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Europe - Page 113

  • La percée des Démocrates suédois

    Les législatives en Suède ont été remportées par les sociaux démocrates, mais avec 31,2% des voix ils n’ont en réalité qu’un demi-point de plus qu’en 2002, quand ils avaient qualifié leur score de « désastre »…

    Les Modérés au pouvoir ont dégringolé de 30,1 à 23,2%.

    Les Démocrates suédois, qualifiés d’extrême droite alors qu’ils sont seulement patriotes (au Parlement européen ils sont avec l’Ukip) créent la surprise en passant de 5,7 à 12,9% des voix, ce qui leur donne 48 sièges de députés. Ce qui surtout empêche toute majorité, puisque naturellement personne ne veut parler avec eux…

  • Curieux report de l’accord UE-Ukraine

    Côté face, l’UE a mis en œuvre, hier, une nouvelle série de sanctions horrifiques contre la Russie (qui ne resteront pas sans réponse).

    Côté pile, le même jour, à l’issue d’une réunion UE-Ukraine-Russie, l’UE a décidé de reporter à la fin 2015 le fameux et « historique » accord d’association qui devait s’appliquer au 1er novembre prochain… et qui sera quand même signé mardi, pour ne pas désespérer la place Maïdan. (C’est le rejet de cet accord par Ianoukovitch qui avait miraculeusement déclenché les manifestations, et c’est le volet « politique », symbolique, de cet accord, qui avait été signé dès le 21 mars.)

    Le matin même, le président ukrainien Porochenko, flanqué de Barroso, rappelait que l’accord serait appliqué à partir du 1er novembre…

    Le commissaire européen au Commerce Karel de Gucht, qui présidait la réunion tripartite au nom de l’UE, n’a pas donné le vrai motif de ce report inopiné et impromptu. Il a seulement bredouillé qu’il fallait répondre à certaines préoccupations russes, et l’on a cru comprendre aussi que l’état de l’économie ukrainienne est tellement désastreux que ce n’est pas vraiment le moment…

    Mais on notera l’argument, le seul argument, surréaliste, exprimé publiquement par Karel de Gucht : ce report permettra à l’Ukraine d’éviter des sanctions russes (à savoir des hausses – parfaitement légitimes - de droits de douane) pendant 15 mois…

    Il est bien évident qu’on nous cache quelque chose d’important. Qui a été mis dans la balance par les Russes.

  • La honte du PPE

    Le chanteur travesti et blasphémateur « Conchita Wurst » se produira sur l’esplanade du Parlement européen le 8 octobre, à l’invitation de cinq eurodéputés, dont la vice-présidente verte Ulrike Lunacek, qui est co-présidente de l’intergroupe LGBT du Parlement (lequel est, rappelons-le, le plus important intergroupe). Parmi les autres invitants, trois sont vice-présidents de l’intergroupe LGBT : Sirpa Pietikäinen, Sophie in’t Veld, Dennis de Jong, le cinquième étant le militant homosexuel Daniele Viotti (qui curieusement paraît ne pas faire partie de l’intergroupe – mais peut-être que le site n’est pas à jour, ou peut-être parce qu’il ne veut pas se retrouver avec des gouines, comme mes voisines de naguère qui se proclamaient telles et n’allaient pas à la gay pride parce que c’est « un truc de pédés »…).

    Bref, sans surprise, Thomas Neuwirth, dit Conchita Wurst, vient chanter pour le très influent lobby LGBT du Parlement européen.

    L’affaire est bien entendu soutenue par les groupes dont sont issus les invitants, et qui ont leur logo sur l’affiche, à savoir tous les groupes de gauche ainsi que les libéraux, et aussi, donc, le PPE, le groupe qu’on dit « démocrate chrétien », qui est celui de Sirpa Pietikäinen.

    Si vous voulez vraiment savoir à quoi ressemble l’égérie LGBT du PPE, voilà :

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    (Pour qu’il n’y ait pas de méprise : la honte du PPE, ce n’est pas Sirpa Pietikäinen, c’est que des dizaines et des dizaines de députés qui se disent chrétiens avalisent cela.)

  • La Hongrie met au jour d’étranges manigances

    La police hongroise a investi et perquisitionné lundi les locaux de deux ONG, Okotars et Demnet, d’origine norvégienne, soupçonnées de « détournement de fonds » et d’« activités financières non autorisées ». Cela s’inscrit dans le cadre d’un mouvement de vérification des activités de 58 ONG opérant en Hongrie et que le gouvernement soupçonne de servir de relais de financement étranger des opposants.

    Naturellement, la Norvège juge « inacceptables » les perquisitions, qu’elle qualifie de « harcèlement » d’organisations civiles.

