le droit de dire qu’on veut plus de Marocains.

    Ou bien simplement on cherche à abattre Geert Wilders, dont le parti (anti-immigration mais aussi anti-UE) obtiendrait 30% des voix aux européennes selon les sondages (ce qui en fait le premier parti du pays).

  • Comment interdire les partis européens non conformes

    Au bout de 18 mois d’interminables discussions, les eurocrates ont mis au point de nouvelles règles pour les « partis politiques européens », notamment quant à la transparence de leur financement. Elles doivent encore être approuvées en plénière par le Parlement européen, pour être appliquées en 2017. Le point le plus ardu a été, nous dit-on, la question des sanctions contre les partis qui enfreindraient les « valeurs de l’UE », et leur dissolution. Car, déclare benoîtement le commissaire ad hoc, il ne faudrait pas qu’on ait l’air de dissoudre les partis eurosceptiques parce qu’ils sont eurosceptiques… Mais comment faire, puisque c’est évidemment de cela qu’il s’agit ?

    Finalement, on s’est résolu à… rester au statu quo. On va dire bien solennellement que les partis politiques européens doivent respecter les valeurs de l’UE énumérées dans l’article 2 du traité européen :

    « L'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre les femmes et les hommes. »

    C’est une bonne décision eurosoviétique, car on se contente de rappeler ce qui paraît être un consensus, alors qu’il s’agit d’une suite de mots piégés : la combinaison de la « non-discrimination » et des « droits des minorités » (sans compter ce qu’implique aujourd’hui « l’égalité entre les femmes et les hommes ») permet de condamner tous les partis non conformes à la pensée unique.

  • Grandiloquence de la gesticulation

    Les dirigeants de l'UE et le « Premier ministre ukrainien » ont signé ce matin, lors d’une grandiose cérémonie, « le volet politique » de l’accord d’association avec l’Ukraine (soit 2% du texte).

    C’est un « symbole », a dit Hollande, ne pouvant cacher que c'est une pure gesticulation politique antirusse.

    Pourtant, l’accord complet existe depuis le mois de novembre. L’accord prêt à être signé. C’est le texte que Viktor Ianoukovitch avait refusé de signer, in extremis.

    Alors, pourquoi ne pas avoir signé ce texte, qui est le seul véritable accord ?

    On ne nous le précise pas, mais on nous annonce qu’il sera signé après la présidentielle ukrainienne.

    La seule raison est donc que les dirigeants de l’UE savent parfaitement que le gouvernement ukrainien actuel n’est pas légitime.

    Mais il ne faut pas le dire…

  • Pour devenir européen, il suffit de passer par Sofia

    On a beaucoup parlé du projet de Malte de vendre ses passeports 650.000€ pièce à qui le souhaitait. Finalement, devant les remontrances de Bruxelles, Malte a abandonné. Mais, dans la discrétion, cela se fait et se développe, en Bulgarie (parce que depuis le 1er janvier 2014 tout citoyen bulgare peut circuler et s’installer partout où il veut dans l’UE). Et pour beaucoup moins cher que dans le projet maltais. N’importe quel mafieux international, oligarque ou trafiquant de drogue ministre afghan ou titulaire d’un paquet de pétrodollars peut s’acheter la citoyenneté européenne pour beaucoup moins cher, sans même devoir justifier d’une quelconque présence sur le territoire bulgare, sinon entre deux avions pour y signer quelques papiers.

    Avertis de l’absence de contrôles sérieux sur la délivrance des passeports bulgares, des journalistes du Telegraph ont enquêté, en se faisant passer pour les émissaires d’un homme d’affaires indien désireux d’obtenir la citoyenneté européenne. Ils ont ainsi demandé les conseils de deux entreprises. La plus importante est semble-t-il Arton Capital, qui a des bureaux à Sofia, Dubaï et Londres…

    Arton Capital propose trois formules. Pour la première, le demandeur doit déposer 500.000 € dans une banque bulgare. Et la facture d’Arton sera de 60.000 €. Au bout de six mois, le demandeur reçoit un certificat de « résidence permanente » (à l’adresse à Sofia – virtuelle mais authentifiée par les autorités de l’immigration… – qu’Arton lui a fournie). Et au bout de cinq ans le demandeur devient citoyen bulgare, donc européen, et récupère ses 500.000 €.

    Dans la deuxième formule, le demandeur emprunte 500.000 € à une banque bulgare, et paie 150.000 € d’intérêts d’avance (plus les 60.000 €). La citoyenneté bulgare est obtenue également en cinq ans. C’est la formule retenue par 85% des demandeurs.

    Mais Arton a lancé à la fin de l’année dernière une nouvelle formule, plus simple, qui permet d’obtenir la citoyenneté bulgare en deux ans seulement pour la modique somme de 280.000 € tout compris.

    L’autre cabinet est Tsvetkova Bebov & Partners. Là, les faux émissaires de l’Indien ont mis en avant un problème : l’homme d’affaires a déjà demandé la citoyenneté britannique, mais elle lui a été refusée à cause de ses condamnations pénales. On leur a répondu que ce n’était pas parce qu’il avait été refusé au Royaume Uni qu’il le serait automatiquement en Bulgarie… Car « l'une des conditions pour obtenir la citoyenneté bulgare est que l'individu n'ait pas été reconnu coupable d'un crime délibéré, sauf si l’individu a été réhabilité », ce qui selon la loi bulgare veut dire que cette personne « n’a pas été reconnue coupable d’un autre crime au bout d’un certain temps depuis sa condamnation »…

  • Le parti du peuple danois fait jeu égal avec les autres

    Deux sondages sur les intentions de vote, au Danemark, pour les élections européennes, montrent une percée significative du parti du peuple danois, parti « d’extrême droite », anti-UE, anti-immigration, etc.

    Selon un sondage Gallup, il serait carrément en tête, avec 15% des voix, devant les deux partis institutionnels (libéraux et sociaux-démocrates) qui seraient à 13-14%.

    Selon un sondage Epinion qui, contrairement au précédent, retire les 31% de citoyens qui se tâtent, les libéraux seraient à 25%, devant les sociaux-démocrates (au pouvoir) et le parti du peuple danois à égalité à 22%...