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Europe - Page 118

  • C’est officiel : ils ont tous menti

    Ils mentaient, et la preuve en a été donnée hier soir. Ils, c’est-à-dire tous ceux qui prétendaient que l’élection européenne permettait aux citoyens, pour la première fois, d’élire le président de la Commission européenne en même temps que les députés européens. Quelques chefs d’Etat et de gouvernement l’avaient proclamé, dont François Hollande (mais je me demande s'il n'a pas été le seul). Tous les politiciens européens qui s’étaient dit têtes de listes européennes (Juncker, Schulz, Verhofstadt, Bové, Tsipras) avaient fait campagne sur ce thème. La plupart des « spécialistes » de l’Europe dans les médias brodaient, ou plutôt matraquaient, sur le même thème.

    Le PPE a, sans surprise, gagné les élections. Donc le chef de file du PPE, Jean-Claude Juncker, a été élu président de la Commission européenne.

    Eh bien non. Parce que le traité dit que ce sont les chefs d’Etat et de gouvernement qui choisissent le président de la Commission européenne. Ils se sont réunis hier. Et ils ont pris la décision de demander à Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, de mener des discussions exploratoires afin de dresser une liste de noms de personnalités susceptibles d’occuper le poste de président de la Commission européenne. Sans même commenter la décision de la conférence des présidents de groupes au Parlement européen, de faire de Jean-Claude Juncker le candidat officiel du Parlement…

  • Les culs bénis de la pensée unique européiste

    Je sais bien qu’en dehors des professionnels de l’information ou des questions européennes personne ne sait ce qu'est la COMECE, et que ceux qui le savent se moquent totalement de ce qu’elle peut dire. Néanmoins, de temps en temps, il n’est pas inutile d’aller voir où en sont ces évêques qui prétendent représenter l’Eglise au niveau de l’Union européenne. (Au fait, COMECE veut dire : Commission des épiscopats de la Communauté européenne : ils ne savent toujours pas que la Communauté européenne n’existe plus…) Eh bien voici les deux premiers paragraphes de la longue déclaration du cardinal Reinhard Marx, président de la COMECE, sur le résultat des élections européennes. En bref il y a les bons européistes et les méchants europhobes. Ouf, les bons européistes permettent que tout continue comme avant afin qu’on puisse continuer à faire la sieste. Mais attention, il y a des méchants qui veulent du mal à l’Europe et qui menacent la paix (sic), ce qui est inacceptable pour les chrétiens…

    « A l’occasion des élections européennes, une grande majorité des citoyens ayant participé au scrutin, ont accordé leur suffrage à des candidats pro-européens. Cela permettra au Parlement de poursuivre son travail pour le bien de tous les européens avec des hommes et des femmes dévoués et compétents.

    « Un sujet de préoccupation est la relativement forte augmentation des votes en faveur de partis qui rejettent le projet d'intégration européenne et qui ont même été en mesure de réunir la majorité des votes dans certains États membres tels que la France, le Danemark et le Royaume-Uni. Certains de ces partis ne sont pas seulement populistes mais nationalistes et xénophobes, une attitude qui est inacceptable pour les chrétiens et qui menace la coexistence pacifique des peuples. »

  • La propagande à géométrie variable de Jean Quatremer

    Pendant la campagne des européennes, Jean Quatremer expliquait :

    « L’élection du 25 mai est une première qui va permettre aux électeurs européens de choisir le futur président de l’exécutif communautaire, comme dans une démocratie parlementaire fonctionnelle. »

    Et deux jours plus tard il bondissait de joie de voir François Hollande reprendre à son compte cette supercherie, quasiment à l’identique : « Pour la première fois, les électeurs, par leur vote, désigneront le futur président de la Commission européenne. »

    Hier, lendemain du 25 mai, il a osé affirmer exactement le contraire :

    « Contrairement à une croyance largement répandue, ce sont les gouvernements qui sont à la manœuvre à Bruxelles et non pas des eurocrates forcément surpayés. On risque de s’en apercevoir une nouvelle fois dans les prochaines semaines avec la nomination du prochain président de la Commission européenne, le véritable enjeu des élections du 25 mai. (…) Les partis politiques européens, en présentant des candidats à la succession de José Manuel Durao Barroso, l’actuel patron de l’exécutif communautaire, cherchent à forcer la main du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement : selon les traités, les députés européens doivent seulement approuver (ou non) le candidat présenté par les gouvernements. »

    Et il n’hésite pas à qualifier de « véritable tentative de putsch constitutionnel » ce qu’il présentait auparavant comme la procédure démocratique « fonctionnelle »…

  • 30,5% de députés « anti-UE » ou « protestataires »

    Selon le décompte réalisé par Open Europe, le nouveau Parlement européen aura 229 députés « anti-UE » ou « protestataires » (de droite comme de gauche), soit 30,5% de sièges. (Dans le Parlement sortant ils étaient 164, soit 21,4%.)

