François Hollande a officiellement désigné hier Pierre Moscovici comme le prochain commissaire européen français. Théoriquement comme commissaire chargé des questions économiques et monétaires, l’un des postes les plus prestigieux, qui donne rang de vice-président de la Commission. Mais cette nomination, annoncée depuis longtemps, suscite une levée de boucliers un peu partout, particulièrement en Allemagne.
Hier soir sur France 2, « Mosco » a fait semblant de croire que les Allemands et les autres en avaient contre la France. « Arrêtons le french bashing », a-t-il dit, d’abord pour répondre à la « tendance française » de l’auto-dénigrement, puis en tentant de montrer que la France n’est pas un « mauvais élève » mais a une économie performante, qu’elle est « un pays crédible, un pays sérieux, un pays qui fait des réformes »…
En réalité, si les Allemands, et d’autres, ne veulent pas de Moscovici, ce n’est pas parce qu’il est français, mais parce qu’il est le représentant de la politique économique désastreuse du gouvernement socialiste, et parce qu’il a été personnellement, comme ministre de l’Economie, le premier responsable de cette politique désastreuse, de la hausse des déficits, de la dette et du chômage, quémandant auprès de la Commission européenne toujours plus d’aménagements et de délais. Un ministre tellement calamiteux que Hollande a dû en changer…
C’est pourquoi la perspective de voir ce personnage commissaire à l’Economie a conduit les Allemands à l’appeler « Mosco-Witz » : Mosco, c’est une blague… (Le jeu de mots est d'autant plus facile que de fait si Moscovici avait été d'origine "russe" et non "roumaine" il s'appellerait Moscowitz.)
Il se dit d’autre part que le Parlement européen pourrait bien refuser d’entériner une Commission où Moscovici aurait le premier rôle économique…