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Europe - Page 101

  • Toujours Vaclav Klaus !

    L’ex-président tchèque Vaclav Klaus n’a pas apprécié la charge de Laurent Fabius contre les pays de l’Est qui refusent de s’occuper des « migrants ». Et il l’a dit au quotidien Dnes :

    Les déclarations du ministre français des Affaires étrangères et d'un grand nombre d'autres politiciens ont attiré mon attention et m'ont irrité. Si l'Europe veut se suicider en recevant un nombre illimité de migrants, qu'elle le fasse, mais sans notre consentement. Nous devons opposer un “non” résolu. En attendant que l'Europe aie le courage de dire que l'immigration n'est pas un droit de l'homme, le temps passe et la situation devient toujours plus menaçante. Le mode de pensée (de l'UE) doit changer.

    A propos d’une pétition lancée « contre la xénophobie » par des scientifiques tchèques, Vaclav Klaus a déclaré :

    C’est un groupe d’agitateurs politiques qui abusent de leurs titres universitaires.

  • Propagande idiote

    Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a déclaré hier à Bled en Slovénie (lieu par ailleurs sublime et magique) :

    « Nous devons nous sentir plus fiers de notre commune Europe. Le bien être et les systèmes médicaux et d’éducation des Etats de l’UE ne sont pas parfaits, mais nous faisons mieux qu’en aucun autre temps ou en un quelconque autre endroit. »

    Ce qui n’a strictement rien à voir avec l’Union européenne. Comme le montrent la Suisse et la Norvège, si besoin était…

  • La Hongrie répond

    Laurent Fabius s’est livré hier à une attaque indigne contre la Hongrie, jugeant « scandaleux » que « un certain nombre de pays » qui sont « dans l’est de l’Europe » n’acceptent pas les « contingents » (de “réfugiés”), et affirmant que l’UE doit être spécialement « sévère » avec la Hongrie qui ne « respecte pas les valeurs communes de l'Europe » en érigeant un mur sur sa frontière.

    Son homologue hongrois Peter Szijjarto a répondu en substance que la Hongrie ne se laisserait pas insulter par des gens qui refusent de comprendre ce qui se passe :

    « Il semblerait que certaines personnes en Europe soient toujours incapables de comprendre la pression effrayante et dramatique que subit la Hongrie du fait de la vague de migration venant des Balkans de l'Ouest », a déclaré Peter Szijjarto, ajoutant qu'il convoquait ce jour un représentant de l'ambassade de France à Budapest.

    Peter Szijjarto a appelé tous les membres de l'UE à s'engager à protéger les frontières extérieures de l'UE, comme le fait actuellement la Hongrie.

    Il a critiqué l'UE pour son absence de politique et de stratégie face à la vague de migrants qui aura un impact négatif sur tout le continent.

    Au lieu de porter « des jugements choquants et infondés, nous devrions plutôt nous concentrer sur la recherche de solutions communes pour l'Europe », a-t-il déclaré.

  • Des communautés musulmanes qui ont déjà doublé

    Dans le Tagesspiegel, traduction Fdesouche :

    En raison du nombre élevé de réfugiés, les communautés musulmanes en Allemagne s’attendent cette année à une très forte croissance. « Le nombre de musulmans en Allemagne va grandir de façon considérable », a confié au Tagesspiegel Aiman Mazyek, président du Conseil central des musulmans en Allemagne. Il prévoit que « au moins 80 % » des réfugiés attendus cette année seront des musulmans. Et il a ajouté : » Dès à présent, nous avons des communautés qui avec les réfugiés ont doublé en un mois. » Selon les indications de Mazyek, de nombreuses communautés participent à l’intégration des réfugiés musulmans en Allemagne et leur offrent la possibilité de pratiquer leur religion et de se détendre.

  • La vérité sur l’islamisation

    Interview du politologue américain Edward Luttwak dans Il Giorno, traduit par Fdesouche :

    « L’Italie a le Pape. Et ce Pape croit qu’ils doivent accueillir tous les migrants. Depuis le début il a envoyé un mauvais message lorsqu’il fit un pèlerinage à Lampedusa. Et il ne se rend pas compte qu’il collabore, je suppose involontairement, à un suicide historique de l’Europe chrétienne. »

    « L’Italie devrait bombarder les navires vides des passeurs (…) et sans attendre l’autorisation de l’Onu. Elle en a la force mais pas la volonté ».