    Mais dans ce décompte il y a des partis de gauche dont on peut se demander s’ils ont vraiment leur place dans ce classement. Par exemple Open Europe souligne que le parti Syriza qui est arrivé en tête en Grèce n’est ni contre l’UE ni contre l’euro (mais il entre dans le tableau comme « protestataire » et « anti-austérité ».

  • Ces impayables démocrates…

    Dans la circonscription Grand-Est, la liste socialiste n’a obtenu que 13,23% des voix. Ce qui ne lui donne qu’un seul élu : la tête de liste, Edouard Martin (le fameux syndicaliste de Florange).

    En deuxième position il y avait Catherine Trautmann. La non-réélection de cette socialiste sectaire et européiste de choc est vue comme une catastrophe, comme une impossibilité ontologique, par la gauche alsacienne. Au point que Roland Ries, l’actuel maire de Strasbourg, a… demandé à Edouard Martin de démissionner pour laisser la place à la Trautmann.

    Sic. Mais il y a pire. Nadine Morano, tête de liste UMP, va encore plus loin, et « dit à Edouard Martin que s’il avait un peu de dignité il devrait démissionner et laisser sa place à Mme Trautmann. »

    C’est-y pas beau, ça ?…

    Bien entendu, Edouard Martin n’a aucunement l’intention de démissionner. Le suffrage l’a élu, il est élu, et la place est vraiment trop bonne pour qu’on la laisse. C’est tout le problème des socialistes : ils ne peuvent pas donner à Edouard Martin une sinécure qui ressemble, même de loin, à celle du Parlement européen…

  • Viktor Orban contre la nomination de Juncker

    Viktor Orban a déclaré samedi que si le PPE remportait les élections européennes (ce qui était prévu et qui s’est vérifié), il ne soutiendrait pas la nomination de Jean-Claude Juncker comme président de la Commission européenne.

    On sait que le Parlement européen et les candidats à la présidence de la Commission ont inventé cette histoire que l’élection des députés européens était en même temps, pour la première fois, l’élection du président de la Commission européenne. Ce qui est faux, puisque le traité stipule que le président de la Commission est choisi par les chefs d’Etat et de gouvernement – en « tenant compte », ajoute le traité de Lisbonne, du résultat de l’élection européenne.

    Si l’élection de dimanche avait été aussi celle du président de la Commission, comme le martelaient tous les européistes, Jean-Claude Juncker serait aujourd’hui officiellement le futur président de la Commission. Or il ne l’est pas. Parce que les chefs d’Etat et de gouvernement vont se réunir pour décider de la question.

    Or donc Jean-Claude Juncker fait figure de favori. Mais voilà. Tenir compte du vote des européennes, c’est donc tenir compte de la majorité PPE. Mais cette majorité est en retrait, et en outre, voici que l’un des chefs politiques du PPE déclare qu’il s’opposera à la nomination de Juncker…

    On sait déjà d’autre part que David Cameron est évidemment opposé à la nomination d’un homme connu pour son européisme fanatique. Compte tenu du scrutin, comme dit le traité de Lisbonne, c’est-à-dire, en l’occurrence, compte tenu de la poussée « europhobe », il se pourrait bien que d’autres dirigeants considèrent qu’il vaudrait mieux trouver un président qui soit moins caricaturalement le représentant de l’UE que tout le monde vomit…

  • Politique d’abord

    Le score des listes « Force Vie » est tout simplement négligeable. C’est a priori surprenant, si l’on pense à la mobilisation de la Manif pour tous, ses suites et ses ramifications, d’autant que cette mobilisation se poursuit. Sauf, donc, dans les urnes. Du moins si l’on s’en tient aux listes qui étaient censées porter le message.