    Les ONG mises en cause sont censées distribuer des subventions de Norway Grants (« Subventions de Norvège », dépendant du ministère norvégien des Affaires étrangères) dans les pays les moins développés de l’UE. Dans le cadre d’un accord entre l’UE, la Norvège, le Lichtenstein et l’Islande…

    Bref, ces pays qui ne veulent pas faire partie de l’UE distribuent généreusement, par pure philanthropie, de l’argent aux pays les plus pauvres de l’UE…

    Ah oui, les financements vont, « entre autres », à des organismes de défense des « droits civiques » et de la « transparence »… Par exemple, en Hongrie, à Transparency International (une ONG d'origine allemande spécialisée dans la lutte contre la corruption des institutions gouvernementales), à l’Union hongroise des libertés civiles (qui est ouvertement un lobby anti-gouvernemental et de culture de mort), et à un « portail de journalisme d’investigation », atlatszo.hu, qui se présente en réalité comme « la première ONG hongroise de surveillance ».

    Cet été, Viktor Orban avait déclaré que des ONG recevaient des financements de l’étranger et qu’elles étaient des agents de puissances étrangères : « Nous n’avons pas affaire à des membres de la société civile, avait-il dit, mais à des militants politiques payés qui cherchent à aider des intérêts étrangers ici. »

    Dans le même temps, le ministre norvégien des Affaires étrangères avait appelé l’UE à agir et s’était dit « perplexe et déçu que la réponse de l’UE fasse largement défaut ».

    Or le chef de cabinet de Viktor Orban, Janos Lazar, a déclaré hier que la Hongrie, qui n’a rien à se reprocher, allait précisément demander à Bruxelles de régler le différend : « Nous devons probablement nous tourner vers la Commission européenne et lui demander de le résoudre. »

     

    Addendum

     

    Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré : « Nous ne pouvons pas prendre quelque position que ce soit en ce qui concerne ce cas spécifique. » Parce qu’il s’agit d’organisations financées par un Etat qui ne fait pas partie de l’UE…

     

     

  • La nouvelle Commission européenne

    Jean-Claude Juncker a annoncé et expliqué la composition de la nouvelle Commission européenne.

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    La différence essentielle avec les organigrammes précédents est que la vice-présidence n’est plus un poste honorifique mais un poste de direction : chaque vice-président est désormais le chef de plusieurs commissaires.

    Cette modification est due au fait qu’il y a de plus en plus de commissaires (puisqu’il en faut un par pays et que l’UE ne cesse de s’élargir) et qu’il faut ordonner un peu l’organigramme autour de quelques pôles. Il y a donc désormais – ce qui n’est évidemment pas prévu dans le traité – mais qui se préoccupe du traité ? - sept super-commissaires et vingt commissaires placés sous l’autorité d’un super-commissaire.

    Il y a fort à parier que cette modification est due en partie aussi à la « nécessité » de faire de Pierre Moscovici le commissaire aux Affaires économiques. On disait que l’Allemagne n’accepterait la méchante blague Mosco (Mosco-Witz) que si on lui adjoignait un « faucon budgétaire » issu de l’Europe du Nord qui le marquerait à la culotte. Lequel serait Jyrki Katainen.

    L’Allemagne a obtenu mieux que cela. Il s’agit en effet de Jyrki Katainen, mais il n’est pas le commissaire politique adjoint à Moscovici pour l’empêcher de déraper, il est carrément le chef de Moscovici. Le vrai commissaire, c’est Katainen, vice-président de la Commission, chargé de l’emploi, de la croissance, de l’investissement et de la compétitivité, et qui a sous ses ordres pas moins de huit commissaires, dont Moscovici…

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    (La bonne nouvelle, si l’on peut dire, pour Moscovici et pour les Français, est que ce sera donc le Finlandais qui fera condamner la France par la Cour de Justice de l’UE quand la Commission aura décidé que les déficits français ne sont plus supportables et que la France a trop failli à ses promesses…)

  • La « bad bank » BCE

    Jürgen Starck, économiste en chef de la Banque centrale européenne de 2006 à sa démission en 2011, écrit dans le Handelsblatt que la BCE est sur la voie de devenir une « bad bank » européenne en raison des « énormes risques » qu’elle prend en matière de politique monétaire. Il ajoute que la réorganisation stratégique en cours à la BCE est contraire au traité de Maastricht et ne répond à aucune légitimité démocratique.

    Les propos de Jürgen Stark sont repris et commentés dans des journaux allemands, anglais, irlandais, italiens, espagnols, grecs… Il n’y a pas un seul journal français à les citer, si l’on en croit Google actualités.