    Le problème est la Libye qui n’est plus un État « depuis que Sarkozy et Obama firent la sotte guerre pour chasser Kadhafi » et « traiter avec les tribus et les radicaux islamistes sur le territoire est une pure illusion ». Mais « à l’invasion de la Libye s’ajoute l’invasion à travers les Balkans » et celle-ci est encore plus imposante « parce qu’elle est tolérée, sinon encouragée par le président turc Erdogan qui œuvre pour l’islamisation progressive de l’Europe. »

    « L’immense majorité des migrants est musulmane. Et les communautés musulmanes, comme on sait, sont réfractaires à l’intégration (…). À la longue ce sera l’Europe chrétienne qui devra s’adapter à leurs valeurs et pas le contraire. »

    « Ce Pape ferait bien de réviser l’histoire. » Luttwak rappelle la fin de la civilisation romaine : « Les barbares arrivèrent du nord maintenant ils viennent du sud. » (…) « Dans l’Europe actuelle, je ne vois aucune volonté de survie. Les murs ne suffiront pas. Il faut des interventions directes et la première à le faire, devrait être l’Italie. »

  • Macron dans le texte

    « Today, in the current situation, no vision means the status quo, and the status quo means the dismantling of the eurozone, de facto. So we have to move forward. »

    Ainsi parle le ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, devant des ambassadeurs d’Allemagne à Berlin. Il est loin le temps où le français était la langue de l’Europe, ou seulement le temps où le français était la langue de la diplomatie (puisque même le nouveau pape, et c’est une révolution qui n’a pas été assez soulignée, s’exprime en italien dans ses discours diplomatiques).

    Voici comment on peut traduire le discours macronesque :

    « Aujourd’hui, dans la situation actuelle, ne pas avoir de vision signifie rester au statu quo, et le statu quo, cela signifie démanteler l’eurozone, de facto. C’est pourquoi nous devons aller de l’avant. »

    Aller de l’avant, c’est bien entendu toujours plus « d’Europe ». Car plus ça va mal, plus il faut unir les Etats membres : à force d’aller de plus en plus mal, un jour ça finira par aller bien. Ce n’est pas différent du communisme léniniste : à force d’aller de plus en plus mal, la société socialiste de la dictature du prolétariat aboutira au bonheur communiste.

    « Nous avons laissé des divergences, des fossés se creuser entre les Etats membres. Aujourd’hui nous avons un besoin très urgent d’avancer, ou l’Europe continuera de signifier seulement l’austérité pour les peuples… C’est un projet qui implique de nouvelles convergences entre les membres de l’eurozone, et aussi des transferts », à savoir une « union de transfert », un budget de l’eurozone qui permettrait de transférer de l’argent aux membres les plus faibles…

    « Il y a toujours du scepticisme en Allemagne quand la France met en avant des propositions, commente le même Macron à Politico. Les Allemands répondent : “Êtes-vous prêts pour une plus grande convergence et une modification du traité ?” La modification du traité ne doit pas être un tabou, c’est seulement une question de timing. » Cela ne peut pas se faire en 2017 parce qu’il y a des élections en France et en Allemagne, mais on peut le faire en 2018.

    Parce que Macron pense qu’il sera toujours préposé aux finances en 2018…

    Cela dit, si ce n’est pas lui, ce sera son frère idéologique, qu’il soit de droite ou de gauche.

  • Ce qu’on nous cache

    Je le découvre aujourd’hui par Le Salon Beige. Le fait date du 1er août et a été soigneusement occulté par les médias. Seule la Tribune en a parlé, le 4 août, et la nouvelle a été immédiatement enterrée. Elle était pourtant d’importance, mais pas à la gloire du gouvernement français, et elle est même particulièrement désastreuse : l’Inde a annulé le « contrat du siècle », la commande de 126 Rafale, dont on avait fait un événement « historique ».

    En fait, depuis la visite officielle du Premier ministre indien en avril dernier, on se doutait qu’il y avait un problème. On avait alors annoncé que l’Inde commandait immédiatement 36 Rafale « prêts à voler », la négociation sur les 126 avions se poursuivant par ailleurs…

    En fait le gouvernement indien était depuis décembre – depuis qu’il a vu ce qu’était la parole de la France dans l’affaire des navires Mistral - en négociation avec le gouvernement russe. Et dès avant la visite en France de Narendra Modi, l’Inde avait signé avec la Russie un contrat pour l’achat de 127 avions de chasse russes…

    On lira ici de très intéressantes explications.

    D’autre part, la Lituanie a demandé hier à l’Union européenne 50 millions d’euros, pour aider ses paysans qui souffrent de la chute des prix du lait consécutive à l’embargo russe. Le Premier ministre lituanien a déclaré à Bruxelles que la situation était « critique » parce que les exportations de lait et de produits laitiers avait baissé de 34%.