    C’est que, sans doute inconsciemment pour la plupart, les électeurs pro-vie et pro-famille ont réagi selon le principe maurrassien « politique d’abord ». Un principe qui, pour ces élections, avait une valeur toute particulière. En effet, comme je l’avais signalé, la politique de la vie et de la famille ne fait pas partie des compétences européennes en l’état actuel du traité. Par conséquent il ne sert à rien d’élire des députés européens spécifiquement pro-vie et pro-famille. Il y a bien les obsessionnelles résolutions subversives, mais pour s’y opposer il suffit d’avoir des députés… d’opposition. Comme les députés nationalistes et souverainistes, dont la mission est de faire progresser la perspective d’une Europe des patries. D’une Europe d’où sera écarté le spectre d’une dictature s’étendant aux questions de la vie et de la famille.

    (Au passage, ce scrutin confirme, pour ceux qui en doutaient encore, que Christine Boutin, comme je l’ai toujours su et dit quant à moi, ne représente rien. Comme quelques autres « personnalités » alibi, elle ne peut se faire élire que soutenue par l’UMP.)

  • Chouette ! on est « la honte de l’Europe » !

    Plus chouette encore : on n’est pas les seuls !

    Au Royaume Uni, l’Ukip est arrivé en tête. Au Danemark, le parti du peuple danois est lui aussi arrivé en tête, avec cinq points d’avance sur le parti au pouvoir.

    Aux Pays-Bas, le parti de Geert Wilders n’a pas obtenu les résultats escomptés, mais contrairement à ce qui a été dit ce n’est pas une défaite : il conserve ses quatre sièges.

    En Autriche, le FPÖ a obtenu 20,5%, contre 12,7 en 2009.

    En Allemagne le nouveau parti AfD obtient 7% des voix et donc 7 sièges (conformément à la proportionnelle).

    Bref, c'est le début de la fin pour la dictature européenne, même si les tenants du désordre établi peuvent encore garder la main. Le score du FN est le premier coup de tonnerre. Le suivant sera sans doute le départ du Royaume Uni.

  • Le dernier argument…

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    Lorsqu’un vrai militant européen brigue un siège à Strasbourg ou un poste à Bruxelles, il oublie sa nationalité et n’œuvre plus que pour l’intérêt général européen. Ainsi le veut l’idéologie européiste. C’est pourquoi le député est officiellement « député européen » et non pas député de tel pays au Parlement européen, et les commissaires s’engagent à ne jamais défendre les intérêts de leur pays d’origine.

    Ainsi Martin Schulz, président sortant du Parlement européen, et candidat au poste de président de la Commission européenne, a-t-il mené toute sa campagne en respectant scrupuleusement ces principes, et en les faisant valoir contre les eurosceptiques, souverainistes et populistes de tout poil. Il disait récemment dans une interview : « L’Europe est dans une situation très dangereuse. Nous ne pouvons pas nous considérer les uns les autres comme des adversaires. J’ai une vocation européenne et la nationalité ne joue aucun rôle pour moi. Je crois que les gens le savent. »

    Donc son parti, le SPD, a fait en Allemagne une campagne strictement européenne. Les slogans des affiches ne parlaient que de l’Europe : « Une Europe des gens, pas de l’argent », « une Europe de la démocratie, pas du paternalisme », « Une Europe l’un pour l’autre, pas l’un contre l’autre », etc.

    Jusqu’à la toute dernière affiche, avec la photo de Schulz et ce slogan : « Martin Schulz, d’Allemagne, pour l’Europe. »

    Revoilà l’Allemagne. Discrètement.

    Mais ce matin la même affiche a paru dans le Bild (version papier, pas sur le site), avec une tout autre légende : « C’est seulement si vous votez Martin Schulz et SPD qu'un Allemand peut devenir président de la Commission européenne ».

    Le Bild est un journal populaire et populiste. Alors, au dernier moment, on sort le dernier argument. Plus du tout européiste. On fait jouer, à fond, la fibre nationaliste…

  • La passoire dans les deux sens

    Leonarda était indésirable en France. Mais elle va revenir très légalement avec un passeport croate. « Parce que c’est l’Europe et puis voilà. »

    Souad Merah était surveillée parce qu’on craignait qu’elle parte au jihad en Syrie. C’est fait. Il lui a suffi de franchir la frontière espagnole qui n’existe pas, d’aller discrètement à Barcelone (la ville où est né notre Premier ministre !) mais où personne ne la connaît et où elle a pu prendre tranquillement un avion pour Istanbul, puis d’Istanbul à Gaziantep, à la frontière syrienne…

    Car l’UE est une passoire dans les deux sens, bien entendu.

    Bon vote.