  • Un délire de l’UE : la lavande « produit chimique mortel »

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    L’affaire a commencé au printemps 2013 (comme on le voit sur cet article qui disait tout dès le 25 avril de cette année-là), mais elle m’avait échappé. Elle a rebondi fin août dans divers médias, et voici, ironie de la toile, que c’est par un article du journal britannique Independant, cité dans la revue de presse d’Open Europe, que je découvre la menace qui vise la lavande… Et je découvre par la même occasion que je n’ai jamais employé le mot lavande dans les 15.000 notes de ce blog… (Ah ces Bretons...)

    Donc, les bureaucrates totalitaires de l’UE, qui ne savent pas ce qu’est une plante, ni la nature en général, et ne connaissent que les « molécules », ont décidé qu’il fallait souligner la présence de « linalol » dans la lavande, ce qui fait de l’essence de lavande un produit potentiellement « mortel en cas d’ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires »…

    Voici donc l’étiquette qui devrait être bientôt obligatoire sur tous les flacons d’essence de lavande (oui, en plus, ça tue les poissons et les arbres, comme on le voit sur le troisième logo).

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    Et bien sûr c’est aux producteurs de lavande de procéder périodiquement à l’analyse de leur produit pour vérifier le taux de linalol, une analyse qui leur coûtera entre 100.000 et 300.000 €, juste pour être conforme aux normes de Bruxelles…

    Je constate que la pétition qui avait été mise en ligne et qui avait recueilli plus de 15.000 signatures trouve ces jours-ci une nouvelle jeunesse. Il est bon de la signer, même si le texte commence très mal : « Nous, citoyens du monde… »

    Mais il explique aussi « pourquoi c’est important » :

    « La lavande et les autres plantes à parfum aromatiques et médicinales ainsi que leurs extraits, sont d’un usage ancestral et appartiennent à notre patrimoine commun. Leurs bienfaits sont validés par des millénaires d’expérience.

    « Or, elles sont aujourd’hui considérées dans les réglementations européennes au même titre que les produits chimiques conçus et fabriqués par l’homme et sont soumises de ce fait à des contraintes qui rendent dans la pratique la poursuite de leur utilisation impossible.

    « Les seuls bénéficiaires de cette situation sont les industries chimiques qui auront le champ libre pour substituer des produits chimiques de synthèse à ces produits naturels, au détriment du consommateur, avec des conséquences sur la santé et au prix de la destruction de territoires agricoles et ruraux. »

  • La Commission européenne a ses femmes…

    Alors que Jean-Claude Juncker a commencé mardi d’auditionner les candidats commissaires, la Belgique a proposé hier son candidat. C’était forcément une candidate : la Belgique ayant attendu le dernier moment, il n’était plus question de nommer Didier Reynders, puisque c’est un homme et qu’on manque cruellement de femmes. Donc, au lieu de nommer une personnalité de premier plan (Reynders, ministre des Affaires étrangères et du commerce extérieur dans le gouvernement démissionnaire, a été ministre des Finances de 1999 à 2011 dans six gouvernements différents…), on doit se rabattre sur une femme lambda qui siège discrètement au Parlement européen depuis 1991 et a été l’éphémère présidente de son parti qu’elle mena à la défaite…

    Et, au dernier moment, après la Belgique, la Roumanie, le couteau sous la gorge, a finalement présenté une femme également, Corina Cretu, dont le seul titre de gloire est semble-t-il d’avoir été un temps la maîtresse de Colin Powell. La Roumanie voulait que Dacian Ciolos demeure commissaire à l’Agriculture, mais il a fallu abandonner devant les exigences de la « parité » qu’on impose aux pays qui n’ont pas les moyens de répliquer…

    Bref, il y aura 9 femmes à la Commission, sur 27, ce qui n’est pas vraiment la parité mais était le minimum acceptable par le Parlement européen…

  • La nouvelle Commission européenne en chantier

    Le président de la future Commission européenne, Jean-Claude Juncker, doit commencer aujourd’hui l’audition des candidats commissaires. Sachant que la parité est outrageusement lésée, et qu’on n’a toujours pas le commissaire proposé par la Belgique… qui n’a plus de gouvernement depuis plus de trois mois. Ce qui est sûr est que ce sera UNE Belge, de même que le Danemark, lui aussi retardataire, a été obligé de présenter (le 31 août) une femme…

  • Les Norvégiens ne veulent toujours pas de l’UE

    En Norvège, les sondages se suivent et se ressemblent : selon le dernier en date, 70,5% des Norvégiens s’opposent à l’entrée de leur pays dans l’UE, alors que 17,8% y seraient favorables.

    Parmi les sympathisants du parti le plus pro-UE, Hoyre (conservateur), 60% sont contre l’adhésion à l’UE…