    On remarquera que les Lituaniens disent les choses telles qu’elles sont. Alors qu’en France le gouvernement dit qu’il va essayer de faire quelque chose à cause d’une crise mystérieuse, la Lituanie demande de l’argent à l’UE qui est responsable de cette politique absurde qui ruine les paysans européens.

    Tandis que le méchant Poutine, qu’on a su si bien isoler, empoche des contrats…

  • Brexit

    Selon le Sunday Times, les animateurs de la campagne pour le non au référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE sont en pourparlers avec au moins huit ministères (alors que David Cameron a donné l’ordre aux ministres de ne pas prendre position). Selon des documents publiés par le journal, le chef de la campagne serait Matthew Elliott, fondateur du groupe Business for Britain, qui regroupe de nombreux chefs d’entreprise et hommes d’affaires demandant une réforme drastique de l’UE. La directrice des opérations serait Victoria Woodcock, secrétaire particulière de Michael Gove quand il était ministre de l’Education. Dans le « gang des huit », comme l’appelle la presse britannique, il y aurait précisément Michael Gove, qui est aujourd’hui le Lord Chancelier et ministre de la Justice… ainsi que Iain Duncan Smith, le ministre du Travail, et Chris Grayling, le ministre chargé des relations avec la Chambre des communes.

    Les principaux donateurs du parti conservateurs seraient également sur le point de se lancer dans la campagne pour le Brexit, alors que David Cameron aimerait faire campagne pour le maintien du royaume dans l’UE au vu de ce qu’il aura obtenu (rien pour le moment)…

    De son côté, Andy Burnham, candidat au poste de chef des travaillistes, déclare que s’il est élu il se montrera « fièrement pro-européen » car, dit-il, « il est temps d’afficher fermement nos couleurs »…

  • Référendum danois

    Le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen a annoncé hier qu’il y aurait un référendum le 3 décembre prochain sur la fin de l’exemption des règles de l’UE en matière de politique de Justice et des Affaires intérieures.

    Le Danemark était entré dans l’UE à condition… de ne pas en faire partie. En effet le pays avait obtenu quatre clauses d’exemption : il ne participait pas à l’union économique et monétaire, à la politique de sécurité et de défense commune, à la politique commune de justice et des affaires intérieures, à la citoyenneté européenne. Bref à rien de ce qu’il y a dans le traité de Maastricht. En 2000 il y a eu un référendum sur l’euro. Les Danois ont dit non alors que toute la classe politico-médiatique avait fait campagne pour le oui.

    Le référendum sur la politique européenne de justice avait été annoncé déjà deux fois par les gouvernements précédents. L’actuel gouvernement comptait l’organiser l’année prochaine, mais la date a été avancée pour qu’il n’y ait pas d’influence du référendum britannique sur le « Brexit ».

    Le gouvernement danois justifie ce référendum par le fait que la réforme en cours d’Europol aboutira à ce que le Danemark pourrait être éjecté de cette agence (tous les pays membres de l’UE en font partie), ce qui serait dommageable pour la lutte contre le crime transfrontalier.

    Comme pour le référendum précédent, toute la classe politico-médiatique est pour le oui, à cette différence près que le parti du peuple danois, qui était marginal, est aujourd’hui le deuxième parti au Parlement, et qu’il entend mener une campagne intensive contre la perte de souveraineté que représenterait la participation à la politique européenne de justice et des « affaires intérieures ».

  • L’Allemagne achète la Grèce

    Le nouveau plan d’aide à la Grèce n’est pas encore voté par tous les parlements de l’UE que déjà le plan de « privatisation » qui en est une condition majeure est mis en œuvre.

    On a ainsi appris que quelque 14 aéroports grecs (dont ceux des destinations touristiques majeures de Mykonos, Corfou, Rhodes) vont être achetés par un consortium dominé par la société Fraport. Comme son nom l’indique Fraport est l’exploitant de l’aéroport de Francfort-sur-le-Main. Cette société a pour principaux actionnaires le Land de Hesse et la ville de Francfort. Autrement dit, la « privatisation » de ces 14 aéroports grecs va les faire passer sous le contrôle d’opérateurs publics allemands. Bref, de l’Allemagne. Et en profitant de prix bradés, bien entendu. C’est un transfert du patrimoine public grec vers le patrimoine public allemand…

    Et tout est à vendre : les compagnies de fourniture d’énergie, la distribution de l’eau, la poste, les ports, les autoroutes, la loterie « nationale », les terres….

    Il paraît que les Chinois veulent l’aéroport d’Athènes, et que la France aimerait récupérer la poste… Vinci aurait déjà une autoroute, les Tchèques la loterie, mais on ne sait pas encore ce que le Qatar va emporter…

    Voilà pourquoi il fallait absolument que la Grèce reste dans l’UE : c’est pour pouvoir la bouffer.